Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 54
Temps de recherche: 0.0523s

âme

L'esprit fait l'intrigant ; le bon sens constitue l'homme. L'esprit hait l'autorité, aime les troubles, et se regarde comme un éclair au milieu d'un orage. Il est dangereux dans la politique ; c'est la mort dans la religion. L'esprit deviendra-t-il chrétien, tandis que les sots croient ? Le bon sens est notre bouclier ; l'esprit n'est que le plumet ; le plumet expose aux dangers, c'est notre casque qui nous garantit. Le bon sens est le diamant pesant, solide et sans gerçure ; lorsqu'il est taillé par l'esprit, il jette des feux plus brillants.

Auteur: Young Edward

Info: Les beautés poétiques, p.267, trad. Bertrand Barère, Éd. F. Buisson, Paris, 1804

[ superficiel ] [ sagesse ]

 

Commentaires: 0

évolution

Ce qu'on constate pour ces périodes reculées de la Préhistoire eurasiatique, c'est d'abord l'extrême diversité des solutions techniques utilisées d'un bout à l'autre du continent. Autour de -500 000 ans environ, apparaissent des cultures à bifaces (dites acheuléennes), ces objets de pierre taillée sur les deux faces qui existent en Afrique dès 1,7 millions d'années. En Europe, cet objet emblématique semble bien faire l'objet d'une réinvention totalement indépendante du phénomène africain. Ceci nous permet d'introduire que, tout au long de l'évolution humaine, des groupes humains ont pu disparaître, emportant avec eux leurs savoirs, leurs connaissances, leur culture.

Auteur: Teyssandier Nicolas

Info: In Origines de l'humanité : les nouveaux scénarios de José Braga

[ phénétique ] [ outils ] [ similitude ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

simplicité

- Je suis vraiment désolée pour cette pauvre fille. Qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Toi, comment vas-tu ?

C'était si surprenant d'entendre des mots d'une si normale douceur qu'Andrea se sentit ému. Dans son micro-monde on utilisait les mots comme des pierres taillées à planter dans les vies d'autrui, comme des armes pour alimenter les mauvais sentiments, cultiver les jalousies, révéler les secrets, insinuer, calomnier, effrayer, se moquer, humilier. Et quasiment jamais pour demander, comprendre, consoler. Seule la vieille Margherita, là sur le palier, était encore capable de manier avec aisance cette gentillesse d'un autre âge qui l'avait surpris. Et même un peu consolé.

Auteur: Corrias Pino

Info: Nous dormirons quand nous serons vieux

[ bienveillance naturelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nature

Une brume immobile s'étaient levée de la terre humide et répandue comme un lac blanc sur les prés, et, à mesure qu'il descendait des hauteurs pour s'enfoncer dans cette fine couche vaporeuse, il vit disparaître ses pieds, ses jambes et sa taille alors que sa poitrine et sa tête demeuraient à la surface. Au bord de l'eau, les cimes des saules taillés en têtards surnageaient sur une étendue de néant, le soleil levant brillait de mille feux sur les particules dansantes, et les fils d'un millier de toiles d'araignées se balançaient et resplendissaient. Comment puis-je en toute conscience, se demanda-t-il, quitter ce paradis terrestre pour Londres ?

Auteur: Nicholson Christopher

Info: Hiver, p 30

[ mégapole ] [ matin ]

 

Commentaires: 0

vacheries

Oh, quelle soirée ! Je m'attendais à rencontrer une libellule ravissante et diaphane, une femme qui aurait fait disparaître par enchantement 4 maris et détourné de la sodomie ses adeptes les plus obstinés ; une sirène, une fraîche nymphe à la voix suave - voilà ce à quoi je m'attendais. Mais en entrant sur la pointe des pieds dans le salon, j'ai découvert un sacré morceau : une américaine cadavérique et boiteuse, aux jambes épaisses, aux os saillants, à l'esprit taillé à la serpe et à la voix acide, patriotique et nasillarde. Elle a passé la soirée à déclamer des vérités premières et à discuter de nos ventes - les siennes étant bien meilleures que les miennes, naturellement.

Auteur: Woolf Virginia

Info: A propos d' Elinor Wylie, dans une lettre du 15 juillet 1926, adressée à Vita Sackville-West - in "Tout ce que je vous dois - Lettres à ses amies", éd. L'Orma, p. 36

[ déception ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

intuition

Le Jardin Botanique était vide à cette heure, l'aube encore un souvenir. Neuman marcha sur la pelouse taillée à l'anglaise, ses chaussures à la main. L'herbe était tendre et fraîche sous ses pieds. Les feuillages des acacias frémissaient dans l'obscurité. Neuman rabattit les pans de sa veste et s'agenouilla près des fleurs. "Wilde iris (Dictes grandiflora)", disait l'affichette. Il y avait encore les rubans de la police, qui battaient dans la brise... On n'avait pas retrouvé le sac de Nicole sur les lieux du crime. Le tueur l'avait emporté. Pourquoi ? L'argent ? Qu'est-ce qu'une étudiante pouvait avoir dans son sac à main ? Il leva les yeux vers les nuages affolés qui filaient sous la lune. Le pressentiment était toujours là, omniprésent, qui lui comprimait la poitrine.

Auteur: Férey Caryl

Info: Zulu

[ inquiétude ]

 

Commentaires: 0

accouchement

La vieille femme arriva avec une boîte contenant de la graisse de baleine. Après avoir enduit le vagin de ma mère, et après avoir murmuré des incantations incompréhensibles pour toutes les présentes, elle fit fortement pression sur le ventre.
Ma mère hurlait, et, tout à la fois, riait de satisfaction car j'apparus enfin en poussant, paraît-il, des cris perçants. Selon la coutume, le cordon ombilical fut noué avec une petite aiguille taillée dans la défense du narval. Tout mon corps fut nettoyé des souillures de l'accouchement avec diverses dépouilles d'oiseaux, principalement des mergules de mer et des goélands. Ces dépouilles furent ensuite découpées en petits morceaux qui devinrent des amulettes, que l'on distribua selon les besoins. La très vieille femme qui avait contribué à ma venue au monde demanda, telle une requête à ma mère, que je porte son nom qui était Iglaoüt.

Auteur: Pouget Daniel

Info: L'esprit de l'ours : Croyances et magie inuit

[ sorcellerie ]

 

Commentaires: 0

icone

Au fil des siècles, la Vierge est ainsi passée par toutes les couleurs, ou presque, comme le montre une étonnante statue taillée dans un beau bois de tilleul peu après l'an mil et aujourd’hui conservée au musée de Liège. Cette Vierge romane avait d'abord été peinte de noir, comme c'était fréquemment le cas à l'époque. Au XIIIème siècle, elle fut repeinte en bleu, selon les canons de l'iconographie et de la théologie gothiques. Mais à la fin du XVIIème siècle, cette même Vierge fut, comme tant d'autres, "baroquisée" et quitta le bleu pour le doré, couleur qu'elle conserva pendant deux siècles environ, avant d'être visitée par le dogme de l'Immaculée Conception et, ce faisant, entièrement badigeonnée de peinture blanche (vers 1880). Cette superposition de quatre couleurs successives en un millénaire d'histoire fait de cette sculpture un objet vivant ainsi qu'un exceptionnel document d'histoire picturale et symbolique.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur. Chapitre 2, "Une couleur nouvelle"

[ christianisme ] [ historique ] [ teinte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nuit à la belle étoile

Nous fîmes halte, cette première nuit, dans un ravin profond, bordé de gros sapins. Quelques troncs abattus nous fournirent des bûches pour le feu et nous pûmes préparer le thé et le dîner.

Puis Ivan choisit avec soin deux troncs d’arbres, dont il équarrit un côté à l’aide de sa hache. Il les disposa parallèlement, les deux faces taillées se regardant, puis les fixa ensemble à l’aide de deux gros coins enfoncés à chaque extrémité, qui les maintenaient séparés l’un de l’autre par une dizaine de centimètres. Dans la large fente ainsi obtenue, il plaça des charbons ardents ; immédiatement le feu se mit à courir sur toute la largeur des troncs.

- Maintenant, le feu va durer jusqu’à demain matin, me dit-il. Les prospecteurs appellent cela une naïda ; été comme hiver, lorsque nous errons dans les bois, nous nous couchons toujours auprès d’une naïda. C’est extrêmement efficace ! Vous allez d’ailleurs pouvoir en juger par vous-même.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 22

[ technique ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

... j'étais persuadé qu'on était en train de construire un monde nouveau, ce soleil levant de tout à l'heure, ou ces lendemains chantants que nous annoncions niaisement, et voilà que la première manifestation en était le spectacle de cette pauvre fille promenée toute nue, promenée non, poussée, trainée, exhibée, avec son crâne rasé ou ses bouts de cheveux taillés n'importe comment... Il fallait trouver cela très bien, parce qu'elle avait couché avec des soldats allemands... et beaucoup trouvaient cela très bien en effet... ils ricanaient, ils rigolaient autour d'elle en brandissant leurs mitraillettes... quand j'ai compris que ces hommes allaient devenir tout-puissants, je me suis dit que nous étions fichus... Mais ces hommes, c'étaient les nôtres, des amis, des copains... il y avait là quelque chose qui ne tournait pas, qui était complètement fou... depuis il y a eu tant de choses qui n'ont pas tourné et qui ont été complètement folles... mais c'était la grande fêlure... la première honte...

Auteur: Jean Raymond

Info: Le Clou, Dialogue en sept journées

[ Gaule ] [ collaboration ]

 

Commentaires: 0