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colonialisme

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, et l'un des plus riche au monde, est en effet mis aujourd'hui en coupe réglée par les seigneurs occidentaux de la guerre économique mondiale.
Premier producteur de pétrole en Afrique et huitième plus important du monde, le Nigeria est gouverné depuis 1965 par des juntes militaires successives. Il est à présent la proie impuissante de Shell, BP, Total, Exxon, Texaco et autres prédateurs. Et 70 % de sa population survit dans une misère abyssale. C'est sur cette réalité-là, bien sûr, que prospère la haine de l'Occident.

Auteur: Ziegler Jean

Info: La haine de l'Occident, p 34

[ économie ] [ nord-sud ]

 
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vie quotidienne

Sans nouvelles de son mari, sans argent, Marina [Tsvetaieva] survit du mieux qu’elle peut. L’avenir lui semble absolument impénétrable. Un témoin se souviendra d’elle, "pieds nus, une robe déchirée dans laquelle elle devait certainement dormir". Un jour, un cambrioleur s’introduit chez elle ; ému par sa misère, il lui propose un peu d’argent.
Marina croule sous les tâches ménagères : chercher du bois de chauffage ou n’importe quel combustible, éplucher les rares pommes de terre, cuisiner, laver la vaisselle, laver le linge, s’occuper des enfants. Parfois, à la lueur d’une lampe, tard dans la nuit, elle écrit quelques vers.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 171

[ pauvreté ] [ poète ] [ fragment biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mythe

Les obsèques du Maréchal Joffre, comme celles du même genre, cette glorification, cette apothéose, ce transport solennel d'un corps mort, cette sorte de déification de ce qui n'est plus rien, au fond c'est encore un reste des vieilles superstitions, c'est tout près des idolâtries des peuplades sauvages, cela n'a absolument rien de très relevé, au contraire. Le tombeau de Napoléon, le corps de Lénine, conservé dans un cercueil de verre et exposé à la vénération du peuple, l'exposition du corps du maréchal Joffre, la conservation de l'épée de celui-ci ou du chapeau de celui-là, tout cela se tient : c'est un mysticisme extrêmement primitif qui survit.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire, Mercure de France 1986 <13 janvier 1931 II p.669>

[ cadavre ] [ deuil ]

 

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réparties

Antoine Houdard de Lamotte ne survit guère aujourd'hui que par sa formule "l'ennui naquit un jour de l'uniformité". Mais sa traduction de L'Iliade en douze chants fut très admirée en son temps. Ce qui déchaîna la fureur de l'obscur François Gascon, écrivaillon spécialisé dans les libelles stipendiés. Fidèle à lui-même, celui-ci publia aussitôt un Homère vengé, ouvrage qui agita fort la république des lettres. Houdar de La Motte, réfugié dans un méprisant silence, ne répondit pas
- Pourquoi restez-vous si calme face à si basses attaques ? s'inquiète l'un des siens.
- Mon cher ami : on n'a rien à gagner avec ceux qui n'ont rien à perdre.

Auteur: La Motte Antoine Houdard de

Info:

[ . ]

 

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femmes-hommes

Mais la principale dissymétrie provient, bien entendu, de la valeur générique du mot homme. On peut s’interroger à ce propos sur l’évolution dans les langues romanes du latin homo qui désignait l’espèce humaine et non le mâle (qui se disait vir). L’homme a détourné à son profit le mot qui désignait l’espèce. On peut considérer que cette identification, qui existe dans de nombreuses langues (exceptions : russe muscina, "mâle", celov’ek; "être humain"; allemand Mann et Mensch, entre autres), entre le mâle et l’espèce, est à la fois le résultat d’une mentalité sexiste et le moyen par lequel elle survit. De même que l’accusé est coupable jusqu’à preuve du contraire, l’être humain est un homme jusqu’à preuve qu’il est une femme.

Auteur: Yaguello Marina

Info: Les Mots et les Femmes

[ patriarcat sémantique ] [ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lire

Le lecteur Modèle n'a pas à se représenter tous les lieux et les individus mentionnés par le roman. Il suffit qu'il fasse semblant de croire les connaître. Au Lecteur Modèle, on ne demande pas seulement de faire preuve d'une flexibilité et d'une superficialité énorme, on requiert aussi de lui une immense bonne volonté.

Si le Lecteur Modèle se comporte ainsi, il jouira de l'histoire. Sinon, il sera condamné à une recherche encyclopédique éternelle. Il se peut qu'il y ait certains lecteurs pour se demander combien d'habitants comptait Saint-Ouen-les-Toits, ou comment s'appelait le grand-père de Charles Bovary. Mais de tels lecteurs méticuleux ne seraient pas le Lecteur Modèle. Ils sont à la recherche de monde maximaux, alors que le genre narratif ne survit qu'en jouant sur de petits mondes.  

Auteur: Eco Umberto

Info: Les limites de l'interprétation, p 232

[ abandon ] [ plaisir ] [ crédulité nécessaire ] [ délassement ] [ lecture ] [ acceptation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Quelles affinités particulières lui paraissaient exister entre la lune et la femme ?

Son antiquité qui précède les générations telluriennes successives et qui leur survit : sa prédominance nocturne : sa dépendance satellitique : sa réflexion lumineuse : sa constance dans toutes ses phases, se levant et se couchant aux moments désignés, croissant et décroissant : l’invariabilité contrainte de son aspect : sa réponse indéterminée à l’interrogation inaffirmative : son pouvoir sur les eaux effluentes et refluentes : sa capacité à énamourer, à mortifier, à investir de beauté, à rendre fou, à inciter et à favoriser la délinquance : l’inscrutabilité tranquille de son visage : la terribilité de sa propinquité isolée dominante implacable resplendissante : ses présages de tempête et de calme : la stimulation de sa lumière, de son mouvement et de sa présence : l’admonition de ses cratères, de ses mers arides, de son silence : sa splendeur, quand elle est visible : son attraction, quand elle est invisible.

Auteur: Joyce James

Info: Ulysse

[ analogie ] [ astre de la nuit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pré-civilisation

- Que considérez-vous comme le premier indice de civilisation pour une culture.

- Je crois pouvoir dire qu'il s'agit d'un fémur (os de la cuisse) qui avait été cassé puis guéri.  (...) Dans le règne animal, si vous vous cassez la jambe, vous mourez. Vous ne pouvez pas fuir le danger, aller à la rivière pour boire ou chasser pour vous nourrir. Vous êtes de la viande pour les bêtes qui rôdent. Aucun animal ne survit à une jambe cassée assez longtemps pour que l'os guérisse.

Un fémur cassé qui a guéri est la preuve que quelqu'un a pris le temps de rester avec la personne concernée, a pansé la blessure, l'a transportée en lieu sûr et l'a soignée jusqu'à sa guérison. Aider quelqu'un d'autre à traverser les difficultés est le point de départ de la civilisation il me semble.

Auteur: Mead Margaret

Info: Rapporté par Ira Byock

[ distinguo homme-animal ] [ fraternité grégaire ] [ anthropologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal

L'homme et les plantes évoluent ensemble depuis longtemps. Nos ancêtres vivaient dans les arbres et les civilisations anciennes les ont souvent vénérés comme des divinités. Puis nous avons cultivés les plantes pendant des milliers d'années et sommes devenus dépendants de ces cultures et réciproquement comme le montre l'exemple du maïs qui ne survit plus à l'état sauvage. Il est intéressant de remarquer que certaines plantes ne peuvent pas être cultivées, comme s'il fallait qu'elles trouvent un intérêt à cette transformation.
La coévolution des plantes, des insectes et des animaux est un processus très compliqué. Lorsqu'une plante a besoin de se disperser dans son environnement, elle doit se trouver un organisme partenaire. Elle commence alors à sécréter des substances nouvelles, sous la forme de fruits par exemple, afin que les animaux les consomment et disséminent les graines. Pour la plante elle-même, le fruit n'a aucune signification, d'ailleurs les plantes n'avaient pas de fruit à l'origine de l'Evolution, c'est une partie de la plante qui est entièrement destinée à être mangée.

Auteur: Baluska Frantisek

Info:

[ animal ] [ interaction ]

 

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guerre

Le front est une cage dans laquelle il faut attendre nerveusement les événements. Nous sommes étendus sous la grille formée par la trajectoire des obus et nous vivons dans la tension de l'inconnu. Sur nous plane le hasard. Lorsqu'un projectile arrive, je puis me baisser, et c'est tout ; je ne puis ni savoir exactement où il va tomber, ni influencer son point de chute.
C'est ce hasard qui nous rend indifférents. Il y a quelques mois, j'étais assis dans un abri et je jouais aux cartes ; au bout d'un instant, je me lève et je vais voir des connaissances dans un autre abri. Lorsque je revins, il ne restait plus une miette du premier ; il avait été écrabouillé par une marmite. Je retournai vers le second abri et j'arrivai juste à temps pour aider à le dégager, car il venait d'être détruit à son tour.
C'est par hasard que je reste en vie, comme c'est par hasard que je puis être touché. Dans l'abri "à l'épreuve des bombes", je puis être mis en pièces, tandis que, à découvert, sous dix heures du bombardement le plus violent, je peux ne pas recevoir une blessure. Ce n'est que parmi les hasards que chaque soldat survit. Et chaque soldat a foi et confiance dans le hasard.

Auteur: Remarque Erich Maria

Info: A l'Ouest rien de nouveau, Chapitre VI

[ chance ]

 

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