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unicité

Il n'y a jamais eu de créature. Il n'y a jamais eu que le couple. Dieu n'a pas créé l'homme et la femme l'un après l'autre. Il a créé deux corps jumeaux, unis par des lanières de chair qu'il a tranchées depuis, le jour où il a créé la tendresse.

Auteur: Giraudoux Jean

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[ femmes-hommes ]

 

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solitude

Je n'appelle pas au secours, dit-il dans une lettre, je n'appelle plus au secours. Il faudrait revenir en arrière, dans le temps, prendre ma cervelle enfantine et lui apprendre pour la première fois l'alphabet. Ne le voyez-vous pas, ce cancer qui me détruit, ce manque, ce vide terriblement concret en ce qui me concerne. Le développement élémentaire d'un individu ne peut se passer de cet appui fondamental : l'exercice de la tendresse.

Auteur: Neveu Gérald

Info:

[ désespoir ]

 

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femmes-par-homme

Les femmes avec lesquelles j'ai vécu, je les avais aimées. Toutes. Et avec passion. Elles aussi m'avaient aimé. mais certainement avec plus de vérité. Elles m'avaient donné du temps de leur vie. Le temps est une chose essentielle dans la vie d'une femme. Il est réel, pour elles. Relatif pour les hommes. Elles m'avaient donné, oui, beaucoup. Et moi, que leur avais je offert? De la tendresse. Du plaisir. Du bonheur immédiat. Je n'étais pas mauvais dans ces domaines. Mais après?

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: La trilogie Fabio Montale : Total Khéops ; Chourmo ; Solea

[ supérieures ]

 

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tomber amoureux

D’un point de vue analytique, je dois me représenter les choses de la manière suivante : Elma est devenue particulièrement dangereuse pour moi, au moment où – après le suicide du jeune homme – elle avait absolument besoin de quelqu’un qui la soutienne et l’aide dans sa détresse. Je ne l’ai fait que trop bien – même si, entre temps, j’ai imposé, avec effort, de la réserve à ma tendresse. Mais la brèche est ouverte – et maintenant elle envahit mon cœur, victorieusement selon toute apparence.

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 3 décembre 1911

[ analyste-analysant ] [ céder au transfert ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vengeance

Aucun de ces hommes ne m'a donné le plus petit plaisir, la moindre tendresse. J'allais vers mon but sans me laisser dévier. Je n'étais pas là, les quatre fers en l'air, pour jouir comme une garce, mais pour châtier, pour propager la contagion, comme se propage un incendie, avec le désir d'exterminer... De tout exterminer. Ces pensées orgueilleuses retentissaient en moi, la putain rouge, comme certains coups de feu d'un mois d'Octobre qu'il ne m'a jamais été possible d'oublier: Les franquistes avaient assassiné mes parents.

Auteur: Gomez-Arcos Agustin

Info: Maria Republica

[ femmes-par-hommes ] [ Revanche ] [ femmes-hommes ]

 

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éducation

L’expression de l’affection entre hommes relevait du snobisme ou de la pédérastie, et seules étaient permises les claques dans le dos, comme la plus grande marque de tendresse. Ma grand-mère Eva disait qu’il était " complètement impossible d’élever les enfants sans la férule et sans le Diable ", et ainsi le faisait-elle savoir à ma mère, qui n’usait ni de l’une ni de l’autre. Mon grand-père disait parfois à mon propos : " Cet enfant, il faut l’élever à la dure. " Mais mon père lui répondait : " La vie est là pour ça, qui cogne durement sur tous ; pour souffrir, la vie est plus que suffisante, et je ne l’aiderai pas. "

Auteur: Faciolince Héctor Abad

Info: L'oubli que nous serons

[ hommes-entre-eux ] [ machisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

malheur

La mort de Vincent nous a amputés d'une partie de nos vies et d'un certain nombre de sentiments essentiels. Elle a profondément modifié le visage de ma mère au point de lui donner en quelques mois les traits d'une inconnue. Dans le même temps, son corps s'est décharné, creusé, comme aspiré par un grand vide intérieur. La disparition de Vincent a aussi paralysé tous ses gestes de tendresse. Jusque là si affectueuse, ma mère s'est transformée en une sorte de marâtre indifférente et distante. Mon père, autrefois si disert, si enjoué, s'est muré dans la tristesse, le silence, et nos repas, jadis exubérants, ont ressemblé à des dîners de gisants. Oui, après 1958, le bonheur nous quitta, ensemble et séparément, et, à table, nous laissâmes aux speakers de la télévision le soin de meubler notre deuil.

Auteur: Dubois Jean-Paul

Info: Une vie française

[ famille ] [ absence ]

 

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déclaration d'amour

Soir tendre
Oh ! ce soir je suis tout frissonnant de tendresse.
Je pense à vous, je me vois seul, je me sens loin
Loin de tout ce dont mon cœur a tant besoin
Hésitant entre l’espérance et la tristesse

Comme un oiseau meurtri mon cœur las que tout blesse
Désirerait un nid très sûr, un petit coin
Où dans la quiétude et la douceur des soins
La douleur se fondrait vaguement en faiblesse

Et des mots d’abandon, des mots mièvres et lents,
De ces mots que l’on sent monter du fond de l’âme
S’écoulent de ma bouche à petits coups dolents

Et je rêve de doigts légers, adroits et blancs
Qui sur mes yeux se poseraient frais et tremblants
Sinon des doigts de mère au moins des doigts de femme
Chassant la vision des souvenirs sanglants

Ton Marcel, octobre 1914

Auteur: Rivier Marcel

Info: IN Anthologie de la poésie engagée de Christine Chollet. Rivier fut tué lors des premières semaines de la guerre. Ce poème figure dans une lettre qu'il adresse à sa famille

[ ww1 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

égoïsme

La bonté est un caprice de notre tempérament: nous n'avons pas le droit de rendre les autres victimes de nos caprices, même par humanité ou par tendresse. Les bienfaits sont quelque chose qu'on nous inflige: c'est pourquoi, froidement, je les exècre.

Si je ne fais pas de bien, par souci moral, je n'exige pas non plus qu'on m'en fasse. Si je tombe malade, ce qui m'ennuie le plus c'est que j'oblige quelqu'un à me soigner, chose que je répugnerais moi-même à faire pour un autre. Je ne suis jamais allé voir un ami malade. Et chaque fois que j'étais malade, je subissais chaque visite comme une gêne, une insulte, une violation injustifiable de mon intimité profonde. Je n'aime pas qu'on me fasse des cadeaux; on semble ainsi m'obliger à en faire à mon tour - aux mêmes gens ou à d'autres, peu importe (...)

Je m'estime heureux de n'avoir plus de famille. Ainsi ne suis-je pas contraint d'aimer qui que ce soit. Je n'ai de regrets que littérairement (...)

Je n'ai jamais aimé personne. Ce que j'ai le plus aimé, ce sont mes sensations.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ figure de la belle âme ] [ solipsisme ] [ autofiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réconfort

Les colis n'étaient pas seulement précieux par leur valeur matérielle. Ils ne contenaient pas seulement des objets et des aliments. C'était souvent, provenant de plusieurs milliers de kilomètres, le salut de la maison natale, une preuve d'amour, un témoignage de fidélité. Chaque objet, soigneusement empaqueté, rayonnait de chaleur et de tendresse. Nous nous sentions de nouveau des hommes et nous découvrions en nous de nouvelles forces pour la résistance. Dans un colis, je trouvais une vieille boite de "thé anglais", en fer-blanc, qui, pendant vingt ans, était resté sur un rayon dans la cuisine de ma mère. La vue de cette boite rouge laquée, avec des geishas et des petits bateaux, me réjouit comme si j'avais retrouvé mon meilleur ami. Et la timbale en émail bleu ! Et mes chaussettes avec mes initiales ! Dans quelle atmosphère de serre, d'amour et de chaleur nous avions vécu jusqu'au jour où le hasard nous jeta sous le pouvoir d'hommes pour qui votre vie n'avait aucune valeur ! Était-ce vraiment le hasard, ou la vie dans les camps, au contraire, n'était-elle pas la véritable école des moeurs humaines tandis que le climat dans lequel nous avions vécu jusqu'alors n'était qu'une exception ?

Auteur: Margolin Julius

Info: Voyage au pays des Ze-Ka

[ prison ]

 

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