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signe

La fonction symbolique est ce qui nous permet de supporter la réalité angoissante du monde. Le symbole nous met en rapport avec l'inconnu, avec le vide. Il est toujours issu d'une tension et il se déploie pour stimuler notre créativité, nous "ouvrir" à l'inconnu de façon à relâcher la tension. Jung désigne concrètement le symbole comme étant la meilleure expression et représentation d'une situation problématique qui n'est pas encore appréhendée par la conscience mais qui met ensemble les différents aspects d'une tension psychique. Le symbole résume l'état de la psyché et propose une direction à la résolution du conflit en mettant à contribution l'inconscient aussi bien que le conscient. Selon Jung, le symbole propose une direction puisqu'il est subordonné aux archétypes par le biais de l'inconscient collectif, véritable champ d'expériences collectives.

Auteur: Vezina Jean-Francois

Info: Les hasards nécessaires : La synchronicité dans les rencontres qui nous transforment

[ psychanalyse ] [ emblème ]

 

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dictature

Pour Staline, l'État fondé par les bolcheviks est souverain. L'individu est totalement, et de manière inconditionnelle, subordonné à l'État, le Parti et son dirigeant suprême en étant la plus haute émanation. Les intérêts privés ne sont pris en considération que dans la mesure où ils servent l'État, celui-ci s'arrogeant le droit de demander au citoyen n'importe quel sacrifice, y compris le sacrifice de sa vie. Quelles que soient les décisions prises et les actions entreprises, l'État, seul dépositaire de la Vérité et instrument du Progrès, a toujours raison. Toute mesure décidée par le régime l'est au nom d'un principe supérieur qui lui donne sa raison d'être. Erreurs et crimes d'État n'existent pas ; seule existe la nécessité historique, inéluctable. Quant aux souffrances endurées par le peuple, elles sont inhérentes à la construction d'une société nouvelle.

Auteur: Khlevniuk Oleg

Info: Staline

[ soviétique ] [ tyran ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

camp de concentration

Qu'on offre à quelques individus réduits en esclavage une position privilégiée, certains avantages et de bonnes chances de survie, en exigeant d'eux en contrepartie qu'ils trahissent la solidarité naturelle qui les lie à leurs camarades : il se trouvera toujours quelqu'un Pour accepter. Cet individu échappera à la loi commune et deviendra intouchable? Il sera donc d'autant plus haïssable et haï que son pouvoir gagnera en importance. Qu'on lui confie le commandement d'une poignée de malheureux, avec droit de vie et de mort sur eux, et aussitôt il se montrera cruel et tyrannique, parce qu'il comprendra que s'il ne l'était pas assez, on n'aurait pas de mal à trouver quelqu'un pour le remplacer. Il arrivera en outre que, ne pouvant assouvir contre les oppresseurs la haine qu'il a accumulée, il s'en libérera de façon irrationnelle sur les opprimés, et ne s'estimera satisfait que lorsqu'il aura fait payer à ses subordonnés l'affront infligé par ses supérieurs.

Auteur: Levi Primo

Info: Si c'est un homme

[ pouvoir ] [ manipulation ] [ mécanisme hiérarchique ]

 

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coutumes

Jadis, les personnes étaient, non seulement subordonnées, mais très souvent sacrifiées à l’institution. Sous l’ancien régime (le même état de choses existait d’ailleurs au XIXe siècle dans tous les milieux sociaux, sauf dans la classe strictement prolétarienne), une jeune fille était vouée au mariage plutôt qu’à un époux déterminé. Les personnes comptaient peu ; ce qui importait, c’étaient les traditions et les cadres. Cela ne laissait pas d’avoir son bon côté. D’abord, rien n’empêchait qu’un amour solide et même passionné se greffât sur une union contractée pour des raisons de pur conformisme social. Ensuite même si l’union ne leur donnait aucune plénitude personnelle, les époux puisaient, dans ces immenses réserves de force et de continuité que sont les institutions, le goût et le courage de rester fidèles à leurs devoirs (c’est d’ailleurs le propre des climats classiques de rendre spontané et comme naturel l’accomplissement de devoirs et de sacrifices qui, en milieu décadent, exige des soubresauts héroïques de la personnalité).

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 98-99

[ avantages ] [ bénéfices ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

Garde tes distances envers les subordonnés, qui ne sont rien et aux intentions desquels on ne prête pas attention !
Ne te mêle pas à eux quand tu es seul,
Ne fais confiance à aucun frère, ne connais aucun ami.
Ne te fais pas de client : cela ne sert à rien.
Lorsque tu te reposes, garde-toi toi même,
Car l'on n'a pas d'amis le jour du malheur !
J'ai donné au pauvre et aidé l'orphelin,
J'ai fait parvenir à celui qui n'avait rien comme à celui qui avait du bien,
Et celui qui mangeait ma nourriture, voilà qu'il complote !
Celui à qui j'ai tendu la main, voilà qu'il en profite pour fomenter des troubles !
Celui que vêt mon lin fin, voilà qu'il me regarde comme un paillasson !
Ceux qu'ont oint ma myrrhe, voilà qu'ils me crachent dessus !
Les images vivantes qui m'ont été attribuées,
Ils ont ourdi contre moi un complot inouï et un grand combat,
Comme on n'en a jamais vu.

Auteur: Amenemhat

Info: Extrait de ses enseignements

[ méfiant ]

 

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priorités existentielles

Pour la pensée ancienne et médiévale, chaque vivant avait un être à accomplir, qui transcendait sa pure et simple existence factuelle – l’autoconservation ne valant qu’en tant qu’elle était au service de cette fin (pour Aristote, l’autoconservation était la forme la plus basse du désir qu’éprouve l’être fini d’avoir part à l’éternel ; ce qui importait le plus n’était pas la vie en soi, mais la conformité de la vie à ce qu’elle devait être). Dans les termes de saint Thomas : "Le bien pour tout être est qu’il atteigne sa fin ; le mal est qu’il en soit détourné" [Somme contre les gentils, III, question 122]. A ce titre, l’autoconservation n’était qu’une fin seconde, subordonnée à la fin première qu’était l’accomplissement de l’être en question. Désormais, l’autoconservation va être considérée comme la fin première et ultime, et l’ensemble des caractères déployés par la vie, dans leur diversité, seront envisagés comme déterminés par cette seule fin et justifiés par elle. La conservation n’est plus au service d’un être à conserver, l’être et sa conservation ne font qu’un.

Auteur: Rey Olivier

Info: Dans "Leurre et malheur du transhumanisme", page 115

[ survie ] [ évolution des perspectives ] [ régression ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

féminisme

- Revenons-en aux faits ! Toute civilisation a le devoir de remédier à l’inégalité de la nature. Selon les informations dont je dispose, c’était le point de départ de votre cours, mademoiseau Tapinois. Qu’est-ce que cela signifie ? Vous semblez avoir oublié l’enseignement de votre jeunesse. L’inégalité de la nature repose sur l’incapacité de l’homme à accoucher, à donner naissance à des enfants. Ne pas avoir ce privilège signifie à son tour que l’homme a une fonction purement subordonnée dans la création de la vie fumaine. L’aventure d’un soir que nous avons connue vous et moi, elle y a de cela une éternité, illustre d’ailleurs ce propos à merveille. Nous pouvons l’affirmer sans peine et elle convient de le souligner. Au risque de me répéter : l’homme remplit une fonction tout à fait subordonnée. Si on se place du côté de la nature, l’homme n’a aucune prédisposition naturelle pour donner vie à la Femme, tout comme il ne peut ni préserver, ni maintenir, ni protéger cette vie. C’est sa destinée biologique, mademoiseau Tapinois. Et c’est aussi votre destinée. Libre à vous de vous plaindre d’être né homme. Mais ni vous ni moi ne pouvons rien y changer.



 

Auteur: Brantenberg Gerd

Info: Les filles d'Égalie

[ hommes-par-femme ] [ inférieurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

système politique

Plus tard les historiens ont classé les régimes politiques du vingtième siècle en trois catégories totalitaire et autoritaire et démocratiques. Les régimes totalitaires étaient le communisme et le nazisme et les régimes autoritaires les dictatures fascistes et fascisantes apparue après la première guerre mondiale en Italie et en Espagne et au Portugal et en Bulgarie et en Grèce et en Pologne et en Roumanie et en Hongrie et en Estonie et en Lettonie etc. Les communistes disaient que le fascisme et le nazisme était la même chose mais la plupart des historiens ne partageaient pas cet avis et disaient que le fascisme était par nature universel et susceptible de s'implanter n'importe où en s'adaptant aussitôt aux conditions culturelles et historiques données tandis que le communisme et le nazisme étaient par essence inadaptables parce que la réalité des choses y était entièrement subordonnée à l'idéologie. Et que c'était justement en quoi ils étaient totalitaires. Et qu'au contraire le fascisme était adaptable et pouvait être de droite comme de gauche et destiné aux citoyens déjà âgés comme aux jeunes gens à tendance révolutionnaire et aux uns il promettait de rétablir l'ordre et aux autres d'instaurer un monde nouveau où tout resterait jeune à jamais.

Auteur: Ourednik Patrik

Info: Europeana : Une brève histoire du XXe siècle, P132

[ triade ] [ vingtième siècle ]

 

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nord-sud

Rochambeau met en oeuvre une politique de massacres et de terreur qui inaugure la violence qu'on retrouvera dans toutes les guerres coloniales, une violence à une autre échelle et qui n'obéit pas aux mêmes règles que celles des guerres européennes, une violence dirigée vers des populations en tant que telles, présumées soutien de l'ennemi. [...] A cela s'ajoutent des tortures et des exécutions de prisonniers, et un projet emblématique d'une barbarie qui n'a plus de bornes. Rochambeau confie à l'un de ses subordonnés, Noailles, la mission d'acheter aux colons espagnols de Cuba, qui dressent spécialement des chiens à la chasse aux nègres, 1500 de ces animaux avec l'intention de les affamer pour les rendre plus efficaces. Il écrit le 5 avril 1803 à Ramel, un autre officier : "Je vous envoie, mon cher commandant, un détachement de cent cinquante hommes de la garde nationale du Cap, commandés par M. Bari, il est suivi de vingt-huit chiens bouledogues. ces renforts vous permettront à même de terminer entièrement vos opérations. je ne dois pas vous laisser ignorer qu'il ne vous sera passé en compte aucune ration, ni dépense pour la nourriture de ces chiens. Vous devez leur donner des nègres à manger."

Auteur: Manceron Gilles

Info: Marianne et les colonies : Une introduction à l'histoire coloniale de la France

[ impérialisme ]

 
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lithurgie administrative

Notons ce point capital : l'importance que revêt l'allure séduisante du rapport. C'est un thème récurrent dans les témoignages de cocheurs de cases, au sein des entreprises plus encore que dans les administrations. Si l'influence d'un manager se mesure au nombre de personnes qui travaillent pour lui, la manifestation concrète, immédiate, de son pouvoir et de son prestige, c'est la qualité visuelle de ses présentations et rapports. D'ailleurs, les réunions au cours desquelles ces emblèmes sont exposés aux regards sont un peu les rituels suprêmes du monde de l'entreprise. De même que la suite d'un seigneur féodal pouvait comporter des serviteurs dont le seul rôle — du moins, le seul rôle apparent — était de polir l'armure de ses chevaux ou d'épiler sa moustache avant les tournois ou les spectacles, les cadres d'aujourd'hui ont parfois des subordonnés dont la seule fonction est de préparer leurs présentations PowerPoint et de réaliser les cartes, croquis, montages photo ou illustrations qui les accompagnent. La plupart de ces rapports sont de simples accessoires dans une comédie digne du kabuki — personne ne les lit réellement du début à la fin. Mais cela n'empêche pas les cadres ambitieux de claquer joyeusement l'argent de la boîte, jusqu'à la moitié du salaire annuel d'un ouvrier, juste pour pouvoir dire : "Ah oui, bien sûr ! On a commandé un rapport là-dessus."

Auteur: Graeber David

Info: Bullshit Jobs. Chapitre 2 : Quels sont les différents types de jobs à la con ?

[ rites corporate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel