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hasard

Le fatalisme est une disposition à croire que tout ce qui arrivera dans le monde est écrit ou prédit, de façon que, quand nous le saurions, nos efforts ne feraient pas manquer la prédiction, mais au contraire, par détour imprévu, la réaliseraient. Cette doctrine est souvent présentée théologiquement, l'avenir ne pouvant pas être caché à un Dieu très clairvoyant ; il est vrai que cette belle conclusion enchaîne Dieu aussitôt ; sa puissance réclame contre la prévoyance. Mais nous avons jugé ces jeux de paroles. Bien loin qu'ils fondent jamais quelque croyance, ils ne sont supportés que parce qu'ils mettent en argument d'apparence ce qui est déjà l'objet d'une croyance ferme, et mieux fondée que sur des mots. Le fatalisme ne dérive pas de la théologie ; je dirais plutôt qu'il la fonde. Selon le naïf polythéisme, le destin est au-dessus des dieux.

Auteur: Alain

Info: 81 chapitre sur l'esprit et les passions, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade, <p.1173>

 

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vieillesse

Quand j'y repense, je m'émerveille que le Dr Gros ait supporté, fût-çe un tant soit peu, la raideur de mes jugements, mais le fait est qu'il semblait me porter de l'affection, à sa façon bourrue. Sans doute prenait-il un malin plaisir à titiller mon éthique étriquée et pointilleuse. Il faut dire aussi que, par mon éducation, j'étais en mesure de saisir ses jeux de mots et illustrations comiques qui passaient au-dessus de la tête de ses vieux amis à l'esprit mercantile. Mais je pense que la raison principale de son affection relevait d'un égoïsme nostalgique : il voyait en moi, dans mes ambitions comme dans mes limites, le jeune homme qu'il avait été avant que le temps et le destin ne réduisent son brillant esprit aux reparties de bistrot, et n'érodent l'ampleur de ses aspirations aux dimensions d'une prospère petite clinique de province.

Auteur: Trevanian

Info: L'été de Katya

[ résignation ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

voyage

Il faudrait maintenant que je te parle de Rome ; c’est difficile. Cela a été, pour moi aussi, grandiose et l’accomplissement d’un souhait longtemps caressé, tu le sais. Un peu rapetissé, comme le sont ces accomplissements quand on les a attendus trop longtemps, mais quand même un sommet de la vie. Alors que je m’associais complètement à la Rome antique, sans être perturbé (j’aurais pu adorer, à côté du forum de Nerva, le fragment du temple de Minerve dégradé et mutilé), il ne m’a pas été possible de jouir librement de la deuxième Rome, sa tendance m’a perturbé, j’ai été incapable de me détacher en pensée de ma misère et de toutes les autres choses que je connais, je n’ai pas bien supporté le mensonge de la rédemption de l’humanité qui lève la tête en direction du ciel.

Pour moi, la troisième Rome, la Rome italienne, est pleine d’espoirs et sympathique

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 19 septembre 1901, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ impressions ] [ superposition de strates ] [ bilan mitigé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indicible priméité

Le Réel tel qu’il apparaît, le Réel dit la Vérité, mais il ne parle pas et il faut parler pour dire quoi que ce soit.

Le Symbolique, lui, supporté par le signifiant, ne dit que mensonges quand il parle - lui - et il parle beaucoup.

Tout ceci, bien sûr, n’est noué que par l’intermédiaire de l’Imaginaire qui a toujours tort.

Il a toujours tort, mais c’est de lui que relève ce qu’on appelle la conscience. La conscience est bien loin d’être le savoir, puisque ce à quoi elle se prête, c’est très précisément à la fausseté.

"Je sais" ne veut jamais rien dire, et on peut facilement parier, que ce qu’on sait est faux. Est faux, mais est soutenu par la conscience, dont la caractéristique est précisément de soutenir de sa consistance, ce faux. C’est au point qu’on peut dire que, il faut y regarder à deux fois avant d’admettre une évidence, qu’il faut la cribler comme telle, que rien n’est sûr en matière d’évidence, et c’est pour ça que j’ai énoncé qu’il fallait évider l’évidence, que c’est de l’évidement que l’évidence relève.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 15 février 1977

[ illusoires secondéités ] [ tiercités dérisoires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Un habitant de Mimizan, adepte de la chocolatine, a tranché à sa façon ce débat qui agite la France. Il a été condamné mardi à quatre mois de prison ferme. Ils étaient dans les Landes. Les deux jeunes venaient du Nord. Ils ont dit "pain au chocolat". Le ‘défenseur’ de la chocolatine leur a défoncé la mâchoire, enfoncé le crâne et déplacé les dents, en juillet 2020. C’est l’histoire hallucinante qui a été jugé mardi au tribunal de Mont-de-Marsan . L’homme âgé de 20 ans est autant à cheval sur les mots qu’il a le coup de poing facile. Déjà en détention pour d’autres violences, il a écopé de quatre mois de prison ferme supplémentaires.

"Je suis bête. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. Avec l’effet de groupe, l’alcool et le cannabis, ça m’a entraîné", tente-t-il d’expliquer à la barre du tribunal. S’il ne sait pas, en tout cas, il est prêt à utiliser les motifs les plus futiles pour enchaîner les coups… Quelques heures plus tard, il était jugé pour une autre affaire de violences, également parti d’une question de vocabulaire. Cette fois, ses victimes ont eu le malheur de dire que "ça sentait la beuh" en passant à côté de lui. L’homme n’a pas supporté parce qu’il fumait du "shit" et non pas de "la beuh". Cette fois, il a pris six mois ferme de plus .Il n’y a plus qu’à espérer qu’à sa sortie de prison, il ne vienne jamais en Charente pour savoir si on dit "poche" ou "sac en plastique", "since" ou "serpillière".

Auteur: Internet

Info:

[ intolérance sémantique ] [ dénominations ] [ susceptibilité ] [ mot déclencheur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

troubles du comportement alimentaire

La personne anorexique n’a pas à se demander si elle plaît à tel autre : la réponse est, par défaut, connue. Tous les jugements particuliers lui deviennent indifférents en ce sens que le jugement général (social) lui est favorable. L’anorexique est ainsi un sujet exposant à un autre abstrait un soi non moins abstrait – ou genre de soi. C’est par le même mouvement que l’altérité et la subjectivité sont vidées de leur substance dans le développement du TCA. L’anorexie nous paraît ainsi située dans un au-delà de l’intersubjectivité, reposant sur un double vide de soi et de l’autre, ou faisant du jugement social "anonyme" l’arbitre et le médiateur des relations particulières. Quiconque fait l’expérience de la maigreur sait à quel point elle suscite une célébration permanente. Cette validation ne suffit pas à causer un trouble aussi complexe que l’anorexie mentale, ni à rendre compte des pratiques radicales de privation qui la caractérisent, mais elle figure parmi les "bénéfices" qui ont un rôle majeur dans sa perpétuation. C’est en raison de ces bénéfices que la fatigue générée par les comportements autodestructeurs est longtemps sous-estimée voire déréalisée – elle paraît un moindre mal à qui est "fatigué d’être soi". Le surmenage physique est supporté parce qu’il décharge le sujet de l’épuisement psychologique d’avoir à exister. C’est le contraste qui le rend tolérable. Que sont les troubles du corps au regard du sentiment d’invulnérabilité aux autres ? On comprend que le désir de rémission ne puisse apparaître que lorsque la fatigue physique devient invalidante et génère à son tour des sentiments dépressifs, la boucle étant bouclée.

Auteur: Merand Margaux

Info: http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/lanorexie-mentale-comme-production-alienee-de-soi-meme/

[ bénéfices secondaires ] [ question existentielle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

triplicité

Dans son article sur L’Octogone, R. Guénon a rappelé que, chez les bâtisseurs, la terre étant symbolisée par le carré et le ciel par une sphère, leur jonction était assurée le plus souvent par une forme intermédiaire octogonale. Dès lors que toute figure géométrique est perçue comme le "corps du nombre", l’octogone nous apparaît ainsi comme le corps du nombre huit, placé entre le quatre (carré) et l’unité (cercle). Le mouvement ascensionnel qui part de la base de l’édifice jusqu’à son sommet s’effectue par une mise en mouvement de la terre que représente le carré "animé" placé à 45° sur un carré "stable". Aussi l’octogone est-il la réunion, dans sa composition même, du plan corporel et du plan subtil, dont la tension vers le ciel relève du processus de circulature du quadrant, c’est-à-dire de spiritualisation du corps. On observe la présence de ce polygone dans l’architecture universelle et sa fonction symbolique est toujours la même. Citons par exemple : le toit rond du ming-tang chinois supporté par huit colonnes ou la Tour des Vents octogonale à Athènes, signalés par L. Benoît, mais aussi les clochers à huit pans, surmontés d’une girouette et d’une petite sphère sur certaines églises ; la composition de labyrinthes, comme celui de la Cathédrale de Reims, dont on sait qu’ils symbolisaient le voyage en Terre sainte et, enfin, le cas particulièrement intéressant ici de la "Mosquée d’Omar", à Jérusalem, dont la structure entièrement octogonale s’explique de par le fait que le Prophète avait accompli son mi’raj (Ascension) à partir du Rocher qu’elle abrite. Son périple à travers les sept cieux, sur lequel nous reviendrons, constitue en effet, dans la tradition islamique, l’archétype initiatique du cheminement spirituel des saints et, en même temps, le fondement de toutes les expériences visionnaires, dont l’Imaginal est le milieu cosmique.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", page 184

[ signification traditionnelle ] [ statut médian ] [ super-binarité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

résilience

Une équipe de chercheurs de l'Université de Stuttgart a envoyé dans l'espace, en septembre 2007, des oursons d'eau (ou tardigrades) avec la mission Foton-M3 à partir du cosmodrome de Baïkonour. Après avoir été exposés aux conditions hostiles de l'espace - rayonnement cosmique et ionisant, vide et froid extrême - ces petits animaux pluricellulaires, d'une taille de l'ordre d'un millimètre, ont été rapatriés à Stuttgart. Les chercheurs ont ainsi pu constater qu'un nombre non négligeable d'entre eux avait survécu.
Les oursons d'eau vivent dans la mer, l'eau douce et en milieu terrestre, dès lors qu'ils trouvent un film d'eau fin. Ils sont capables de résister à la chaleur comme au froid ou aux périodes de sécheresse en adoptant un état de latence (cryptobiose), dans lequel ils présentent une forme de tonneau et une activité métabolique nulle. Dès que les conditions environnementales s'améliorent, ils se réveillent en l'espace d'une demi-heure et rampent sur leurs huit pattes.
L'équipe du Dr. Ralph Schill a cherché à savoir si ces animaux peuvent également survivre dans l'espace. Pendant 10 jours deux espèces de tardigrades ont tourné autour de la Terre à 270 km d'altitude. Au lieu d'être protégés dans une capsule, ils étaient exposés aux conditions spatiales dans le module Biopan-6. Certains d'entre eux, protégés par des filtres, n'ont dû supporter que le vide et l'apesanteur, d'autres ont été exposés au rayonnement spatial à différentes intensités.
Le vide, qui conduit à un dessèchement extrême, n'a pas semblé poser de sérieux problèmes aux tardigrades. Le rayonnement, en revanche, qui se compose de rayons gamma, d'ultraviolets de la lumière solaire et de pluie de particules du rayonnement cosmique, a décimé l'échantillon. Les deux espèces se sont, en outre, avérées inégalement résistantes. A la différence de leurs cousins suédois (Richtersius coronifer), les tardigrades allemands (Milnesium tardigadum) ont bien supporté les UV. Certains d'entre eux ont même survécu à un rayonnement spatial non filtré: environ 2% d'entre eux ont pu être réanimés. Il reste à éclaircir comment ces animaux peuvent résister à de si fortes doses de rayonnement pendant 10 jours.
Les oursons exposés seulement aux rayons UV-A et UV-B ont globalement bien survécu à cette expérience. De retour sur Terre et après réhydratation, les chercheurs ont constaté que plus de la moitié des animaux avait résisté au séjour dans l'espace. Dans les jours suivants, quelques-uns sont morts, les autres se sont mis en quête de nourriture et ont même pondu des oeufs. Ceux-ci ont donné naissance à des oursons d'eau tout à fait normaux, ne présentant pas de séquelles liées au séjour de leurs parents dans l'espace.
Jusqu'ici, la résistance aux conditions très hostiles de l'espace n'avait été observée que chez des bactéries et des lichens, jamais encore chez des animaux. Pour le Dr. Schill, les oursons d'eau et leurs capacités particulières de survie devraient permettre d'apprendre beaucoup, en particulier sur la manière dont ces animaux protègent et réparent leurs cellules et leurs composants cellulaires. "Sur la base de ces connaissances, de nouvelles méthodes pourraient être développées pour mieux conserver des macromolécules, des cellules ou des organismes entiers", espère-t-il.

Auteur: Internet

Info: http://www.bulletins-electroniques.com, Des oursons d'eau font le tour de la Terre et reviennent de l'espace

 

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