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instructions

Qu’enseignent les Tantra ? Pour la majeure partie des Tantra, le monde doit être intégré, non rejeté. Il s’agit d’une ascèse intramondaine. Le monde est utilisé comme voie, tremplin pour la délivrance. De même désirs et élans ne sont pas niés mais maîtrisés pour parvenir à la divinisation, ou à la libération dans la vie (jîvan-mukti). […]
L’une des caractéristiques essentielles des doctrines tantriques aux multiples visages, consiste en une alliance des deux buts essentiels de l’homme ; la libération (moksha) et l’expérience ou la jouissance du monde (bhoga). Elles s’adressent pour la plupart à tous les hommes sans exclusion selon des critères de caste ou de sexe, et visent sa transformation, voire sa divinisation.
Un autre aspect essentiel des Tantra concerne le rôle de la Shakti, omniprésente dans l’univers et en l’homme, notamment en sa fonction de parole. C’est la nature essentielle du principe féminin ou énergie cosmique, shakti.

Auteur: Poggi Colette

Info: Dans "Yoga, sources et variations", page 189

[ résumé ] [ objectif ] [ anima ] [ yogisme ]

 
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philosophie indienne

La voie que prêche le tantrisme est, du moins en apparence, une "voie facile". L’un des premiers traités tantriques bouddhistes, le Guhyasamâja Tantra, affirme péremptoirement que "personne ne réussit à obtenir la perfection moyennant des opérations difficiles et ennuyeuses ; mais que la perfection peut facilement être acquise moyennant la satisfaction de tous les désirs" […]. Le même texte précise que la luxure est permise (par exemple le fait de manger n’importe quelle viande, y compris la chair humaine : p. 26, etc.), que le tantrique peut tuer n’importe quel animal, qu’il peut mentir, voler, commettre l’adultère, etc. (p. 120). N’oublions pas que le Guhyasamâja Tantra a pour but d’obtenir rapidement la condition de Bouddha ! […] Tous les contraires sont illusoires, l’extrême mal coïncide avec l’extrême bien, la condition de Bouddha peut – entre les limites de cette mer des apparences – coïncider avec la suprême immoralité ; tout cela pour le bon motif que seul le Vide universel est, tout le reste étant dépourvu de réalités ontologique.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 217-218

[ spiritualité hindoue ] [ principes ] [ conjonction des opposés ] [ coïncidence des contraires ]

 

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délivré vivant

[…] le yogin qui a réussi à se soustraire au Cosmos et à se retirer de l’incessant et douloureux circuit cosmique, par le fait même qu’il a aboli sa condition humaine, obtient l’immortalité, qui est liberté, autonomie, béatitude et éternité ; il s’est libéré de la mort par la mort de son humanité même.
Sa situation est paradoxale à plusieurs égards, car il vit encore une vie qui est cosmique, sans que rien ne l’attache au monde. Son existence se continue en vertu de son équation karmique antérieure à la délivrance et se continue jusqu’à ce que le dernier germe karmique en soit consumé. Mais cette explication des darçanas Sâmkhya et Yoga n’épuise pas le sens profond de la paradoxie du délivré. En fait, ce délivré a réalisé plus que la liberté absolue ; il a réalisé également la coexistence de l’être et du non-être, de la partie et du tout, de l’éphémère et de l’éternel. Cette paradoxie est même ouvertement déclarée par certains Yogas bouddhistes et tantriques, par exemple lorsqu’ils parlent de la coïncidence du Nirvâna et du samsâra, état absolu dans lequel ne subsiste aucune distinction entre l’être et le non-être.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 280-281

[ jivanmukta ] [ homme dieu ]

 

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spiritualité hindoue

[Le tantrisme] n’est pas une religion nouvelle, comme le fut, par exemple, le bouddhisme, mais plutôt une étape importante dans l’évolution de chacune des principales religions indiennes, une nouvelle modalité d’être de chacune de ces religions (car il y a un tantrisme bouddhiste, un autre hindouiste, et il y a des traces même d’un tantrisme jaina). […] Le tantrisme devient, après le Ve siècle après Jésus-Christ, une "mode" religieuse pan-indienne. On le rencontre partout, et sous d’innombrables formes : iconographie, rituel, méditations, mystique, physiologie et érotique mystiques, etc. Du point de vue formel, le tantrisme se présente comme une nouvelle manifestation triomphante du çaktisme, relevant tant de l’hindouisme que du bouddhisme. La force secrète (çakti) qui anime le Cosmos et soutient les dieux […] est fortement personnifiée : c’est la Déesse, Epouse et Mère. […] Le dynamisme créateur revient à la Déesse ; et chaque dieu est flanqué d’une divinité féminine, qui est sa "force" (çakti). […]
Certes, le tantrisme est un retour à "la religion de la Mère", religion qui fut jadis prédominante dans une vaste aire égéano-afrasiatique, et qui n’a jamais cessé d’être la principale manière de dévotion chez les nombreuses populations autochtones de l’Inde. En ce sens, l’irrésistible poussée tantrique signifie également une nouvelle victoire des souches populaires, pré-aryennes, qui, encore une fois, ont réussi à faire valoir leur structure religieuse, leur besoin de culte, de liturgie, d’iconographie, i.e. d’une dévotion personnelle, d’expérience mystique. Dans certaines sectes tantriques, la femme elle-même devient une chose sacrée, une incarnation de la Mère.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 215-216

[ caractéristiques ]

 
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