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drogue

Le premier double wisky accompagné d'une Pacifico au bar le fit resplendir. Question miracle, l'alcool enfonçait largement le saint suaire de Turin, même si la foule des poivrots rassemblés dans la pièce ne semblait pas particulièrement gais.

Auteur: Harrison Jim

Info: Grand maître

[ plaisir ] [ efficacité ] [ alcool ]

 

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miraculée

Tenue pour morte à l’âge de sept ans, elle avait été jetée dans une fosse de chaux vive avec d’autres victimes de la fièvre de cette année-là, revenant bientôt à elle sous le ciel blanc uniforme de son suaire sur lequel crépitait une pluie de terre qui s’insinuait entre les cadavres enchevêtrés de sa famille.

Auteur: Wascom Kent

Info: Les nouveaux héritiers

[ enterrée vivante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paréidolie

L'identification de visages, d'objets ou de formes connues dans les nuages constitue un exemple classique d'eidolie. C'est un concept vieux comme le monde: on lève la tête au ciel, perdu dans ses rêveries, puis après quelques secondes on perçoit une image très nette dans le texture fantomatique d'un cumulus. Il existe une infinité de déclinaisons à ce phénomène, dont certaines très célèbres, comme le suaire de Turin, les devinettes d’Épinal ou le "visage de Mars".

Auteur: Moreno Lucas

Info: "Demain les eidolies"

 

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Ajouté à la BD par miguel

songe

Te dirai-je un rêve affreux, mais étrange que je fis à Paris.
J'étais morte et je venais d'être enterrée dans une église. Je me levais au milieu de la nuit, et je marchais dans mon suaire, et deux mortes se levaient aussi et venaient s'asseoir sur les marches d'un autel. Deux ombres que je reconnaissais quoique je ne les aie [jamais] vues dans la réalité : Herminie et l'Autre, et nous nous embrassions en pleurant toutes les trois...

Auteur: Sand George

Info: lettre du 20 mars 1837 à son amant Michel de Bourges

[ cauchemar ]

 

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recyclage

Dès l’âge de dix ans, ils s’activent autour des bûchers. L’odeur imprègne leur peau, qui devient grise à force de vivre parmi les cendres. Ils manipulent tous les cadavres, jeunes, vieux, malades, amputés, en morceaux, décapités, ou si parfaits qu’on a du mal à croire qu’ils sont morts. Avec le temps, ils ne les voient plus. Enveloppés de leur suaire blanc, les défunts sont tous pareils, tous voués à la désintégration. Une fois les corps brûlés, les enfants sont chargés de retrouver ce que le feu n’a pas détruit. Ils marchent parmi les cendres à la recherche de bijoux, de pièces ou d’ustensiles, et pataugent dans la boue du Gange pour récupérer ce qui pourrait être vendu. Ils ramassent les morceaux de bois qui n’ont pas été brûlés pour les ramener à la maison, où ils seront utilisés pour cuisiner. Tout dans cette industrie est récupérable. Grande leçon, pour notre époque !

Auteur: Nirsimloo Ananda Devi

Info: Le rire des déesses

[ récupération ] [ fossoyeurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

En suivant notre marche à la mort aux traces de sang qui la marquent, le cinéma ne pleure pas sur nous, il ne nous réconforte pas puisqu’il est avec nous, puisqu’il est nous-mêmes. Il est là quand le berceau s’éclaire. Il est là quand la jeune fille nous apparaît penchée à la fenêtre avec ses yeux qui ne savent pas et une perle entre les seins. Il est là quand nous l’avons déshabillée, quand son torse dur tremble au battement de notre fièvre. Il est là après, quand elle est vieillie, que son visage est crevassé et que ses mains desséchées nous disent qu’elle n’en veut pas à la vie de lui avoir fait du mal. Il est là quand la femme nous ouvre les genoux avec la même émotion maternelle qu’elle a pour ouvrir ses bras à l’enfant. Il est là quand le fruit tombe d’elle, un, deux, trois, oh combien de fois dans sa vie. Il est là quand nous sommes vieux, que nous regardons fixement du côté de la nuit qui vient. Et il est là quand nous sommes morts, et que notre cadavre tend le suaire aux bras de nos enfants.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: In JLG, Histoire(s) du cinéma, Gallimard-Gaumont, quatre volumes en coffret, 972 p

[ essentielles ] [ primaires ] [ premières ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désolation

La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.

La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.

Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.

Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.

Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel.

Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis novembre, luttent ;
Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.

Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire, la neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité du monde.

Auteur: Verhaeren Emile

Info: "La neige" dans les Villages Illusoires

[ homme-univers ] [ paysage ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson