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néolibéralisme

Lorsqu'elle quitte le pouvoir, le monde a changé. Le mur de Berlin est tombé. L'Empire soviétique s'est effondré. Le bloc capitaliste triomphe de la guerre froide. C'est un véritable rouleau compresseur. Il exulte. S'étend. Démultiplie ses gains. S'est affranchi du dernier frein: l'Etat et sa régulation.

Et puis Microsoft a commercialisé sa première souris.

Le charbon est fini.

Des métiers disparaissent. Des vieux quartiers aussi.

C'est l'apparition du management.

D'un nouveau langage. Les mots fondent au profit d'obscurs sigles.

Les chiffres triomphent. Courbes d'audience à la télé. Élevage intensif dans les campagnes. Rendement imposé à l'hopital.

La Bourse n'est plus la criée des hommes. Mais le produit de froides transactions électroniques.

Les punks se sont tus. Les Stranglers font des tubes dans des studios en pleine révolution digitale. L'Histoire a connu une accélération technologique. Thatcher n'a rien inventé. Elle a été le bras armé d'un changement d'époque. Le thatchérisme n'existe pas, assure son ancien ministre Kenneth Clarke. 

Auteur: Perrignon Judith

Info: Le jour où le monde a tourné, pp 16-17, Grasset.

[ vingtième siècle ] [ capitalisme nomade ] [ pouvoir financier ] [ public-privé ] [ bascule numérique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dictature

Lorsqu'on observe des photographies de l'Extrême-Orient prises de nuit, on remarque une vaste zone curieusement dépourvue de toute lumière. Cet espace obscur, c'est la République populaire démocratique de Corée. [...] C'est au début des années quatre-vingt-dix qu'elle a disparu dans la nuit. Après la chute de l'Union soviétique, qui jusqu'alors fournissait ses alliés communistes en pétrole à bon marché, l'économie vieillotte et peu performante de la Corée du Nord s'est effondrée. Les centrales se sont mises à rouiller et à tomber en ruine. Les lumières se sont éteintes. Des Nord-Coréens affamés ont escaladé les poteaux électriques afin de chaparder du cuivre qu'ils échangeraient contre de la nourriture. Lorsque le soleil se couche, l'horizon devient gris et, bientôt, la nuit engloutit les petites maisons trapues. [...]
Lorsque des étrangers contemplent ce néant qu'est devenue la Corée du Nord de nos jours, ils songent à des villages reculés d'Afrique ou d'Asie du Sud-Est que l'électricité n'a pas encore atteints. Mais la Corée du Nord n'est pas un pays sous-industrialisé. C'est un pays qui s'est détaché du monde industrialisé.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ terreur ] [ planète terre ] [ vue de l'espace ]

 

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société de contrôle

Nous vivons à une bien étrange époque et constatons avec surprise que le progrès s'allie à la barbarie. En Russie soviétique, on a entrepris d'assurer à un peuple d'environ cent millions d'âmes, maintenu dans l'oppression, de meilleures conditions d'existence. Les autorités furent assez audacieuses pour le sevrer du narcotique de la religion et assez sages pour lui accorder une dose raisonnable de liberté sexuelle. En même temps, cependant, on le soumettait à la plus cruelle des contraintes en lui enlevant toute liberté de penser librement. C'est avec une brutalité analogue qu'on a inculqué aux Italiens le goût de l'ordre et le sentiment du devoir. On se sent réellement soulagé quand on constate que, pour le peuple allemand, la régression vers une barbarie presque préhistorique peut se faire indépendamment de toute idée de progrès. Quoi qu'il en soit, nous constatons aujourd'hui que les démocraties conservatrices sont devenues les gardiennes du progrès de la civilisation et, chose curieuse, que l'Église catholique oppose au péril une forte résistance, elle qui avait été jusqu'ici l'ennemie implacable de la liberté de pensée et des progrès de la connaissance !

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, pages 75-76

[ pulsion de mort ] [ pessimisme ] [ propagande ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie

Le journaliste du quotidien financier belge L’Écho, Martin Buxant, fait une excellente remarque au Premier ministre belge, Charles Michel, à propos de la fermeture du site de Gosselies de Caterpillar, une firme prospère : " Tout ceci, finalement, c’est la conséquence de l’ultralibéralisme…"
Le Premier ministre répond : "Je ne vais pas faire de l’idéologie simpliste. On voit bien, partout dans le monde, où le communisme et le soviétisme ont conduit."
Non, Monsieur le Premier ministre, le communisme soviétique n’est pas l’alternative à l’ultralibéralisme : ce sont deux facettes d’une même horreur.
Il existe une alternative aux deux, fondée
1° sur une redistribution des gains par la machine (robots et logiciels) à l’ensemble de la population (et non par la hausse des dividendes [c’est le cas chez Caterpillar] et la démultiplication des bonus patronaux),
2° sur la gratuité de l’indispensable
3° sur le retour à l’ancienne interdiction de la spéculation (lois abrogées en Suisse en 1860, en Belgique en 1867 et en France en 1885).
Cette alternative a un nom : elle s’appelle "socialisme" – même si en de trop nombreux endroits du monde le sens du mot s’est perdu !

