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repas

Carvalho a mis en marche la machine italienne à faire des pâtes. Les fils des spaghettis sortent peu à peu et Carvalho les coupe à la longueur convenable. Il va cueillir quelques feuilles de basilic en pot dans son jardin, revient dans sa cuisine, les mélange dans le mixer avec des pignons, de l'ail, de l'huile, du vinaigre, du poivre et du sel. Il fait la sauce. Il plonge les spaghettis dans l'eau bouillante et prépare des saltimbocca pendant ce temps. Une fine tranche de veau, une de jambon et une feuille de sauge, successivement, le tout assemblé par des cure-dents et revenu à la poêle. Il apporte sur un plateau les spaghettis fumants et le plat recouvert où reposent les saltimbocca.

Auteur: Vázquez Montalbán Manuel

Info: Assassinat a prado del rey

[ recette ]

 

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confusion

Le psychiatre lui avait demandé de dresser deux listes séparées, l'une du côté gauche de la page, l'autre du côté droit. A gauche, il devait écrire des phrases commençant par "Je veux". A droite, des phrases commençant par "J'ai besoin de". Elles n'allaient pas nécessairement par deux. En fait, il pouvait très bien noter successivement cinq volontés pour un seul besoin, s'il le souhaitait, même si le professeur Sturrock avait dit qu'il était sans doute préférable de viser un nombre égal de réponses. Il lui avait aussi dit de ne rien écarter de ce qu'il lui venait à l'esprit. "Je veux la paix dans le monde" n'était ni plus ni moins important, pour le psychiatre, que : "J'ai besoin d'une barre de chocolat."

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ psychiatrie ]

 

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réconfort

L'adoration d'une vérité se double ainsi toujours d'une indifférence à l'égard du contenu de cette vérité même. Il arrive même parfois à de tels fanatiques, lorsqu'ils en viennent à douter de leur idole ou de leurs idoles successives, de ne trouver d'apaisement que dans une dévotion envers une cause humble mais indiscutable, par exemple la vérité arithmétique. Celui qui a cru en tout mais aussi douté de tout peut très bien faire, en fin de carrière, un excellent expert-comptable : l'établissement d'additions justes et de comptes exacts lui offrant enfin l'occasion d'une indubitable et interminable jouissance du vrai. Ainsi Bouvard et Pécuchet, après avoir tâté de tout, devaient-ils en revenir, selon le projet de Flaubert, à leur projet initial de copistes scrupuleux et irréprochables.

Auteur: Rosset Clément

Info: Le principe de cruauté, P. 46

[ refuge ] [ maniaco-dépressif ]

 
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politique

Le grand problème des temps nouveaux, c’est en Europe, non moins qu’en Amérique, la conciliation de ces deux termes, démocratie et liberté. Hors de là il ne saurait y avoir qu’agitations et révolutions successives. Telle sera la tâche du siècle prochain, car le nôtre, à son déclin, est déjà trop vieux pour se flatter de l’accomplir. C’est là manifestement une œuvre de longue haleine, au-dessus des forces d’une seule génération. Elle a beau paraître malaisée, en désespérer, ce serait désespérer de la civilisation. Le triomphe même de la démocratie rend le libéralisme plus nécessaire, car, si elle n’était pas conquise à la liberté, comme autrefois les barbares l’ont été au christianisme, la démocratie nous vaudrait le despotisme le plus ignorant et le plus brutal qu’ait jamais vu le monde.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les mécomptes du libéralisme, Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 69, 1885

[ gouvernement ] [ risque ] [ régulation ] [ perspectives ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

marchands d'armes

N'oubliez pas que la véritable activité de la guerre est d'acheter et de vendre. Meurtres et violence ordinaire sont des activités de police qui peuvent facilement être confiées à des non-professionnels. La nature massive de la mort en temps de guerre est utile à bien des égards. Elle sert de spectacle, de diversion quant aux interactions réelles entre puissants. Elle fournit de la matière première à inscrire dans les annales, afin que les enfants puissent apprendre l'Histoire comme de successives séquences de violence. Bataille après bataille les voilà mieux préparés au monde des adultes. Et surtout, la mort en masse incite les gens ordinaires, les petits gars, à essayer de s'emparer d'un morceau de tarte pendant qu'ils sont encore là pour l'engloutir. La vraie guerre est une célébration des marchés. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ conflits ] [ business ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

