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insecte-végétal

L’Ophris est une Orchidée originaire du bassin méditerranéen ayant l’aspect d’une abeille. Celle-ci a réussi, au cours de l’évolution et par l’intermédiaire d’un mimétisme perfectionné, à imiter l’insecte jusque dans sa couleur, sa forme, sa pilosité et son odeur. L’orchidée par sa structure formelle mimétique émet des exophéromones volatils qui sont identiques aux phéromones émises par les abeilles femelles au moment de la reproduction. Dupé par l’Orchidée Ophris, le mâle de l’abeille se précipite vers celle-ci, croyant trouver une partenaire sexuelle. Après s’être rapproché de la fleur, guidé par les exophéromones, le mâle de l’abeille confond la corolle de la fleur par sa couleur et son aspect physique avec une femelle Goryte et entreprend avec celle-ci un accouplement en bonne et due forme.

Auteur: Leterrier Romuald

Info: Dans "Les plantes psychotropes et la conscience. L'enseignement de l'Ayahuasca", pages 38-39

[ symbiose ] [ communication ] [ fleur ] [ leurre ] [ épigénétique ] [ stratégie ] [ rétroaction ]

 

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feinte

La guerre, c’est l’art de duper. C’est pourquoi celui qui est capable doit faire croire qu’il est incapable ; celui qui est prêt au combat doit faire croire qu’il ne l’est pas. Celui qui est proche doit faire croire qu’il est loin. Celui qui est loin doit faire croire qu’il est proche. Il faut attirer l’ennemi en lui faisant miroiter un avantage ; lorsqu’il est en pleine confusion, il faut s’en emparer. Lorsqu’il est groupé, il faut s’en garder. Lorsqu’il est puissant, il faut le fuir. Il faut le troubler en l’obligeant à agir avec emportement. Il faut profiter des éléments négatifs de son caractère pour le rendre trop sûr de lui. Lorsqu’il se repose, il faut le harceler. Lorsqu’il est uni, il faut le diviser. Il faut l’attaquer lorsqu’il n’est pas prêt, avancer là où il ne s’y attend pas. C’est ce qui donne la victoire au stratège, on ne peut rien transmettre à l’avance.

Auteur: Sun Tzu Souen Tseu

Info: "L'art de la guerre", éditions de la Martinière, 2022, trad. de Valérie Niquet, page 35

[ stratégie ] [ tromper ] [ adaptation ]

 

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américanisation

Parmi les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, la France et l’Angleterre furent les grandes perdantes, bien qu’en apparence leur honneur fut sauf. D’un côté, le général de Gaulle entama une politique d’alliance avec Staline qui le méprisait royalement et, de l’autre, tout autant méprisé par les Anglo-saxons, il put intégrer la France parmi les vainqueurs en obtenant une zone d’occupation en Allemagne. Mais, en contrepartie, la France a perdu son rang de grande puissance, abandonnant en partie son empire colonial (gardant néanmoins une emprise économique sur une partie de l’Afrique), intégrée au sein de l’Otan. L’Angleterre était dirigée par un anticommuniste féroce mais pragmatique, admirateur de Mussolini. Mais pour l’Angleterre, l’Allemagne restait le principal adversaire qu’il fallait réduire à néant. D’ailleurs, en 1945, malgré la menace soviétique, les Anglais comme les Américains considéraient que l’objectif était la neutralisation définitive de l’Allemagne en empêchant tout relèvement de celle-ci et en la découpant en des zones d’occupation séparées. Churchill tentera par ailleurs de limiter l’expansionnisme soviétique via une opération militaire dans les Balkans, puis en sacrifiant l’Europe de l’Est en concluant un accord de partages de zones d’influence. Les Etats-Unis sont les véritables vainqueurs de ce conflit, déterminés par la suite à empêcher toute nouvelle guerre mondiale, en établissant un peu partout dans le monde des régimes calqués sur le modèle démocratique et libéral.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 778

[ stratégie politique ] [ historique ] [ ww2 ]

 

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philosophe

Un homme, dans l’Europe de ce temps, incarnait puissamment ces tendances [humanistes] ; un homme salué, révéré comme un maître par les Français aussi bien que par les Anglais, par les Allemands, les Flamands, les Polonais, les Espagnols, les Italiens même : l’auteur d’une œuvre latine de langue, universelle d’esprit, savante et pratique à la fois : Érasme.

