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dernières paroles

Cher Nikolaï Nikolaevitch, chères Soeurs Siniakov, Je vous supplie de prendre Mour chez vous à Tchistopol, de le prendre simplement pour fils - et qu'il fasse des études. Je ne peux plus rien pour lui et ne lui fais que du mal. Mon sac à main contient 150 roubles et si on essaie de vendre toutes mes affaires... Ma mallette contient quelques carnets de poèmes et des tirés à part en prose. Je vous les confie, prenez soin de mon Mour chéri, il est de santé très fragile. Aimez-le comme un fils - il le mérite. Quant à moi pardonnez-moi, je n'ai pas supporté.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info:

[ suicide ]

 

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déclaration d'amour

Perce-moi l'estomac d'une amoureuse flèche,
Brûle tous mes désirs d'un feu étincelant,
Élève mon esprit d'un désir excellent,
Foudroie de ton bras l'obstacle qui l'empêche.

Si le divin brandon de ta flamme me sèche,
Fais sourdre de mes yeux un fleuve ruisselant :
Qu'au plus profond du coeur je porte recélant,
Des traits de ton amour la gracieuse brèche.

Puisque tu n'es qu'amour, ô douce charité,
Puisque pour trop aimer tu nous as mérité
Tant de biens infinis et d'admirables grâces,

Je te veux supplier par ce puissant effort
De l'amour infini qui t'a causé la mort,
Qu'en tes rêts amoureux mon âme tu enlaces.

Auteur: Coignard Gabrielle de

Info:

[ poème ]

 

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déclaration d'amour

Je meurs de peur, assurez-moi, je vous supplie, en me disant comme se porte le plus brave du monde. je crains que son mal ne soit grand, puisque autre cause ne me devait priver de sa présence aujourd'hui. Dis-moi des nouvelles, mon cavalier, puisque tu sais combien le moindre de ses maux m'est mortel. Combien que par deux fois j'ai su de votre état, aujourd'hui je ne saurai dormir sans vous envoyer mille bonsoirs, car je ne suis pas douée d'une ladre constance. je suis la princesse Constance et sensible pour tout ce qui vous touche, et insensible à tout ce qui reste au monde, soit bien ou mal.

Auteur: Gabrielle d'Estrées

Info: à Henri IV, Février 1593, Henri et Gabrielle vivent un grand amour partagé. Elle donnera trois enfants au roi, qui tentera de faire annuler son mariage avec la reine Margot pour épouser sa maîtresse

[ poésie ]

 

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exagération

On rapporte que Démocrite, âgé de cent neuf ans, s'ennuya de vivre. Il retranchait tous les jours quelque peu de sa nourriture, et de cette manière il était enfin parvenu à éteindre presque tout à fait ce principe de feu qui vivifie nos corps ; il allait toucher à sa dernière heure lorsqu'une nièce qu'il aimait vint le supplier de ne pas se laisser mourir encore, parce que sa mort la priverait du plaisir de prendre part à une fête prochaine. Démocrite daigna, pour l'obliger, se résoudre à prolonger sa vie de quelques instants; et s'étant fait apporter du pain chaud, il vécut encore trois jours en le flairant seulement.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes de médecine

[ ascétisme ] [ dernières paroles ]

 

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honte

Le scandale est l'épreuve la plus salutaire à laquelle puisse être confronté l'être humain. S'humilier de la manière la plus grossière, c'est s'assurer la santé de l'instinct de conservation. Heureusement je suis tombé. Misérablement. Violemment. Sans gloire. Je me suis retrouvé par terre à supplier le scandale de me réduire à néant. Or le scandale ne tue pas sa victime, il n'est pas aussi prévenant. Il te plonge le visage dans la merde et t'envoie le lendemain sur ton lieu de travail à la vue de tous. Et c'est seulement lorsque tu te tiens dans l'embrasure de la porte, tous les yeux braqués sur toi dans un ricanement général, que le scandale a fait son travail et que le renouveau peut s'amorcer.

Auteur: Frobenius Nikolaj

Info: Je vous apprendrai la peur

[ déshonneur ] [ grandir ]

 

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identités

- Comment font-ils pour distinguer un musulman d’un chrétien ?

- Tu ne sais pas que chez nous la confession est inscrite sur la carte d’identité ?

- Et si… la personne n’a pas sa carte d’identité sur elle, elle échappe à la mort ?

- Ils arrivent toujours à connaître sa confession.

- Comment font-ils ?… par son nom ?… Reda par exemple, c’est un prénom musulman ou chrétien ?

- Ils les reconnaissent en les voyants ma chère !

- Comment ça ?

Et Nohad de supplier Jojo :

- Fait donc taire cette femme, je t’en supplie ! Qu’elle arrête avec ses âneries ! Comme si cette situation ne nous empoisonnait déjà pas assez l’existence…

(Durant la guerre civile au Liban, dans une famille maronite, une des épouses, autrichienne, converse avec la tante du mari )

Auteur: Douaihy Jabbour

Info: Rose Fountain Motel

[ religion ] [ creuset communautaire ] [ confusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

surdité

Un mois entier seule avec des entendants, c'est dur.
L'effort est constant. On se demande jusqu'où on va pouvoir tenir. La différence est là, inévitable. On a vraiment besoin de voir des sourds J'ai fait l'expérience une fois, en Espagne, avec mes parents. A la fin du mois, c'était l'angoisse, le sentiment d'étouffer. J'avais atteint la dernière limite. Plusieurs mois sans les sourds, seule dans un milieu d'entendants, c'est inimaginable. Je me demande comment je supporterais. Est-ce que je crierais à nouveau comme une mouette? Est-ce que je m'énerverais? Est-ce que je les supplierais de me regarder, de ne pas m'oublier?
Retrouver le monde des sourds, c'est un soulagement. Ne plus faire d'efforts. Ne plus se fatiguer à s'exprimer oralement. Retrouver ses amis, son aisance, les signes qui volent, qui disent sans effort, sans contrainte. Le corps qui bouge, les yeux qui parlent. Les frustrations qui disparaissent d'un seul coup.
Communication velours.

Auteur: Laborit Emmanuelle

Info: Le cri de la mouette

 

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pays de cocagne

- Au Vanuatu, il y a de la nourriture partout. Nous n’avons jamais dû la produire. On tend les deux mains, il tombe dans l’une une noix de coco, dans l’autre un régime de bananes. On entre dans la mer pour se rafraîchir, et on ne peut éviter de ramasser d’excellents coquillages, des oursins, des crabes et des poissons à la chair raffinée. On se promène un peu dans la forêt, où il y a trop d’oiseaux : on est forcé de leur rendre service en enlevant de leurs nids les œufs excédentaires, et parfois de tordre le cou à l’un de ces volatiles qui ne s’enfuient même pas. Les femelles phacochères ont trop de lait, car elles sont suralimentées, elles aussi, et elles nous supplient de les traire pour les en débarrasser : elles poussent des cris stridents qui ne cessent que si l’on accède à leur demande.
Il se tut. Au terme d’un silence, il ajouta :
- C’est terrible.

Auteur: Nothomb Amélie

Info: Biographie de la faim

[ exagération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prudence

- Sois sage !
Ce conseil salutaire est ordinairement le premier qu'on nous donne. Combien il est prématuré ! On nous le donne sur tous les tons, du ton de la prière au ton de la menace, ce qui tend à le déconsidérer aux yeux mêmes de ceux qui nous proposent la sagesse. Ils y renoncent assez vite et, sitôt que nous avons l'âge dit "de raison", il n'en est plus question - et il n'en est plus question d'ailleurs. Jusqu'à l'âge de dix ans, nos parents nous recommandent d'être sages. De dix à vingt ans, nos professeurs nous invitent à être sérieux, puis viennent nos premières maîtresses qui nous supplient d'être gentils. Enfin, voici nos épouses qui nous demandent d'être bons - et qui vont nous prier bientôt d'être indulgents. Et c'est alors qu'ayant bien travaillé, beaucoup souffert et bien aimé, nous nous apercevons qu'il faut avoir vécu pendant cinquante années pour suivre le conseil qu'on nous donnait jadis. Ayant atteint la soixantaine, nous nous efforçons en effet d'être sages.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Les Femmes et l'Amour, Cinquante ans d'occupations, Presses de la Cité 1993 <p.230-231>

 

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vieux livre

C’est – un plaisir vermoulu – précieux –
Que rencontrer un Livre Ancien –
Vêtu de l’Habit que portait son Siècle –
Un privilège – à mon sens –

Que saisir sa Main vénérable –
Et la réchauffant dans la nôtre –
Opérer – un retour – ou deux –
Aux Temps – de sa jeunesse –

Examiner – ses opinions désuètes –
Vérifier sa pensée
Sur des Sujets d’intérêt commun –
La Littérature Humaine –

Ce qui passionnait le plus – les Lettrés –
Les Rivalités en cours –
Quand Platon – était une Certitude –
Et Sophocle – un Homme –

Quand Sapho – était une Jeune Femme –
Et que Béatrice portait
La Robe divinisée – par Dante –
Les Faits des Siècles passés

Il les traverse – familier –
Comme Untel viendrait en Ville –
Vous dire que tous vos Rêves – étaient vrais –
Il a vécu – où les Rêves naquirent –

Sa présence est Enchantement –
On le supplie de ne pas s’en aller –
Les Vieux Volumes secouent leur Tête de Vélin
Vrai supplice – de Tantale –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 25, 371, traduction Claire Malroux

[ atemporel ] [ témoignage direct ] [ voyage dans le temps ] [ bouquin ancien ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson