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paternité

Depuis trente ans, les suffisances qui dirigent les principales institutions psychanalytiques, les illettrées qui les représentent le plus souvent, prises dans le discours dominant sans vouloir rien en savoir, au nom d’une pseudo-lutte contre "le patriarcat" (qui selon Marx lui-même avait déjà disparu au XIXe siècle), ne veulent rien savoir non plus de la différence du père avec le nom-du-père*, oubliant par là-même que pour Lacan, la fonction paternelle c’est précisément par où s’articulent et s’unifient le désir et la loi, comme l’a montré Freud dans son livre-testament: L’homme Moïse et la religion monothéiste...

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: *le "Nom du Père" est aussi, en même temps, le "Non du Père"

[ métapsychologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

La "thèse dominante" émane des riches et des puissants, qui, après avoir promu la libéralisation de l'économie pour autrui (et parfois aussi pour eux même), y ont acquis une position dominante et se sont disposés à affronter la concurrence dans des conditions identiques à tous, c'est-à-dire dans un contexte qui leur est nettement favorable. Certains historiens de l'économie comparent cette conduite à celle de quelqu'un "qui, parvenue au sommet de l'édifice, renvoie l'échelle d'un coup de pied afin d'empêcher les autres de le rejoindre", puis de déclarer avec suffisance: "Jouons franc-jeu, à armes égales."

Auteur: Chomsky Noam

Info: Futurs proches

[ conservation ]

 

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vacherie

Cet épouvantable imbécile, cette très subalterne canaille de Guillaume Apollinaire, dont on a vu le rôle suspect dans les récentes affaires des tableaux volés au Louvre, me montrait un jour avec cette niaises suffisance, cet émerveillement stupide, peints sur sa figure de domestique, ce qu'il appelait "sa galerie" et cela avec les boniments ultra modernistes appropriés à la circonstance. Inutile d'inventorier les épouvantables horreurs dont il désignait ainsi l'absurde accumulation par ses soins, et l'insignifiance absolue...
- Eh bien, me dit-il, en présence de mon mutisme visiblement méprisant, maintenant c'est ça l'art...
- Eh bien, répondis-je fort tranquillement, si c'est ça l'art, je n'aime pas l'art !... C'est bien simple !...

Auteur: Groux Henry de

Info: Journal

[ beaux-arts ]

 

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injonction

Le ciel renouvelle ses eaux, s'arrête pour mieux les compter, et recommence. Le ciel est en travaux pratiques. Debout au seuil du vide, c'est à toi que je parle, que je ne connais pas, que j'espère du fond de la caverne. Je te cherche, je te crie, je t'appelle. Nettoie les avoirs, les pillages, les hideurs. Arrête les agitations, les verbiages, les illusoires rassemblements, les réseaux de basses-cours, les discours menteurs, les sentences insensées, les égoïsmes barbares, les suffisances mortelles. Libère la respiration primale, la parole nue, la silencieuse, la pudique, l'exemplaire qui sonne clair comme un bol tibétain. Lave la vie aux hautes sources, conduits à l'indivisible. Et si je ne te sais, si je ne sais t'entendre, laisse rugir ton silence, l'écho sacré.

Auteur: Eniger Ile

Info: Rugir

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

agnosticisme

Je ne sais pas… et je le sais !

Comment peut-on ne pas être agnostique, du moins au sens où il s’agit simplement, quand on ne sait pas, d’avoir l’humilité de dire "Je ne sais pas" ?

Ce qui est orgueilleux, ce n’est pas de refuser de croire, comme le laissent entendre des croyants, mais, au contraire, d’avoir l’incroyable outrecuidance de prétendre savoir quand on ne sait pas. Dire "Je crois" quand on ne sait pas, ce n'est pas de l'humilité, c'est de la suffisance. La véritable humilité, quand on ne sait pas, c'est de le reconnaître et surtout de chercher, pour qu'un jour on sache, même si c'est à longue échéance. C'est ainsi que l'humanité a réussi à effectuer tous ses progrès véritables.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ connaissance ] [ savoir ] [ esprit critique ] [ croyance ] [ recherche ] [ humanisme ]

 

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Ajouté à la BD par SANTARINI

nostalgie

On ne peut retourner chez soi, dans sa famille, dans l'enfance, dans l'amour romantique, les rêves de célébrité et de gloire d'un jeune homme, rêves de départ, d'évasion en Europe et à l'étranger, dans le lyrisme, vers le chant, l'esthétique, l'idée adolescente de l'artiste et la suffisance de l'"art", de la "beauté", et "l'amour", dans sa tour d'ivoire à la maison, retrouver sa cabane à la campagne, sa chaumière à Bermude, loin de tous les conflits du monde, au pays du père qu'on a perdu et cherché, au pays de quelqu'un qui peut t'aider, te sauver, te soulager, revenir aux anciennes formes et systèmes des choses qui autrefois paraissaient éternelles, mais qui changent sans cesse de retour vers les échappatoires du Temps et de la Mémoire.

Auteur: Wolfe Thomas Clayton

Info: You Can't Go Home Again

[ impossibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sécularisation

Au cours des quatre siècles écoulés, la science s’est développée en réaction contre l’emprise étouffante des Églises sur la pensée humaine, en faisant profession d’ignorer ou de nier la dimension spirituelle des êtres et des choses – cette dimension qui seule leur donne un sens. Elle s’est constituée en une Nouvelle Église, aussi emplie de suffisance et plus aveugle encore et souvent plus criminelle que les Églises qu’elle a si radicalement supplantées. Au cours de ces dernières générations, cet esprit a fini par mener la vie humaine vers un non-sens de plus en plus délirant, à la fois débile et démentiel. L’humanité toute entière est sur le point d’y sombrer yeux fermés, dévastatrice et dévastée, laissant derrière elle sous les néons criards, à la place du paradis terrestre qui lui fut confié, une planète-poubelle éventrée, empestée et morte.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: La clef des songes, 1987

[ clôture épistémique ] [ discours scientifique ] [ dégâts ] [ destruction ] [ religion immanente ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nomade

Exilé politique de naissance, j'ai connu les avantages réels et les lourds inconvénients du déracinement. Il élargit la vision du monde et la connaissance des hommes ; il dissipe les brouillards des conformismes et des particularismes étouffants ; il préserve d'une suffisance patriotique qui n'est en vérité que médiocre contentement de soi-même ; mais il constitue dans la lutte pour l'existence un handicap plus que sérieux. J'ai vu naître la grande catégorie des "apatrides", c'est-à-dire des hommes auxquels les tyrannies refusent jusqu'à la nationalité. Quant au droit de vivre, la situation des apatrides, qui sont en réalité les hommes les plus attachés à leurs patries et à la patrie humaine, ne se peut comparer qu'à celle de l'homme "sans aveu" du Moyen Âge qui, n'ayant ni maître ni suzerain, n'avait ni droit ni défense, et dont le seul nom est devenu une sorte d'insulte.

Auteur: Serge Victor

Info: Mémoires d'un révolutionnaire 1943, Robert Laffont 2001

[ indépendance ] [ déraciné ]

 

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morale

Il existe des gens qui ont peur de gaspiller leur argent pour s'offrir quelque plaisir. Ils se disent vertueux - n'en croyez rien. Ils savent seulement qu'ils n'auraient pas la force de dire "assez", qu'ils crieraient sans cesse "encore" - et c'est pourquoi ils proclament avec suffisance "jamais". Pour être capable de légèreté, il faut avoir de l'esprit. Evoquer une légèreté qui naîtrait du désespoir, c'est se complaire en phrases creuses. Prendre la légèreté au sérieux est une faute de goût. Mais goûter la légèreté tout en la maîtrisant est une forme supérieure de vie ; Stendhal en a fait l'éloge, mais il n'a pas su la vivre car il était vaniteux ; Laforgue, lui, l'a su et il est mort de cette forme de vie chantée par Jules Romains. Que vivent les joyeux compagnons capables d'aller avec légèreté au fond des choses, aussi lourds que des cailloux dans le ruisseau !

Auteur: Jesenská Milena

Info: in "Vivre", éd. 10/18, p. 91

[ sobriété ] [ références littéraires ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

Europe

Les Allemands fondent leur assurance sur une idée abstraite, la science, c'est-à-dire la prétendue connaissance de la vérité absolue. Le Français est sûr de lui parce qu'il s'imagine exercer, soit par son esprit soit par son physique, une séduction irrésistible, tant sur les hommes que sur les femmes. L'Anglais est sûr de lui parce qu'il se croit le citoyen de l'État le mieux policé du monde : en qualité d'Anglais il sait toujours ce qu'il doit faire ; en qualité d'Anglais, il sait que tout ce qu'il fait est indiscutablement bien fait. L'Italien est sûr de lui parce que sa nature facilement émotive lui fait oublier et lui-même et les autres. Le Russe est sûr de lui parce qu'il ne sait rien et ne veut rien savoir et parce qu'il ne croit pas qu'on puisse connaître parfaitement quoi que ce soit. La suffisance de l'Allemand est la plus obstinée et la plus odieuse de toutes, car il se figure connaître la vérité, autrement dit la science qu'il a lui-même fabriquée, mais qu'il tient pour la vérité absolue.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: La guerre et la paix, tome 2

[ nations ] [ différences ]

 

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