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addiction

Le tabac est sa seule drogue depuis l’âge de dix-huit ans. Fumer est aussi important pour elle que dormir. Aux époques de sa pénible pauvreté à Berlin, elle préférait s’acheter avec ses derniers sous plutôt des cigarettes que du pain. Plutôt avoir faim mais fumer. Fumer lui donne en même temps le sentiment agréable de vivre dans le luxe. Fumer a aussi pour elle quelque chose à voir avec l’amour, bien qu’il lui soit difficile de définir exactement ce sentiment. Un amour malheureux ! Elle aspire la fumée dans ses poumons avec le profond désir d’en être remplie, tout entière pénétrée, et elle l’exhale et elle l’aspire depuis des années et des années sans étancher sa soif.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 202-203

[ symbolique ] [ idéal ] [ cigarette ] [ plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désaccoutumer

Nous remarquerons que la façon de penser de Julie augmente considérablement le risque de boulimie et de vomissement. Quand elle se dit "Je me retiendrai, ce soir", elle se donne un interdit. S'interdire quelque chose augmente l'envie de le faire ! Quand elle se dit "Il faut que je mange", elle augmente son besoin urgent d'avaler de la nourriture, sous peine d'une frustration difficile à accepter.
Ces deux types de pensées contradictoires, "Je ne dois pas" et "Il faut que je consomme", maintiennent l'addiction. Il s'agit de ce qu'A.T. Beck nomme la série de pensées contradictoires : chaque pensée, de type "Je ne dois pas" ou "Il faut que je le fasse", augmente le risque de consommer.

Auteur: Cungi Charly

Info: Faire face aux dépendances : Alcool, tabac, drogues, jeux, internet

[ sevrage ] [ introspection ]

 
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train-train

C’est vrai qu’on est bien tous les deux, vieillissant côte à côte, suivant une même routine sous le ciel gris : œufs, boulot, cigarette, télé, cognac. J’aime bien quand il boit son cognac, avachi dans son grand fauteuil en tissu rouge. La chaleur emplit la pièce, l’odeur de tabac s’incruste dans mes narines, je perds la notion du temps, moi-même assise dans mon fauteuil, le corps mou, épuisée, le souffle court comme après avoir couru sous la pluie, semblable à une première taffe de clope. Il ne fait pas attention à moi, ses yeux vissés sur la télévision, mais moi, je fais attention à lui. Il est immobile, ancré d’une telle façon qu’on pourrait croire que le mobilier fait partie de son corps.

Auteur: Dauger Luna

Info: Le repas du dimanche soir, pp 96-97. Dans le cadre du prix Clara 2021, concours pour auteurs de moins de 17 ans,

[ foyer ] [ couple ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

détente

L'alcool, le tabac, les femmes étaient trois choses dont les lettrés libertins ne pouvaient se prévaloir : c'était un plaisir que ces matelots pouvaient s'accorder, eux aussi. Bien qu'il ne s'agît que d'alcool fort, de tabac ordinaire et de femmes plus banales encore... , les hommes avaient le coeur battant, l'esprit enivré, la bouche pâteuse... même s'ils ne mangeaient rien que du chou vinaigré, du potiron ou du boeuf mariné et ne faisaient que débiter des grossièretés. Ils pouvaient confier ce qu'ils avaient sur le coeur ou proférer des paroles flatteuses à ces femmes sur leur figure ou sur leurs jambes, qu'ils leur susurraient ou leur disaient plus crûment. Ils s'imprégnaient de cette humeur gaillarde, oubliant le monde entier, oubliant leur passé comme leur avenir.

Auteur: Shen Congwen

Info: Le périple de Xiang et autres nouvelles, Baizi

[ divertissement ] [ triade ]

 

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guerre

Quelquefois il y avait échange de politesses, c'étaient des paquets de tabac de troupe de la Régie française qui allaient alimenter les grosses pipes allemandes ou bien de délicieuses cigarettes "made in Germany" qui tombaient dans le poste français. On se faisait passer également chargeurs, boutons, journaux, pain...
...On peut être certains que ce genre de fraternité s'est produit en plus d'un endroit, partout où la proximité des postes le permettait et que nos grands chefs, nos dirigeants, ne s'illusionnent pas : s'il n'y avait pas eu entre les tranchées une distance raisonnable, s'il n'y avait pas eu une barrière de fils de fer épineux c'est partout que les mains se seraient tendues, preuve entre mille que cette horrible guerre a été déchainée contre le consentement des peuples.

Auteur: Barthas Louis

Info: Les carnets de guerre de Barthas Louis, tonnelier, 1914-1918

[ misère ] [ fraternité ] [ ww1 ]

 

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drogues

Nous sommes nés pourris dans le corps et dans l’âme, nous sommes congénitalement inadaptés ; supprimez l’opium, vous ne supprimerez pas le besoin du crime, les cancers du corps et de l’âme, la propension au désespoir, le crétinisme né, la vérole héréditaire, la friabilité des instincts. Vous n’empêcherez pas qu’il y ait des âmes destinées au poison quel qu’il soit, poison de la morphine, poison de la lecture, poison de l’isolement, poison de l’onanisme, poison de coïts répétés, poison de la faiblesse enracinée de l’âme, poison de l’alcool, poison du tabac, poison de l’anti-sociabilité. Il y a des âmes incurables et perdues pour le reste de la société. Supprimez-leur un moyen de folie, elles en inventeront dix mille autres. Elles créeront des moyens plus subtils, plus furieux, des moyens absolument désespérés de l’humanité.

Auteur: Artaud Antonin

Info: La liquidation de l'opium, In La Révolution Surréaliste. Ier janvier 1925

[ addictions ] [ inéluctables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

autoportrait

Je suis pour elle l'exemple même de l'insuccès: désargentée, livresque, dépourvue de tout sens pratique, infichue de me dégoter un mari, nouant des liaisons peu durables, ayant des compagnons qui s'installent dans le provisoire, des amis insolvables, poursuivant des rêves irréalisables, ne possédant rien que je pourrais assigner à chacun de mes enfants (heureusement, j'ai quand même eu l'intelligence de ne pas en avoir), je suis une pauvrette aux prises avec les cruautés du sort, une perdante dans la course aux places, un bouche-trou voué à la figuration. (...)

Et comment aurais-je subvenu à leurs prodigalités, moi qui suis une cigale, gaspillant mon avoir dans les librairies, moi qui tombe toujours amoureuse d'irresponsables sans fortune, moi qui n'ai pas un métier solide, mais qui ne suis qu'un écrivain dont les romans ne font pas un tabac ?

Auteur: Lê Linda

Info: À l'enfant que je n'aurai pas

[ nullipare ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

statistiques

Tenez-vous bien, en 100 ans de conduite, vous aurez en moyenne six accidents, et un risque sur cent d'y passer. Placez cent papiers dans une urne, tirez au sort : l'un d'entre eux est votre certificat de décès dans un accident de la route. Pour une vie de centenaire, ça se tente non ? À titre de comparaison, le tabac représenterait dans notre urne dix certificats de décès.
Le risque que vous vous suicidiez est trois fois plus important. Le risque que vous vous fassiez violer est dix fois plus important... Trouvez-vous que la politique du gouvernement contre le viol est suffisante ? Et n'en concluez pas que rester dans votre canapé est plus sûr que de prendre le volant : selon une étude publiée en juillet 2012 dans la revue médicale britannique The Lancet, une personne sur dix meurt d'inactivité physique.

Auteur: Obertone Laurent

Info: La France orange mécanique

[ mourir ] [ médias ] [ mort ] [ relatif ]

 

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propagande bienveillante

L’amour est partout. L’amour est un ordre qui ne saurait se discuter. C’est de toute part que la propagande de l’amour nous environne, nous imbibe, nous assaille, nous détrempe, nous éduque et nous rééduque. Tout nous aime. Les start-up nous aiment. La nouvelle économie nous aime. Les téléphones mobiles nous aiment. Les autoroutes nous aiment. Le théâtre de rue nous aime. Les brigades d’intervention poétique nous aiment. Les parkings nous aiment. La Journée sans voitures nous aime. La Journée sans tabac nous aime. Les nouveaux réseaux nous aiment. Les donneurs d’organes nous aiment. La mondialisation nous aime. Les opposants à la mondialisation nous aiment. Les mondialisateurs itou. Les marchés financiers nous aiment. La cyberculture nous aime. Les centres piétonniers nous aiment. Le marketing nous aime. Halloween, Mardi Gras, la Techno parade et la Gay Pride nous aiment comme des dingues. L’amour nous aime comme un malade.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 364

[ romantisme déchaîné ] [ amourobésité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

politique

Un député me racontait en 1837 que, la veille de son élection, ayant offert une prise de tabac à un paysan électeur influent, le naïf agriculteur répondit sans vergogne : " Non pas une prise, un bureau ! "
Un banquier de Paris, qui, bien que banquier, ne tenait pas à l'argent, se présentait aux électeurs dans un département.
Un des meneurs, qui avait presque l'élection dans la main, lui refuse d'abord son concours, et le banquier le rencontrant quelques jours avant le scrutin : " Je vais, lui dit-il, repartir pour Paris, tant je suis certain de ne pas réussir ici, puisque vous me refusez absolument votre appui.
- Vous avez peut-être tort de quitter la place, lui répond cet électeur influent. - Eh bien! tenez, réplique le banquier, je vous parie 20,000 francs que je ne serai pas élu. - Je les tiens. "
Le banquier obtint la majorité, et paya gaiement la somme perdue.

Auteur: Véron Louis-Désiré

Info: Mémoires d'un bourgeois de Paris

[ élections ] [ astuce ] [ anecdote ]

 

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