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libération illusoire

Loin de nous permettre d'achever la parfaite identité de nous-mêmes avec nous-mêmes, la plus grande victoire (de l'esclave sur le maître) est donc la plus grande perte.

L'esclave ne se libère vraiment du maître que lorsqu'il réalise que ce qui l'aliène dans la réalité n'est que la représentation (ou l'incarnation) de l'auto-blocage de son propre désir.

Chaque identité est toujours déjà en elle-même bloquée, barrée, impossible, et notre ennemi n'est que ce reste de réalité sur laquelle nous projetons, nous externalisons une impossibilité qui est inhérente, interne, de structure.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 02.04.2021

[ sujet divisé ] [ dialectique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refuges

La fiction est l'une des rares expériences où la solitude peut être à la fois affrontée et soulagée. Les drogues, les films où des trucs explosent, les fêtes bruyantes - tout cela chasse la solitude en me faisant oublier que je m'appelle Dave et que je vis dans une boîte dont on peut énumérer les os mais qu'aucune autre personne ne peut pénétrer ou connaître. La fiction, la poésie, la musique, le sexe sérieux et profond, et, de certains points de vues, la religion -- voilà les endroits (pour moi) où la solitude est acceptée, dévisagée, transfigurée, traitée.

Auteur: Wallace David Foster

Info:

[ sujets d'intérêt ] [ thèmes intéressants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

discours du maître

Lorsque notre collègue N évoque le personnage de l’hystérique, c’est pour dire que chacun sait qu’un hystérique est incapable d’aimer. Quand je lis des choses comme cela, j’ai toujours envie de dire à l’auteur – Et vous, êtes-vous capable d’aimer ? Il dit qu’un hystérique vit dans l’irréel – et lui ?

Le médecin parle toujours comme s’il était, lui, bien enfoncé dans ses bottes, les bottes de l’amour, du désir, de la volonté, et tout ce qui s’ensuit. C’est quand même une position très curieuse, et nous devons savoir depuis un certain temps que c’est une position dangereuse.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 343

[ sujet supposé savoir ] [ illusionnement ] [ ignorance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

erreur

Avez vous remarqué que pas une fois Lacan n'utilise le terme de différence sexuelle.
Non, il n'est pas dans ce domaine. Si vous lisez ses formules de la sexuation, ce n'est pas qu'il y a une éternelle disharmonie entre la position masculine et la position féminine.
La disparité est a l'intérieur de chacune de ces positions elles mêmes.
Une identité deux fois ratée. C'est comme si pour Lacan il y a un sexe et deux façons de le rater, de manquer à l'être. Sinon on est dans le Da Vinci code et blablabla…
Vous savez tout ces trucs pour ramener l'élément féminin. C'est la pire chose qui puisse arriver au féminisme. Parce que si vous ramenez l'élément féminin de cette manière vous revenez à ce dualisme archaïque ou précisément le féminin perd toujours.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Birbeck, le 4 décembre 2015

[ explication ] [ sujet supposé savoir ] [ hommes-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monde inconnu

Si l’inconscient peut contenir tout ce qui est connu comme fonctions de la conscience, la possibilité s’impose qu’à la fin il possède également comme le conscient un sujet, c’est-à-dire une sorte de moi. Cette conclusion s’exprime dans la notion qu’on ne cesse d’utiliser, de subconscient. Toutefois ce dernier terme prête quelque peu à malentendu, puisqu’il désigne soit ce qui est "sous la conscience", soit un "bas" de la conscience, une conscience inférieure, c’est-à-dire une conscience secondaire. En même temps l’hypothèse d’un "subconscient" auquel vient immédiatement s’adjoindre un "supraconscient" laisse présager ce qui m’importe particulièrement ici, à savoir le fait que l’existence d’un second système psychique existait à côté de la conscience […] est d’une signification absolument révolutionnaire, étant donné que l’image que nous avons du monde pourrait s’en trouver transformée de fond en comble. Si nous pouvions faire passer dans la conscience du moi, ne serait-ce que les perceptions qui se reproduisent dans un second système psychique, nous obtiendrions la possibilité d’élargissements inouïs de l’image du monde.

 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 490-491

[ fantasme ] [ sujet supposé savoir ] [ polarisés ] [ déhiérarchisation ]

 
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quiproquo éternel

Je ne dis pas que le verbe soit créateur. Je dis tout autre chose parce que ma pratique le comporte : je dis que le verbe est inconscient - soit malentendu.

Si vous croyez que tout puisse s'en révéler, eh bien, vous vous mettez dedans: tout ne peut pas.

Cela veut dire qu'une part ne s'en révélera jamais.

C'est précisément ce dont la religion se targue.

Et c'est ce qui donne son rempart à la Révélation dont elle se prévaut pour l'exploiter.

Quant à la psychanalyse, son exploit, c'est d'exploiter le malentendu.

Avec, au terme, une révélation qui est de fantasme.

C'est ce que vous a refilé Freud.

Quel filon, il faut le dire.

Tous autant que vous êtes, qu'êtes-vous d'autre que des malentendus ?

Le nommé Otto Rank en a approché en parlant du traumatisme de la naissance.

De traumatisme, il n'y en a pas d'autre: l'homme naît malentendu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: séance du 10 juin 1980, "dissolution", in Ornicar n°23

[ division ] [ constitution du sujet ]

 
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détachement feint

Dans la mesure où travailler ne représente guère plus qu'une agitation sans grande signification, et où les habitudes sociales, jadis honorées en tant que rituel, dégénèrent en rôles à jouer, le salarié – qu’il travaille à la chaîne ou occupe un poste grassement payé dans une vaste bureaucratie – cherche à échapper au sentiment d'inauthenticité qui en résulte en créant une distanciation ironique par rapport à sa routine journalière. Il tente de transformer le rôle qu'il joue en une évaluation symbolique de la vie quotidienne, et se réfugie dans la plaisanterie, la moquerie, le cynisme. Si on lui demande d’exécuter une tâche désagréable, il établit clairement qu’il ne croit pas aux objectifs de l’organisation qui tendent vers une efficacité et un rendement accrus. S’il se rend à une réception, son comportement tend à montrer que tout n’est qu’un jeu, faux, artificiel, dénué de sincérité, une mascarade grotesque de la sociabilité. Il tente, de cette manière, de se rendre invulnérable aux pressions de la situation. En refusant de prendre au sérieux ses occupations, il nie leur pouvoir de le blesser.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, page 159

[ mécanisme de défense ] [ sujet passif ]

 

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connaissance dévoilée

Il n’est pas étranger à l’essence de la parole [...] de s’accrocher à l’autre. La parole est médiation sans doute, médiation entre le sujet et l’autre, et elle implique la réalisation de l’autre dans la médiation même. Un élément essentiel de la réalisation de l’autre est que la parole puisse nous unir à lui. [...]

Mais il y a une autre face de la parole qui est révélation.

Révélation, et non expression – l’inconscient n’est pas exprimé, si ce n’est pas déformation. [...] toute l’œuvre de Freud se déploie dans le sens de la révélation, et non pas de l’expression. La révélation est le ressort dernier de ce que nous cherchons dans l’expérience analytique.

La résistance se produit au moment où la parole de révélation ne se dit pas [...]. La venue arrêtée de la parole, pour autant que quelque chose peut-être la rend fondamentalement impossible, c’est là le point-pivot où, dans l’analyse, la parole bascule tout entière sur sa première face et se réduit à sa fonction de rapport à l’autre. Si la parole fonctionne alors comme médiation, c’est de ne pas s’être accomplie comme révélation.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 80-81

[ psychanalyse ] [ vérité du sujet ] [ relation ] [ parole pleine-parole vide ]

 
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conscience

La matière, saisie par elle [la pensée humaine] comme mana – ce que nous appelons énergie radiante – ne voile pas les essences. Le cosmos est dès lors un cosmos de la pensée pure, de la matière pure et de la liberté, au sein duquel l’idée rejoint immédiatement l’existence, et où tout vouloir instantanément se réalise. A ce niveau, l’homme, comme l’indiquent toutes les traditions reculées, est un surhomme, un "dieu" et l’univers où il se meut mérite pleinement la qualification de dynamique (dynamis = force, puissance). Au niveau mental inférieur, la pensée, ne bénéficiant plus du même potentiel et de la même acuité mentale, n’a plus la force de percer l’écran des sensations ; elle est arrêtée par l’obstacle ; ce qu’elle synthétise et objective, ce sont, par suite, non plus les objets eux-mêmes dans leur essence, mais les impressions de surface qu’ils procurent à l’animalité pour faciliter son comportement. Cette objectivation abusive d’états psychologiques tout subjectifs engendre l’univers phénoménal ou univers de la Maya, qui est un univers du mécanisme, où règnent en souverains le temps et l’espace. A ce niveau, l’être humain cesse d’être un surhomme ou un "dieu". Il devient un homme.

Auteur: Gordon Pierre

Info:

[ immédiate ] [ séparation ] [ sujet-objet ] [ être humain ] [ animal particulier ]

 

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vérités générales

Je vois l'homme d'autant plus inquiet qu'il a perdu le goût des fables, du fabuleux, des Légendes, inquiet à hurler, qu'il adule, vénère le précis, le prosaïque, le chronomètre, le pondérable. Ça va pas avec sa nature. Il devient fou, il reste aussi con. [...] On l'éberlue de mécanique autant que les moines de mômeries nos pères les crasseux, il fonce le moderne, il charge, du moment qu'on lui cause atomes, réfractions cosmiques ou "quanta", il croit que c'est arrivé dur comme fer. Il est en or pour tous panneaux. Il donne dans le prestige des savants comme autrefois aux astrologues, il s'est pas encore rendu compte que d'additionner des pommes ou de mettre en colonnes des atomes, c'est exactement semblable, c'est pas plus sorcier, c'est pas plus transcendant l'un que l'autre, ça demande pas plus d'intelligence. Tout ça c'est de la vaste escroquerie pour bluffer le bonhomme, l'appauvrir, le dégoûter de son âme, de sa petite chanson, qu'il aye honte, lui couper son plaisir de rêve, l'ensorceler de manigances, dans le genre Mesmer, le tripoter, le conditionner trépied de machine, qu'il renonce à son cœur, à ses goûts, muet d'usine, moment de fabrication, la seule bête au monde qu'ose plus du tout sauter de joie, à son caprice, d'une patte sur l'autre, d'une espièglerie qui lui passe, d'un petit rythme de son espèce, d'une fredaine des ondes.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ savoirs uniformisants ] [ esbroufe ] [ sujets supposés savoirs ]

 

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