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maladie chronique

Moins qu'une suite d'histoires, le récit de mes souvenirs devrait être une enfilade de chambres différemment éclairées, le plus souvent tristes et nostalgiques, baignant dans la lumière d'un jour pluvieux, où je gisais les yeux grands ouverts et la conscience assombrie –la vie qui m'abandonnait laissait mon corps mou et inerte, j'éprouvais nettement la sensation de me perdre.

De cette longue file de chambres d'hôpital, la plus triste, la plus dramatique est peut-être celle que j'ai occupée pendant quelques mois à mon retour de l'étranger, au bord de la mer Noire. 

Auteur: Blecher Max

Info: Aventures dans l'irréalité immédiate suivi de "La Tanière éclairée". in La Tanière élairée, p. 259

[ bribe autobiographique ] [ spleen ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mélancolie

Qu'est-il donc ce serpent qui, dit-on, habite chacun de nous ? Égoïsme, Jalousie, Destin ? Peut-être quelque chose d'analogue au "Karma", qui les contient tous trois, et dont nous ne pouvons disposer à notre gré. [...] le serpent qui se cache en chacun de nous est une triste chose. Un jour, dans un livre, j'ai rencontré ces mots : "Le chagrin d'être en vie", et, tandis que j'écris cette lettre, j'éprouve ces chagrins que rien ne saurait apaiser. Quelle est donc cette écoeurante, cette effroyable, cette triste chose que nous portons au dedans de nous ?

Auteur: Yasushi Inoué

Info: Le Fusil de chasse, trad. Sadamichi Yokoö, Sanford Goldstein et Gisèle Bernier, p.78, Livre de Poche, Biblio n°3171

[ question ] [ spleen ]

 

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pulsion

Assis à une table, à la même terrasse de café, à Tokyo : je viens de sentir quelque chose de mort. J'ai regardé autour de moi ; j'ai commandé un café... Soudain je compris que l'odeur me montait du coeur. J'avais oui, quelque chose de mort dans le coeur. J'essayai d'en trouver la nature à la force de l'odeur. Je sus que la chose n'était ni lion, ni mouton, ni même chien. Après recours à la logique déductive, j'en vins à la conclusion : il s'agissait d'une souris. J'avais une souris morte dans le coeur.

Auteur: Brautigan Richard

Info: Tokyo Montana Express, 10/18

[ spleen ]

 

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vague à l'âme

La nostalgie est mon émotion préférée. C'est comme si tu pensais savoir comment gérer le temps qui passe et qu'elle te donnait tort. Tu vas enfoncer ton visage dans un vieux sweat-shirt, ou regarder quelque familière trace de peinture sur une porte d'entrée, et tu te souviendras de tout ce temps qui t'a échappé. Si tu pouvais tout revivre, tu t’attarderais pleinement pour regarder autour de toi, examiner les genoux contre les genoux. La nostalgie te met dans cette dangereuse re-création de quelque chose que tu ne pourras plus jamais avoir. C'est cruel, et presque toujours inexact.

Auteur: Kukafka Danya

Info: Girl in Snow

[ spleen ] [ gamberge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autodestruction

On se suicide par pudeur, par orgueil, par modestie, par discrétion, par peur de la mort (ce qui est un comble) ou des gendarmes ; par lassitude, par vengeance, par plaisir, parfois même par curiosité. Le Chinois se suicide pour embêter son créancier, l'homme torpille par patriotisme ; le Britannique par spleen ; un Écossais se pendit parce que les gilets ont trop de boutons. "Aujourd'hui, tout le monde vit !" me disait une jeune fille avec un air scandalisé. Il y a évidemment trop peu de gens qui se suicident ; ce ne sont jamais ceux qu'il faudrait.

Auteur: Vialatte Alexandre

Info:

[ autolyses ] [ motivation ]

 

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musique

La voix traînante de John Lee Hooker semble repousser obstinément le flux ravageur du désespoir, de la mort lente. Chaque chanson est une opportunité de jeter dans le combat pour la vie toute sa dévotion, tout son dévolu, comme si l'apocalypse était pour l'instant d'après. Cette voix a quelque chose d'obstiné, de résolu, d'absolu ; quelque chose de renversant, de bouleversant ; quelque chose qui prend d'assaut, et le corps, et l'esprit, et qui les pétrit rythmiquement dans le spleen. Elle exprime la misère, la souffrance, l'humiliation, la solitude de l'homme d'ébène qui endure la plus tragique destinée de tous les temps.

Auteur: Nangala Camara

Info: Le Printemps de la liberté

[ blues ] [ Afrique ]

 

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vivre

La vie te cassera. Rien ni personne ne pourra te protéger de cela, et être seul n'y changera rien, parce que la solitude te brisera aussi à sa manière avec le spleen qu'elle engendre. Tu dois aimer. Tu dois ressentir. Voilà pourquoi tu es sur terre. Tu dois risquer ton coeur. Tu es ici juste pour te faire dévorer. Et quand tu te retrouveras détruit, ou trahi, ou abandonné, ou blessé, ou trop proche de la mort. Assieds-toi au pied d'un pommier et écoute les pommes tomber au hasard autour de toi, avant de perdre leur douceur. Dis-toi que tu auras goûté et expérimenté autant que possible.

Auteur: Erdrich Louise

Info: The painted drum

[ déguster ] [ oser ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tristesse

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon cœur ?



Ô bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un cœur qui s’ennuie,

Ô le chant de la pluie !



Il pleure sans raison

Dans ce cœur qui s’écœure.

Quoi ! nulle trahison ?…

Ce deuil est sans raison.



C’est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon cœur a tant de peine ! 

Auteur: Verlaine Paul

Info: Romances sans paroles, 1874

[ spleen ] [ poème ]

 
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nostalgie

Venir à Pâques, je l'espère bien, quoique ce soit l'époque où nous allons à Bade. Enfin ; j'espère revoir Paris, en avril, quand les arbres du Luxembourg ont des feuilles tendres et transparentes au soleil, et que même les manuscrits de la Bibliothèque nationale sentent le printemps. Tous les dimanches, cher poète, à la tombée du soir, j'ai des spleens lancinants à songer à Paris à cette heure, à notre quartier, rues Denfert, Gay-Lussac, Berthollet, Monsieur le Prince, etc... Ces rues existent-elles toujours ? Je vois Henry filant comme une élégante sauterelle le long des murs de la rue Denfert, et puis causant avec vous dans votre petit salon et j'en suis très jaloux. Fermez-lui parfois votre porte au nez, n'est-ce pas ?

Auteur: Laforgue Jules

Info: "Lettres à un poète", éd. La Connaissance, p. 18

[ fantasme ] [ épistolaire ] [ saison ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

temps

Je suis né 13 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. En mes jeunes années, nous parlions très fréquemment de la guerre, de ses anecdotes et autres atrocités. Vu de mes dix ans cet événement, rapporté principalement par mes parents lors des repas familiaux, semblait extraordinairement éloigné à l'époque. Aujourd'hui, la cinquantaine bien installée et l'année 2010 se profilant, je ne suis pas loin de penser que je suis né quasi en fin de seconde guerre mondiale.
De plus ma mère - qui aimerait se croire juive - nous a tant bassiné sur l'horreur des camps, (chose tout à fait compréhensible), que j'ai passé une grande partie de ma jeunesse a percevoir la foule d'"au-dessus" dans une sorte de grand spleen. Supermarchés, gares ou festivals de musique, je ne voyais souvent qu'un rassemblement de primates en sursis, tout prêts de se faire embarquer dans des wagons plombés.

Auteur: MG

Info: 20 janvier 2009

[ relatif ] [ camp de concentration ] [ horreur ]

 

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