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urss

Le communisme tue les couleurs du monde, tout ce qu'il a d'attrayant, son parfum, sa beauté. La marque la plus funeste et la plus puante du communisme, aux yeux de votre père, était le manque d'esprit, et cette absence d'esprit, précisément, ainsi que la laideur qui va de pair, vont pénétrer partout, être partout. L'architecture, les monuments, les portraits, les jardinets, la littérature, le style des meubles, les objets du quotidien, tout sera dépourvu d'esprit, tout sera envahi d'une laideur pénétrante, noyée dans une seule et même couleur : une couleur tuée, de papier d'emballage, idéologique. Comme du sel dessalé, ou une foi sans joie, ou du sucre sans goût sucré, ou un amour non partagé, disait votre père aux gens.

Auteur: Dimova Teodora

Info: Les dévastés

[ grisaille ] [ collectivisme ]

 

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nourriture

En termes d'évolution, ces explications ont bien sûr le dessus. Nous n'aimons pas le sucre parce qu'il a bon goût et détestons le vomi parce qu'il pue. Au contraire, l'un est agréable et l'autre répugnant parce que nous avons été conçus pour rechercher le premier et éviter le second. Nous avons évolué dans des environnements où le sucre était assez rare pour que le fait d'en ramasser le plus possible soit la bonne stratégie, et où le vomi était certainement plein de toxines et autres agents pathogènes. Les individus ayant un peu plus ces préférences que les autres extrayaient plus de calories et moins de substances dangereuses de leur biotope. De manière générale ces individus augmentaient leurs chances d'avoir une progéniture que les autres.

Auteur: Boyer Pascal

Info: Minds Make Societies: How Cognition Explains the World Humans Create

[ survie ]

 

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surprenant

Et, là-dessus, il tendit le cou comme un serpent et mordit dans la vitre à belles dents. "Bordel à queue, se dit Zoyd, terrifié, il a disjoncté!"- mais rien du tout! Hector mâchait tranquillement sa vitre en bavant, avec toujours ce même mauvais sourire, "Mmm-mm!" et "Qué rico, qué sabroso!", tandis que Van Meter cavalait derrière une ambulance en criant au secours, mais Zoyd avait pigé, il connaissait les medias, car il était grand lecteur de TV Guide, et il venait de se souvenir de cet article sur ces fenêtres en sucre qu'utilisent les cascadeurs, et qui éclatent sans blesser. Voilà pourquoi cela lui avait paru bizarre - le jeune Wayvone avait remplacé la fenêtre normale par une autre en sucre. "Terrible, Hector, merci!".

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Vineland

[ humour ]

 

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profiteur

Quand nos récoltes sont rentrées et qu'il reste peu à butiner dans nos prairies et nos champs, les abeilles voleuses se rencontrent plus fréquemment ; d'autre part, autour des plantations de cannes à sucre des Indes occidentales et des raffineries d'Europe le vol, la paresse et très souvent l'ivrognerie deviennent tout à fait habituels chez les abeilles. Nous voyons ainsi que les instincts antisociaux existent parmi les mellifères ; mais la sélection naturelle doit constamment les éliminer, car à la longue la pratique de la solidarité se montre bien plus avantageuse pour l'espèce que le développement des individus doués d'instincts de pillage. "Les plus rusés et les plus malins" sont éliminés en faveur de ceux qui comprennent les avantages de la vie sociale et du soutien mutuel.

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: L'entraide : Un facteur de l'évolution

[ parasite ] [ nature ] [ comparaison ]

 

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décor d'enfance

Une pendule inlocalisable perdue parmi les ténèbres des armoires laissait s'égoutter des heures étouffées dans un quelconque couloir lointain encombré de malles de bois précieux et conduisant à des chambres raides et humides où le cadavre de Proust flottait encore, éparpillant dans l'air raréfié un relent usé d'enfance. Les tantes s'installaient, avec peine, sur le bord de fauteuils gigantesques décorés de filigranes en crochet, elles servaient le thé dans des théières ouvragées comme des ostensoirs manuélins et complétaient leur jaculatoire en désignant avec la cuiller à sucre des photographies de généraux furibonds décédés avant ma naissance, à la suite de glorieux combats de trictrac et de billard dans des mess mélancoliques comme des salles à manger vides où les " Dernière Cène " étaient remplacées par des gravures de batailles.

Auteur: Lobo Antunes António

Info: Le cul de Judas

 

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personnage

Dans cette région habitaient des gens merveilleux, comme le clochard Bambas. Il ne travaillait pas du printemps jusqu'à l'hiver, il allait à la pêche près du Rocher du Diable. Il se préparait cinq morceaux de sucre par jour dans un sachet en toile. C'était tout ce qui lui restait de l'hiver, époque où il trouvait un peu de travail. Sa vie me fascinait et même par la suite, quand d'autres garçons rêvaient d'être écrivains ou aviateurs, moi je voulais être Bambas. Il dormait dans une cabine à moitié effondrée avec pour couverture une peau de chevreuil mitée. C'était un pêcheur fantastique qui attrapait les poissons de toutes les manières autorisées et surtout interdites. Maman n'aimait pas me voir avec Bambas, elle avait peur qu'il déteigne sur moi. Malheureusement , ce n'est pas arrivé.

Auteur: Ota Pavel

Info: Comment j'ai rencontré les poissons, p.74

[ enfance ] [ héros ]

 

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enfance

Je me souviens des chevaux

sous la lune

je me souviens que je leur donnais

du sucre

de blancs rectangles de sucre

qui ressemblaient à de la glace

et ils avaient des têtes qui ressemblaient à

des aigles

des têtes chauves qui auraient pu mordre mais qui

ne le faisaient pas.



Les chevaux étaient plus réels que

mon père

plus réels que Dieu

et ils auraient pu m’écraser les

pieds mais ils ne le faisaient pas

ils auraient pu faire toutes sortes d’horreurs

mais ils ne le faisaient pas.



J’avais presque cinq ans

mais je n’ai pas oublié ;

dieu qu’elles étaient fortes et douces

ces langues rouges baveuses

dégoulinant de leurs âmes.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Les Jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, Poche 2011

[ équidés ] [ poème ] [ homme-animal ]

 

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âme soeur

Aimé. Je n'avais même pas réalisé à quel point j'avais désespérément besoin d'amour. Combien il est nécessaire pour chacun de nous de savoir que dans un monde de coins sombres et de pointes acérées, il existe vraiment un endroit où les baisers ont le goût de la tarte aux pommes et où les étoiles se répandent comme du sucre dans le ciel. Un endroit où les routes inconnues ne font plus peur parce qu'on a une autre main à tenir. Un endroit où les papillons frétillent encore lorsqu'on se voit, et où un simple contact nous rappelle cette non solitude. Un endroit où même un baiser peut encore ressembler au premier. Dans ce lieu qui est le nôtre, Liv et Dean, l'amour a sa propre poésie et son propre langage. Affirmation, quadrilobe, fleur de lys... Professeur. Beauté.

Auteur: Lane Nina

Info: Allure

[ couple ] [ réconfort ] [ roboratif ] [ sentimental ] [ tétravalent ] [ définie ]

 
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distanciation

L'année du lâcher prise, de l'acceptation de la perte. De la grâce. Du mot "non" et aussi de la capacité à dire "tu n'es pas sympa". L'année de l'humanité/humilité. Quand le monde entier n'arrivait pas à sortir du lit. Toutes les personnes que j'ai rencontrées cette année m'ont dit la même chose : "tu es si facile à vivre, comment fais-tu ? L'année où j'ai appris à faire la conversation et à sourire aux inconnus. L'année où j'ai compris que je suis au mieux de ma forme lorsque je me tends la main et demande : "Veux-tu être mon ami ?" L'année du sucre, partout. De la douceur. Du miel. L'année où je suis seule et où j'apprends à quel point j'aime ça. L'année où j'embrasse les gens que je ne connais pas, parce que je veux les connaître. L'année où j'ai fait la paix et l'amour, ici et maintenant.

Auteur: Shire Warsan

Info:

[ détachement ]

 

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femmes-par-femmes

Tante, qu'est-ce qu'une jolie chatte pour un homme ?
- Un sexe charnu mais bien dessiné, plein sans être mal seyant, aussi bon aux baisers qu'une bouche généreuse, aux lèvres pareilles à des anémones humides, aux parois presque sèches, au toucher comme sucre fondant, niché dans une croupe somptueuse, où la verge glisse avec entrain et se retire à contrecoeur.
- Mais encore ?
- Une bonne fente est étroite sans être gênante, humide sans trop couler, chaude et musclée. Son monticule se love tout naturellement dans la paume qui le cueille. Il est doux au toucher, rebondi comme le dos lisse d'une grenade, ou légèrement incliné vers le bas. Une fente ça clapote comme les fontaines dès qu'un doigt s'y aventure, ou un membre, ou une langue. Qu'on ne s'avise pas de dire qu'elle doit rester inerte, ou ne pas frémir. Dieu a créé la fente et le plaisir. Les deux.

Auteur: Nedjma

Info: La traversée des sens, p 157

[ vagin ]

 

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