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mère-enfant

Le désir de la mère n’est pas quelque chose qu’on peut supporter comme ça, que cela vous soit indifférent. Ça entraîne toujours des dégâts. Un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes — c’est ça, la mère. On ne sait pas ce qui peut lui prendre tout d’un coup, de refermer son clapet. C’est ça, le désir de la mère. Alors, j’ai essayé d’expliquer qu’il y avait quelque chose qui était rassurant. Je vous dis des choses simples, j’improvise, je dois le dire. Il y a un rouleau, en pierre bien sûr, qui est là en puissance au niveau du clapet, et ça retient, ça coince. C’est ce qu’on appelle le phallus. C’est le rouleau! qui vous met à l’abri, si, tout d’un coup, ça se referme.

Auteur: Lacan Jacques

Info: L'envers de la psychanalyse, 1969-1970, Seuil, page 129

[ dévorante ] [ signe du désir ] [ sauvé ] [ monstre maternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Le cogneur et le cracheur, c’étaient des brutes primitives (bien qu’ils eussent le grade d’officier), tant qu’on ne peut pas les assommer, il faut supporter ce genre d’homme. Mais ce n’est pas la peine de se casser la tête dessus. Alors qu’un homme qui a fait des études comme cet historien de la littérature ! Et, derrière lui, je vois surgir la foule des hommes de lettres, des poètes, des journalistes, la foule des universitaires. Trahison, où que se porte le regard.

Il y a Ulitz, qui écrit l’histoire d’un bachelier juif tourmenté et la dédie à son ami Stefan Zweig, et puis au moment de la plus grande détresse juive, voilà qu’il dresse le portrait caricatural d’un usurier juif, afin de prouver son zèle pour la tendance dominante.

Auteur: Klemperer Victor

Info: L.T.I., la langue du IIIème Reich

[ compromission ] [ antisémitisme ] [ lâcheté ] [ accommodement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

signe

La fonction symbolique est ce qui nous permet de supporter la réalité angoissante du monde. Le symbole nous met en rapport avec l'inconnu, avec le vide. Il est toujours issu d'une tension et il se déploie pour stimuler notre créativité, nous "ouvrir" à l'inconnu de façon à relâcher la tension. Jung désigne concrètement le symbole comme étant la meilleure expression et représentation d'une situation problématique qui n'est pas encore appréhendée par la conscience mais qui met ensemble les différents aspects d'une tension psychique. Le symbole résume l'état de la psyché et propose une direction à la résolution du conflit en mettant à contribution l'inconscient aussi bien que le conscient. Selon Jung, le symbole propose une direction puisqu'il est subordonné aux archétypes par le biais de l'inconscient collectif, véritable champ d'expériences collectives.

Auteur: Vezina Jean-Francois

Info: Les hasards nécessaires : La synchronicité dans les rencontres qui nous transforment

[ psychanalyse ] [ emblème ]

 

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perdue

Je voulais tuer le moi en dessous. Ça me hantait jour et nuit. Quand vous réalisez que vous vous détestez tant, que vous ne pouvez supporter qui vous êtes, et que ce profond malaise était la motivation derrière votre comportement durant de nombreuses années, votre cerveau ne peut pas vraiment le supporter. Il s'efforcera très fort d'éviter cette prise de conscience; il tentera, dans un ultime effort, de conserver vivant ce qui reste, de le reconstruire. C'est, je crois, différent du désir suicidaire de ceux qui souffrent tellement que la mort devient un soulagement, différent du suicide que j'essaierais plus tard, pour tenter d'échapper à cette douleur. C'est un désir de se tuer soi-même; le terme tuer est trop doux. C'est la croyance que tu mérites torture lente et mort violente.

Auteur: Marya Hornbacher

Info: Wasted: A Memoir of Anorexia and Bulimia

[ maladie ] [ angoisse ] [ haine de soi ] [ adolescence ] [ auto-destruction ]

 

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sérénité animale

Un zoologiste qui, en Afrique, a observé de près les gorilles, s'étonne de l'uniformité de leur vie et de leur grand désoeuvrement. Des heures et des heures sans rien faire... Ils ne connaissent donc pas l'ennui ? Cette question est bien d'un homme, d'un singe occupé. Loin de fuir la monotonie, les animaux la recherchent, et ce qu'ils redoutent le plus c'est de la voir cesser. Car elle ne cesse que pour être remplacée par la peur, cause de tout affairement. L'inaction est divine. C'est pourtant contre elle que l'homme s'est insurgé. Lui seul, dans la nature, est incapable de supporter la monotonie, lui seul veut à tout prix que quelque chose arrive, n'importe quoi. Par-là, il se montre indigne de son ancêtre : le besoin de nouveauté est le fait d'un gorille fourvoyé.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info:

[ éloge ] [ homme-animal ] [ paresse ] [ naturelle ]

 

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vanités

Que cherches-tu autour de toi ? Le lieu de ton repos n’est pas ici-bas. Ta demeure est au ciel, et rien sur cette terre ne t’appartient. Tout passe, et tu passeras avec tout ce qui t’entoure ! Prends donc garde de t’attacher à quoi que ce soit, car tu serais pris et perdu.

Que ta pensée se tourne sans cesse vers le Très-Haut, et que ta prière s’élève vers Jésus-Christ.

Si tu ne sais pas méditer la profondeur des mystères célestes, repose-toi dans la Passion du Christ, et aime à te cacher dans ses plaies sacrées. Car, si tu te réfugies dans les plaies et les stigmates de Jésus, tu éprouveras un grand réconfort dans la tribulation : tu ne craindras pas le mépris des hommes, et tu supporteras aisément leurs critiques.

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, pages 76-77

[ force ] [ détachement ] [ voies chrétiennes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

refoulement

Une femme dont l'enfant meurt, et qui doit en soigner plusieurs autres, n'a pas le temps de songer à sa douleur. Le travail est un moyen plus efficace que l'alcool et la morphine de supporter les conditions adverses du milieu. Certains individus passent leur vie dans le rêve, dans l'espoir de la fortune, de la santé, du bonheur. Les illusions et l'espérance sont un moyen puissant d'adaptation. L'espérance engendre l'action. C'est avec raison que le christianisme la considère comme une grande vertu. Elle est un des facteurs les plus puissants de l'ajustement de l'individu à un milieu défavorable. Enfin, on s'adapte aussi par l'habitude. Les douleurs s'oublient plus vite que les joies. Mais l'inaction augmente toutes les souffrances de la vie. Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l'oisiveté.

Auteur: Carrel Alexis

Info: Dans "L'homme, cet inconnu"

[ occupations ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendance

Si je suis resté à travers tout révolté, lucide, éveillé, allergique au fric gagné au mépris de tout, c'est parce que j'ai toujours pensé à échapper au monotone laborieux de tous les jours. Que je ne suis jamais entré dans un bureau sans me demander comment m'en échapper. Que j'ai toujours refusé des boulots rentables, mais accaparants, au profit de travaux minables, mais peu obsédants. Parce que j'ai refusé toute forme de responsabilité dans le travail. Parce que j'ai toujours considéré mes patrons, même les plus humains - les paternalistes, les pires - comme des exploiteurs professionnels et des gardiens de taule à contrer. Et aussi et surtout, parce que le superflu m'a toujours paru le sel de la vie et que seuls les charmes de l'inutile peuvent vous aider à supporter les horreurs de l'indispensable quotidien.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: Vivre en survivant, p.13, Éd. Tchou

 

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mensonges

L’homme justifié n’est plus seul, il est sauvé de la mort parce qu’il est dans l’ordre. Il n’est plus libre. Mais s’il n’y a plus de liberté, vivre n’a plus de sens. Comment faire ? Comment satisfaire notre exigence et notre faiblesse ? – Tout simplement en justifiant le refus de la liberté en son nom. En qualifiant l’évolution ou l’histoire – la nécessité – de liberté ; en peuplant un monde impersonnel de personnages, en nous donnant la comédie de la liberté à défaut de la vivre. La justification qui s’en réclame clôt le monstrueux édifice. Le ciel s’est enfin réconcilié avec la terre, et celui qui les opposait est rentré dans le rang. En lui règne une paix souveraine, ou le silence du tombeau. C’est ainsi que, l’esprit étant détruit par l’esprit, l’homme peut enfin supporter d’être restitué au néant.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, pages 208-209

[ justifications ] [ abdication ] [ conformisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

médias

Or il y a, j'en suis profondément persuadé, une incompatibilité absolue entre le journalisme et la littérature (...) Le public, entre son ignorance et la connaissance, ne peut pas supporter que tentent de s'interposer ceux qui savent vraiment. Il ne tolère que ceux qui savent à moitié, pour que leur discours soit légitimé devant lui par cette demi-ignorance qui lui permet de se reconnaître en eux. Le journalisme et le journaliste sont dès lors tout désignés, indispensables. Hélène Carrère d'Encausse est disqualifiée pour parler à huit heures des troubles de l'empire soviétique ; il faut absolument un Daniel Bilalian, dont il est clairement visible qu'il ne comprend pas ce qu'il dit, que le sens des mots qu'il emploie lui échappe, que les noms propres qu'il égrène ne correspondent dans son esprit à aucune réalité historique, géographique ou sensible.

Auteur: Camus Renaud

Info: L'Esprit des terrasses, p. 216

[ superficiels ]

 

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