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télévision

Les freins à la qualité sont la recherche de l'audience et son corollaire, la prudence. Les chaînes privées ne mettent à l'antenne que des copies d'émissions qui ont fait leurs preuves et ont remporté du succès ailleurs. Le service public adopte la même démarche. La suppression de la publicité après 20 heures sur le service public était a priori destinée à libérer les chaînes du joug de l'audimat et leur permettre de tenter des programmes un peu audacieux. Pourtant, elles continuent de courir après l'audience !

Auteur: Jost François

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[ rendement ]

 

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télévision

Je suis vile et perverse. Je suis obsédée et dérangée. J'existe depuis des années, mais très peu de choses ont changé. Je suis aussi l'outil du gouvernement et de l'industrie. Car je suis destinée à vous gouverner et à vous réglementer. Vous pensez peut-être que je suis pernicieuse, mais vous ne pouvez en détourner votre regard. Je vais vous faire croire que je suis délicieuse par ce que je dis. Je représente le meilleur que vous puissiez avoir... vous m'avez deviné ? Je suis la bave qui suinte de l'écran dans votre salon...

Auteur: Zappa Frank

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[ abrutissement ]

 

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télévision

Lire, ne serait-ce qu'un journal, n'est plus vu comme un loisir, une détente. Voyez quelle corvée c'est. Il faut d'abord trouver le lieu de la chose à lire, la choisir parmi une infinité d'autres, se ménager ensuite un petit coin pour y voir, s'installer à son aise ; puis, ouvrir ou étaler la chose devant soi, s'astreindre à tourner les pages et, comble de supplice, parcourir la chose des yeux. Comme il est exigé, en supplément, de décoder les petits signes noirs à n'en plus finir, croyez-moi, il vaut mieux couper court et aller s'écraser devant l'écran de télé. Là, y'a pas de problème, et puisque tout l'monde le fait, fais le con !...

Auteur: Brie Albert

Info: Le mot du silencieux, La majorité incurieuse, Le Devoir

 

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Rien ne nous aliène à nous-mêmes et ne nous aliène le monde plus désastreusement que de passer notre vie, désormais presque constamment, en compagnie de ces êtres faussement intimes, de ces esclaves fantômes que nous faisons entrer dans notre salon d’une main engourdie par le sommeil – car l’alternance du sommeil et de la veille a cédé la place à l’alternance du sommeil et de la radio – pour écouter les émissions du matin au cours desquelles, premiers fragments du monde que nous rencontrons, ils nous parlent, nous regardent, nous chantent des chansons, nous encouragent, nous consolent et, en nous détendant ou en nous stimulant, nous donnent le la d’une journée qui ne sera pas la nôtre.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 148

[ médias ] [ divertissements ] [ discours étrangers ] [ dépossession ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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Ce monde des hommes où tout est marchandise, mis dans des cases, conditionné par les vendeurs et leurs affidés médiatiques qui, non seulement se financent par la pub (parfois et heureusement marrante ou créative) mais surtout "formatent" le monde. Ainsi le standard de la propagande consumériste fait disparaître les nuances, les dégradés, ambiguïtés... Le monde du décor médiatique ne prend plus en compte que ce qui est clinquant, identifié, dans la focale du "nommable"... Du côté clair de la force.
Le reste n'est plus même pris en compte par les viseurs des preneurs d'image et de son. Réalité fabriquée, clinquante et monnayable contre réel authentique, lui baignant dans la richesse infinie du flou, de l'éphémère, de la poésie, du mal lavé et des erreurs.

Auteur: Mg

Info: 23 avril 2017

[ capitalisme ] [ néolibéralisme ]

 

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J'ai fait le test, j'allais dire l'épreuve : lire les quinze ou vingt ouvrages récemment consacrés aux méfaits de la société médiatique. La liste est impressionnante et l'on pourrait croire que la télé a pris la place du Diable lui-même. Voici, sans ajout de ma part ni exagération d'aucune sorte ce que, pêle-mêle, j'ai pu rapporter de cette plongée antimédiatique : la télé aliène les esprits, elle montre à tous la même chose, véhicule l'idéologie de ceux qui la fabriquent, elle déforme l'imagination des enfants, appauvrit la curiosité des adultes, endort les esprits, elle est un instrument de contrôle politique, elle fabrique nos cadres de pensée, elle manipule l'information, elle impose des modèles dominants, pour ne pas dire bourgeois, elle ne montre de façon systématique qu'une partie du réel en oubliant la réalité du monde ouvrier, elle marginalise les langues et les cultures régionales, elle engendre la passivité, détruit les relations interpersonnelles dans les familles, tue le livre et toute culture " difficile ", incite à la violence, à la vulgarité ainsi qu'à la pornographie, empêche les enfants de devenir adultes, concurrence de façon déloyale les spectacles vivants, cirque, théâtres, cabaret ou cinéma, génère l'indifférence et l'apathie des citoyens à force de surinformation inutile, abolit les hiérarchies culturelles, remplace l'information par la communication, la réflexion par l'émotion, la distanciation intellectuelle par la présence de sentiments volatils et superficiels, dévalorise l'école...

À se demander comment chaque soir, l'immense majorité des citoyens se partage entre ceux qui sont devant leur écran, et ceux qui, tout en la critiquant, s'interrogent sur la façon la plus adéquate d'y accéder dans les meilleurs délais...

Auteur: Ferry Luc

Info: L'Homme-Dieu, p.136, Livre de Poche no14621

[ infobésité ] [ surmoi manipulé ]

 

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Il regarda l’heure sur l’horloge Coke du kiosque. Sa mère devait être rentrée de Boston, désormais, forcément, sans quoi elle manquerait une de ses séries préférées. Un nouveau trou dans la tête. Elle était folle, de toute façon, il ne s’agissait pas d’un problème dû à la prise installée avant la naissance de son fils, mais elle se plaignait depuis des années de parasites, de défauts de résolution et de contamination sensorielle, et elle avait fini par économiser assez de crédits pour se rendre à Boston en vue d’un remplacement au rabais. Dans le genre d’endroits où l’on n’avait même pas besoin d’un rendez-vous pour une opération. On se pointait et ils vous prenaient direct... Il savait comment elle était, ça oui, à peine la porte passée avec une bouteille sous le bras, sans même retirer son manteau, elle fonçait se brancher au Hitachi et se vidait le cerveau avec ses séries pendant six heures d’affilée. Ses yeux restaient dans le vague et parfois, s’il s’agissait d’un très bon épisode, elle bavait un peu. Toutes les vingt minutes, elle parvenait à se rappeler de boire une petite gorgée de sa bouteille.

Elle avait toujours été comme ça, pour autant qu’il s’en souvienne, et n’avait cessé de s’enfoncer un peu plus dans sa demi-douzaine de merdes synthétiques, fantasmes stimstim à suivre dont Bobby avait entendu parler toute son existence. Il avait encore la sensation désagréable que certains des personnages dont elle lui racontait la vie étaient des parents à lui, des oncles et des tantes charmants et fortunés qui débarqueraient peut-être un jour si seulement il ne se comportait pas autant comme une merde.

Auteur: Gibson William

Info: Dans "Comte zéro", trad. Laurent Queyssi, éd. Au diable vauvert, 2022, pages 68-69

[ addiction ] [ déréalisation ] [ perte des liens ] [ fantômes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

télévision

Toi qui a su ôter la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, la signification à toute vie ; toi qui effaces les repères, démembres les langues, anéantis le sens de tout ; toi qui débarrasses en beauté les hommes de leurs illusions idéologiques, de leurs attentes utopiques, de leurs velléités critiques ; toi qui les soulages de leur entendement, de leur jugement et de leur raisonnement, ô pur Non-Esprit !
Méfie-toi.
O irréel miroir du monde imprésentable, on cherche de plus en plus à t’interpréter, à te comprendre, à t’analyser.
Sans doute même rêve-t-on de te moraliser ? […]
Terminées, la libre pensée et l’acidité ! Finis les "refus hautains". Honte aux méprisants de l’écran ! Aux intégristes aigris de l’écrit !
Et vive la langue miséreuse des stars inoubliables qui vous fondent sur la langue !
Et en avant, dans la foulée, le recyclage des formulations ridicules et des clichés conjuratoires.
En avant le "primat de visuel", la "spectacularisation de la réalité", le problème de la "déresponsabilisation du citoyen", l’ "idéologie dépolitisante", le "futile événementialisé".
En avant la "grammaire de l’image".
Noueuse masse d’ondes triomphantes ! Ayant fait le pari raisonnable que ton expansion était irréversible, ta croissance illimitée, ton paradis enviable et ton horizon indépassable, ils veulent croire maintenant ta connerie éducable.
[…]
Vérole sortant des ondes ! Ils voudraient te rendre "bonne". Et savante. Et informante.
Ils te désirent "de qualité" !
Pourquoi pas "intelligente", ô Gâteuse infaillible ?
[…]
Ils voudraient t’apprendre à parler, ô Borborygme !
Ils rêvent de te contrôler. Ils ont des opinions sur ton "statut". Ils croient savoir ce que tu devrais être. Généraliste ? Bas de gamme ? Intéressante ? Thématique ? Divertissante ? […]
Et pour commencer, ô Multinationale de l’oubli pestifère, ils prétendent que tu as une "histoire" ! Une histoire ! Toi ! Un passé ! Toi l’inconscient incarné qui ignore royalement le temps ! Et allez donc les anecdotes ! Les rappels d’âge d’or. Les souvenirs mouillés du temps où tu n’étais encore qu’une toute petite maladie bénigne, ô Compulsion digitale universelle, la "télé voix de France", tes vieux feuilletons noir et blanc, trois heures de programmes par jour et ces foules qui se poussaient aux vitrines des marchands de poste pour découvrir, ô maternelle Mutante, comme par une brèche minuscule, tes rares images qui tremblaient d’aise.
[…]
Œsophage du monde nouveau, ils te traitent de "lien social indispensable" !
Ô caniveau !
Poubelle irrévocable ! Ne les laisse pas faire !
Refuse de te laisser arranger le portrait !
Ne deviens pas, surtout leur Téléubu à visage humain ce serait ta fin.
Reste l’Inconnaissable, l’Obscure, l’Impénétrable.
Te voilà avertie, ô grande Cochonnerie obligatoire ! Sois de plus en plus bête, obscène, téléthonne, délatrice, morbide, chiotte, corrompue, infâme. Le troisième millénaire sera dégueulasse ou ne sera pas. Ô Parque à Thèmes ! L’avenir épouvantable des siècles est à toi.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", pages 403 à 406

[ ode ironique ] [ encouragement gouvernemental ] [ dénigrement ]

 

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