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sculpture

Un bloc de marbre était si beau Qu'un statuaire en fit l'emplette. Qu'en fera, dit-il, mon ciseau? Sera-t-il dieu, table ou cuvette?

Auteur: La Fontaine Jean de

Info: Fable

[ poème ]

 

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pouvoir législatif

Alors on ne se borna plus à ordonner pour tous; on statua même contre un seul, et jamais les lois ne furent plus multipliées que quand l'État fut le plus corrompu.

Auteur: Tacite Publius Cornelius Tacitus

Info: Annales, III, 27

[ envie du pénal ] [ déraisonné ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Oh, dit-il d'un ton de reproche, comme ils l'ont traité !... Ah, si je reviens à la santé, je vous ferai un Christ qui sera mieux que celui-là. Ce ne sera pas difficile...

Auteur: Carpeaux Jean-Baptiste

Info: Au moment d'embrasser le crucifix, recevant l'extrême-onction, Cité par E. Chesneau, Le statuaire J.-B. Carpeaux, sa vie et son oeuvre, Paris, A. Quantin, 1880, p. 227

[ . ]

 

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art pictural

La beauté réside plutôt dans la forme, la grâce dans les mouvements, le charme dans l'expression. Ni le peintre ni le statuaire ne les confondent. Le génie grec ne les assemblait point dans une même divinité de l'Olympe. L'amour ne leur parle pas le même langage.

Auteur: Arréat Lucien

Info: Réflexions et maximes, p.40, Félix Alcan, 1911

[ apparence ] [ triade ] [ peinture ]

 

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beaux-arts

"Mais on ne peut pas tout faire." Qui te l'a dit ? La paresse, la lâcheté, l'exécrable égoïsme "Mais je suis occupé de musique, de statues, de tableaux." Eh jette au feu ta musique, tes tableaux, tes statues, car tu ne feras jamais bien ton métier de musicien, de peintre, de statuaire si tu ne sais pas auparavant ton métier d'homme.

Auteur: Joubert

Info: Carnets t.1, p.91, nrf/Gallimard, 1994

[ secondaire ]

 

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création

Polyclète de Sicyone, célèbre statuaire, travaillait en même temps à deux statues semblables, une publiquement et l'autre en secret. Pour celle-ci il ne consulta que son génie ; pour la première il accueillait tous les conseils, et corrigeait, ajoutait, retranchait au gré des critiques.
Ces deux ouvrages finis, il les expose à côté l'un de l'autre; on censure la première statue, et l'autre, celle de son génie, enlève tous les suffrages. "Athéniens, dit alors Polyclète, la figure que vous critiquez est votre ouvrage, et celle que vous admirez est le mien."

Auteur: Lantier Étienne François de

Info: Voyage d'Anténor

[ égoïsme ] [ singularité ]

 

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confrontation

Sous la couverture, son corps, dur et cuivré, n’était vêtu que d’un baudrier qui lui glissait entre les seins. Seins droits, demi-sphères parfaites, qui me tenaient sous leur fixité inintelligible. Je crus voir la mort même et me sentit calme, car enfin elle était belle. Le mouvement par lequel ses bras avaient défait le manteau de ses épaules s’achevait. Une main relevait l’arc qui était pendu à l’arçon de sa selle tandis que l’autre ramenait de derrière son épaule une flèche puisée au carquois que le baudrier fixait à son dos. Les deux objets se joignirent tandis qu’elle cambrait les reins et bandait l’arc.

Auteur: Abeille Jacques

Info: les jardins statuaires

[ actéon ] [ amazone ] [ érotisme ] [ épectase ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

introversion collective

Le monde avait un sens pour l’homme du Moyen Age. Il savait que Dieu avait créé le monde et l’avait créé lui-même dans un dessein bien défini : le ciel ou l’enfer. Le sens était donné. Le monde dans lequel nous vivons tous aujourd’hui est un asile d’aliénés, c’est le sentiment de beaucoup. Certains d’entre eux me le disent. Toute cette énergie qui est à l’origine de la floraison de la vie émotionnelle de l’homme du Moyen Age et dont on trouve l’expression dans la grande peinture et la statuaire religieuses, ainsi que dans la construction des cathédrales, cette énergie s’est affadie, mais elle n’est pas perdue ; car une loi veut que l’énergie ne se perde jamais. Mais qu’est-elle devenue ? Où est-elle passée ? La réponse est : dans l’inconscient humain. On peut dire qu’elle est descendue d’un étage.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Extrait de l’article du Hearst’s International Cosmopolitan d’avril 1934, publié dans "Jung parle ; rencontres et interviews"

[ questions ] [ absurdité ] [ transformation psychique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Immortelle présence et nécessité de J.-S. Bach: On ne peut parler de sa jeunesse ni de la force: il est de tous les âges, et toutes les puissances de la musique sont en lui. Jean-Sébastien Bach est notre Père Éternel. Il est le Fiat Musice du monde sonore. En tout art, de hauts génies dominent sur les autres, et semblent l'emporter sur toute beauté rivale: ainsi Shakespeare et Racine, Aristophane et Virgile, Goethe et Stendhal, Rembrandt ou Goya. Mais Bach me donne l'idée qu'il est plus grand, plus puissant, plus beau, plus étendu en musique, plus musical enfin qu'aucun autre artiste souverain dans son art propre. Et même la vertu de Bach est telle qu'il domine sur tous les artistes, en quelque art que ce soit, et non pas seulement dans le sien. Ni en poésie, ni en peinture, ni dans le statuaire, aucun homme n'égale Bach par la puissance et la beauté, la grâce de l'âme et la profondeur de l'esprit. L'équilibre de l'oeuvre et du sentiment est sans exemple. Bach révèle l'intelligence au coeur et pénètre d'amour toute l'intelligence. Il est plus parfait dans son propos que tous les autres artistes dans le leur. Bach est la vie rachetée du néant par l'harmonie et la sérénité pensante. Tout ordre et toute émotion en lui: dans cet art incomparable, le coeur et l'esprit s'accomplissent l'un par l'autre.

Auteur: Suarès André

Info: Pages, Paris, éditions du Pavois, 1948, p. 257

[ culture ] [ chef-d'oeuvre ] [ classique ]

 

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émoi

Les émotions et leurs expressions ont-elles varié à travers le temps? Exprimait-on de la même manière la joie au Moyen-Age qu’aujourd’hui? La colère et la douleur? Après leurs très remarquées Histoire du corps et Histoire de la virilité, parues au Seuil, les historiens Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et GV dirigent cette fois une ambitieuse et passionnante Histoire des émotions en trois volumes.

Cette somme d’articles réunit les meilleurs spécialistes mais s’adresse à un large public et se lit comme un formidable récit. Les premiers volumes paraissent aujourd’hui. Ils nous emmènent de l’Antiquité au Moyen Age, et jusqu’à la veille de la Révolution. Le troisième, qui couvrira la période moderne, est annoncé pour 2017. GV revient sur cette passionnante évolution.

- Le Temps: En vous lisant, on découvre que les émotions sont culturellement construites et varient selon les époques…

- GV :
 L’émotion est un phénomène central par lequel nous pouvons préciser les univers culturels et sociaux. Dans cette étude collective, nous avons traversé le temps, de la Grèce antique à l’époque contemporaine. Mais nous avons aussi cherché à dessiner une géographie de l’émotionnel au sein d’une même société. Au XVIIe siècle, par exemple, le monde populaire n’a pas le même régime émotionnel que celui de la cour… Dans l’Antiquité non plus. Prenez Sénèque. Lorsqu’il décrit l’univers émotionnel de la romanité, il dit que l’homme libre, le citoyen, maîtrise ses émotions. Ce qui est moins le cas, selon lui, de la femme, encore moins de l’esclave ou du barbare. Il établit donc une gradation entre la fermeté et la trop grande sensibilité. Il dessine une hiérarchie.

– Comment évolue la notion d’émotion à travers l’histoire?

– Le mot n’apparaît en français qu’au XVIe siècle. D’abord, on décrit essentiellement l’émotion par des caractéristiques physiques. Pour parler d’un tremblement de terre, on dira que "la Terre a reçu de l’émotion". Au XVIIe, il y a une centration sur les "humeurs corporelles" ou les "esprits". La tristesse est ainsi décrite comme le reflux des humeurs vers l’intérieur du corps. Mais bientôt on ne se satisfait plus de ces images "physiques". L’univers psychique se construit, avec ses logiques et ses spécificités…

On assiste au développement d’une délicatesse progressive, dans la seconde moitié du XVIIe siècle. L’histoire des émotions se lit aussi à travers les mots employés. "Emotion" et "passion" sont d’abord synonymes. Puis "émotion" prend la notion de "choc". Enfin, la notion de "sentiment" se crée, beaucoup plus douce, obscure et fermée.

– Est-ce que notre époque ose exprimer ses émotions?

– L’homme se montre beaucoup plus qu’auparavant susceptible d’être sensible, à l’écoute, et atteint par l’autre. C’est le propre des sociétés compassionnelles, qui sont aussi victimaires. Nous sommes en empathie. D’un autre côté, l’attention à l’autre fait que l’on reste sur sa réserve, pour ne pas le troubler. Par exemple, ceux qui ont connu l’atrocité des camps de concentration ont eu du mal à témoigner de leurs souffrances à leurs proches. On pourrait parler d’un système schizophrénique: il faut montrer sa compassion, mais si on le fait trop, on court le risque de troubler l’autre.