Un tribun ? un meneur d’hommes ? Il était bien trop fin, trop mesuré et raisonnable pour pouvoir exercer, en dehors des milieux cultivés où l’on savait le prix d’une vaste science et d’une ironie subtile, l’influence d’un chef d’offensive prêt à donner l’assaut. Et d’ailleurs, un assaut du dehors, brutal, direct, violent ? Connaissant les hommes et l’échiquier compliqué d’une Europe en gestation, comment aurait-il cru au succès final d’une semblable aventure ?

Cette Europe, il l’avait parcourue. Il avait séjourné, successivement, dans ses grandes capitales. Il avait eu l’audience non de ses savants seulement, mais de ses maîtres véritables : les grands, les politiques. En particulier, il savait ce qu’était l’Église romaine avec ses ressorts robustes et cachés, ses prises diplomatiques sur les souverains, ses ressources matérielles et morales infinies. Il n’avait garde d’en sous-estimer la puissance. Et il se rendait compte que, pour changer comme il le désirait — mais à sa façon, qui n’était pas celle d’un Luther — les bases traditionnelles de la vie chrétienne ; il sentait avec force que, pour faire triompher cette Philosophie du Christ, cette religion de l’esprit qu’il exposait et prêchait avec une conviction dont il faut se garder de douter, et une ardeur qui n’était point sans péril — la condition préalable, absolument nécessaire, c’était de rester dans le giron de l’Église, de la travailler du dedans avec continuité mais sans brutalité ni fracas — et de ne jamais s’en séparer ou s’en laisser expulser par une rupture violente, qui d’ailleurs répugnait à ses sentiments, autant qu’à son esprit.

Or, lorsque parurent les premiers écrits de Luther, lorsque son nom vola de bouche en bouche à travers toute l’Europe, ce furent les gens d’étude, d’abord, qui se sentirent émus. Les humanistes tressaillirent quand l’Augustin opposa à la doctrine adultérée des prôneurs d’indulgence ses 95 thèses retentissantes ; ils s’arrachèrent les protestations, les exhortations de Luther quand le propre éditeur d’Érasme, Froben, en eut fait à Bâle un recueil qu’il dut rééditer en février, puis en août 1519 ; et sur l’heure, non sans ingénuité, ils firent du moine une sorte de second, d’auxiliaire d’Érasme.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 80-81

[ christianisme ] [ stratégie ] [ affiliation supposée ]

 

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biogénétique

Une partie de l' " ADN indésirable " sert un objectif 

Si on étire tout l’ADN d’une seule cellule humaine, il mesurerait plus de 5 mètres de long. Mais seul un fragment de cet ADN produit des protéines, la machinerie biologique nécessaire à la vie. En 2003, le Human Genome Project a montré que seulement 1 à 2 % de notre ADN – environ 4 cm sur ces 5 mètres – code des gènes pour les protéines. Les séquences non codantes qui constituent les 98 % restants sont souvent appelées " ADN indésirable (junk dna) ", un terme inventé en 1972 par le généticien Susumu Ohno, qui a suggéré que, tout comme les archives fossiles regorgent d'espèces disparues, nos génomes sont remplis d'espèces disparues. gènes éteints ou mal copiés endommagés par des mutations.

Mais même si 98 % du génome est non codant, il ne s’agit pas précisément d’un poids mort. En 2012, un consortium de centaines de scientifiques a rapporté dans l'Encyclopédie des éléments de l'ADN qu'au moins 80 % du génome est " actif " au sens où une partie de l'ADN est traduite en ARN*, même si cet ARN est pas ensuite traduit en protéines. Il existe peu de preuves que la plupart de cet ARN provenant de gènes brisés ait un effet.

Cependant, certaines séquences non codantes, qui représentent environ 8 à 15 % de notre ADN, ne sont pas du tout indésirables. Elles remplissent des fonctions importantes, en régulant les gènes actifs des cellules et la quantité de protéines qu’ils produisent. Les chercheurs découvrent encore de nouvelles façons dont l'ADN non codant fait cela, mais il est clair que la biologie humaine est massivement influencée par les régions non codantes, qui ne codent pas directement pour les protéines mais façonnent quand même leur production. Les mutations dans ces régions, par exemple, ont été associées à des maladies ou à des troubles aussi variés que l'autisme, les tremblements et le dysfonctionnement hépatique.

De plus, en comparant les génomes humains à ceux des chimpanzés et d’autres animaux, les scientifiques ont appris que les régions non codantes peuvent jouer un rôle important dans ce qui nous rend uniques : il est possible que la régulation des gènes par l’ADN non codant différencie plus les espèces que les gènes et les protéines elles-mêmes.

Les chercheurs découvrent également que de nouvelles mutations peuvent parfois conférer de nouvelles capacités à des séquences non codantes, ce qui en fait une sorte de ressource pour une évolution future. En conséquence, ce qui mérite l’étiquette " ADN indésirable " reste à discuter. Les scientifiques ont clairement commencé à nettoyer ce tiroir à déchets depuis 1972 – mais ce qui reste dedans est encore à débattre.

Quoi de neuf et remarquable

Les scientifiques ont travaillé pour comprendre un type d’ADN non codant appelé " transposons** " ou " gènes sauteurs ". Ces bribes peuvent parcourir le génome, créant des copies d’elle-mêmes, qui sont parfois insérées dans des séquences d’ADN. Les transposons se révèlent de plus en plus essentiels au réglage de l'expression des gènes ou à la détermination des gènes codants activés pour être transcrits en protéines. C'est en partie pour cette raison qu'ils s'avèrent importants pour le développement et la survie d'un organisme . Lorsque les chercheurs ont conçu des souris dépourvues de transposons, la moitié des petits des animaux sont morts avant la naissance. Les transposons ont laissé des traces sur l'évolution de la vie. Quanta a rapporté qu'ils peuvent passer d'une espèce à l'autre - comme du hareng à l'éperlan et des serpents aux grenouilles - offrant parfois même certains avantages, comme protéger les poissons du gel dans les eaux glacées.

Les généticiens étudient également les " courts tandem  répétés ", dans lesquels une séquence d’ADN longue d’une à six paires de bases seulement est fortement répétée, parfois des dizaines de fois de suite. Les scientifiques soupçonnaient qu'elles aidaient à réguler les gènes, car ces séquences, qui représentent environ 5 % du génome humain, ont été associées à des maladies telles que la maladie de Huntington et le cancer. Dans une étude couverte par Quanta en février, les chercheurs ont découvert une manière possible par laquelle de courtes répétitions en tandem pourraient réguler les gènes : en aidant à réunir des facteurs de transcription, qui aident ensuite à activer la machinerie de production de protéines.

Ensuite, il y a les " pseudogènes*** ", restes de gènes fonctionnels qui ont été dupliqués puis dégradés par des mutations ultérieures. Cependant, comme Quanta l’a rapporté en 2021, les scientifiques ont découvert que parfois les pseudogènes ne demeurent pas pseudo ou indésirables ; au lieu de cela, ils développent de nouvelles fonctions et deviennent des régulateurs génétiques – régulant même parfois le gène même à partir duquel ils ont été copiés.

Auteur: Internet

Info: Yasemin Sapakoglu. *Aussi sur base 4, l'ARN ou acide nucléique, sert d'intermédiaire dans la circulation de l'information génétique de l'ADN aux protéines. **les transposons sont à la fois régulés par l'épigénétique, mais peuvent aussi induire des changements épigénétiques héritables, faisant le lien entre génome et épigénome dans l'évolution, 333vestiges moléculaires de gènes ancestraux devenus non fonctionnels, mais qui semblent parfois avoir acquis des rôles régulateurs inattendus au cours de l'évolution

[ stratégies géniques ] [ codifications du vivant ] [ mémoire diachronique active ] [ encodages chronologiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel