pouvoir
Ni la Trilatérale, ni la Bilderberg, ni les divers cénacles de ce type existant dans le monde ne constituent un complot. Il s'agit simplement d'une délibération entre pairs visant à conforter une analyse commune et à définir des lignes d'action. Le réseau des clubs oligarchiques tient lieu tout à la fois d'épreuve de reconnaissance statutaire, de place d'échange d'informations et fournit l'occasion de discussions approfondies. Comme le résume le politologue suédois Ulf Bjerekd, "des gens de pouvoir élaborent des consensus derrière des portes closes sur des enjeux politiques d'actualité".
Auteur:
Kempf Hervé
Années: 1957 -
Epoque – Courant religieux: Récent - libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: journaliste et écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'oligarchie ça suffit, vive la démocratie
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cooptation
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éthique
Toute recherche de pouvoir qui ne ferait pas allégeance à la morale est donc assimilable au mal absolu. Mieux : la morale en soi est une activité de substitution. Combien de personnes ne doivent leur statut qu'à leur morale égalitaire ? Combien d'associatifs, de militants, de journalistes ? La compétition morale est la seule quête de pouvoir autorisée. Avoir du pouvoir, c'est avoir une bonne morale, BHL a davantage de pouvoir qu'un ministre de l'Intérieur. Si vous ne faites pas allégeance à la morale dominante, vous êtes exclu du groupe et mis à l'écart de toute compétition statutaire. Cette sélection sociale a remplacé la sélection naturelle. Il vaut mieux posséder une bonne morale que n'importe quoi d'autre. Depuis la guerre, toute autre forme de compétition est rejetée. Nous devons être humanistes, pacifistes.
Auteur:
Obertone Laurent
Années: 1984 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La France orange mécanique
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manipulation
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christianisme
Lorsque l’Eglise catholique s’était orientée vers la visualisation, elle avait commis la plus grande erreur possible, au nom de l’efficacité. Et cette erreur s’inscrivait dans le double processus qui exprimait la grande tentation de l’Église, d’une part la transformation de la Révélation et de la foi en religion (à l’imitation de toutes les religions du monde), d’autre part la volonté de produire une société chrétienne, une civilisation chrétienne, un ordre chrétien du monde. Cela ne pouvait se faire, en effet, que par la visualisation et l’entourage d’images pour toutes les réalités de la vie. Cependant cette grande perversion accomplie en Occident entre le VIII et le Xie siècle [...] me paraît fort différente de ce qui se passe aujourd’hui, à deux points de vue. D’abord tout fonctionnait grâce à une symbolique qui en même temps était créée par l’Eglise et était tout à fait compréhensible par les fidèles. Mais dans l’opération symbolique il y avait une authentique formation spirituelle, une progression de tous. Alors qu’aujourd’hui les Eglises fournissent de mauvais spectacles, où rien n’engage les hommes dans une nouvelle symbolisation, mais simplement les alimentent en images passagères toutes faites, sans profondeur. La seconde différence, c’est que l’Eglise médiévale était créatrice de ce courant. Elle avait elle-même découvert l’importance de la vue, elle innovait dans la statutaire et la liturgie, elle produisait ce que personne d’autre ne réalisait ! Elle était évocatrice. C’était une erreur théologique, mais au moins c’était une invention. Alors que de nos jours, c’est la plus plate imitation de ce qui se fait partout, c’est l’obéissance au courant sociologique.
Auteur:
Ellul Jacques
Années: 1912 - 1994
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: professeur d'histoire du droit, penseur, historien, théologien protestant et sociologue
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 312-313
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décadence
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historique
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suivisme
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moderniste
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