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personnage

Représente-toi un homme aux larges épaules, surmontées d'une grosse tête informe, un visage terne, des sourcils gris et touffus sous lesquels étincellent deux yeux verts arrondis comme ceux des chats, et un nez gigantesque qui s'abaisse brusquement sur ses lèvres épaisses. Sa bouche contournée se contourne encore davantage pour former un sourire ; deux taches livides s'étendent sur ses joues, et des accents à la fois sourds et siffleurs s'échappent entre ses dents irrégulières. [...] Sa petite perruque qui couvrait à peine son cou, se terminait en deux boucles à boudin que supportaient ses grandes oreilles d'un rouge vif. [...] Toute cette figure composait un ensemble affreux et repoussant ; mais ce qui nous choquait tout particulièrement en lui, nous autres enfants, c'étaient ses grosses mains velues et osseuses.

Auteur: Hoffmann Ernst Thedor

Info: L'Homme au Sable

[ description ]

 
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aube

A l'horizon grisâtre, perçait une lueur rouge. Les arbres, au loin, paraissaient plus noirs. Peu après, le rouge et le gris se mêlèrent ; le ciel devint couleur de raisins mûrs, avec par-ci par-là, des taches gris-violet et d'autres franchement rouge. Un point d'un jaune brillant se forma bientôt à l'horizon, donnant naissance à toute une gamme de couleurs chatoyantes. L'orient tourna au carmin, tandis que le reste du ciel virait au bleu. Soudain, les nuages s'ouvrirent, laissant le soleil darder mille rayons d'or. Une vraie toile d'araignée, tissée de lumière. Les champs, les arbres, les herbes passèrent du vert sombre à l'émeraude scintillant. Les branches de sapin se teintèrent de rouge et les ailes des oiseaux étincelèrent. Tout souriait. Devant le spectacle de cette aurore grandiose, Siang-tse eut envie de pousser des cris.

Auteur: Lao She Shu Qingchun

Info: Le Pousse-pousse

[ émerveillement ]

 
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rédemption

Une fois, il avait observé à la dérobée le visage de Simms Purdew, le seul homme au monde qu'il détestait. Il avait d'abord vu la mâchoire épaisse, veule, mal rasée, s'ouvrir et se refermer pour émettre une raillerie obscène..., et puis, tout d'un coup, il n'avait plus vu les traits de cet être abominable. Il avait vu, en quelque sorte, le visage d'un petit garçon - celui que Simms Purdew avait été jadis -, un petit garçon aux cheveux d'un blond fauve, aux yeux bleus éclatants de gaieté, et dont la bouche souriait innocemment au milieu des taches de rousseur. Durant cette brève vision, Adam avait entendu une voix dire en lui : Je ne dois pas le détester, je ne dois pas le détester sinon je mourrai. Son coeur s'était ouvert à la joie.

Auteur: Robert Penn Warren

Info: La Grande Forêt, p 172

[ rapports humains ] [ tolérance ]

 

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publicité

La télévision offre une quantité incalculable de données psychiques. Elle réactive la mémoire de la naissance du monde, elle nous introduit dans la grille, le réseau de petites taches agitées qui forment l’image ; et il y a la lumière et il y a le son. Je demande à mes étudiants : "Que voulez-vous de plus ?" Voyez la richesse de données qui se cache dans la grille, dans les éclatants emballages, dans les slogans publicitaires, dans les annonces style tranche de vie, dans les produits surgissant de l’obscurité, dans les messages codés et les interminables répétitions qui ressemblent à des incantations, à des mantra. "Coca-Cola, c’est ça. Coca-Cola, c’est ça. Coca-Cola, c’est ça." La télévision, en réalité, si nous pouvions nous souvenir qu’il faut la regarder avec innocence et surmonter notre irritation, notre ennui et notre dégoût, déborde de formules sacrées.

Auteur: Delillo Don

Info: Bruit de fond

[ répétition ] [ propagande itérative ] [ TV ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nuit

L'obscurité était une cape jetée négligemment sur les montagnes et les prairies, les aboiements des chiens d'Anselm réveillaient des échos lointains dans les collines sillonnées de crêtes. L'haleine du canyon était humide et froide.
La piste montait et la poussière molle absorbait le bruit des pas des chevaux.
Un ruisseau fougueux longeait la piste et affrontait musicalement les pierres de son lit.
Un quartier de lune montante peignait de ternes taches argentées sur les parois du canyon, scintillait à la surface de la rivière et se reflétait faiblement sur les troncs décolorés des sapins brûlés.
Alors qu'ils faisaient une halte, Stuart tendit l'oreille pour guetter ce que le vent pouvait apporter.
Il était aux aguets... Il lui semblait entendre une rumeur ininterrompue dans la nuit.
...Les chevaux étaient figés, tête dressées, à l'affût; ils respiraient plus fort, ils flairaient une chose intéressante.
Puis, le bruit s'arrêta.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Le Passage du canyon

[ ténèbres ] [ silence ] [ alarme ]

 

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aurore

Jeudi 7 mai - Notes prises au clair de lune - lever du soleil, vu de Saint-Louis : d'abord deux taches, celles du jour levant, à droite ; la lune sur la mer à droite ; le ciel un peu après devient vert très pâle et la mer blanchit sous le reflet de cette grande bande vague, tandis que la tache que fait la lune sur la mer se salit; La bande vert d'eau fagne dans le nord, la mer s'étend orange pâle ; il n'y a plus que très peu d'étoiles, fort espacées ; toute la partie Sud et Ouest de Carthage est dans une blancheur brumeuse, la praire de Ta Goulette se distingue ; les deux ports, les montagnes violet noir très pâle, estompée de gris, le Cobus est plus distinct ; quelques petits nuages dans la partie blanche du ciel, au dessus de la bande orange...

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Voyage à Carthage : Notes de voyages

[ aube ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Ainsi Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski avait l’air d’un ouvrier robuste ; en outre, on sentait nettement en lui le dressage militaire. Cependant, sous le coup du destin cruel qui, inexorablement, l’avait frappé, il semblait pétrifié de chagrin ; au demeurant, maladroit, lourdaud et silencieux. Son visage pâle, hâve, terreux, parsemé de taches rouge foncé, ne s’éclairait jamais d’un sourire. Et il n’ouvrait la bouche que pour de brèves phrases à propos d’une chose précise. Un bonnet enfoncé jusqu’aux sourcil accentuait le regard morose, fixe et malveillant. Du reste, le plus souvent, la tête restait penchée en avant et les yeux baissés. Les prisonniers ne l’aimaient guère. Tout en reconnaissant son autorité morale, ils évitaient de lui adresser la parole et le regardaient d’un œil presque haineux. S’en rendant compte, il se tenait à l’écart de tout le monde. Rares étaient les occasions où, la tristesse devenant insupportable, il engageait la conversation avec quelque prisonnier.

Auteur: Martyanov P. K.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 97

[ portrait ] [ description ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

macchabées

-  Qu'est-ce que Simmons ne m'a pas dit ?

[...]

Il fallu un bon moment à Wolf pour identifier ce qui était le plus déconcertant dans la scène surréaliste qui s'offrait à ses yeux : une jambe noire attachée à un torse blanc. Incapable de comprendre ce qu'il contemplait, il s'avança. Peu à peu, il remarqua les énormes points de suture qui reliaient des morceaux de corps mal assortis, la peau étirée là où elle avait été percée ; une jambe d'homme noir, une jambe blanche ; une grande main d'homme d'un côté, une main fine et hâlée de l'autre ; une chevelure noir de jais emmêlée qui retombait de manière perturbante sur la poitrine menue et couverte de taches de rousseur d'une femme. Baxter vint se placer auprès de lui, se délectant sans complexe de son écoueurement.

- Il ne t'a pas prévenu... Un cadavre certes, mais... six victimes ! [...]

Auteur: Cole Daniel

Info: Ragdoll

[ assemblage ] [ serial killer ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

averse

Une goutte fraîche est tombée sur ma main. Je suis retourné m'asseoir près d'Irène. Le trottoir devant nous s'est soudain couvert de petites taches d'un gris sombre. Elles naissaient rondes comme des pièces de monnaie, s'allongeant en larmes sur les pentes. Soudain il y a eu l'éclair, et tout de suite le tonnerre, la brise a fait tinter la ville, l'air lourd s'est coloré de fraicheur. Un bruissement clair est sorti du sol, tout s'est assombri d'un coup et il s'est mis à tomber des trombes d'eau. Vite, elle a envahi la rue, dense et lumineuse, et cette gelée translucide et grelottante reflétait l'argent du ciel. Ç'aurait pu être une de ces pluies de mousson, violentes et douces à la fois, qui lavent la terre. Mais à Lisbonne, nul n'affichait cette nonchalance abattue qui fait les Tropiques. On tentait d'échapper au déluge, on se réfugiait sous les stores des magasins, on rentrait le linge qui pendait aux balcons.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: Electrico W, p 188

[ soudaine ] [ fondu-enchaîné ]

 

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xénolinguistique

Leur langue est complexe. Elle ne ressemble à aucune de celles que je connais. On ne peut parler de parties de discours étant donné qu'il n'y a pas de discours. Chaque mot monosyllabique correspond à une idée générale qui se définit pas le contexte ou par les mimiques. Le mot nrz, par exemple, suggère l'idée de dispersion ou de taches ; il peut signifier le ciel étoilé, un léopard, un vol d'oiseaux, la variole, l'éclaboussure, l'éparpillement ou la fuite qui suit une défaite. Hrl, en revanche, indique ce qui est serré ou dense ; il peut signifier une tribu, un tronc d'arbre, une pierre, un tas de pierres, le fait de les empiler, la réunion des quatres sorciers, l'union charnelle et un bois. Prononcé d'une autre façon ou avec une autre expression, chaque mot peut avoit un sens contraire. Ne soyons pas surpris outre mesure : dans notre langue le verbe to cleave veut bien dire fendre et adhérer.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le rapport Brodie, p 138. Trad Françoise Rosset. Folio

[ langage corporel ] [ polysémie ] [ généralismes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel