Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 23
Temps de recherche: 0.0381s

justice

Le sport national romain, c'est le droit privé, la jurisprudence civile. Les Romains adorent cela, ils suivent les procès comme nous suivons les feuilletons à la télévision. Et s'ils passent pour les inventeurs du droit, il ne faut pas oublier qu'ils le conçoivent d'abord comme une accumulation de jurisprudences. [...] La fourniture des pièces du procès, les citations de témoins, la place des diverses parties dans le prétoire... Tout cela fait l'objet d'une codification romaine identique de la Bretagne jusqu'à l'Asie mineure.

Auteur: Veyne Paul

Info: Sexe et pouvoir à Rome

[ historique ]

 

Commentaires: 0

conquête spatiale

Si l'espèce humaine, ou une part quelconque de la biosphère, doit continuer à survivre, elle devra finalement quitter la Terre et coloniser l'espace. Car existe le simple fait que la planète Terre est condamnée... Suivons beaucoup d'écologistes et considérons la Terre comme Gaïa, la mère de toute vie (ce qu'elle est en effet). Gaïa, comme toutes les mères, n'est pas immortelle. Elle mourra. Mais sa descendance pourrait être immortelle... Les enfants de Gaïa pourraient ne jamais mourir - à condition qu'ils partent dans l'espace. La Terre doit être considérée comme le ventre de la vie - mais on ne peut rester dans le ventre de sa mère pour toujours.

Auteur: Tipler Frank J.

Info: The Physics of Immortality: Modern Cosmology, God and the Resurrection of the Dead, hapter II (p. 18, 18–19), Doubleday & Company, Inc. New York, New York, USA. 1994

[ . ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

inadaptés

A l'opposé de ce que pensent psychiatres, psychanalystes et "assistants sociaux", dans une société et une civilisation comme celles d'aujourd'hui et, spécialement, comme celles d'Amérique, il faut voir en général l'homme sain dans le rebelle, dans l'asocial, dans celui qui ne s'adapte pas. Dans un monde anormal, les valeurs se renversent : celui qui apparaît anormal par rapport au milieu existant, il est probable que c'est justement lui le "normal", qu'en lui subsiste encore un reste d'énergie vitale intègre ; et nous ne suivons en rien ceux qui voudraient "rééduquer" des éléments de ce genre, considérés comme des malades, et les "récupérer" pour la "société". Un psychanalyste, Robert Linder, a eu le courage de reconnaître cela.

Auteur: Evola Julius

Info:

[ révoltés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

subconscient séculaire

Ce sont des âmes d’ancêtres qui nous occupent, substituant leur drame éternisé à notre juvénile attente, à notre patience d’orphelins ligotés à leur ombre de plus en plus pâle, cette ombre impossible à boire ou à déraciner, -l’ombre des pères, des juges, des guides que nous suivons à la trace, en dépit de notre chemin, sans jamais savoir où ils sont, et s’ils ne vont pas brusquement déplacer la lumière, nous prendre par les flancs, ressusciter sans sortir de la terre ni revêtir leurs silhouettes oubliées, ressusciter rien qu’en soufflant sur les cendres chaudes, les vents de sable qui nous imposeront la marche et la soif, jusqu’à l’hécatombe où gît leur vieil échec, chargé de gloire, celui qu’il faudra prendre à notre compte, alors que nous étions faits pour l’inconscience, la légèreté, la vie tout court…

Auteur: Kateb Yacine

Info: Nedjma

[ préconscient ancestral ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

grands initiés

Chez S. [saint] Justin, patron chrétien des philosophes, martyr de la foi, apparaît l’idée majeure que, si la raison peut trouver en elle-même les vérités que le Christ révélera, c’est parce que la lumière qui est en elle est une émanation du Verbe divin : chaque intelligence humaine a été "ensemencée" par le Logos éternel. C’est la fameuse théorie du Logos spermatikos, du "Logos qui ensemence" [...]. [...] On rencontre cependant, chez Justin, une idée, celle d’une "révélation" particulière accordée à certains hommes privilégiés. Il ne s’agit donc plus seulement de l’ensemencement par le Verbe de toute intelligence, y compris celle des laboureurs et des artisans, mais d’une sorte de grâce donnée à quelques-uns [...]. [...] Qui sont ces "hommes sacrés" à qui fut "envoyée" à l’origine, la philosophie ? Selon Daniélou – que nous suivons – il ne peut guère s’agir que de sages non hébreux.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 66-67

