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rock

A la télévision Patrick Bruel, Garou et Raphaël se rejoignent, sur une reprise de Brel. A la fin du morceau, Johnny arrive, de dos - Patrice et Vernon éclatent de rire au même moment. La voix du chef, les jambes du chef, sa silhouette d'animal préhistorique, sa démarche de gonzesse burnée. Sa voix de stentor s'élève, il est décidé à faire passer tous ses collègues pour l'assemblée des chuchoteuses anonymes. Ils rient de bon coeur, saluant celui que rien n'a tué, ni les drogues à haute dose ni le ridicule ni le succès. L'animal.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Vernon Subutex, tome 1, p. 295

[ star ] [ Gaule ]

 

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portrait

Elle passait en roulant tout ce que le bon Dieu lui avait donné, c’est-à-dire énormément, tangage dangereux qui menaçait à tout moment de faire craquer, aux endroits où l’œil mâle se visse, sa trop petite robe vert pomme. Elle avait la démarche élastique et la moue arrogante des dromadaires. Elle avait le cheveu très blond et l’œil tout vide. Elle ignorait qu’elle serait grosse dans cinq ans. Elle ne parlait que de cinéma et, en matière de cinéma, que de Marilyn Monroe. Elle se prenait pour Marilyn Monroe. Elle était téléphoniste et elle s’appelait Christiane.

Auteur: Zufferey Jean-Gabriel

Info: Dans "Le livre de Zob" page 82

[ starlette ] [ banale ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mentors

A ceux qui, adeptes de quêtes initiatiques et de religions je leur propose de s'intéresser de près, via René Guénon par exemple, à la trajectoire réelle d'Helena Petrovna Blavatsky, ainsi que de son influence sur des individus comme Annie Besant, Krisnamurti, Rudolf Steiner, Max Heindel, Pauwels, Bergier et d'autres... Cela relativise la crédulité humaine en général. Crédulité à mettre en rapport avec le déséquilibre qui règne dans les librairies, d'un rayon scientifique souvent réduit à une rangée de bouquins... à des pans entiers d'"ésotérisme". Sans parler des Paolo Coelho et autres guides de la réussite à l'américaine.

Auteur: MG

Info: 2 février 2008

[ spiritualité ] [ théosophie ] [ naïveté ] [ gourous ] [ starets ] [ dogmes performatifs ]

 
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maître spirituel

Ainsi, qu’est-ce donc qu’un staretz ? Le staretz est celui qui prend votre âme, votre volonté dans son âme et sa volonté à lui. Ayant élu un staretz, vous abdiquez votre propre volonté et la lui remettez en obéissance complète, avec un renoncement total de vous-même. Cette épreuve, ce dur apprentissage de la vie, celui qui s’y voue l’accepte volontairement, dans l’espoir de se vaincre après une longue période probatoire, de se rendre maître de soi-même, au point de pouvoir enfin à travers l’obéissance de toute une vie, parvenir à la liberté cette fois totale, c’est-à-dire à la liberté envers soi-même.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 35

[ orthodoxie ] [ défini ] [ starets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Cela dit, il est vrai que j'ai un côté masculin assez marqué: je suis très directe, par exemple, et me comporte de la même manière avec les hommes et avec les femmes, ce qui, paraît-il, n'est pas très féminin. J'ai l'habitude de travailler et de fonctionner seule. Cela oblige à un autre type de rapport. (...) J'aspire à aller à l'essentiel. Hypnotiser, se faire hypnotiser, je trouve cela un peu vain. Sans compter que dans la séduction, il y en a toujours un qui subit et l'autre qui fait subir. Je préfère le désir à la séduction: le partage à l'envoûtement.

Auteur: Deneuve Catherine

Info: au Nouveau Quotidien 26 août 1996

[ pensée-de-femme ] [ star ] [ introspection ]

 

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célébrité

Un financier va chanter, un avocat va se faire indicateur de police, un boulanger va exposer ses préférences littéraires, un acteur va gouverner, un cuisinier va philosopher sur les moments de cuisson comme jalons dans l’histoire universelle. Chacun peut surgir dans le spectacle afin de s’adonner publiquement, ou parfois pour s’être livré secrètement, à une activité complètement autre que la spécialité par laquelle il s’était d’abord fait connaître. Là où la possession d’un "statut médiatique" a pris une importance infiniment plus grande que la valeur de ce que l’on a été capable de faire réellement, il est normal que ce statut soit aisément transférable, et confère le droit de briller, de la même façon, n’importe où ailleurs. 

Auteur: Debord Guy

Info: Commentaires sur la société du spectacle, IV, 1988

[ vedettes incompétentes ] [ starification rentabilisée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

domination

Ce n'est pas le fait qu'ils aient de l'argent qui définit la nuisance nouvelle représentée par le pouvoir des super-riches, mais le fait qu'ils éprouvent le besoin d'être enviés. De même, ce n'est pas le fait qu'ils soient célèbres qui définit la nuisance des stars, mais le fait qu'ils aient besoin de se raconter que les autres sont jaloux de leur notoriété. Une chanson comme "Famous" de Kanye West le rejoue une fois de trop : "A toutes les filles qui se sont fait baiser par Kanye West, si tu les croises dans la rue, passe-leur les meilleurs voeux de Kanye. Pourquoi ? Le fait de ne pas être célèbre les rend dingues. Le fait que leur nom soit inconnu les rend dingues."

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: La victoire des sans roi, p.188

[ valeurs ] [ déconnecté ] [ miroir aux alouettes ] [ Usa ] [ star système ] [ bêtise ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

tennis

Certes, Roger Federer est formidable... Mais :
- Il a engrangé 500 millions et peut se permettre quelques actions sympas après ses diverses défections en Coupe Davis...
- Ses parents étaient déjà bien nantis, assis sur de bonnes situations grâce à big pharma, profitant donc de la misère des autres, si on veut avoir mauvais esprit.
- Il a investi à Dubaï, enfer esclavagiste...
- Il fait la promo de Nike, qui paye des gens 1 francs par jour pour fabriquer des pompes qui coûtent 3 dollars à produire et les vendre ensuite 250 euros... La boite ricaine prenant la différence... et en donne un peu au tennisman.
Etc. Etc...
Mister peRFect est un super tennisman, équilibré et tout, mais il est aussi un des meilleurs atouts de cette pute de civilisation de profit.
Et c'est un immense admirateur/connaisseur/suisse/joueur qui vous parle.

Auteur: Mg

Info: 28 nov. 2014

[ vacherie ] [ sport ] [ star ]

 

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star-système

Pourquoi le jazz ne fait-il plus partie de la scène pop ?

- Parce que ce n'est plus la musique qui compte. Les gens ne s'intéressent plus à la musique elle-même mais à ceux qui la font. Ils s'intéressent davantage aux célébrités et à la notoriété de tel ou tel artiste qu'à la musique. Les choses ont changé, il n'y'a plus de lien transcendantal avec la musique et sa qualité vraie puisque les gens sont en demande de glamour. Le jazz ne veut rien de tout ça. Vous savez pourquoi ? Et ce n'est pas une histoire d'humilité, ou d'arrogance, ni une position du genre "on veut pas être célèbres, on est underground". Pas du tout. Le jazz concerne l'âme humaine, pas l'apparence. Le jazz a des valeurs, il nous apprend à vivre le moment présent, à travailler ensemble et surtout à respecter votre voisin. Lorsque des musiciens se réunissent pour jouer, il faut respecter et comprendre ce que l'autre fait. Le jazz en particulier est un langage international, qui représente la liberté, en raison de ses racines dans l'esclavage. Le jazz permet aux gens de se sentir bien dans leur peau.

Auteur: Hancock Herbie

Info: Revista prosa verso e arte

[ vedettariat ] [ starification ] [ fond-forme ] [ désaffection ] [ superficialisation ] [ culture de masse ] [ nivellement par le bas ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

adjoints exploités

Plus l’art se fait conceptuel, moins les artistes y mettent la main, plus le rôle de leurs aides s'accroît. Mais sans la reconnaissance ni la rétribution. Le magazine "Mouvement" a recueilli le témoignage de quelques-uns de ces "assistants d'artistes", jeunes, motivés, ultraflexibles et mégadociles, agents idéaux d’une scène de l’art transformée en industrie globalisée.

Bien sûr, "Michel-Ange n’a pas peint la chapelle Sixtine en solo": les grands artistes ont toujours été entourés de petites mains. Mais avec le pop art puis le développement de l’art conceptuel, le rôle de ces dernières n’a cessé de croître: "De nombreux artistes ont carrément cessé de toucher à leurs œuvres", tandis qu’avec "les moyens colossaux" mobilisés pour certaines expositions, ils n’ont jamais été aussi entourés. C’est la constatation introductive de Julie Ackermann dans une excellente enquête* qu’elle signe pour Mouvement, "magazine culturel indisciplinaire" français.

L’article nous emmène à la rencontre de quelques "assistants d’artiste" qui, en termes pudiques et sous strict couvert d’anonymat, racontent la face cachée d’une scène artistique transformée en industrie globalisée: jeunes, enthousiastes, aussi flexibles que mal payés, ils en sont en quelque sorte les agents uberisés. Très réticents à se plaindre et insistant sur "la chance" qui leur est donnée d’entrer de plein pied dans un milieu aussi fermé, ils finissent pourtant par dire leur frustration. Comme Marco: "Quand je vois qu’une œuvre est vendue 800'000 euros et que je suis payé 800 euros pour l’avoir conçue de bout en bout, je me dis que ce n’est pas normal."

C’est l’élément le plus frappant de ces témoignages: on comprend à quel point, quoique sous-payé, le rôle d’assistant d’artiste dépasse celui du simple exécutant. Martin a travaillé pour un "plasticien français", qui traversait un moment "particulièrement fragile" - manque de chance- précisément à la veille d’une grande exposition: le jeune assistant lui a carrément sauvé la mise, en lui fournissait des propositions (dessins, prototypes) sur lesquels l’artiste "intervenait ensuite pour se les réapproprier."

Cela s’appelle – au moins – de la co-création. Quand cette participation artistique ne se double pas d’un rôle de "soutien affectif" et de secrétariat à domicile. Pourtant, les doubles d’artistes restent dans l’ombre: leur nom n’est mentionné nulle part. "Lors du vernissage, j’ai été complètement mise à l’écart", raconte Hélène, qui s'était carrément substituée à une artiste aux abonnés absents pour la préparation d’une grande expo.

Ce mensonge par omission est pourtant considéré comme normal dans le milieu: il y est admis que l’artiste est "une marque", au service de laquelle travaillent une multitude de gens. Comme dans la mode, en somme. Sauf que: dans la mode, le rôle des stylistes est reconnu, aux côtés de celui du directeur artistique. Alors que "dans l’art contemporain, le mythe de l’artiste solitaire est particulièrement tenace", souligne Julie Ackermann. Et l'inégalité des rétributions aussi.

La journaliste conclut: "Motivé, ultraflexible, précaire, autonome mais pluridépendant, l’assistant d’artiste […] est l’agent dont rêve le néolibéralisme."

Auteur: Lietti Anna

Info: A propos de : Les doubles de l’artiste, par Julie Ackermann, publié dans Mouvement, mai-juin 2019

[ beaux-arts ] [ ubérisation ] [ star labellisée ] [ hiérarchie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel