Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.0248s

intraduisibles

zeg : après demain
mazeg : après après demain

Auteur: Internet

Info: Du géorgien

[ surlendemain ]

 

Commentaires: 0

maxime

Il y a quelque chose de plus bête qu'un proverbe : c'est deux proverbes. Et n'allez pas croire surtout que je réédite une plaisanterie surannée, indigne de vous et de moi-même.
Non, écoutez... Ce proverbe : Tel père, tel fils, est idiot ; mais cet autre : À père avare, enfant prodigue, n'est pas moins bafouilleux. Que dire des deux réunis ?
Autre exemple : La nuit porte conseil, et Ne remettez jamais au lendemain ce que vous pouvez faire la veille. Comment voulez-vous qu'on s'y reconnaisse ?
D'ailleurs, à ce propos, j'ai pris un moyen terme ; depuis ma plus tendre enfance (ma mère vous le dira), j'ai toujours remis au surlendemain ce que j'aurais parfaitement pu faire l'avant-veille. Et je m'en suis bien trouvé.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes, Robert Laffont, Bouquins 1990 <Le Chat Noir, 26 novembre 1887 p.149>

[ contradictoire ] [ dictons ] [ opposés ]

 

Commentaires: 0

mystère

Un jour de 1833, alors que le jeune homme (Gaspard Hauser) venait d'avoir vingt-deux ans et se trouvait de nouveau chez Anselm von Feuerbach, on l'attaque une seconde fois dans le parc de Ansbach. Atteint d'un coup de poignard, Gaspard meurt le surlendemain. A l'endroit où il tombe, s'élèvera plus tard une stèle de pierre, avec cette inscription : "Ici, un inconnu fut tué par un inconnu." Demi-mensonge. On apprit en effet une vérité probable sur Gaspard, fils putatif de Stéphanie de Beauharnais - nièce de Joséphine - que Napoléon avait, dans un acte d'autorité, donnée pour épouse au prince Charles de Bade. L'enfant qui était né (...) avait été enlevé à sa mère pour que l'héritage de la couronne revint au fils d'une lignée morganatique. On l'avait confié aux soins expéditifs d'un garde-chasse du baron Griesenberg : Franz Richter - alias l'Homme. L'assassin du jardin de Ansbach fut nommé Johann Jacob Muller. Les révélations de Edmond Baps ont permis, plus tard, de jeter quelque clarté sur ce qui, longtemps, fut une bien ténébreuse affaire.

Auteur: Malson Lucien

Info: Les Enfants sauvages : Mythe et réalité, et rapport sur Victor de l'Aveyron, p. 84

[ historique ] [ explication ]

 

Commentaires: 0

communauté religieuse

Le surlendemain, Marchenoir commençait à pied l’ascension du Désert de la Grande-Chartreuse. Lorsqu’il eut franchi ce qu’on appelle l’entrée de Fourvoirie, rainure imperceptible entre deux rocs monstrueux, au-delà desquels la vie moderne paraît brusquement s’interrompre, une sorte de paix joyeuse fondit sur lui. Il allait enfin savoir à quoi s’en tenir sur cette Maison fameuse dans la Chrétienté, — si bêtement entrevue, de nos jours, à travers les fumées de l’alcoolisme démocratique, — ruche alpestre des plus sublimes ouvriers de la prière, de ceux-là qu’un vieil écrivain comparaît aux Brûlants des cieux et qu’il appelait, pour cette raison, les "Séraphins de l’Église militante !"



Les gens badigeonnés d’une légère couche de christianisme, qui veulent que les pèlerinages soient commodes, affirment sous serment que le monastère est inaccessible dans la saison des neiges. L’effet heureux de ce préjugé est une restitution périodique de l’antique solitude cartusienne tant désirée par saint Bruno pour ses religieux !



L’énorme affluence des voyageurs, dans ce qu’on est convenu d’appeler la belle saison, doit être, pour les solitaires, une bien pesante importunité. La foi du plus grand nombre de ces curieux n’aurait certainement pas la force évangélique qui fait bondir les montagnes, et beaucoup viennent et s’en vont qui n’ont pas d’autre bagage spirituel que le très sot journal d’un touriste sans ingénuité. N’importe ! ils sont reçus comme s’ils tombaient du ciel, — aérolithes mondains de peu de fulgurance, qui ne déconcertent jamais l’accueillante résignation de ces moines hospitaliers



La Grande-Chartreuse doit donc être visitée en hiver par tous ceux qui veulent se faire une exacte idée de cette merveilleuse combinaison de la vie érémitique et de la vie commune qui caractérise essentiellement l’ordre cartusien, et dont la triomphante expérience accomplit, tout à l’heure, son huitième siècle.



Fondée, en 1084, la famille de saint Bruno, — rouvre glorieux qui couvrit le monde chrétien de sa puissante frondaison, — seule entre toutes les familles religieuses, a mérité ce témoignage de la Papauté : Cartusia nunquam reformata, quia nunquam deformata, l’ordre des Chartreux, ne s’étant point déformé, n’a jamais eu besoin d’être réformé.



Dans un siècle aussi jeté que le nôtre aux lamproies ou aux murènes de la définitive anarchie qui menace de faire ripaille du monde, il est au moins intéressant de contempler cet unique monument du passé chrétien de l’Europe, resté debout et intact, sans ébranlement et sans macule, dans le milieu du torrent des siècles.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 95-97

[ description ] [ historique ] [ admiration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson