Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 9
Temps de recherche: 0.0307s

plaisir

Les deux amants marchèrent ainsi, sur un petit rebord de temps surplombant les abîmes de l'éternité.

Auteur: Jong Erica

Info:

[ couple ] [ volupté ]

 

Commentaires: 0

non-voyant

A Versailles, j'aime l'enfilade des jardins, des bassins, des pièces d'eau. C'est magnifique. Il faut les voir depuis la galerie des Glaces, en les surplombant. De là, vous embrassez tout et j'aime à voir l'ensemble. Mon regard plonge, on me décrit et je transpose.

Auteur: Anonyme

Info: in Aveugles de Sophie Calle, Actes Sud

[ témoignage ] [ décor ]

 

Commentaires: 0

décor

Le barrage était planté là, immuable, gigantesque, la seule constante dans la vie de Wes Yardley. Les gens qui y travaillaient avaient l’habitude de l’appeler ‘Mère’. Construit lors de la seconde guerre mondiale, en 1943, afin de générer de l’énergie hydroélectrique, le barrage était aussi haut qu’un édifice de cinquante étages. La centrale qui gérait le barrage faisait six étages de haut, et Mère planait au-dessus d’elle, comme une forteresse sortie d’un cauchemar médiéval.

Auteur: Mars Jack

Info: Un thriller Luke Stone, tome 3 : Salle de crise

[ surplombant ] [ béton ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Om

L’écriture sanscrite de cette syllabe se dessine en quatre courbes, et chacune d’entre elles pour la tradition indienne symbolise un monde.
Celle du bas, la plus grande, à gauche, représente le monde matériel. Lui est accolée à droite une petite aile qui désigne le domaine de la pensée qui mène au rêve. Et celle qui se trouve en haut, à gauche, symbolise l’inconscient. Puis, détaché du corps de ces trois courbes liées entre elles, légèrement plus haut à droite, comme surplombant le tout dans une légère oblique, un croissant de lune loge en son point la Conscience [absolue].
Exemple sonore de la syllabe sacrée

Auteur: Berthelet-Lorelle Christiane

Info: Dans "La sagesse du désir" page 424

[ signification ] [ Soi ] [ son originel ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

champ morphogénétique

On se représente généralement l’inconscient comme un fait psychique existant au sein d’un individu. L’image que l’inconscient offre lui-même de sa structure centrale ne coïncide cependant pas avec cette image ; elle montre au contraire que la structure centrale de l’inconscient collectif ne peut être fixée en un point de l’espace et est en fait une existence identique à elle-même en tout lieu, qui ne peut être pensée que sur le mode de l’espace et qui est donc, lorsqu’on la projette sur l’espace, présente partout. […] On pourrait trouver une analogie en biologie dans la structure fonctionnelle d’une communauté de termites qui ne possède que des organes exécutifs inconscients, tandis que le centre auquel sont reliées toutes les fonctions des parties est invisible et qu’on ne peut en démontrer l’existence empiriquement.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, 14 octobre 1935

[ défini ] [ intelligence surplombante ] [ anthro-syntonisation ] [ deus ex machina ] [ projectionniste(s) ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

points de vue

Ceux qui explorent le labyrinthe, et dont le champ de vision est restreint et fragmenté, sont désorientés, tandis que ceux qui contemplent le labyrinthe, que ce soit en le surplombant ou l'étudiant sur plan, sont émerveillés par sa complexité. Ce qu'on voit dépend de l'endroit où l'on se trouve, ce qui fait que, dans le même temps, les labyrinthes sont simples (il n'existe qu'une seule structure physique) et doubles : ils incorporent simultanément l'ordre et le désordre, la clarté la confusion, l'unité et la multiplicité, l'art et le chaos. Ils peuvent être perçus comme un chemin (un passage linéaire mais détourné vers un but) ou comme un motif (un dessin absolument symétrique)... Notre perception des labyrinthes est ainsi intrinsèquement instable : changez de perspective et le labyrinthe semblera changer.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ mélangés ] [ composites ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