Le XXe siècle, de manière caricaturale, c’est une montée de l’individualisme. Le fait d’être plus centré sur soi et plus attentif sur ce qui se passe à l’intérieur de soi, avec des phénomènes qui vont jusqu’à l’hypocondrie. Notre frontière devient plus fragile, on a l’impression d’être davantage bousculé… Plus le régime émotionnel monte, plus émerge en parallèle une insécurité diffuse. Nos sociétés sécrètent davantage d’anxiété qu’auparavant.

– A quoi s’ajoute la question du terrorisme et des attentats…

– C’est très frappant: nous sommes dans des sociétés qui tolèrent de moins en moins la violence, des sociétés "douces". Si la torture devait se pratiquer, elle devrait le faire sans laisser de traces physiques. Sinon, ce serait insupportable pour l’opinion. Mais les adversaires de cette société, que font-ils pour créer de la panique, de l’inquiétude? Ils montrent la violence, ils la multiplient sur les écrans. C’est un paradoxe. Nous voulons effacer la violence, mais nos ennemis la mettent en scène. Autre paradoxe, le terroriste, s’il entend incarner la terreur, ne doit pas afficher de sentiments. Il ne doit pas montrer qu’il peut être atteint, qu’il peut avoir peur. Cela soulève aussi la question du trauma, très importante aujourd’hui. Comment l’émotion peut voyager à l’intérieur de nous-même pour créer de la subversion. Notre époque s’en méfie.

– Si on ressent de plus en plus à l’époque moderne, il faut aussi apprendre à cacher ses émotions pour réussir…

– A l’époque de la royauté, la cour en est un magnifique exemple. Pour vous imposer dans ce système, il faut à tout prix cacher ce que vous éprouvez. Il faut conduire des tactiques du secret. La modernité crée cela. On ne montre pas, on calcule. Les vieux barons du Moyen Age n’y auraient rien compris. A leur époque, on devait manifester la douleur, les émotions, de manière violente.

– Justement, l’expression de la colère a-t-elle varié à travers les âges?

– Dans l’Antiquité et au Moyen Age, le pouvoir pouvait parfaitement exprimer sa colère de manière abrupte, tranchée, en l’imposant à autrui. Mais le pouvoir d’une société démocratique ne peut pas être colérique. Il doit négocier, car la colère apparaît comme la manifestation d’une non-maîtrise. De manière plus générale, on assiste à une stigmatisation plus aiguë de tout ce qui peut apparaître comme un débordement. La psychanalyse est passée par là. Tout ce qui fait émerger un inconscient perturbateur est considéré comme peu acceptable. Il faut être "cool". Une forme de maîtrise faite de sérénité, pas de rigidité.

– Qu’en est-il de l’expression du plaisir et de la jouissance?

– La première position chrétienne consiste à adopter une attitude très réservée vis-à-vis du plaisir. Se laisser aller à l’amour terrestre, c’est oublier l’amour divin. Mais, après Saint-Augustin, l’amour pour Dieu devient plus sensible. A la Renaissance, les poètes invitent à vivre les joies de l’instant, souvenez-vous de Ronsard. La modernité est en germe. Elle se traduira par le triomphe du présent et de la jouissance qu’il peut comporter. Aujourd’hui, la publicité en témoigne. Pour vendre un déodorant, on nous montre une femme qui exulte et danse sur une table, dans des gestes toujours harmonieux, mais exprimant un bonheur intense.

– Sur quels documents se base-t-on pour dresser une histoire des émotions?

– Sur toutes les représentations des émotions à travers l’art, la statuaire ou la peinture. Mais les textes littéraires sont également très importants. Les mémoires et les correspondances aussi, je pense aux lettres de Madame de Sévigné, qui mettent en scène de manière inusitée l’amour filial. La littérature médicale, quant à elle, nous apprend beaucoup sur la façon dont on prend en compte les tempéraments, pensez à la mélancolie. Enfin, la littérature juridique, sur le viol notamment, permet de définir le statut de la victime, la reconnaissance ou non de son émotion.

Pour l’Antiquité et le Haut Moyen Age, les traces laissées dans les tombes sont éclairantes. Nous publions un article de Bruno Dumézil, qui rappelle que l’on a retrouvé un instrument de musique dans la tombe d’un guerrier barbare. C’est le signe d’une sensibilité, qui va à l’encontre des idées reçues. Mais il est très difficile de coller au plus près de l’émotion ressentie. Nous travaillons sur les traces, les vestiges, les indices… Nous devons rester prudents. 

Auteur: Vigarello Georges

Info: Sur Letemps.ch. oct 2016. Interview de Julien Burri. A propos d'Histoire des émotions, vol 1. "De l’Antiquité aux Lumières", 552 p.; vol 2. "Des Lumières à la fin du XIXe siècle", 480 p. sous la direction d’Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, GV, Seuil.

[ larmes ] [ rapports humains ] [ pathos diachronique ] [ apparences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel