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nature

Les rusés forestiers se contentent de veiller à maintenir un rien d'irrégularité, un arbre sortant un peu du rang pour accrocher le regard, une coupe de guingois ou un tronc abattu qu'on laisse là tout l'été. Car ils ont un sentiment très juste de la Nature et savent qu'à en faire plus, ils ne seraient pas crus. Les forêts sauvages ont quelque chose d'extrêmement peu naturel, de dégénéré. Chez elles, la non-nature, devenue la seconde nature de la Nature, retombe à la nature. Une forêt allemande ne se le permettrait pas.

Auteur: Musil Robert

Info: oeuvres pré-posthumes

[ Europe ] [ sylviculture ]

 

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écologie

Pour ce qui est des forêts boréales, il y a lieu d'espérer que nous saurons gérer la partie humaine de cette relation avec sagesse et prévoyance. Au cours des deux dernières décennies, la planification à l'échelle du continent de la conservation, de la sylviculture et de l'industrie dans la forêt boréale a rassemblé des gens qui se sont battus pendant des années devant les tribunaux. Aujourd'hui, les sociétés forestières, l'industrie, les groupes de conservation, les activistes environnementaux et les gouvernements, y compris ceux des Premières nations, se parlent. Ce dialogue humain est partie d'un système de pensée plus vaste, celui de la forêt, manière pour le réseau vivant d'atteindre une certaine cohérence ; une conversation diffusée, capable d'écouter et de s'adapter. À ce jour, des étendues de forêt boréale aussi grandes que plusieurs pays - des centaines de milliers de kilomètres carrés, soit plus de 10 % de la forêt boréale canadienne - ont été cartographiées à des fins de conservation, d'exploitation forestière respectueuse du carbone, de protection des animaux menacés et de production durable de bois.

Auteur: Haskell David George

Info: The Songs of Trees: Stories from Nature's Great Connectors

[ espoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jungle primaire

Vous n’avez sans doute jamais entendu parler de la Białowieża Puszcza. Mais pour peu que vous ayez grandi dans la zone tempérée qui couvre une bonne partie de l’Amérique du Nord, du Japon, de la Corée, de la Russie et de plusieurs anciennes républiques soviétiques, ainsi que certaines parties de la Chine, de la Turquie et d’Europe de l’Est et de l’Ouest – îles Britanniques comprises –, alors quelque chose en vous en garde le souvenir. Si vous êtes né dans la toundra ou le désert, les régions subtropicales ou tropicales, la pampa ou la savane, il existe quand même des endroits sur Terre associés à cette Puszcza qui sauront stimuler votre mémoire.

Puszcza est un vieux mot polonais signifiant " forêt vierge ". À cheval entre la Pologne et la Biélorussie, le demi-million d’acres de la forêt de Bialowiesa renferme les derniers fragments européens de forêt à l’état primitif. Souvenez-vous de la forêt mystérieuse et embrumée que vous imaginiez quand on vous lisait un conte de Grimm. Ici, les frênes et les tilleuls culminent à quarante-cinq mètres de hauteur, et couvrent de leur ombre un enchevêtrement humide de charmes, de fougères, d’aulnes rugueux et de gros champignons. Les chênes, tapissés d’un demi-millénaire de mousse, sont tellement immenses qu’ils servent de garde-manger aux pics épeiches : ceux-ci creusent le tronc à sept centimètres de profondeur pour y entreposer des pommes d’épicéa. L’air, épais et frais, se pare d’un silence que seuls viennent briser les cris brefs du casse-noix, le sifflement grave d’une chevêchette d’Europe, ou la plainte d’un loup.

(...) Quel choc que de se dire que l’Europe entière ressemblait jadis à cette Puszcza. On se rend compte, en y pénétrant, que la plupart d’entre nous n’ont jamais connu qu’une pâle copie du programme originel de la nature. Ces sureaux aux troncs de deux mètres de large, ou ces gigantesques épicéas sans âge, devraient nous sembler aussi exotiques que l’Amazone ou l’Antarctique, à nous qui avons grandi près des bois de deuxième génération, chiches en comparaison, qui parsèment l’hémisphère Nord. Eh bien non, ce n’est pas le cas. Au contraire, on s’y sent en terrain connu. Une impression de plénitude en émane, au niveau cellulaire.

Étudiant en sylviculture à l’université de Cracovie, Andrzej Bobiec avait appris la gestion des forêts dans une optique productiviste maximale, notamment en se débarrassant de la couche organique " excessive ", de crainte qu’elle n’abrite scolytes et autres nuisibles. Quand il découvrit la forêt de Bialowiesa, il fut stupéfait d’y trouver dix fois plus de biodiversité que dans toutes les forêts qu’il connaissait.

Auteur: Weismann Joseph

Info: Homo disparitus, 2007

[ nature ] [ native ] [ végétale matrice ] [ Bialovèse ] [ Belovej ]

 

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