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musique

Quand on écoute du Bach ou une mélodie grégorienne, toutes les facultés de l'âme se taisent et se tendent pour appréhender cette chose parfaitement belle, chacune à sa façon. L'intelligence entre autres ; elle n'y trouve rien à affirmer et à nier, mais elle s'en nourrit. La foi ne doit-elle pas être une adhésion de cette espèce ? On dégrade les mystères de la foi en en faisant un objet d'affirmation ou de négation, alors qu'ils doivent être un objet de contemplation.

Auteur: Weil Simone

Info: oeuvres, Gallimard, Quarto, 1999

[ indicible ]

 

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insonorité

Désormais il est difficile de faire silence, ce qui empêche d'entendre cette parole intérieure qui calme et apaise. (...)
Certes, quelques randonneurs solitaires, des artistes et des écrivains, des adeptes de la méditation, des femmes et des hommes retirés dans un monastère, quelques visiteuses de tombes et, surtout, des amoureux qui se regardent et se taisent sont en quête de silence et restent sensibles à ses textures. Mais ils sont comme des voyageurs échoués sur une île, bientôt déserte, dont les rivages sont rongés.

Auteur: Corbin Alain

Info: Une histoire du silence : De la Renaissance à nos jours, p. 11

[ rareté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

délire

Au matin, la fièvre revient, pulsante comme une vie nouvelle. Les ombres sont encore jeunes. La fièvre monte vite. Le couleurs de la terre se défont en une visqueuse bouillie de sang. Mais à l'horizon dansent des couleurs vitrées. Les ombres des arbres fondent et se dissipent dans la fièvre de midi. Ils ont l'air nu, les petits arbres, sans leur sombre compagne. Ils se retirent derrière l'écorce ridée. Les voix du village se taisent. Pas de vent, pas de souffle d'air. Le silence de midi.

Auteur: Auffenberg Gesine

Info: Je bois le vent, p.30

[ divagation ]

 

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méditation

Le Zen de Dogen ne consiste pas en une méthode d’obtention du satori. Ce n’est pas non plus une voie de l’intellect ou de la compréhension mentale et livresque. Il ne consiste pas non plus à porter toute son attention sur l’observation des préceptes. […]
Dans le Zen de Dogen on remarque que si kan : l’observation, le sujet, et on : le son, l’objet, se mêlent intimement, le subjectif devient l’objectif, l’objectif devient le subjectif. La pensée prend fin. L’ego entre dans tout le cosmos. Le subjectif et l’objectif s’interpénètrent. C’est l’état de samadhi.

Auteur: Deshimaru Taisen

Info:

[ unicité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

poème

J'ai bien changé depuis que j'aime...
À présent triste, seul, rêveur,
Je m'attache aux étoiles blêmes,
À la nuit d'ombre et de langueur.
Lorsque la vespérale aurore
Apparaît derrière les monts,
Que l'eau dans les airs s'évapore
Et que se taisent les chansons,
Devant le fleuve aux yeux d'opale
Je guette, en mon rêve plongé,
Ce signe désiré, ton voile,
Là-bas sur le point d'émerger,
Ou bien dans la secrète sente
Les bruissements des pas légers.
Soleil, prolonge ta durée,
Sur l'eau laisse un rayon du jour!
Elle va venir, l'adorée,
Elle va venir, mon amour.

Auteur: Yazikov Nicolas

Info: Élégie

[ espérance ]

 

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science-fiction

Mondes entiers formés dans un vide fécond: pas de simples mondes sphériques, mais dodecasphériques, et encore bien plus compliqués que cela. Pas seulement sept couleurs pour jouer avec, mais sept dès la septième et jusqu'à la septième encore. Etoiles vives dans la lumière vive. Vous qui n'avez vu des astres que dans les ténèbres, taisez-vous! Avec les astéroïdes qu'ils mangeaient comme des cacahouètes, c'était comme des géants métamorphiques. Galaxies telles des troupeaux d'éléphants déchaînés. Ponts si longs que leurs deux extrémités disparaissaient par dessus les bords de vitesse de la lumière. Chutes d'eau, d'une eau si fine, bondissant hors des amas de galaxie comme si elles étaient des blocs de rochers.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Sky, 1971

[ univers ] [ espace ]

 

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écriture

Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S'il n'est pas facile d'écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J'aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur.

Auteur: Emaz Antoine

Info:

[ motivation ] [ résistance ]

 

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poème

Le clitoris en fleur, que jalousent les roses,
Aspire sous la robe, à l'invincible amant ;
Silence, vent du soir ! Taisez-vous, coeurs moroses !
Un souffle a palpité sous le blanc vêtement.

Béatrix, Héloïse, Eve, Clorinde , Elvire ,
Héroïnes d'amour, prêtresses de l'art pur,
Chercheuses d'infini, cachez-vous dans l'azur !

D'astre en astre montez, aux accents de la lyre
Loin des soupirs humains ; plus haut, plus haut encor,
Volez, planez, rêvez parmi les sphères d'or !

Le printemps fait jaillir les effets hors des causes ;
La lune irrite, ô mer ! Ton éternel tourment,
Et le désir en flamme ouvre amoureusement
Le clitoris en fleur qui jalouse les roses.

Auteur: Cantel Henri

Info: Le Clitoris 1869

[ érotique ] [ femmes-par-hommes ]

 

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pédagogie

Il y a dans la vie des gens qui croient nécessaire, pour être entendus, d'adopter un ton sérieux, de prendre la voix de Dieu le père. Ces gens-là sont à fuir. On ne peut décemment les écouter plus d'une minute, et d'ailleurs ils ne parlent pas: ils affirment. Ils donnent des leçons de morale, des cours de pédagogie, d'ennuyeuses leçons de maintien. Même quand ils disent vrai ils tuent la vérité de ce qu'ils disent. Et puis, merveille des merveilles, on rencontre ici ou là [..] des gens qui se taisent comme dans les livres. Ceux-là on ne se lasserait pas de les fréquenter. On est avec eux comme on est avec soi: délié, calme, rendu au clair silence qui est la vérité de tout.

Auteur: Bobin Christian

Info: Isabelle Bruges, coll. folio # 2820, p. 100

 

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bavarde

Elle parlait, elle parlait, elle parlait, elle parlait. Et elle venait me parler encore. Je suis maîtresse dans ma maison. Et cette grosse servante ne faisait rien d’autre que parler, parler, encore parler. Elle était partout où je me trouvais, elle arrivait et commençait à parler. Elle parlait de tout et de rien, ça lui faisait le même effet. La renvoyer pour ça ? J’aurais dû lui payer ses trois mois. En plus, elle était bien capable de me jeter un mauvais sort. Et jusque dans la salle de bains : et ci et ça et autre chose. Je lui ai enfoncé la serviette dans la bouche pour qu’elle se taise. Elle n’est pas morte de ça, mais de ne plus pouvoir parler : les paroles ont éclaté à l’intérieur.

Auteur: Aub Max

Info: Crimes exemplaires

[ casse-pieds ] [ meurtre ]

 

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