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femmes-hommes

En décembre 1802 paraît le premier roman de Mme de Staël, -Delphine-, dans lequel l'amour physique n'est pas décrit mais évoqué, ce qui aussitôt fait scandale. Plaidoyer en faveur du divorce et apologie du protestantisme, le livre est jugé indécent. Elle dénonce la condition des femmes, considérées comme des êtres de seconde zone.
C'est le premier livre féministe.

Auteur: Cambronne Laurence de

Info: Madame de Staël, la femme qui faisait trembler Napoléon, p.135

[ historique ]

 

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hésitation

On connaît l'histoire de cet homme qui commença par louer avec transport une actrice qu'il venait d'entendre; il aperçut un sourire sur les lèvres des assistants, il modifia son éloge; l'opiniâtre sourire ne cessa point, et la crainte de la moquerie finit par lui faire dire : "Ma foi ! la pauvre diablesse a fait ce qu'elle a pu".

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info: De l'Allemagne

[ critique – ] [ non assurance ] [ battre en retraite ]

 

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élitisme

Dans tout pays où il y aura de la vanité, le goût sera mis au premier rang, parce qu'il sépare les classes et qu'il est un signe de ralliement entre tous les individus de la première. Dans tous les pays où s’exercera la puissance du ridicule, le goût sera compté comme l’un des premiers avantages, car il sert surtout à connaître ce qu’il faut éviter.

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info: De l’Allemagne, II, 14 ; éd. G.-F. n°166, 1968, tome I p. 247

[ cénacle ] [ pouvoir ]

 

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littérature

Mais il y avait dans sa gaieté, un certain charme indéfinissable, une sorte d'enfance et de bonhomie qui captivait le coeur en établissant momentanément entre elle et ceux qui l'écoutaient une intimité complète, et qui suspendait toute réserve, toute défiance, toutes ces restrictions secrètes, barrières invisibles que la nature a mises entre tous les hommes et que l'amitié elle-même ne fait point disparaître tout à fait.

Auteur: Winock Michel

Info: Madame de Staël

[ femmes-par-hommes ]

 

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province

Madame Staël n'aimait pas les petites villes. "Leur séjour m'a toujours paru très ennuyeux, L'esprit des hommes s'y rétrécit, le coeur des femmes s'y glace ; on y vit tellement en présence les uns des autres qu'on est oppressé par ses semblables. Ce n'est plus cette opinion à distance qui vous anime et retentit de loin comme le bruit de la gloire ; c'est un examen minutieux de toutes les actions de votre vie, une observation de chaque détail, qui rend incapable de comprendre l'ensemble de votre caractère; et plus on a d'indépendance et d'élévation moins on peut respirer à travers tous ces petits barreaux."

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info: in Staëlliana de Cousin d'Avallon

[ étroitesse ] [ étouffement ]

 

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dictature

Madame Staël termine ses observations sur Louis XIV, par une remarque pleine de force et de vérité : " Il ne faut jamais juger les despotes par les succès momentanés que la tension même du pouvoir leur fait obtenir. C'est par l'état dans lequel ils laissent leur pays à leur mort où à leur chute ; c'est ce qui reste de leur règne, à présent, qui révèle ce qu'ils ont été. L'ascendant politique des nobles et du clergé a fini en France avec Louis XIV; il ne les avait fait servir qu'à sa puissance : ils se sont trouvés après lui sans liens avec la nation même, dont l'importance croissait chaque jour."

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info: in Staëlliana de Cousin d'Avallon

[ royauté ] [ héritage politique ]

 

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langues comparées

Le français place le déterminant après le déterminé: "une tasse à café". En allemand, c’est l’inverse: Eine Kaffeetasse. Si vous appliquez ce principe à la structure de la phrase, vous obtenez une accumulation d’éléments chargés de déterminer quelque chose qui n’est formulé que plus tard. De la part du locuteur, cela demande une discipline de fer. C’est pourquoi les présentateurs des informations télévisées lisent en général leur texte: il est malaisé d’improviser correctement en Hochdeutsch. Par ailleurs, cette structure syntaxique limite la spontanéité de l’échange car elle oblige l’interlocuteur à attendre la fin de la phrase pour savoir de quoi il est question. D’où les remarques critiques de Madame de Staël sur l’impossibilité d’avoir une conversation en allemand…

