unicité

De l'amour nous sommes issus.
Selon l'amour nous sommes faits.
C'est vers l'amour que nous tendons.
À l'amour nous nous adonnons.

Auteur: Ibn Arabi Moheïddine - Mohyiddin

Info: traité de l'amour, Albin Michel/spiritualités vivantes, 1986, p. 40

[ poème ]

rêve

Nous sommes les mendiants de la nuit et, pour ne pas nous sentir trop seuls dans l'obscurité, nous tendons nos mains pour recueillir un songe.

Auteur: Hoestlandt Jo

Info: Le songe de Constantin

[ onirisme ]

chair-esprit

Nous tendons instinctivement à solidifier nos impressions, pour les exprimer par le langage. De là vient que nous confondons le sentiment même, qui est dans un perpétuel devenir, avec son objet extérieur permanent, et surtout avec le mot qui exprime cet objet.

Auteur: Bergson Henri

Info:

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ lister ] [ cataloguer ] [ limitation ] [ classifier ]

tuchè

[...] l’amour, c’est ce qui se passe dans cet objet vers lequel nous tendons la main pour notre propre désir, et qui, au moment où notre désir fait éclater son incendie, nous laisse apparaître un instant cette réponse, cette autre main qui se tend vers nous comme son désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 212

[ défini ] [ signe ]

rapports humains

L'autre nous libère de notre pauvreté en nous montrant de nouveaux possibles. Il élargit notre champ de vision. Même ses faiblesses nous font grandir car elles interrogent les nôtres. Tout ce qui nous ouvre au monde nous sauve.
Ainsi, les mains que nous tendons, en secret, se tournent aussi vers nous mêmes.

Auteur: Blanche De Richemont

Info: Eloge du désir de

[ différences ]

sciences

Ce qui a été fait, ce n'est guère qu'un début. C'est pourtant beaucoup par comparaison au blanc total d'un siècle précédent. Et cette connaissance, nous en sommes aisément persuadés, apparaîtra à son tour comme de la simple ignorance à ceux qui viendront après nous. Pourtant, il ne faut pas mépriser ceci, puisque ainsi nous tendons le bras en tâtonnant, espérant toucher l'ourlet des habits du Très-Haut.

Auteur: Clerke Agnes Mary

Info:

[ religion ] [ quête ] [ recherche ] [ agrandissement ]

personnage

Dortmunder regarda sur sa droite : c'était la chemise émeraude avec son col ptérodactyle. Le type qui la portait était petit, mais il paraissait costaud, comme si son corps était composé à cent pour cent de tendons, et surmonté d'une tête pleine d'accessoires trop grands, si bien qu'il avait l'air acceptable uniquement de profil. Vu de côté, il aurait pu figurer sur une pièce romaine, mais de face, on aurait dit un faucon ayant traversé un pare-brise.

Auteur: Westlake Donald

Info: Surveille tes arrières !

[ brute ] [ métaphores-comparaisons-etc ]

lecture

J'ai passé ma vie repliée entre les pages des livres.

En l'absence de relations humaines, j'ai tissé des liens avec des personnages de papier. J'ai vécu amour et perte au travers d'histoires reliées à l'Histoire ; j'ai connu l'adolescence par délégation. Mon monde n'est qu'une toile tissée de mots, reliant ensemble chaque membre, os et tendons, pensées et images. Je suis un être fait de lettres, une chose enfantée par des phrases, un produit imaginaire issu de la fiction.

Auteur: Tahereh Mafi

Info: Shatter Me

[ refuge ] [ identité ]

révélateur

L’insomnie nous dispense une lumière que nous ne souhaitons pas, mais à laquelle, inconsciemment, nous tendons. Nous la réclamons malgré nous, contre nous. A travers elle – et aux dépens de notre santé – nous cherchons autre chose, des vérités dangereuses, nuisibles, tout ce que le somme nous a empêché d’entrevoir. Cependant nos insomnies ne nous libèrent de nos facilités et de nos fictions, que pour nous mettre devant un horizon bouché : elles éclairent nos impasses. Elles nous condamnent tandis qu’elles nous délivrent : équivoque inséparable de l’expérience de la nuit.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "Exercices d'admiration"

[ piège ] [ paradoxe ] [ agrypnie ] [ veille ]

envie

D’ailleurs, entre l’Appétit et le Désir, il n’y a aucune différence, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu’ils sont conscients de leur appétit, et c’est pourquoi il peut être ainsi défini : le Désir est l’appétit accompagné de la conscience de lui-même.
Il est donc établi par tout ce qui précède que nous ne faisons effort vers aucune chose, que nous ne la voulons pas et ne tendons pas vers elle par appétit ou désir, parce que nous jugeons qu’elle est bonne ; c’est l’inverse : nous jugeons qu’une chose est bonne, parce que nous faisons effort vers elle, que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: L'éthique