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deuil

Cette idée m’assaillait en leitmotiv, comme des vagues le rivage : Elle était là. Elle n’est plus là ! Jamais sans doute n’avais-je à ce point approché le mystère de ce verbe : ÊTRE. Elle était là, elle n’est plus là ! Elle n’était plus que cela, ça, cette chose. Ce corps mort. Mais le sujet même de cette sentence ("elle") était désormais superfétatoire, puisqu’ "elle" n’en était plus un, et pour cause, de Sujet, et surtout pas du verbe "être". Les morts ne parlent pas. Ils sont, à la rigueur, ce dont on parle. Des tiers absents. Elle avait retrouvé le monde (ou le néant) qu’elle avait tant chéri, celui des objets : devenant objet parmi les objets, chose parmi les choses. La marchande avait rejoint ses marchandises sur l’étal de son stand d’antiquaire aux Puces de Saint-Ouen (marchandises qu’il me faudrait d’ailleurs, plus tard, vendre à l’encan en salle des ventes). Pourtant, m’allongeant sur le bat-flanc de la fenêtre, parallèle au lit, en reprenant cette pose de bouddha couché que j’avais si souvent adoptée pour lui tenir compagnie, pendant sa maladie, et la contemplant, immobile, et désormais muette, j’avais le sentiment – encore : car ce sentiment ne durerait que quelques jours, ou quelques heures ? – qu’il subsistait d’elle on ne sait quoi. Qu’elle était toujours là, ne serait-ce qu’à l’état de trace. D’ombre ! Que l’un et l’autre nous restions liés par d’immarcescibles ondes, par je ne sais quel charme secret – envoûtés.

Auteur: Sportès Morgan

Info: Si je t'oublie

[ absence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

adolescents

Pour les jeunes qui ne sont pas sportifs, pour ceux qui aiment la lecture, ceux qui sont gays, ceux qui commencent à être révoltés par les injustices sociales, "afficher sa différence" est à la fois une découverte de soi et de l'autodéfense. Lors des grands rassemblements avant une compétition sportive, ils vous crèvent le coeur. Blottis les uns contre les autres, tout en haut des gradins, dans leurs impers trop grands et leurs vêtements de l'Armée du Salut, ils contemplent d'un air malheureux la consécration des élèves les plus populaires, approuvée par l'institution scolaire. Ils subissent des brimades, ces gosses - surtout ceux qui refusent de raser les murs. On leur fait des croche-pieds dans les couloirs, on les pousse contre les casiers aux vestiaires, on les bombarde de mie de pain au réfectoire. Leurs bourreaux sont pour la plupart extrêmement malins. Un prof accaparé, sortant des bureaux de l'administration ou se hâtant vers le photocopieur entre deux cours lancera peut-être un regard noir ou laissera tomber sèchement un "Ça suffit !", mais il ne s'arrêtera sans doute pas pour autant. Et si une petite brute sans finesse dépasse les bornes et se fait pincer, il y a de fortes probabilités pour que le CPE soit un ex-sportif et un ex-bourreau - quelqu'un qui comprend ce mode de fonctionnement, réprimande la petite brute et la renvoie en cours. Les marginaux savent où se réfugier : à la bibliothèque, au club de théâtre, au cours d'arts plastiques ou dans les ateliers d'écriture.

Auteur: Lamb Wally

Info: Le chagrin et la grâce, p. 51-52

[ Etats-Unis ] [ culture des vainqueurs ] [ école ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sport d'équipe

Être capitaine et porter le brassard ne signifie pas être un leader. J'avais un capitaine qui ne pouvait pas être un leader. Les gens associent porter le brassard à être le leader d'équipe. Ce n'est pas comme ça. Plusieurs fois, le capitaine n'est pas le leader. Javier Zanetti et John Terry, oui, ils l'étaient. Lorsque vous avez ce type de joueurs dans les vestiaires, vous pouvez vous concentrer davantage sur le fait d'être juste un entraîneur en tant que tel.

Au FC Porto, par exemple, j'avais Jorge Costa. Je me souviens, un jour, on perdait 2-0 à la fin de la première mi-temps contre Belenenses et j'étais sur le point de rentrer furieusement dans les vestiaires. Avant d'entrer, il m'a fait attendre deux minutes dehors. Quand il a fini de parler et m'a laissé entrer, j'ai juste eu à m'occuper de questions tactiques, car il s'était déjà occupé du reste, du sale boulot. Il a fait tout ce que j'aurais dû faire. Finalement, nous avons gagné ce match 3-2 et Jorge Costa a marqué deux buts alors qu'il n'avait jamais marqué de buts dans sa vie.

Il y a une grande différence entre capitaine et leader. Tu ne peux pas acheter de leaders, créer des leaders mais quand vous avez un leader dans votre équipe, vous équipe a une longueur d'avance. Malheureusement, le monde du football est maintenant qu'une question d'image et les gens se concentrent davantage sur ceux qui prétendent être les leaders, plutôt que sur ceux qui le sont vraiment.

Auteur: Mourinho ​​​​​​​José Mário dos Santos

Info:

[ hiérarchie ] [ meneur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sport

Courir le rendait heureux, à tout le moins le soulageait, et épargnait aux autres son agitation infernale et son despotisme. Courir, dans la merveilleuse odeur des feuilles, dans les exhalaisons d’écorce. Briser les petites branches sur le sentier, sentir glisser son pied sur la boue quand la pente se fait plus forte. Le plaisir des premiers essoufflements qui font trembler la voix dans le martèlement irréversible de la foulée. Le danger joyeux du rire qui risque de ralentir la course. Se sentir emporté en avant, aspiré par le vide qu’on crée devant soi. Sentir la chaleur de son visage épouser la fraîcheur des brumes, et ses cheveux coller aux tempes. Les nuances des labours, l’immensité de la Flandre. Apercevoir de fines haleines à sang chaud monter du sol, d’entre les taillis morts. Bombés, les chemins pavés. Le revers des maisons, et leurs petites cours qu’on ne voit autrement que du train. Trébucher, le regard perdu dans les glèbes molles ou les ornières gelées, sur toutes les surprises et les brusqueries malicieuses du paysage, qui désagrégèrent les petites meutes de coureurs et en dissipent la chaleur organique. Les bifurcations qu’il ne faut pas manquer, où le chemin s’engouffre sous les arbres et oblige à courir l’un derrière l’autre. L’allure qui se tend, le pouls qui s’étrangle et se fait bruyant. Ne pas céder sa place, s’imposer du coude, en riant puis sans rire. N’accorder de larmes qu’à la vitesse et à l’air froid.

À la bouche, le gout ferreux du sang.

Toute mélancolie bue, le versant féroce de la joie.

Le sentiment époumoné de sa supériorité.

Auteur: Haralambon Olivier

Info: Le versant féroce de la joie

[ dépense physique ]

 

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homme hypermoderne

Le nouveau Narcisse est hanté, non par la culpabilité mais par l’anxiété. Il ne cherche pas à imposer ses propres certitudes aux autres, il cherche un sens à la vie. Libéré des superstitions du passé, il en arrive à douter de la réalité de sa propre existence. Superficiellement détendu et tolérant, il montre peu de goût pour les dogmes de pureté raciale ou ethnique, mais il se trouve également privé de la sécurité que donne la loyauté du groupe et se sent en compétition avec tout le monde pour l’obtention des faveurs que dispense l’État paternaliste. Sur le plan de la sexualité, il a une attitude ouverte plutôt que puritaine, bien que son émancipation des anciens tabous ne lui apporte pas la paix pour autant dans ce domaine. Il se montre ardemment compétitif quand il réclame approbation et acclamation, mais il se défie de la compétition car il l’associe inconsciemment à une impulsion irrépressible de destruction. Il répudie donc les idéologies fondées sur la rivalité, en honneur à un stade antérieur du capitaliste, et s’en méfie même lorsqu’elles se manifestent de façon limitée dans les sports et les jeux. Il prône la coopération et le travail en équipe tout en nourrissant des impulsions profondément antisociales. Il exalte le respect des règlements, secrètement convaincu qu’ils ne s’appliquent pas à lui. Avide, dans la mesure où ses appétits sont sans limites, il n’accumule pas les biens et la richesse à la manière de l’individu âpre au gain de l’économie politique du XIXe siècle, mais il exige une gratification immédiate, et vit dans un état de désir inquiet et perpétuellement inassouvi.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 13-14

[ description psychologique ] [ contradictions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

culture nippone

C’est ici qu’il faut dire un mot de l’origine du manga : il est une réaction, autant industrielle (production à bas prix et à grande échelle, dessins en noir et blanc) qu’artistique (héritage de l’estampe), au foudroiement nucléaire et à ce qui s’ensuivit : la mise au pas, la mise sous tutelle, la mise sous la coupe des Américains. De tout cela naît le sentiment d’avoir vécu la table rase : il ne reste plus rien de deux villes rayées de la carte, les enfants ont perdu leurs parents et vice-versa, le rattachement à la culture ancestrale est interdit au nom de la modernisation du pays, etc. Bref, l’éclair atomique constitue l’expérience originelle du manga ; et ce n’est donc pas un hasard si tous les mangas, sans exception, mettent en scène, comme point de départ incontournable, un déficit des origines, ce que j’appelle une "faille généalogique" : perte des parents, parents absents (Olive et Tom), adoption (Jeanne et Serge), orphelinat (Les chevaliers du zodiaque), bombardement de Tokyo (dans Akira), planète dévastée (Ken le survivant) ou détruite (Dragon Ball), etc. L’intrigue tourne par conséquent à chaque reprise autour de la question directrice suivante : comment surmonter la faille généalogique ? Comment continuer à vivre après l’apocalypse ? Différentes réponses se font jour, qui permettent alors de segmenter les mangas et d’en proposer une typologie : certains (comme Astro le petit robot et Goldorak) font le pari de la technologie, d’autres misent sur les valeurs collectives (qu’on retrouve principalement dans les mangas consacrés au sport, dans lesquels l’équipe est en réalité une synecdoque de l’Archipel), les derniers, enfin, font appel à la tradition.

Auteur: Baptiste Rappin

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2020/02/03/ken-le-survivant-confucius-japon-baptiste-rappin/

[ philosophie ] [ inspiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

génie

Dans le temple de la science il y a beaucoup de jolies constructions de bons constructeurs. Ces derniers, divers et nombreux, jusqu'à la saturation, y ont participé pour divers motifs.
Beaucoup prennent la science comme un outil exaltant de puissance intellectuelle ; la science est leur propre sport spécial, celui avec lequel ils recherchent une expérience vive et la satisfaction de l'ambition ; d'autres ont déposé sur l'hôtel de la science tous les fruits de leurs cerveaux pour des buts purement utilitaires.
Si un ange du seigneur venait à jeter toutes les personnes appartenant à ces deux catégories hors du temple, celui-ci sera bien plus vide mais il y aurait toujours quelques hommes du passé et du présent encore à l'intérieur...
D'ailleurs si les personnes qui viennent d'être expulsés avaient été les seuls types existant le temple n'aurait jamais existé si ce n'est comme un bois qui ne se composerait de rien d'autres que de plantes grimpantes...
Ceux qui ont trouvé la faveur de l'ange sont des camarades quelque peu bizarres, peu communicatifs, solitaires, sauvages, mais bien plus différents les uns des autres que les gens expulsés.
Qu'est ce qui les a amenés là ? Dans ce temple... aucune réponse ne le dira vraiment. Peut-être pour s'échapper de la vie quotidienne, de sa crudité douloureuse, sa monotonie désespérante, une envie de quitter la servitude de ses propres désirs. Un esprit finement équilibré et acéré désire ardemment s'échapper d'environnements trop étroits et bruyants pour gagner le silence des hautes cimes, là où l'oeil parcourt librement l'immensité pure et tranquille et y discerner avec joie les contours apaisants d'un monument apparemment établi pour l'éternité.

Auteur: Einstein Albert

Info: à l'âge de 39 ans, Ideas and Opinions, Wings Books, 1988 p, 224-225 cité par Pirsig

[ élévation ] [ originalité ] [ solitude ] [ indépendance ] [ zen ] [ beauté ] [ harmonie ]

 

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néolibéralisme

Une dépanneuse se fraya un chemin tonitruant jusqu'au lieu de l'accident. Bientôt, le bouchon se résorba. En passant devant l'épave calcinée d'un coupé Maserati, Frank se demanda quand l'enrichissement des entrepreneurs avait cessé de refléter leur contribution au bien général. Les fondateurs de Hewlett-Packard ne recherchaient pas la fortune ; elle était venue progressivement à eux, fruit de produits innovants et de clients satisfaits. Même richissimes, Bill Hewlett et Dave Packard avaient continué à vivre de manière frugale. Ils considéraient les employés de HP comme des membres de leur famille tout en discutant d'égal à égal avec les chefs d'Etat. Leurs fondations caritatives avaient injecté des centaines de millions de dollars dans l'économie locale; des hôpitaux, des écoles, d'innombrables bâtiments portaient leur nom.

L'économie n'avait jamais fabriqué autant de milliardaires. Des gamins de vingt-cinq balais touchaient le jour de l'introduction en Bourse de leur start-up l’équivalent de mille ans du salaire d'un postier. Ils célébraient leur triomphe en s'achetant des îles privées et des équipes de sport. Trop jeunes pour comprendre l'intérêt de la philanthropie, trop certains de leur génie pour admettre qu'ils avaient gagné à la loterie du capitalisme, ils menaient une existence vide de sens, à la mesure de la crétinerie souvent abyssale de leurs produits. Grâce à des montages juridiques obscènes mais légaux, ils payaient moins d'impôts qu'une femme de ménage et réinvestissaient les économies réalisées dans la construction de palaces flottants immatriculés dans des paradis fiscaux. Ils s'offraient des virées dans l'espace comme d'autres un week-end à Vegas, flambaient dans les casinos au bras de starlettes écervelées et présentaient leur application de livraison de sushis comme le remède à tous les maux de la planète.

Auteur: Bello Antoine

Info: Ada

[ superflu ] [ inconscience ] [ moraline ]

 

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effet de discours

Enfant d’une Europe disparue, où dans ma campagne reculée le savoir relevait encore de la démarche paysanne, j’ai découvert l’ordre du monde en apprenant la lecture comme cérémonial de l’assemblage des lettres, respect des préséances par la majesté des majuscules et les subtilités de la ponctuation. De la vie mystérieuse des mots m’est resté le sens de la distance ouvragée entre des corps – corps du lecteur-scribe et corps des signes écrits – un sentiment d’être confronté au mystère d’une équerre invisible, et pour tout dire, cette sorte de pudeur qui s’exprime par le respect de l’étiquette, vieux vocable récupéré par les spécialistes du sport pour désigner les normes imposées sur un parcours de golf...

Cependant, cette conscience sauvage dans le rapport au lire-écrire, encore précieuse aux talmudistes comme aux interprètes du Coran, ou enfermée dans nos bagages philosophiques (voir le dialogue platonicien, Le Sophiste, où il est question de la société des lettres et des mots), a quelque chose d’inavouable pour la vision industrielle, toute en surface, de la communication humaine. [...]

On ne saurait en effet interroger la conception gestionnaire de la parole et, par voie de conséquence, mettre en doute l’idée selon laquelle les phénomènes scripturaires, catalogués en fonction de critères de performance, se réduisent à l’efficacité informationnelle. Ainsi croit-on (oui, il s’agit d’une croyance) que la rationalité scientifique, non pas dans ses effets de réalité tant célébrés à travers la technique, mais de par sa place mythique échafaudée à l’Ouest depuis un demi-millénaire, a scellé le destin de l’humanité. [...]

L’éducation occidentale élimine la tentation de faire de l’écriture une scène, une réalisation qui sollicite en vous l’identification à un "autrui" comme s’il s’agissait d’un lien à soi-même par l’intermédiaire d’un tiers terme.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, pages 9-10

[ énoncé ] [ énonciateur ] [ parlotte technologique ] [ performatif ]

 
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relation platonique

Tous les fantasmes des nouveaux rapports de couple qui envahiront les générations suivantes, toute la nouvelle combinatoire hypothétique des rapports homme-femme qui va alimenter les espérances du genre humain, semblent trouver dans l’association Auguste [Comte]-Clotilde une première réalisation fragile. Leur amour, décide Comte, est de l’ordre de la "concordance organique". Mais on ne s’unit bien que dans les nuages, c’est au fond le seul lieu où on puisse s’emmêler réellement. En se refusant à lui – qui accepte ce refus avec un enthousiasme déchiré – Clotilde lui a fait subir "une intime initiation affective, dernier complément indispensable de mon entière préparation philosophique, et sans laquelle je ne pouvais remplir assez ma mission finale pour le service fondamental de la grande régénération humaine". De cet entraînement sportif à la non-copulation consentie, naîtra entre autres Le Système de politique positive. Célibat symbolique, chasteté des candidats à la prêtrise. "La grossièreté de mon sexe m’imposait, sans doute, cette orageuse transition pour aboutir au pur état d’une véritable amitié", reconnaît-il en voyant peu à peu son abstinence se transformer en érection religieuse. Il faudra cependant la mort de son amie pour que la dilatation soit complète…
Plus Clotilde lui refuse ses fesses, et plus Auguste Comte refoule ce refus dans la fable d’un culte universel. Plus elle dérobe son sexe et plus l’autel se concrétise. Plus elle se fait sainte et plus il se fait desservant. Plus elle devient comme le nom propre de la frigidité fermée, romantique, sentimentalement bavarde et doucement ployée dans une parodie d’abandon, et plus elle apparaît à ses yeux comme l’Humanité incarnée. L’objet de la religion de l’avenir se dessine à travers une femme censurée qui lui sourit derrière les fouillis blond-gris de sa silhouette, du fond d’une brume langoureuse et d’un amour à des années-lumière de toute possibilité de coït.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 140-141

[ sublimation délirante ] [ positivisme ]

 

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