Auteur: Wismann Heinz

Info:

[ saxonne ] [ latine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poèmes

La poésie est un produit de luxe de la vie intellectuelle, "une noble inutilité", ainsi que l’a dit si bien Madame de Staël. Elle n’apporte pas à la multitude le gain palpable qui attire les intérêts égoïstes. Elle flatte en nous seulement le sens esthétique. Mais une condition d’intérêt et de plaisir est qu’avant tout la poésie soit comprise, qu’elle parle à la conscience de tous. Aussi ne peut-elle pas choisir des sujets trop particuliers dans le domaine scientifique parce qu’elle resterait incomprise de la grande majorité du peuple. Au contraire, elle doit nous représenter les sentiments et les passions qui sont communs à tous. Les hommes se distinguent entre eux par la puissance de leur raison, mais les mouvements de leur cœur ne changent pas de l’un à l’autre.

Auteur: Maiorescu Titu

Info: Critice, traduit du roumain par Nicolae Iorga

[ simplicité ] [ littérature ] [ définis ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

réparties

Bonaparte n'aimait pas qu'une femme se mêlât de balancer les intérêts des Etats. A l'époque où il n'était encore que général, il se trouva dans un cercle, où Mme de Staël venait, dans une espèce de dissertation aussi spirituelle que bien raisonnée, de juger les différents partis qui avaient successivement gouverné la France. Tout le monde joignait son avis au sien et applaudissait à son esprit : Bonaparte seul se taisait, elle s'en aperçut, " Eh bien ! général, est-ce que vous n'êtes pas de mon avis ? - Madame, je n'ai pas écouté, parce que je n'aime pas que les femmes se mêlent de politique. - Vous avez raison, général, répondit l'aimable raisonneuse, mais dans un pays où on leur coupe la tête, il est naturel qu'elles aient envie de savoir pourquoi. (Bonaparte ne répliqua rien)

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info:

[ femmes-hommes ] [ macho ]

 

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éloge

Ne craignez pas que je sois comme madame Miford, que je mette la couronne sur votre tête au moment le plus pathétique ; mais comme je ne puis vous comparer qu'à vous même, il faut que je vous dise, Talma, qu'hier vous avez surpassé la perfection et l'imagination même. Il y a dans cette pièce, toute défectueuse qu'elle est, un débris d'une tragédie plus forte que la nôtre, et votre talent m'est apparu dans ce rôle de Hamlet, comme le génie de Shakespeare, mais sans inégalités, sans les gestes familiers, devenus tout-à-coup ce qu'il y a de plus noble sur la terre.
Cette profondeur de nature, ces questions sur notre destinée à tous, en présence de cette foule qui mourra, et qui semblait vous écouter comme l'oracle du sort ; cette apparition du spectre, plus terrible dans vos regards que sous la forme la plus redoutable, cette profonde mélancolie, cette voix, ces regards qui révèlent des sentiments, un caractère au-dessus de toutes les proportions humaines ; c'est admirable, trois fois admirable; et mon amitié pour vous n'entre pour rien dans cette émotion la plus profonde que les arts m'aient fait ressentir depuis que je vis. Je vous aime, dans la chambre, dans les rôles où vous êtes encore votre pareil ; mais dans ce rôle d'Hamlet, vous m'inspirez un tel enthousiasme, que ce n'était plus vous, que ce n'était plus moi; c'était une poésie de regards, d'accents, de gestes à laquelle aucun écrivain ne s'est encore élevé. Adieu, pardonnez-moi de vous écrire, quand je Vous attends ce matin à une heure, et ce soir à huit ; mais si les convenances sociales ne devaient pas tout arrêter, je ne sais pas, hier, si je ne me serais pas fait fière d'aller moi-même vous donner cette couronne, qui est due à un tel talent plus qu'à tout autre ; car ce n'est pas un acteur que vous êtes, c'est un homme qui élève la nature humaine, en nous en donnant une idée nouvelle. Adieu ! à une heure. Ne me répondez pas, mais aimez-moi pour mon admiration.

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info: in Staëlliana de Cousin d'Avallon, Staël à Talma, Juillet 1809

[ théâtre ] [ comédien ]

 

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