humour

A mi-chemin, toutefois, quelqu'un s'aperçoit qu'ils n'ont pas enterré le bon mort. De plus, ils ne connaissent même pas celui-là. La personne qu'ils ont enterré n'était pas morte, ni même malade puisqu'elle chantait la tyrolienne. Ils retournent au cimetière et exhument le pauvre homme, qui les menace de leur faire un procès, aussi lui proposent-ils de faire nettoyer son costume et de leur envoyer la facture du teinturier. Pendant ce temps, plus personne ne sait qui est mort au juste. L'orchestre continue de jouer pendant que l'on enterre successivement tous les hommes présents selon le principe que le seul qui ne protestera pas sera le mort. Mais il apparaît très vite que personne n'est mort, et maintenant il est trop tard pour se procurer un défunt, à cause du départ en vacances.

Auteur: Allen Woody

Info: Destins tordus

[ absurde ] [ funérailles ]

 

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comprendre

Piger la démonstration d'un théorème, est-ce examiner successivement chacun des syllogismes dont elle se compose et constater qu'il est correct, conforme aux règles du jeu ?...Oui, pour quelques-uns; quand ils auront fait cette constatation, ils diront: j'ai compris. Non, pour le plus grand nombre. Presque tous sont beaucoup plus exigeants, ils veulent savoir non seulement si tous les syllogismes d'une démonstration sont corrects, mais pourquoi ils s'enchaînent dans tel ordre plutôt que tel autre. Tant qu'ils leur semblent engendrés par le caprice et non par une intelligence constamment consciente des buts à atteindre, ils ne croient pas avoir compris. Sans doute, ils ne se rendent pas bien compte eux-mêmes de ce qu'ils réclament et ils ne sauraient formuler leur désir, mais s'ils n'ont pas satisfaction, ils sentent vaguement que quelque chose leur manque.

Auteur: Poincaré Henri

Info: Science et méthode. Cité par J.Hadamard dans Essai sur la psychologie de l'invention en mathématique

[ rareté ]

 

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sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

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beaux-arts

J'ai longtemps confondu l'artiste et son oeuvre. Ce n'est que grâce à la psychanalyse, par étapes successives, que j'ai vaguement pu dissocier les deux: on peut être un grand artiste et un sale con. On peut faire des choses très belles en étant soi-même assez moche. On peut saisir toute la beauté du monde sur du papier mais n'en jamais faire partie... C'est étrange: comment peut-on être à ce point dépassé par ce qu'on fait? Mais si l'oeuvre est meilleure que l'artiste, pourquoi ne l'améliore-t-elle pas? La main frôle le divin quand les deux pieds pataugent dans la médiocrité... Que l'on préfère l'un ou l'autre, le messager et le message ne se fondent peut-être jamais... Mon boucher est un bonhomme abominable, mais son jambon sec est un pur moment de bonheur... L'art et la charcuterie...

Auteur: Larcenet Manu

Info: Le combat ordinaire II

[ schizophrène ] [ bipolarité ]

 

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réparties

Bonaparte n'aimait pas qu'une femme se mêlât de balancer les intérêts des Etats. A l'époque où il n'était encore que général, il se trouva dans un cercle, où Mme de Staël venait, dans une espèce de dissertation aussi spirituelle que bien raisonnée, de juger les différents partis qui avaient successivement gouverné la France. Tout le monde joignait son avis au sien et applaudissait à son esprit : Bonaparte seul se taisait, elle s'en aperçut, " Eh bien ! général, est-ce que vous n'êtes pas de mon avis ? - Madame, je n'ai pas écouté, parce que je n'aime pas que les femmes se mêlent de politique. - Vous avez raison, général, répondit l'aimable raisonneuse, mais dans un pays où on leur coupe la tête, il est naturel qu'elles aient envie de savoir pourquoi. (Bonaparte ne répliqua rien)

Auteur: Staël Madame de Germaine Necker baronne de Staël-Holstein

Info:

[ femmes-hommes ] [ macho ]

 

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