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Justification pour absence

Raison personnelle. Voici une excuse banale, toute simple, mais qui pourtant marche très bien. Vous avez juste à inscrire "raison personnelle" sur votre billet de rentrée.
Remarque : Cette excuse a déjà fait ces preuves, généralement les surveillants ne vous demandent pas d'explications..

Auteur: Internet

Info:

[ intime ]

 

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prison

Hélèna ne s’est jamais habituée et ne s’habituera jamais. La honte de franchir la porte. De passer à la fouille. Proscrire les vêtements avec des pièces métalliques pour ne pas affoler le portique de détection, pour ne pas exciter les surveillants. Attendre parqués comme du bétail. Au milieu des familles désemparées, des conjointes maquillées à outrance et vêtues sans pudeur. Respirer l’odeur viciée. Mélange de sueur, de crasse et de misère. Une atmosphère malsaine qui prend aux tripes et ne vous lâche plus.

Auteur: Cédric Cham

Info: Le fruit de mes entrailles

[ visite ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitude

Au mitard, on a beaucoup de temps, alors on mâche lentement.
Au mitard, on a sa propre cour de promenade. Alors on en profite pour se parler, sans répondre.
Au mitard, on peut baiser sans témoin... Alors on se prive pas...
Au mitard, on est autorisé à faire du sport. Alors on se plaint pas.
Au mitard, on occupe le temps avec l'absolue certitude de savoir ce qui va se passer ensuite. Ce qui fait le charme de l'endroit.
Mais au mitard, parfois, les surveillants viennent vous distraire.

Auteur: Ricard Matthieu

Info: 20 ans ferme

[ prison ]

 

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révolte

Commencez par arrêter de voter pour vos ennemis. Arrêtez de vous donner des maîtres. Arrêtez de payer des surveillants pour vous épier.
Arrêtez d'offrir par votre travail, au prince, l'or et les armes dont vous serez ensuite les victimes. Arrêtez de donner la liste de vos biens à ceux qui exigent de vous piller. Pourquoi constituez-vous ces files qui montent au bûcher et qui alimentent le sacrifice pour quelques-uns ou pour un seul ? Pourquoi tenez-vous tant à être le complice préféré du meurtre et l'ami fidèle du désespoir ? Les bêtes ne souffriraient pas ce que vous consentez. Ne servez plus.

Auteur: La Boétie Etienne de

Info:

[ état ] [ gouvernement ] [ impôts ]

 

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manipulation linguistique

Le grand mouvement euphémistique qui a fait disparaître au cours des trente dernières années les surveillants généraux des lycées, les grèves, les infirmes, les chômeurs - remplacés par des conseillers principaux d’éducation, des mouvements sociaux, des handicapés, des demandeurs d’emploi- a enfin permis la réalisation du vieux rêve de Louis-Napoléon Bonaparte, l’extinction du paupérisme. Désormais, il n’y a plus de pauvres mais des gens de condition modeste, plus d’exploités mais des exclus, plus de classes mais des couches sociales. C’est ainsi que la LQR* substitue aux mots de l’émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission.

Auteur: Hazan Éric

Info: LQR : La propagande du quotidien. **novlangue issue de la brutale modernisation du capitalisme français dans les années 1960 : la Lingua Quintae Respublicae.

[ novlangue ] [ pouvoir sémantique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

insoumission

Quand, en 1548, Etienne de La Boétie théorisa la désobéissance civile, il écrit : Je ne vous demande même pas d’ébranler le pouvoir mais seulement de ne plus le soutenir.
Commencez par arrêter de voter pour vos ennemis. Arrêtez de vous donner des maîtres. Arrêtez de payer des surveillants pour vous épier. Arrêter d’offrir par votre travail, au prince, l’or et les armes dont vous serez ensuite les victimes. Arrêtez de donner la liste de vos biens à ceux qui exigent de vous piller. Pourquoi constituez-vous ces files qui montent au bûcher et qui alimentent le sacrifice pour quelques-uns ou pour un seul ? Pourquoi tenez-vous tant à être le complice préféré du meurtre et l’ami fidèle du désespoir ? Les bêtes ne souffriraient pas ce que vous consentez. Ne servez plus.

Auteur: Quignard Pascal

Info: Dernier royaume, tome 7 : Les désarçonnés, p 124

[ refus ] [ révolte ]

 
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dictature

Le trait dominant chez les chefs, autant que j'ai pu voir, c'est la paresse, fruit du pouvoir absolu. Faire travailler les autres, faire surveiller le travail, faire juger les surveillants et même le travail fait, tel est le métier de chef. Par exemple celui qui ordonne de creuser un abri, en tel lieu, ne saura jamais qu'on a rencontré du roc et usé des pioches ; il n'y pense même point. Et cette méthode qui rend ingénieux, patient et obstiné celui qui exécute, produit les effets contraires en celui qui ordonne car il ne s'exerce jamais contre le roc, ni contre l'eau ; il s'exerce seulement contre l'homme ; mais, par l'institution militaire, la discussion n'étant pas permise, et la révolte étant punie de mort, il n'y a point de vraie résistance ; le moyen est simple et toujours le même ; aussi fait-il des esprits enfants. Ainsi la volonté, l'esprit d'observation et de vigilance, le jugement enfin se retirent de ceux qui ordonnent. De là des erreurs incroyables, et qui même accablent l'esprit, tant qu'on ne remonte pas aux causes.

Auteur: Alain

Info: Marche ou la guerre jugée

 

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prison

Ils hésitèrent tous les deux à l'entrée de la salle à manger. Il y avait deux files, toutes les deux très longues. Dans l'une se trouvaient tous les Blancs, et dans l'autre, tous les Noirs. Sans raison évidente, les deux groupes se séparaient ainsi devant le réfectoire. Personne ne leur avait demandé de se ranger par couleur, mais les détenus le faisaient de leur propre initiative. Par accord tacite entre Blancs et Noirs, les Blancs mangeaient de leur côté, les Noirs du leur. Ici ou là, on voyait un visage noir dans une file de Blancs et l'inverse dans l'autre groupe, mais il s'agissait la plupart du temps d'homosexuels qui allaient prendre leur repas avec leur homme. Il arrivait aussi qu'il s'agisse d'amis : des gens qui travaillaient au même endroit rentraient ensemble et décidaient de manger ensemble, mais c'était rare.
En général, les Noirs et les Blancs, même amis, se séparaient pour faire la queue au réfectoire. Se mettre dans la mauvaise file attirait trop l'attention. Les surveillants risquaient de se méprendre et de croire que ceux qui n'étaient pas avec des gens de leur couleur étaient homosexuels.

Pour éviter d'être l'objet de tels soupçons, les gens se séparaient sans tarder quand ils arrivaient en vue du réfectoire.

Auteur: Goines Donald

Info: Justice blanche, misère noire

[ Etats-Unis ] [ racisme ]

 

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pensée unique

Dans la nouvelle tératologie pénalophile, les libraires occupent, et depuis pas mal de temps maintenant, une place de choix. De simples et honnêtes commerçants qu'ils étaient, ils se sont transformés, comme tant d'autres, en surveillants de ce qui est écrit, en matons particulièrement efficaces et même redoutables pour qui a le malheur de publier des livres : ils en pensent quelque chose, ce qu'on n'avait jamais songé jusque-là à leur demander. Comme les parents d'élèves sont devenus partenaires permanents de l'école, où ils viennent sans cesse exercer leur chantage et leur surveillance, les libraires se sont institués vigilants de la littérature et, partant, quasiment co-écrivains. On ne voit d'ailleurs pas pourquoi Festivus festivus ne serait pas libraire ni pourquoi, étant libraire, il n'épouserait pas la tendance générale criminomaniaque ; et encore moins pourquoi, puisqu'il s'agit de livres et de littérature, il ne participerait pas à toutes les expéditions plumitives fomentées sans cesse et pour diverses raisons, plus vertueuses-venimeuses les unes que les autres, contre tel ou tel écrivain un peu hérétique par rapport, disons, aux diktats des calotins sociétaux du Monde et de Télérama dont la vision pieuse et cafarde a détrempé à peu près tout ce reste de la littérature et de la pensée. Heureusement, il en reste fort peu de chose mais c'est encore trop. 

[...] 

La perte des compétences professionnelles spécifiques se trouve ainsi compensée par une surcompétence pénaliste. Il n'y a plus, comme le disait Chénier dans un beau poème écrit juste avant d'aller se faire couper la tête, que des bourreaux barbouilleurs de lois ("Mourir sans vider mon carquois ! / Sans percer, sans fouler, sans pétrir dans leur fange / Ces bourreaux barbouilleurs de lois !"). Les libraires ne vendent plus des livres, ils font du service d'ordre et du contrôle d'identité.

Auteur: Muray Philippe

Info: Festivus Festivus, p.77

[ pouvoir sémantique ] [ surmoi ] [ politiquement correct ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini