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évolution
Les substances proprement dites, et en général tous les êtres qui existent absolument, viennent d’un sujet antérieur, c’est ce qu’on voit clairement, si l’on veut y regarder. Toujours il y a un être subsistant préalablement d’où naît celui qui naît et devient : les plantes et les animaux, par exemple, qui viennent d’une semence. Tout, ce qui naît et devient, généralement parlant, naît, soit par une transformation, comme la statue qui vient de l’airain ; soit par une addition, comme tous les êtres qui s’accroissent en se développant ; soit par une réduction, comme un Hermès, qu’on tire d’un bloc de pierre ; soit par un arrangement, comme la maison ; soit enfin par une altération, comme les choses qui souffrent un changement dans leur matière. Or, il est bien clair que, pour tout ce qui naît et se produit ainsi, il faut que tout cela vienne de sujets qui existent antérieurement.
Auteur:
Aristote
Années: -0384 -0322 av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Grèce antique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe et savant
Continent – Pays: Europe - Grèce
Info:
Physique, Livre I, Chapitre 8, paragraphe 9
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matriochkas
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monde subtil
H. Corbin a ainsi établi comment ces textes spirituels [mystiques et visionnaires des Perses zoroastriens et des musulmans chiites] reposent sur une hiérarchie métaphysique de trois niveaux de réalités : celui d’un monde intelligible, de l’Un divin, celui d’un monde sensible auquel nous appartenons par notre corps, enfin celui d’une réalité intermédiaire en laquelle le monde intelligible se manifeste selon des figures concrètes (paysages, personnages, etc.). Le premier est accessible seulement par l’intelligence pure, le deuxième par la seule perception sensorielle, le troisième par une imagination visionnaire. On ne peut donc comprendre les images de ce monde intermédiaire qu’en distinguant, phénoménologiquement, deux types d’images : celles appartenant à une imagination psychophysiologique, inséparable de notre condition incarnée, qui permet de créer des fictions irréelles à partir du réel, et celles produites par une imagination créatrice vraie, séparable du sujet, autonome et subsistante en soi, qui permet d’offrir à la conscience intuitive des représentations non plus imaginaires mais "imaginales", aussi éloignées que possible de tout "psychologisme". Ainsi les espaces paradisiaques, les Cités divines, les anges, qui fleurissent dans les textes religieux visionnaires, constituent en fait des manifestations imaginales indirectes de l’Absolu divin. La description phénoménologique de ces visions met donc en évidence, à côté du réel et de l’irréel, une réalité imaginale, un monde propre où l’esprit se corporalise et où les corps se spiritualisent (mundus imaginalis).
Auteur:
Wunenburger Jean-Jacques
Années: 1946
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: professeure de philosophie
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'imaginaire
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ternaire
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mythes médiateurs
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triade
]
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espace astral
]
[
eden
]
politique
Pas que je dise que le capitalisme ne serve à rien. Non. Le capitalisme sert justement à quelque chose et nous ne devrions pas l’oublier. C’est les choses qu’il fait qui ne servent à rien, mais ça c’est une toute autre affaire. C’est justement son problème.
Enfin, ce sur quoi il s’appuie - et c’est une grande force - devrait s’éclairer. Elle joue dans le même sens que celui que je vous disais tout à l’heure, elle va contre le pouvoir. Elle est d’une autre nature. Et elle donne au pouvoir de grands embarras.
Là aussi, c’est évidemment nachträglich, c’est après coup qu’il faut voir le sens de ce qui se passe. Le capitalisme a tout à fait changé les habitudes du pouvoir. Elles sont peut-être devenues plus abusives, mais enfin, elles sont changées.
Le capitalisme a introduit ceci, qu’on n’avait jamais vu, ce qu’on appelle le pouvoir libéral.
Il y a des choses très simples dont après tout je ne peux parler que d’expérience très personnelle.
Observez ceci : de mémoire d’historien on n’a jamais entendu parler d’organe de gouvernement qu’on quitte en donnant sa démission.
Là où des pouvoirs authentiques, sérieux, subsistants, existent, on ne donne pas sa démission, parce que c’est très grave comme conséquence. Ou alors c’est une simple façon de s’exprimer, on donne sa démission, mais on vous abat à la sortie.
J’appelle ça des endroits où le pouvoir est sérieux. L’idée de considérer comme un progrès, et encore libéral, les institutions où, quand quelqu’un a bien saboté tout ce qu’il avait à faire pendant trois ou six mois et s’est révélé un incapable,
il n’a qu’à donner sa démission et il ne lui arrive rien.
Au contraire, on lui dit d’attendre pour qu’il revienne la prochaine fois : ça veut quand même dire quoi ?
On n’a jamais vu ça à Rome, enfin ! Aux endroits où c’était sérieux ! On n’a jamais vu un consul donner sa démission, ni un tribun du peuple ! C’est à proprement parler, inimaginable. Ça veut simplement dire que le pouvoir est ailleurs.
Auteur:
Lacan Jacques
Années: 1901 - 1981
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
19 mars 1969
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discours capitaliste
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nom-du-père
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ordre symbolique
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destitution
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