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société de consommation

[…] je ne souhaitais pas gâcher mon temps à gagner de riches tapis, de beaux meubles, une cuisine raffinée ou bien une maison de style grec ou gothique. S’il en est que cela ne dérange pas d’acquérir ces choses et qui savent comment s’en servir une fois acquises, je leur abandonne bien volontiers cette ambition. D’aucuns sont industrieux et aiment le travail en soi – à ceux-là, je n’ai désormais rien à dire. A ceux qui ne sauraient pas quoi faire s’ils avaient plus de temps libre qu’ils n’en ont déjà, je conseillerais de trimer encore deux fois plus dur.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Histoire de moi-même", page 71

[ passe-temps ] [ ironie ] [ biens superflus ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

usa

Elle avait fini par comprendre qu'élever les enfants à l'américaine, ça signifiait jongler d'une angoisse à l'autre, et que cela venait d'une surabondance de nourriture : parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains avaient le temps d'avoir peur que leurs enfants aient une maladie rare sur laquelle ils venaient de lire un article, et ils pensaient qu'ils étaient en droit de protéger leurs enfants des déceptions, du besoin et de l'échec. Parce qu'ils avaient le ventre plein, les Américains pouvaient s'offrir le luxe de se féliciter d'être de bons parents, comme si s'occuper de son enfant était l'exception et non la règle.

Auteur: Adichie Chimamanda Ngozi

Info:

[ éducation ] [ confort ] [ superflu ]

 

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ascétisme

Oui, l'imprévisible chef bulgare adorait la faim et haïssait l'appétit. L'appétit était l'expression d'un monde repu et satisfait, prêt à la reddition. Un peuple qui savoure au lieu de manger, qui grappille au lieu de se rassasier, est déjà mort et il ne le sait pas. La faim est synonyme de vie. Sans la faim, l'être humain n'est que l'apparence de lui-même et par conséquent, il s'ennuie et se met à philosophailler. Et Zoltan Patrovic abominait la philosophie. Surtout celle qu'on appliquait à la cuisine. Il regrettait la guerre, les famines, la pauvreté. Bientôt, il vendrait tout le saint-frusquin et irait s'installer en Éthiopie.

Auteur: Ammaniti Niccolò

Info: La fête du siècle

[ moteur ] [ confort ] [ superflu ]

 

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consommation

Quand on va dans un supermarché, on est sidéré par les milliers de trucs qu' on n' achètera jamais. Les magasins bio sont vingt fois plus petits avec vingt fois moins de choix et, pourtant, on y trouve tout ce qu' il faut pour se nourrir. Les rayons de yaourts dans les supermarchés sont les endroits les plus absurdes de la planète. Des centaines de yaourts fabriqués par les géants de l'agro-alimentaire, mettent sur le marché tous les mois de nouveaux fromages blancs. Nouveaux peut-être mais totalement inutiles... On nous dit que les pesticides sont indispensables pour faire pousser notre nourriture. Mais on oublie de préciser qu' un tiers de la production alimentaire mondiale part à la poubelle tous les ans. Un tiers ! Alors à quoi bon argumenter sur la productivité de l' agriculture avec des millions de tonnes de pesticides. Cette économie n'a aucun sens. Elle invente de nouveaux produits, de nouveaux emplois pour produire de l'inutile... Notre économie libérale est devenue aussi absurde que celle de l'ex URSS. Pour satisfaire le dogme du plein-emploi, nous fabriquons nous aussi des tonnes de produits totalement inutiles, qui nous polluent, et dont la production gaspille des matières premières de plus en plus rares.

Auteur: Riss Laurent Sourisseau

Info: Edito de Charlie Hebdo, 26 septrembre 2018

[ impasse ] [ superflu ] [ dilapidation ] [ surproduction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

néolibéralisme

Une dépanneuse se fraya un chemin tonitruant jusqu'au lieu de l'accident. Bientôt, le bouchon se résorba. En passant devant l'épave calcinée d'un coupé Maserati, Frank se demanda quand l'enrichissement des entrepreneurs avait cessé de refléter leur contribution au bien général. Les fondateurs de Hewlett-Packard ne recherchaient pas la fortune ; elle était venue progressivement à eux, fruit de produits innovants et de clients satisfaits. Même richissimes, Bill Hewlett et Dave Packard avaient continué à vivre de manière frugale. Ils considéraient les employés de HP comme des membres de leur famille tout en discutant d'égal à égal avec les chefs d'Etat. Leurs fondations caritatives avaient injecté des centaines de millions de dollars dans l'économie locale; des hôpitaux, des écoles, d'innombrables bâtiments portaient leur nom.

L'économie n'avait jamais fabriqué autant de milliardaires. Des gamins de vingt-cinq balais touchaient le jour de l'introduction en Bourse de leur start-up l’équivalent de mille ans du salaire d'un postier. Ils célébraient leur triomphe en s'achetant des îles privées et des équipes de sport. Trop jeunes pour comprendre l'intérêt de la philanthropie, trop certains de leur génie pour admettre qu'ils avaient gagné à la loterie du capitalisme, ils menaient une existence vide de sens, à la mesure de la crétinerie souvent abyssale de leurs produits. Grâce à des montages juridiques obscènes mais légaux, ils payaient moins d'impôts qu'une femme de ménage et réinvestissaient les économies réalisées dans la construction de palaces flottants immatriculés dans des paradis fiscaux. Ils s'offraient des virées dans l'espace comme d'autres un week-end à Vegas, flambaient dans les casinos au bras de starlettes écervelées et présentaient leur application de livraison de sushis comme le remède à tous les maux de la planète.

Auteur: Bello Antoine

Info: Ada

[ superflu ] [ inconscience ] [ moraline ]

 

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Ajouté à la BD par miguel