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur son blog, 3 sept 2016, sous le titre : Caterpillar et ultralibéralisme : un excellent commentaire de Martin Buxant et une mauvaise réponse de Charles Michel

[ politique ] [ solutions ]

 

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ruines

Après un bref trajet, nous arrivâmes devant un grand portail métallique rouillé, flanqué, de part et d'autre, d'un réseau de fils barbelés, on aurait dit l'entrée d'un camp pénitentiaire soviétique dans un film américain. Ouvrir le barbelé et pénétrer dans la zone ne posait guère de problème. Nous nous enfonçâmes à l'intérieur, toujours plus profond, et je cessai peu à peu de chercher les indices de la catastrophe. Ce qui pouvait la rappeler, c'était, peut-être la luxuriance de l'herbe, des fleurs sauvages et des buissons, mais il était de même pour toute terre abandonnée par les hommes. Tout proliférait. Il n'y avait plus de prairies, plus de champs, plus de jardins, et les villages dans lesquels nous pénétrions étaient repris par la forêt, un peu plus chaque été. Un jour, ces villages auraient disparu, dont les maisons avaient été clouées à la hâte par leurs habitants avant de fuir, et qui sait si des gens n'allaient pas revenir. Les arbres et les vrilles, qui les avaient étreints depuis longtemps, les broyaient lentement. Sur les poteaux électriques faits de souches grossièrement taillés qui amenaient l'énergie produite par les réacteurs dans les villages, les lignes tombaient comme des branches.

Auteur: Büscher Wolfgang

Info: Berlin-Moscou, un voyage à pied, La zone contaminée de Tchernobyl, p 138

[ pollution ] [ atomique ]

 

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divertissement littéraire

Pivot, finalement, réalise ce prodige de donner une définition a contrario de la littérature. À commencer par le principe même de son émission : ces thèmes... Obligeant les auteurs (quelquefois même des écrivains) à s’identifier les uns aux autres, à se découvrir, pendant deux heures des points communs, à faire partie chaque semaine d’une communauté. Rien de plus socialiste, rien de plus soviétique que ce collectivisme télévisé (heureusement fugace). Ce qui est formidable, c’est que l’horreur de la littérature ne se manifeste nulle part ailleurs avec tant de luminosité que dans cette émission. Où les "écrivains" subissent justement ce qu’en principe ils combattent par définition, ce contre quoi par définition ils se révoltent. Comment déjà, sans scandale, inviter plusieurs "écrivains" ensemble (pour les faire se justifier mutuellement, en se combattant ou - aujourd’hui de plus en plus souvent - en s’approuvant) ? Alors qu’un écrivain, par sa décision même d’écrire, s’affirme a priori comme le seul écrivain ? Quant aux thèmes... Les deux derniers : 1° Mères (ou pères) et fils (ou filles) ; 2° Les animaux (on écrit un livre sur son petit chat, on affirme même pendant une heure que c’est lui qui a écrit ce livre, qu’on n’a été que le scribe, la dactylo, etc.). Voilà.

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Bernard Pivot dans "Ultima Necat II", page 73

[ critique ] [ création du consensus ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parapsychologie

Notre capacité à quitter nos corps physiques et à voyager vers d'autres endroits fut démontrée en laboratoire, sous contrôle de chercheurs avec de bonnes qualifications académiques. Il s'agit notamment de Charles Tart à l'Université de Californie à Davis, et Russell Targ avec Harold Puthoff au Stanford Reesearch Institute. L'étude de Russell Targ sur le "visionnement à distance" implique deux personnes. Le "spectateur" reste dans un environnement de laboratoire soigneusement contrôlé tandis qu'une personne "balise" se trouve quelque part à l'extérieur. Un ordinateur sélectionne alors un emplacement inconnu du "spectateur".
La personne balise est secrètement avertie vers où elle doit aller, après sélection aléatoire du lieu par l'ordinateur. Une fois la personne "balise" arrivée sur le site, le "spectateur" est invité à décrire ce qu'elle voit. La distance entre personne balise et spectateur semble n'avoir aucun effet significatif sur les résultats quand à décrire précisément le site. Elle peut être de quelques blocs ou plusieurs milliers de kilomètres. Il y eut plusieurs tentatives fructueuses, par exemple celle d'un "psychique" soviétique qui a non seulement décrit avec précision l'endroit où se trouvait Keith Harary, associé de Targ qui agissait comme balise, mais a également décrit ce que Harary verrait sur le site suivant sélectionné par ordinateur - avant même qu'il soit choisi !

Auteur: Grof Stanislav

Info: The Holotropic Mind: The Three Levels of Human Consciousness and How They Shape Our Lives

[ paranormal ]

 

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évasion

Tous les cinq rangs, marchait un soldat soviétique armé d'une mitraillette. Le sort voulait que l'un d'entre eux se tint à un mètre de moi. Dès que j'ai tourné la tête pour mieux l'observer et apprécier mes chances, immédiatement il a saisi mon regard et m'a foudroyé du sien. Au même instant, quatre rangs devant moi, se produisit un léger mouvement. Mon cœur se mit à battre plus fort. Retenant mon souffle, j'observais ce qui se passait. L'homme qui marchait à l'extérieur du rang s'est glissé hors de l'alignement et a sauté dans la foule dans le dos du gardien.Celui-ci à continué à marcher sans s'être aperçu de rien. Le gardien qui marchait à côté de moi n'a rien remarqué non plus parce qu'il observait attentivement "ses prisonniers". La foule* a immédiatement absorbé l'audacieux et la place vide fut aussitôt comblée par son voisin de droite. Tous les autres prisonniers se sont décalés d'une place et comme les rangs n'étaient pas très réguliers, , cette disparition fut ainsi camouflée.

Toute l'affaire n'avait duré qu'un bref instant. J'ai senti qu'un changement indéfinissable s'était produit dans l'attitude des prisonniers : un de leurs camarades venait de réussir à faire quelque chose de tout à fait différent et de bien plus sensé qu'eux tous jusqu'alors.

Auteur: Karski Jan Kozielewski

Info: Mon témoignage devant le monde - Souvenirs 1939 - 1943. Chapitre II - Prisonnier en Russie - Défaite de l'armée polonaise. *foule polonaise

[ espérance ] [ modèle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

barbarie

Bilqis, douze ans et demi, est une paysanne afghane qui aide sa mère aux champs et à la maison depuis la mort de son père. Elle est l’aînée de six enfants.
Un jour de 1989, elle est violée par des soldats soviétiques qui rentrent dans leur pays après dix ans d’occupation. Alors commence pour Bilqis une lente descente aux enfers : rejetée par sa mère puisque "souillée", elle vivra dans l’étable, avant d’être vendue à une famille d’un bourg voisin. Pendant une dizaine d’années, de bourgades en villages, elle sera bonne à tout faire, serveuse, femme de chambre, instrument de désirs et de fantasmes, battue, insultée, violentée...
Dans un bordel à Herat, Bilqis a ses protecteurs parmi les talibans. Puis on la retrouve, enlevée par des bandits, prostituée dans une caserne, favorite d’un chef de guerre unijambiste et borgne qui la martyrise, avant qu’elle ne le poignarde et s’enfuit à nouveau...
"Celle qui perd sa réputation n’est plus qu’une morte parmi les vivants." Voilà ce que lui dit une de ses compagnes d’infortune.
La jeune femme, qui a aujourd'hui vingt-six ans, a été sauvée par une ONG européenne. Elle a appris à lire, à écrire et à calculer. Elle se reconstruit lentement.
Un document unique sur la condition des femmes en Afghanistan et dans les pays ravagés par les guerres, l’intégrisme et l’obscurantisme.

Auteur: Freidoune Sahebjam

Info: Morte parmi les vivants

[ islam ] [ femmes-hommes ]

 

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américanisation

Parmi les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, la France et l’Angleterre furent les grandes perdantes, bien qu’en apparence leur honneur fut sauf. D’un côté, le général de Gaulle entama une politique d’alliance avec Staline qui le méprisait royalement et, de l’autre, tout autant méprisé par les Anglo-saxons, il put intégrer la France parmi les vainqueurs en obtenant une zone d’occupation en Allemagne. Mais, en contrepartie, la France a perdu son rang de grande puissance, abandonnant en partie son empire colonial (gardant néanmoins une emprise économique sur une partie de l’Afrique), intégrée au sein de l’Otan. L’Angleterre était dirigée par un anticommuniste féroce mais pragmatique, admirateur de Mussolini. Mais pour l’Angleterre, l’Allemagne restait le principal adversaire qu’il fallait réduire à néant. D’ailleurs, en 1945, malgré la menace soviétique, les Anglais comme les Américains considéraient que l’objectif était la neutralisation définitive de l’Allemagne en empêchant tout relèvement de celle-ci et en la découpant en des zones d’occupation séparées. Churchill tentera par ailleurs de limiter l’expansionnisme soviétique via une opération militaire dans les Balkans, puis en sacrifiant l’Europe de l’Est en concluant un accord de partages de zones d’influence. Les Etats-Unis sont les véritables vainqueurs de ce conflit, déterminés par la suite à empêcher toute nouvelle guerre mondiale, en établissant un peu partout dans le monde des régimes calqués sur le modèle démocratique et libéral.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 778

[ stratégie politique ] [ historique ] [ ww2 ]

 

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