[ parole ] [ naturel-surnaturel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

emballement technologique

Il serait plus juste de dire que rien ne nous caractérise davantage, nous, les hommes d'aujourd'hui que notre incapacité à rester spirituellement "up to date" par rapport au progrès de notre production, c'est-à-dire à changer au même rythme que nos propres produits, et à rattraper dans le futur (que nous appelons notre "présent") les instruments qui ont pris de l'avance sur nous. Par notre liberté prométhéenne illimitée de produire toujours du nouveau, liberté à laquelle nous payons le tribut d'une pression qui ne se relâche jamais, nous avons - en tant qu'êtres temporels - procédé en dépit du bon sens, si bien que, maintenant, nous sommes en retard sur ce que nous avons nous-mêmes projeté et produit, nous progressons lentement, avec la mauvaise conscience que nous inspire l'ancienneté du chemin que nous suivons, quand nous ne nous contentons pas de traîner comme des sauriens hagards au milieu de nos instruments.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 30

[ frankenstein ] [ contrainte d'évolution ] [ inconscient ] [ dérèglement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mère-enfant

Freud pour sa part nous dit que la femme a, au nombre de ses manques d’objet essentiels, le phallus, et que cela a le rapport le plus étroit avec sa relation à l’enfant. Pour une simple raison – si la femme trouve dans l’enfant une satisfaction, c’est très précisément pour autant qu’elle trouve en lui quelque chose qui calme en elle, plus ou moins bien, son besoin de phallus, qui le sature. [...]

La question est alors celle-ci – que se passe-t-il dans la mesure où l’image du phallus pour la mère n’est pas complètement ramenée à l’image de l’enfant ? Loin d’être harmonique, le rapport de la mère à l’enfant est doublé, d’un côté, par le besoin d’une certaine saturation imaginaire, et de l’autre, par ce qu’il peut y avoir en effet de relations réelles efficientes avec l’enfant, à un niveau primordial, instinctuel, qui reste en définitive mythique. Il y a toujours pour la mère quelque chose qui reste irréductible dans ce dont il s’agit. En fin de compte, si nous suivons Freud, nous dirons que l’enfant en tant que réel symbolise l’image. Plus précisément – l’enfant en tant que réel prend pour la mère la fonction symbolique de son besoin imaginaire – les trois termes y sont.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 95-96

[ modalité de suppléance ] [ réel-symbolique-imaginaire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

consumérisme

Voilà ce que les économistes politiques bourgeois ont fait: ils ont traité la valeur comme un fait "naturel", et non comme une construction sociale découlant d'un mode de production particulier. Ce qui intéresse Marx c'est une transformation révolutionnaire de la société, qui signifie un renversement de la forme des valeurs capitalistes, donc la construction d'une structure alternative, un système de valeurs différent, sans le caractère spécifique de celui établi sous le capitalisme. Je ne veux pas trop souligner ce point, car la théorie de la valeur de Marx est souvent interprétée comme une norme universelle avec laquelle nous devrions nous conformer. Combien de fois ai-je entendu des gens se plaindre que le problème avec Marx est qu'il croit que la seule notion valable de valeur découle des inputs venant de la main-d'oeuvre. Ce n'est pas ça du tout. C'est un produit social historique. Le problème, donc, pour les socialistes, les communistes, les révolutionnaires, les anarchistes ou autres, est de trouver une autre forme de valeur qui fonctionnera en termes de reproduction sociale de la société en usant une image différente. En introduisant le concept de fétichisme, Marx montre comment la valeur naturaliste de l'économie politique classique dicte une norme. Nous excluons toute possibilité révolutionnaire si nous suivons aveuglément cette norme et reproduisons ce fétichisme de la marchandise. Notre tâche est de mettre tout ceci en question.