frontispice

Toutefois, ce qui caractérisait vraiment cette maison [des Jung à Küsnacht] était l’inscription que Jung fit graver dans la pierre au-dessus de l’entrée : "Vocatus atque non vocatus, Deus aderit" (qu’on l’invoque ou non, Dieu sera présent). C’était un vieil adage d’Érasme que Jung avait lu pour la première fois à l’âge de dix-neuf ans, quand il était encore le jeune sceptique qui croyait voir Dieu déféquer au-dessus de la cathédrale de Bâle. Lorsqu’il fit construire la maison à l’âge de trente-trois ans, cet adage avait pris une signification personnelle, au fil de ses expériences avec les patients et de ses lectures de textes psychologiques, mythologiques et philosophiques. Depuis qu’il l’avait découvert, il ne se passait pas un jour sans qu’il vienne lui rappeler que le véritable commencement de la sagesse se trouve dans la crainte et le respect de ce qu’il appelait Dieu, même si Jung n’était pas encore prêt à définir ce qu’il entendait par l’idée de Dieu. L’important était de reconnaître la nécessité de s’engager dans une quête spirituelle pour le découvrir, et d’accepter de faire le voyage qui mènerait à la question ultime, celle du divin à travers l’image de Dieu.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 196-197

[ sens surplombant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vulgarisateur

À la fin des années 1930, la physique théorique apparaissait de plus en plus comme une construction formelle surplombant le langage, en principe impossible à transmettre hors du petit cercle des initiés. Pourtant, un jeune physicien du nom de George Gamow (prononcer Gam-off) entreprit de présenter au public les acquis révolutionnaires de la physique quantique et de la relativité, sans jamais laisser le lyrisme déborder sur les terres de la raison. Non, voulut-il démontrer, toute bardée de mathématiques qu’elle est, la physique ne vise pas l’éradication des mots. Comme toutes les entreprises humaines, elle exige une narration passant par la langue de tous les jours, un processus de diffusion qui la transporte par-delà son cercle d’origine. Il y a même urgence à réveiller la Belle au bois dormant. Mais comment procéder ? En trouvant des astuces, des détours, des analogies permettant de verbaliser – de baliser par le verbe – l’étrangeté de ses concepts. Il ne s’agit pas de photographier la physique, mais de la traduire, de la re-transcrire. Le "truc" de Gamow ? Mettre en scène les concepts, jouer avec, les sortir de leur contexte, les faire évoluer à l’air libre, dans la vie de tous les jours, plutôt qu’essayer de les expliquer d’une façon lourdement, tristement didactique.

Auteur: Klein Étienne

Info: Il était sept fois la révolution. Albert Einstein et les autres…

[ maths verbalisées ] [ double codage ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

protestantisme

Depuis le mois de mai 1520, des troubles avaient éclaté dans une petite ville de Saxe, au nord de l’Erzgebirge et du pays hussite : Zwickau. Un prêtre, un illuminé, Thomas Münzer, s’appuyant sur les artisans et de préférence sur les drapiers, avait tenté d’établir là un "royaume du Christ" : royaume sans roi, sans magistrat, sans autorité spirituelle ou temporelle, sans loi non plus, ni Église ni culte, et dont les libres sujets, ressortissant directement à l’Écriture, éprouveraient les bienfaits d’un communisme dont le rêve édénique hantait les esprits simples. Le magistrat de Zwickau, effrayé, réagit durement. Des arrestations en masse brisèrent le mouvement. Münzer s’enfuit. Ses lieutenants l’imitèrent. Et le 27 décembre 1521, trois d’entre eux, le foulon Nicolas Storch, Thomas Drechsel et Marcus Thomae dit Strübner, entraient à Wittemberg comme dans un asile sûr. Il y avait trois semaines que Luther, après sa première fugue, avait regagné sa chambre de la Wartbourg.

Sitôt installés dans la ville, les trois apôtres commencèrent à remplir leur mission d’hommes de Dieu, comblés des grâces et des révélations directes de l’Esprit. Bientôt, l’étrangeté de leurs doctrines, leur assurance de visionnaires, le mélange de considération et de dédain avec lequel ils parlaient de Luther, réformateur timoré et tout juste bon à fournir aux vrais prophètes, pour leur saut dans l’absolu, le tremplin d’une doctrine terre à terre — tout cela, et leurs déclamations contre la science génératrice d’inégalité, leurs apologies du travail manuel, leurs excitations à briser les images qui allaient remuer, au fond des âmes populaires, ce vieux legs de croyances et de superstitions, héritées et transmises par les femmes, les guérisseurs, les inspirés et dont nous ne saurons jamais rien de précis — mais nous ne risquons guère d’exagérer ses prises sur les hommes de ce temps : voilà qui conquit, en quelques semaines, aux fugitifs de Zwickau, aux "prophètes Cygnæens", la faveur inquiétante des Wittembergeois. Au premier rang de leurs auditoires Carlstadt, embrasé soudain de la grâce nouvelle, apportait aux illuminés sans diplômes l’appréciable adhésion d’un savant et, comme nous dirions, d’un intellectuel connu et représentatif.

Bientôt les prophètes passèrent aux actes. Se ruant sur les Églises, ils les saccagèrent abominablement. N’était-il point écrit : "Tu ne feras point d’images taillées ?" Le malaise grandissait. Personne ne tentait de s’opposer à Storch et à ses acolytes. Mélanchton ne savait que faire. L’assurance magnifique des nouveaux venus en imposait à ce timide, toujours inquiet de laisser passer à côté de lui, sans le reconnaître à temps pour le saluer, l’Esprit de Dieu... Se tournant vers Luther, il l’appelait : lui seul, dans ce chaos, était capable de voir clair, de remettre en place les choses et les gens. Lui seul, avec sa lucidité de prophète authentique.

Luther n’hésita point. Il partit. Par peur d’être devancé, supplanté dans la faveur du peuple par des rivaux, des concurrents ? Quelle sottise ? Parce que, pour Luther, le devoir était de se rendre où l’appelait Mélanchton et ce troupeau chrétien dont il avait la charge. Parce que sa conviction d’ailleurs lui dictait sa conduite : les prophètes n’étaient point de Dieu ; donc ils étaient du diable ; du moins Satan se servait d’eux contre la vérité ; il les fallait mettre à nu et démasquer. Parce qu’enfin, contre nos hommes que déjà le magistrat de Zwickau avait poursuivis, beaucoup réclamaient des mesures de rigueur ; et cela, non, Luther ne pouvait le souffrir. Ce fut son premier souci : pas de sang, pas de supplices ! Dès le 17 janvier 1522, il écrivait à Spalatin : "Je ne voudrais pas qu’ils fussent emprisonnés, surtout par ceux qui se réclament de nous... Sans verser le sang, sans tirer le glaive, qu’on n’en doute pas : nous éteindrons gentiment ces deux bouts de brandons fumants... Mais toi, veille bien à ce que notre Prince ne souille pas ses mains dans le sang de ces nouveaux Prophètes !" Sa foi dans la Parole lui dictait ces lignes. Mais de cette Parole, précisément, Dieu ne l’avait-il pas fait héraut et exégète ? La dresser comme un mur devant les entreprises sournoises de Satan, n’était-ce pas pour lui une stricte obligation ? Que pesaient, en face, les convenances de l’Électeur, les ménagements vis-à-vis de l’Empire, les prudences politiques ? Le 6 mars, Luther arrivait à Wittemberg. La veille, de Borna, il avait adressé à Frédéric sa lettre fameuse. Trois jours plus tard, le dimanche 9, il montait en chaire. Il prenait la parole. Il la garda huit jours.

Pendant huit jours il prêcha, avec une simplicité, une force, une clarté irrésistibles, une modération singulière aussi, un sens supérieur de la mesure et de l’équité. Hommes, femmes, savants et gens du peuple, tous purent à leur aise rassasier leur appétit d’enthousiasme avec un génie fait, à la fois, pour séduire et dominer. En Luther ils retrouvèrent un héros, leur héros. Et taillé à la bonne mesure physique du héros, du tribun puissant, un peu vulgaire, solide sur ces bases et dont la poitrine sonne au choc des poings fermés. Mais, enfoncés sous la voûte surplombante d’un front bien dégagé, les yeux de Luther lançaient leurs étranges flammes, et dans sa parole passait en vibrations toniques cette allégresse que versent, depuis des siècles, aux hommes brusquement mis sur pied, les cloches bondissantes en haut des beffrois.

Ainsi, en une semaine, les cœurs furent reconquis, les violents même touchés par cette force tranquille. Il avait eu raison de le proclamer : prêchée par lui, la Parole était souveraine. Et puis, comme ailleurs aussi les esprits se troublaient et se laissaient séduire, il partit. On le vit, on l’entendit, on subit sa puissance à Altenbourg, à Borna, à Zwickau même, à Erfurt aussi et à Weimar. Partout le succès, les foules subjuguées, la même démonstration d’une force et d’une modération pleine de maîtrise. L’idéalisme magnifique qui animait Luther, se révélait à tous comme une force unique de conquête et de domination. Chaque voyage valait une victoire.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 150 à 152

[ dérives ] [ modération ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson