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suicide

Ma mort prématurée
Telle une tragédie nô
Les masques erronés.

Auteur: Anonyme

Info: Poème de mort japonais

[ haïku ] [ poème ]

 

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haïku

Un éclair d'acier
Le calme reflète l'océan
J'attends les vagues.

Auteur: Anonyme

Info: Poème de mort japonais

[ suicide ]

 

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pédagogie

Dans sa lettre, il déplore le fait que "le métier d'enseignant évolue vers un métier d'exécution, alors que lui avait été recruté pour un métier de conception où il était maître de son travail".

Auteur: Enseignant Anonyme

Info: sur Internet, après son suicide

[ normalisation ] [ suicide ] [ causes-effets ] [ dernières paroles ]

 

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dernières paroles

J'aurai préféré qu'il n'y ait pas de centrale dans ma région (...) Je suis au bout de ma résistance (...) Je n'ai plus envie de travailler (...) Pour tous ceux qui sont toujours dans la production laitière, ne laissez pas de centrale nucléaire vous avoir (...)
J'espère que ma famille me pardonnera.

Auteur: Anonyme Japon

Info: écrit à la craie blanche sur les murs de sa ferme

[ suicide ] [ nucléaire ]

 

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dernières paroles

La police ne me connait pas. Je n'ai jamais bu de ma vie. Je n'ai jamais même rêvé de drogue ou de femmes. Je ne suis jamais allé dans un café. J'ai juste bossé tous les jours ! Mais j'ai commis un crime horrible, je suis devenu indépendant à 40 ans et je me suis retrouvé endetté. Maintenant je suis un idiot de 61 ans qui doit payer. J'espère que mes petits enfants ne naitront pas ici, voyant qu'il n'y aura bientôt plus de Grèce. Parlons leurs au moins autrement, parce que les grecs vont être rayés de la carte. A moins bien sûr que n'arrive un politicien avec les couilles de Thatcher pour remettre le pays en marche.

Auteur: Alexandros

Info: 29 mai 2012. Conséquence des pressions financières sur la Grèce. Un homme anonyme

[ suicide ]

 

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suicide

Il... Il était en train de fabriquer un cercueil à deux places, dis-je calmement. - Quoi? - A deux places... Et le soir du 13 septembre, tard, il est allé dans la chambre de ma mère. Il a pris une seringue hypodermique, il l'a remplie de morphine et il l'a injectée dans son corps, puis il s'est allongé à ses côtés jusqu'à ce qu'elle meure. Il l'habillée de sa robe de mariée, l'a descendue dans la cave et l'a déposée dans le cercueil. Il est resté là deux bonnes heures, puis il a enfilé son costume de mariage, à son tour, et s'est installé dans le cercueil à côté d'elle. Il a pris une surdose de morphine, a rabattu le couvercle au-dessus de lui, il est resté comme ça et il est mort...

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Les anonymes

[ couple ] [ euthanasie ]

 

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cinéma

Quand j'ai connu Rémy Belvaux, se souvient Noël Godin, à qui Belvaux avait offert ses services dans l'entartement de Bill Gates, avant de lui proposer un rôle important dans un film de pieds nickelés qui ne vit jamais le jour (les deux autres "pieds" auraient été Benoît Poelvoorde et son frère Lucas Belvaux), il avait une joie de vivre inouïe. Il pétillait. Avait tout pour lui : talent, argent, amis, liberté artistique. On n'a jamais compris la suite.

De son côté Benoît Poelvoorde aime à pleurer son enfance difficile dans les bras d'anonymes, se déprécie, insulte ses meilleurs amis. Ainsi Belvaux, co-réalisateur du "C'est arrivé près de chez vous" le film qui a lancé Benoit tout en le laissant en arrière-plan, ne pardonnera pas une boutade limite, lâchée par Benoit sur sa compagne - qui fait qu'il lui a envoyé une lettre d'insultes. Retour de manivelle douloureux pour Poelvoorde quand Belvaux se suicidera sans s'être réconcilié avec lui. Dur, très dur pour l'acteur qui a hérité de son enfance chez les Jésuites une forte tendance à la culpabilité. De toutes les façons Belvaux avait rompu avec fracas avec presque tout son entourage à cette époque, avant, huit ans plus tard, de se jeter sous un train.

Auteur: Internet

Info: compilé par Mic G

[ Belgique ] [ sensibilité ] [ rapports humains ] [ réalisateur ]

 

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agora numérique

Il s’était égaré dans les méandres de Facebook, entre les souvenirs des un.e.s et les chats des autres. Il n’y croisait que des anciens, tous plus ou moins à son image, qui avaient lu Spirou ou Pilote dans leur jeunesse, fait tourner en boucle des vinyles de Pink Floyd et ri aux facéties de Pollux les coudes posés sur une table en formica. C’était un formidable gang d’atrabilaires excédés par cette époque convulsive, des abonnés au passé, réfractaires aux mœurs contemporaines et aux nouvelles technologies, qui surmontaient toutefois leur répulsion à l’égard des écrans pour mieux répandre leur amertume sur les réseaux sociaux. Sur les photos associées à leur profil, ils avaient plus ou moins la même gueule que lui, le même sourire rare, la même peau terne, le même air satisfait malgré tout. Il y avait longtemps que la jeunesse les avait fui, comme si, saisie par la peur de contracter des rides, elle avait voulu se réfugier dans les bras de Tik Tok, Instagram ou Snapchat. Leur mot d’ordre à tous était : " C’était mieux avant ", mais on ignorait de quel " avant " il s’agissait, un " avant " idéalisé et figé dans des chromos dont les couleurs s’étiolaient. La nostalgie n’est parfois qu’une forme d’amnésie, rompue à la censure et aux tours de passe-passe. La nostalgie vaut surtout pour tous ceux qui ont toujours été vieux, absolument pas modernes, doués pour l’inertie et l’anesthésie, rouillés dès la venue au monde.

Ils se croisaient là comme on se retrouve au bar, sans vergogne, les doigts fouillant dans le bocal de cacahuètes grillées, autant pour en extraire la saveur familière du sel que celle des antiennes réactionnaires. D’être en vie et de pouvoir maugréer contre le présent leur suffisaient. Sauf qu’en vie, ils étaient de moins en moins nombreux à l’être, le réseau prenant inéluctablement des allures d’obituaire. A la conscience aigüe d’être en sursis s’ajoutait ainsi la certitude d’appartenir à une nouvelle génération de " suivants ", si chers à Brel. Pourtant, ils étaient ses semblables et ce constat, irréfutable, le rendait malade. Il participait de son désenchantement, comme si toute son existence n’avait eu pour seule vocation que d’échouer contre ce mur de lamentations et de félins. Par désespoir autant que par ironie, il glissa sur le fil une photo de Béhémoth, son vieux matou sourd, puis ouvrit la fenêtre et laissa son corps lesté d’idées noires basculer dans le vide. Ses ami.e.s virtuel.les, trop occupé.e.s à filtrer leurs selfies, n’en eurent pas même connaissance.

Auteur: Chiuch Lionel

Info:

[ passéistes ] [ suicide anonyme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cas clinique

Emile Schwyzer avait été admis au Burghölzli le 27 octobre 1901. Agé de presque quarante ans, il avait passé près de vingt ans dans d’autres institutions psychiatriques. Ses délires avaient commencé en 1882, peu après son arrivée en Angleterre où il avait trouvé un emploi de coursier dans une banque. Licencié au bout de six mois pour une raison inconnue, il souffrit peu après de délires sporadiques et tenta de se suicider en se tirant une balle dans la tête. […]

Schwyzer "se prenait pour Dieu" et il était perturbé à l’idée qu’étant "le Seigneur", il avait l’ "obligation de distribuer sa semence, car autrement le monde courrait à sa perte". Généralement il ajoutait : "C’est ça le plus fou !" avant d’éclater de rire comme s’il s’agissait d’une blague entre les médecins et lui. Ce qui le rendait unique aux yeux de Jung, c’était le délire qui suivait toujours ses crises liées à la semence divine : systématiquement, il proclamait être "capable de décider du temps qu’il allait faire". Si on lui demandait comment il s’y prenait, il répondait que le soleil avait un gigantesque phallus : il lui suffisait de le regarder avec les yeux mi-clos et en tournant la tête de gauche à droite pour le mettre en branle, créant ainsi le vent et par conséquent le temps. Accompagnés de grands gestes et d’enjolivements, ces explications étaient formulées dans un langage archaïque sans aucun rapport avec sa vie en Suisse, ni rien qui concernait son séjour en Angleterre. Jung était très intrigué. […]

Cette idée lui était restée "absolument incompréhensible" jusqu’au moment où il était tombé sur un livre d’Albrecht Dieterich relatif à la liturgie de Mithra, évoquant notamment ses visions délirantes. […] Il trouvait que cette étonnante vision "d’un tuyau pendant du soleil [faisait] dans la liturgie de Mithra une étrange impression si l’on ne donnait à ce tuyau un sens phallique : le tuyau est le lieu d’origine du vent. Au premier abord, on ne saisit pas le sens phallique de cet attribut. Mais souvenons-nous que le vent, comme le soleil, est créateur. […] le tube est le lieu d’origine du vent qui se tourne tantôt vers l’est, tantôt vers l’ouest, et, peut-être, produit le vent convenable. La vision du malade concorde étrangement avec le mouvement du tube." En menant ses recherches, Jung découvrit la représentation suivante, d’un peintre allemand anonyme du XVe siècle : "[…] du ciel descend un tube, ou un tuyau, qui se glisse sous la robe de Marie ; dans ce tube vole, sous une forme de colombe, le Saint-Esprit venant féconder la mère de Jésus."  Cette observations et "quelques autres" convainquirent Jung qu'il ne s'agissait pas "d'une caractéristique de race, mais d'un trait généralement humain" ; il ne s'agissait pas non plus "le moins du monde de représentations héritées", mais d'une disposition fonctionnelle à produire des représentations semblables ou analogues". Plus tard il nommerait cette disposition "archétype" [...].

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 267-272

[ genèse d'un concept ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson