Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 29
Temps de recherche: 0.0431s

énoncé

Il faut savoir s’arrêter à la description, dit Wittgenstein. Cela signifie deux choses : qu’il faut savoir suspendre nos activités habituelles pour examiner avec attention ce que nous avons sous les yeux ou ce qui se trouve même en deçà, plus près de nous, et qu’il faut ensuite décrire de façon précise ce que nous observons en prenant le temps de chercher les mots justes, en résistant aux entraînements de discours, en imposant au contraire sans faiblir au langage notre volonté de dire exactement ce que nous percevons, et cela seul.

Auteur: Billeter Jean-François

Info: Leçons sur Tchouang-Tseu

[ exercice ] [ discipline ] [ formulation ] [ droiture ] [ verbalisation fidèle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Plouin

conversation

Une différence clef entre le dialogue et une discussion ordinaire, c’est que dans la seconde, les personnes maintiennent d’habitude des positions relativement rigides et argumentent en faveur de leurs visions du moment en tentant de convaincre les autres à changer. Cette attitude peut, au maximum, produire un accord ou un compromis, mais ne favorise pas l’émergence de la créativité… Ce qui est ici essentiel, c’est la présence de l’esprit du dialogue, lequel en bref représente la capacité à suspendre de nombreux points de vue, dans l’intérêt premier d’atteindre la création d’un sens commun.

Auteur: Teodorani Massimo

Info: David Bohm, La physique de l'infini

[ fécondité ] [ entretien ]

 

Commentaires: 0

asphyxie

(...) Norma nous faisait la lecture du journal tandis que nous roulions.

— "Un pantalon provoque la mort d’un homme ! "

— Ce n’est pas possible, ça ne dit pas ça ! protesta Fleurette.

(...)

— Si ! persista Norma. C’est un charretier qui avait l’habitude de suspendre son pantalon au-dessus du réchaud à gaz pendant la nuit mais, comme il était sous l’influence de l’alcool ce soir-là, il n’a pas remarqué que le tissu avait étouffé la flamme.

— Alors c’est le gaz qui l’a tué, pas le pantalon !

Auteur: Stewart Amy

Info: La fille au revolver

[ accident ] [ anecdote ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

liberté

Suspendre le jugement moral ce n'est pas l'immoralité du roman, c'est sa morale. La morale qui s'oppose à l'indéracinable pratique humaine de juger tout de suite, sans cesse, et tout le monde, de juger avant et sans comprendre. Cette fervente disponibilité à juger est, du point de vue de la sagesse du roman, la plus détestable bêtise, le plus pernicieux mal. Non que le romancier conteste, dans l'absolu, la légitimité du jugement moral, mais il le renvoie au-delà du roman. Là, si cela vous chante, accusez Panurge pour sa lâcheté, accusez Emma Bovary, accusez Rastignac, c'est votre affaire ; le romancier n'y peut rien.

Auteur: Kundera Milan

Info: Les Testaments trahis, 1995

[ littérature ] [ ouverture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

lecture

En analysant quelques exemples emblématiques de mots inventés par Frank Herbert – Muad’Dib, Bene Gesserit, Fremen –, explorons l’exotisme linguistique de son livre-univers, exotisme qui contribue directement au sense of wonder, ce fameux sens de l’émerveillement caractéristique de la science-fiction. Nos remarques portent sur la traduction plutôt que le texte original, mais les procédés restent similaires ; surtout, et c’est ce que nous retiendrons, la diversité et la richesse de ces procédés font de Dune un modèle de livre-univers, capable de transporter le lecteur, francophone comme anglophone, dans un monde autre, évocateur, dense, cohérent, où il peut suspendre son incrédulité spontanément, sans effort.





 

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Exotisme linguistique dans Dune, résumé

[ dépaysante ] [ libératrice ] [ ouverture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vie

Vivre était donc une expérience incroyable, où le plus beau jour de votre existence pouvait s'avérer le dernier, où coucher avec la mort vous garantissait de voir le matin suivant, et où quelques règles d'or s'imposaient avec constance: ne jamais marcher dans le sens du vent, ne jamais tourner le dos à une fenêtre, ne jamais dormir deux fois de suite au même endroit, rester toujours dans l'axe du soleil, n'avoir confiance en rien ni en personne, suspendre son souffle avec la perfection du mort vivant à l'instant de libérer le métal salvateur. Quelques variables pouvaient à l'occasion s'y glisser, la position du soleil dans le ciel, le temps qu'il faisait, et à qui on avait affaire.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Babylon babies", éditions Gallimard, 1999, page 17

[ surprenante ] [ mystère ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

déclarations d'amour

Voici, tu es belle, mon amie ; voici, tu es belle ! Tes yeux sont des colombes derrière ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres sur les pentes de la montagne de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui montent du lavoir, qui toutes ont des jumeaux, pas une d'elles n'est stérile. Tes lèvres sont comme un fil écarlate, et ta bouche est agréable ; ta joue est comme un quartier de grenade derrière ton voile. Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour y suspendre des armures ; mille boucliers y sont suspendus, tous les pavois des vaillants hommes. Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d'une gazelle, qui paissent parmi les lis.

Auteur: Cantique des Cantiques

Info: Extraits du chapitre 4, 1 à 5

 

Commentaires: 0

prière

Ici, bien que toutes nos puissances soient endormies, et bien endormies aux choses du monde et à nous-mêmes, (car, en fait, on se trouve comme privée de sens pendant le peu de temps que dure cette union, dans l'incapacité de penser, quand même on le voudrait), ici, donc, il n'est pas nécessaire d'user d'artifices pour suspendre la pensée. [...]. Et c'est une mort savoureuse, l'âme s'arrache à toutes les opérations qu'elle peut avoir, tout en restant dans le corps : délectable, car l'âme semble vraiment se séparer du corps pour mieux se trouver en Dieu, de telle sorte que je ne sais même pas s'il lui reste assez de vie pour respirer. J'y pensais à l'instant, et il m'a semblé que non. Du moins, si on respire, on ne s'en rend pas compte.

Auteur: Sainte Thérèse d'Avila

Info: Le château intérieur, cinquièmes Demeures, chapitre I,3-4,(l'oraison est une méditation silencieuse par laquelle nous nous tenons en relation avec Dieu grâce à un travail de notre intelligence ou de notre imagination, méditation, ou dans une attitude d'attention simple et aimante à sa présence en nous, contemplation

[ spiritualité ]

 

Commentaires: 0

survie

La faculté qu'a l'homme de se creuser un trou, de sécréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de près. Il s'agit là d'un précieux travail d'adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif : planter un clou au-dessus de sa couchette pour y suspendre ses chaussures pendant la nuit ; conclure tacitement des pactes de non-agression avec ses voisins ; deviner et accepter les habitudes et les lois du Kommando et du Block où l'on se trouve. En vertu de quoi, au bout de quelques semaines, on parvient à atteindre un certain équilibre, un certain degré d'assurance face aux imprévus ; on s'est fait un nid, le choc de la transplantation est passé.

Auteur: Levi Primo

Info:

[ camp de concentration ]

 

Commentaires: 0

illusion

Je fréquentais, pendant mon enfance, chez une humble boutiquière à cheveux blancs. Elle végétait dans une échoppe ténébreuse et demeurait assise derrière sa vitrine où la poussière régnait sur de menus colifichets. Ses affaires étaient fort misérables ; mais elle aimait à dire, le soir : "Aujourd'hui, les passants ont beaucoup regardé la vitrine."
J'observai, en fait, que presque tous les passants jetaient vers la boutique un regard lent, comme rêveur, alourdi d'un intérêt singulier et qui les faisait parfois suspendre leur course.
En passant moi-même, un jour, devant le pauvre étalage, je compris soudain ce que les passants regardaient avec tant de bienveillance : c'était leur propre visage, reflété dans la vitre noire.
J'étais encore bien jeune, mais j'entrevis vaguement qu'il ne faudrait jamais m'ouvrir à ma vieille amie de cette désastreuse découverte.

Auteur: Duhamel Georges

Info: La Possession du Monde, Mercure de France, 1919

[ littérature ]

 

Commentaires: 0