Auteur: Harvey David

Info: A Companion to Marx's Capital

[ mise en question ] [ évolution ] [ sociologie ] [ économie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

télépsychie

Notre manière de penser ressemble à la pêche de Néron. A l'avance l'impératrice savait ce qu'il devait pêcher, car un plongeur à ses ordres devait attacher à l'hameçon le poisson convoité. Quand nous pensons, nous pêchons à la ligne dans notre inconscient et c'est là qu'un plongeur inconnu accroche les mots désirés. Ce n'est pas un mécanisme volontaire qui amène le mot, car plus nous le recherchons plus il nous échappe. Il a un compère qui transmet quand il le peut. Ce Deus ex machina, qui est-il, sinon nous-mêmes sur un autre plan de conscience ?
C'est lui aussi qui transmet quand il le peut nos messages télépathiques. Les images mentales, surtout celles de nos rêves, ressemblent à des acteurs de pantomime plus ou moins grimés ou masqués. Le spectateur (la conscience normale) comprend plus ou moins la pièce que le compère veut bien lui jouer. Mais il a peut-être d'autres manières de s'exprimer qu'avec des pantins.
Suivons-le dans les coulisses. Là n'existent ni les mots, ni les images, mais des états affectifs de nos représentations, ce qu'Abramowski appelle leur réduction subconsciente, "a-intellectuelle". Il m'est très agréable de reproduire en ses propres termes les conclusions de cet expérimentateur, parce que les résultats obtenus par lui dans des milieux et par des méthodes bien différentes des miennes leur sont rigoureusement identiques (p. 380 et suivantes in Le Subconscient normal) "Ce qui se transmet c'est l'état affectif et non la représentation, puis des éléments individuels de la représentation de l'agent".

Auteur: Warcollier René

Info: La télépathie, recherches expérimentales. Chap : interprétation des résultats, pp. 277 et 278

[ émotion ] [ sur le bout de la langue ] [ spectre continu ]

 

Commentaires: 0

immanence

Rien n'est aléatoire, et ne le sera jamais, qu'il s'agisse d'une longue suite de jours d'un azur parfait qui commencent et se terminent dans une pénombre dorée, des actes politiques les plus chaotiques en apparence, de l'essor d'une grande ville, de la structure cristalline d'un joyau qui n'a jamais vu la lumière, des répartitions de la fortune, de l'heure à laquelle le laitier se lève, de la position de l'électron ou de l'apparition d'un hiver glacial surprenant qui se répète. Même les électrons, censés être les parangons de l'imprévisibilité, sont des petites créatures apprivoisées et obséquieuses qui se déplacent à la vitesse de la lumière, allant précisément là où elles sont censées aller. Ils émettent de faibles sifflements qui, lorsqu'ils sont appréhendés dans des combinaisons variées, sont aussi agréables que le vent qui traverse une forêt, et ils font exactement ce qu'on leur dit. De cela, on est certain.

Et pourtant, il existe une merveilleuse anarchie, en ce sens que le laitier choisit le moment où il se lève, le rat choisit le trou dans lequel il va plonger lorsque le métro dévalera la voie depuis Borough Hall, et le flocon de neige tombera comme il veut. Comment est-ce possible ? Si rien n'est aléatoire et que tout est prédéterminé, comment le libre arbitre peut-il exister ? La réponse à cette question est simple. Rien n'est prédéterminé, tout est déterminé, ou était déterminé, ou sera déterminé. Peu importe, tout s'est passé en même temps, en moins d'un instant, et le temps fut inventé parce que nous ne pouvons pas comprendre d'un seul coup d'œil l'énorme toile détaillée qui nous a été donnée - alors nous la suivons, de façon linéaire, morceau par morceau. Cependant, le temps peut être facilement maitrisé, non pas en chassant la lumière, mais en prenant suffisamment de recul pour le voir dans son intégralité. L'univers est immobile et complet. Tout ce qui a été est, tout ce qui sera est, et ainsi de suite, dans toutes les combinaisons possibles. Alors qu'en le percevant nous nous imaginons qu'il est en mouvement et non terminé, il est tout à fait achevé et d'une étonnante beauté. En fin de compte, ou plutôt, comme les choses sont réellement, tout événement, aussi petit soit-il, est intimement et sensiblement lié à tous les autres. Toutes les rivières coulent à pleins flots vers la mer ; ceux qui sont séparés sont réunis ; les perdus sont rachetés ; les morts reviennent à la vie ; les jours au parfait azur qui  débutèrent pour se terminer pareillement dans une pénombre dorée continuent, immobiles et accessibles ; et, lorsque tout est perçu de manière à faire fi du temps, la justice devient apparente non pas comme quelque chose qui sera, mais comme quelque chose qui est.

Auteur: Helprin Mark

Info: Winter's Tale. Trad Mg

[ présent perpétuel ] [ maintenant éternel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel