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sens-de-la-vie

Le beau et la théorie de la beauté sont déjà par nature largement ouverts à une mise en lumière à partir de notre point de vue. Car nous n'avons qu'à prononcer le mot "jeunesse" et l'idée de "beauté" surgit tout à fait spontanément. Et si nous recherchons le lien qui articule et relie les deux, nous rencontrons finalement le concept d'un enjouement harmonieux et autosuffisant, par rapport à quoi tout but extérieur est étranger ; la vieille question des relations entre le beau et sa finalité pourrait en conséquence trouver une solution simple. Un objet ne peut pas apparaître beau sans être détaché du lien qui le retient aux nécessités de la vie.

Auteur: Schlick Moritz

Info: Du sens de la vie, Noesis, nº 6, 2003, p. 38

[ harmonie ] [ juvénilité ] [ reproduction ]

 

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rapports humains

Note. Si quelqu’un fait ce que je lui dis par "amour" pour moi, il le fait spontanément, car il fait tout pour me faire plaisir sans que j’aie besoin d’intervenir, d’agir sur lui. La relation de l’Amour est donc essentiellement autre chose que la relation de l’Autorité. Mais étant donné que l’Amour donne le même résultat que l’Autorité, on peut facilement commettre une erreur en confondant les deux phénomènes, et parler d’une "autorité" que l’aimé aura sur l’amant, ou d’un "amour" qu’a celui qui l’exerce. D’où l’explication de la tendance naturelle qu’a l’homme à aimer celui dont il reconnaît l’Autorité, ainsi qu’à reconnaître l’Autorité de celui qu’il aime. Mais les deux phénomènes restent néanmoins nettement distincts.

Auteur: Alexandre Kojève

Info: La Notion d'autorité

[ affection ] [ calcul ] [ hiérarchie ]

 

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vieillir

Un aveugle n'apprend pas à voir malgré tout ce qu'on peut lui dire de la lumière, des couleurs, des formes. De même, nul ne comprendra la nature qui ne possède l'organe nécessaire, l'instrument intérieur qui crée et analyse; nul ne la comprendra qui spontanément ne la reconnaît et ne la distingue en toutes choses... Mais celui qui possède vraiment le sens de la nature et qui l'a exercé en jouit tandis qu'il l'étudie et prend plaisir à sa complexité infinie et à ses joies inépuisables... Le chercheur véritable ne devient jamais vieux; toute passion éternelle est hors du domaine du temps et plus l'enveloppe extérieure se fane et se dessèche, plus le noyau devient éclatant et puissant.

Auteur: Novalis

Info:

 

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imprécision

Les énoncés de base les plus proches de la perception naturelle contiennent de la théorie, en ce sens que leur sens assertorique n’est jamais auto-suffisant, étant toujours redevables à un langage de description du monde, que celui-ci soit construit par un discours scientifique ou pratiqué spontanément dans le cadre préconstruit d’une culture et d’un langage coutumier. Ce fut l’illusion empiriste de la première théorie logique de Carnap et Neurath que de croire pouvoir définir comme "énoncés protocolaires" les énoncés de base d’une science empirique, en tant qu’ils étaient supposés capables, à force de minimiser l’interprétation théorique et de se rapprocher de la description d’expériences singulières, datées et localisées, de tendre asymptoiquement vers la coïncidence entre une énonciation et un état de choses.

Auteur: Passeron Jean-Claude

Info: Passeron, 2006, 1991, 545, *proposition affirmative ou négative donnée comme vraie,

[ idiome ] [ mathématique ] [ réalité ]

 

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colonialisme

Les tribus étaient en outre convaincues que les animaux étaient nos frères, que si l'on traitait un serpent avec respect il ferait tomber la pluie, que les choses rondes avaient un lien entre elles, que toutes nos actions se retrouvaient à l'intérieur d'un cercle, que l'on pouvait piéger les mauvais rêves, que la poussière, les créatures, les plantes avaient chacune leur chant et que le peuple indien avait un jour spontanément émergé du centre de la Terre comme une colonie de fourmis. Toutes ces petites choses mises ensemble formaient un univers cohérent à l'intérieur duquel la vie s'apparentait plus à une quête qu'à une conquête.
C'est alors que la mort, dans sa forme la plus blanche, a débarqué sur le côte est de l'Amérique.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: in Le Nouvel Observateur n° 2045, 15-21 janvier 2004, page 21 du TéléCinéObs

[ USA ] [ sagesse amérindienne ]

 

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filles-garçons

Deux souvenirs de montagne. Le premier, celui d'une petite cousine de Bâle, qui monta un jour en téléphérique avec son grand-père sur les hauts de Rougemont dans les alpes vaudoises. Une fois au sommet de la Videmanette et confrontée au décor dantesque des hauteurs, ma cousine se mit spontanément à genoux. Bien des années plus tard nous prenons la voiture pour aller en famille sur les hauts de Champoussin afin d'y passer la nuit avant la suite d'un petit voyage. Une fois rendus à l'hôtel-chalet situé en contrebas du sommet, nous sortons de l'auto et mon fils Sacha, contemplant les vertigineuses perspectives offertes, déclare :

- wouaouh, on peut se suicider partout ici ! L'un et l'autre n'avaient pas atteint leurs dix ans.

Auteur: Mg

Info: 26 mai 2013

[ femmes-hommes ] [ nature ] [ impression ] [ réaction ] [ comparaison ] [ émerveillement ]

 

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focalisation

Cette faculté que nous avons d'isoler une partie de notre esprit est, en fait, une caractéristique d'une grande valeur. Elle nous permet de concentrer notre attention sur une chose à la fois, à l'exclure de ce qui la sollicite par ailleurs. Mais il y a une différence radicale entre la décision que nous pouvons prendre de mettre à part et de supprimer momentanément une partie de notre psyché, et un état dans lequel ce phénomène se produit spontanément, à l'insu et sans le consentement du sujet, et même contre sa volonté. Le premier processus est une conquête de l'être civilisé, le second correspond à ce que les primitifs appellent la perte d'une âme, et plus près de nous, il peut être la cause pathologique d'une névrose.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Essai d'exploration de l'inconscient

[ déconcentration ] [ bipolarité ] [ folie ]

 

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constante vitale

La stabilisation de la teneur en oxygène atmosphérique autour de 21% semble résulter d’un consensus tacite entre l’ensemble des êtres vivants intervenu il y a des millions d’années ; le contrat est toujours respecté aujourd’hui. Si la concentration de l’oxygène avait dépassé cette valeur, les fossiles auraient révélé les traces d’une conflagration planétaire. La teneur actuelle en oxygène, élevée, mais pas trop, donne l’impression d’une décision consciente de maintenir l’équilibre entre danger et opportunité, entre risque et bénéfice. Même les forêts humides et les prairies sont extrêmement inflammables lorsque les eaux sont basses. Si le pourcentage d’oxygène était supérieur de quelques pourcents, même les êtres vivants s’enflammeraient spontanément. S’il diminuait un tout petit peu, les organismes aérobies commenceraient à s’asphyxier. La biosphère maintient un compromis heureux depuis plusieurs centaines de millions d’années.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 115

[ rétrocontrôle ] [ Gaïa ]

 

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âge d'or

Si nous envisageons l’histoire de l’humanité telle que l’enseignent les doctrines traditionnelles, en conformité avec les lois cycliques, nous devons dire que, à l’origine, l’homme, ayant la pleine possession de son état d’existence, avait naturellement par là même les possibilités correspondant à toutes les fonctions, antérieurement à toute distinction de celles-ci. La division de ces fonctions se produisit dans un stade ultérieur, représentant un état déjà inférieur à l’"état primordial", mais dans lequel chaque être humain, tout en n’ayant plus que certaines possibilités déterminées, avait encore spontanément la conscience effective de ces possibilités. C’est seulement dans une période de plus grande obscuration que cette conscience vint à se perdre ; et, dès lors, l’initiation devint nécessaire pour permettre à l’homme de retrouver, avec cette conscience, l’état antérieur auquel elle est inhérente ; tel est en effet le premier de ses buts, celui qu’elle se propose le plus immédiatement.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 251

[ kali-yuga ] [ temps cyclique ] [ intermédiaire ]

 

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illusion

Tout cela ne tiendrait évidemment pas cinq minutes si l’inconscient collectif n’existait pas. Il n’existe pas ? Invention ridicule de Jung torpillée par Freud puis achevée au mortier par Lacan ? Bien sûr, mais ils auraient pu être dix fois plus nombreux à essayer de la liquider, cette illusion, qu’il n’y aurait eu que plus de plaisir pour tout le monde à la recréer naturellement et spontanément. Ce sont les hommes, les femmes, tout le monde, qui inventent et réinventent sans cesse l’inconscient collectif ; Jung n’a fait que prendre le train en marche, si on désigne par la formule inconscient collectif la zone de délire sur l’arrière-monde que nourrit toute collectivité aspirant par ailleurs à l’égalisation en surface. Il est normal d’ailleurs qu’à une politique du collectif corresponde une religion du collectif. Elle est l’angoisse métaphysiquement exprimée, le stéréotype mystique, de la stéréotypie sociale. La mythologie d’avenir d’un monde sans avenir qui ne parle que de l’avenir.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 334

[ mythe populaire ] [ critique ] [ psychanalyse ]

 

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