Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 40
Temps de recherche: 0.0414s

rapports humains

Cette Tristesse qu'accompagne l'idée de notre faiblesse s'appelle Humilité. Au contraire, la Joie qui naît de la considération de nous-même se nomme Amour-propre ou Satisfaction intérieure.
Et comme cette joie se renouvelle toutes les fois que l'homme considère ses propres vertus, autrement dit sa puissance d'agir, chacun est donc naturellement avide de raconter ses actions et de faire étalage des forces de son corps et de son âme, et voilà pourquoi les hommes se rendent insupportables les uns pour les autres.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: L'éthique

[ tensions ] [ égotismes ] [ égoïsmes ]

 

Commentaires: 0

ascenseur social

Tous garçon d'origine populaire qui, grâce au système des bourses, poursuit ses études jusqu'à l'Université est amené à entrer en conflit, un jour ou l'autre, avec son entourage familial. Il se trouve en effet au point de rencontre et de friction de deux cultures. On pourrait dire que seul aura réussi dans sa difficile entreprise d'acculturation celui qui, à vingt-cinq ans, sera capable de plaisanter de bon coeur avec son père ouvrier et de respecter sa soeur frivole ou son cadet moins brillant.

Auteur: Hoggart Richard

Info: La culture du pauvre

[ castes ] [ ouverture ] [ tensions ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

Les garçons ont besoin de la colère chaude pour survivre. Il leur faut le goût du combat, l'envie d'enfoncer le couteau dans la chair, l'énergie, l'initiative de la fureur. C'est nécessaire pour la chasse, la défense, la fierté. Le sexe aussi, peut-être. [...] Toutes les filles ont besoin de la colère froide. Elles ont besoin de ce bouillonnement froid, des rancoeurs incessantes, du talent pour refuser le pardon, éviter le compromis. Elles doivent savoir que lorsqu'elles disent une chose, elles ne reviendront jamais dessus, jamais, au grand jamais.

Auteur: Maguire Gregory

Info: Wicked : la véritable histoire de la méchante sorcière de l'ouest

[ rumination ] [ différents ] [ tensions ]

 

Commentaires: 0

causes-effets

GERDA : Sais-tu pourquoi père haïssait mon mari à ce point ?
LE FILS : Oui, ton Axel est venu lui prendre sa fille et son épouse, de sorte qu'il a dû rester tout seul ; puis, le vieux a bien vu que son gendre était mieux servi à table que lui-même ; vous vous enfermiez au salon, faisiez de la musique et lisiez, mais toujours de façon déplaisante pour notre père ; il se trouvait évincé, chassé de son foyer et c'est pour cela qu'il est allé au cabaret pour finir.

Auteur: Strindberg August

Info: Le Pélican de August, Acte II

[ famille ] [ intrus ] [ tensions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

A vrai dire, Madeline aimait bien Renata, mais depuis le début, il y avait eu une forme de rivalité entre elles. "Sincèrement, je m'ennuierais à mourir si je devais être mère à plein temps", lui avait dit Renata à plusieurs reprises. Ses propos n'avaient rien d'insultant car Madeline ne comptait pas vraiment parmi les femmes au foyer - elle travaillait à temps partiel - mais quand même, ils sous-entendaient toujours que la brillante Renata avait davantage besoin d'être stimulée sur le plan intellectuel parce que Madame faisait CARRIÈRE alors que Madeline n'avait rien de plus qu'un EMPLOI.

Auteur: Moriarty Liane

Info: Petits secrets, grands mensonges. p. 61-62

[ supériorité ] [ concurrence ] [ tensions ]

 

Commentaires: 0

parents-enfants

[Un enfant de 5 ans a compris le désaccord qui règne entre son père et sa mère et, quand il voit sa mère pleurer et lui demande quelle en est la raison, celle-ci lui répond que c’est parce que ses enfants lui font de la peine. Le garçon se met alors à pleurer, la mère l’attire à elle et le couvre de larmes et de caresses]

Au fond, l’enfant ne se laissait pas égarer quant à la situation réelle et ces scènes étaient pour lui l’expression d’un accord secret avec sa mère, au terme duquel il devrait faire semblant de croire que le motif donné par sa mère pour sa tristesse était exact, cependant qu’il prenait la tendresse de sa mère pour la récompense de sa "discrétion".

[Comportement qui aboutit à un effondrement de l’amour-propre, à un échec mis au compte de la méchanceté, donc à un sentiment de culpabilité, d'auto-accusation. ]

Auteur: Tausk Victor

Info: Oeuvres psychanalytiques

[ famille ] [ dispute ] [ tensions ] [ psychologie ]

 

Commentaires: 0

ghetto

Et puis on arriva en territoire noir. Les rues étaient jonchées d’un tas d’objets divers : une vieille chaussure, une chemise orange, un vieux sac à mains… un pamplemousse pourri… une autre chaussure… un jean… un pneu…
Je devais slalomer au milieu de tout ça. Deux jeunes Noirs d’une dizaine d’années nous dévisagèrent, juchés sur leurs vélos. Un regard rempli d’une haine absolue, implacable. Je la sentais. Les Noirs pauvres haïssaient. Les Blancs pauvres haïssaient. C’était seulement quand les Noirs avaient de l’argent et que les Blancs avaient de l’argent qu’ils se mélangeaient. Certains Blancs aimaient les Noirs. Très peu de Noirs aimaient les Blancs, et peut-être même aucun. Ils voulaient leur revanche. Peut-être ne l’auraient-ils jamais. Dans une société capitaliste, les vaincus bossent pour les vainqueurs et il faut donc qu’il y ait plus de vaincus que de vainqueurs. Qu’est-ce que j’en pensais ? Je savais que la politique ne parviendrait jamais à résoudre le problème et qu’il ne restait pas assez de temps pour forcer la chance.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Hollywood", trad. Michel Lederer, Le livre de poche, page 108

[ racisme ] [ faux problème ] [ Etats-Unis ] [ tensions raciales ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

décalage générationnel

Dans les fermes où on se fait la guerre entre vieux et jeunes, c'est dur pour l'ouvrier qui se trouve sans savoir de quel côté se tourner quand l'un a dit blanc et l'autre noir. Joseph en a séparé des pères et des fils, ou des frères, ça s'empoignait au fond de l'étable ou à la grange, juste à côté de la trappe ouverte sur un escalier bien raide, il a reçu des coups perdus et ensuite on l'a regardé de travers parce qu'il avait vu ce qui doit rester caché dans le secret des familles. C'est la boisson qui est le pire. Tant que les parents sont là et en bonne santé pour aider, ils ont leur mot à dire et le fils continuera le fromage, le saint-nectaire, parce que la ferme est dans la zone d'appellation contrôlée, juste à la limite mais encore dans la zone ; dans une ferme organisée comme celle-là, on a besoin d'un ouvrier comme lui pour aider et on peut le payer uniquement si on transforme le lait ; mais tout le monde sait ce que le fils pense ; le fils pense qu'ils travaillent pour payer l'ouvrier, à cause des charges, et que c'est un système périmé.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Joseph

[ campagne ] [ paysan ] [ rapports humains ] [ tensions ]

 

Commentaires: 0

couple

"Si, Holly, tu es toujours aussi fière, je fais. Tu es toujours numéro un. Allez, quoi, Holly."

Elle secoue la tête. "Quelque chose est mort en moi, elle fait. Il lui a fallu longtemps pour mourir, mais c'est mort. Tu as tué quelque chose, aussi sûrement qu'un coup de hache. Tout n'est plus que poussière." Elle finit son verre. Puis elle se met à pleurer. Je veux la serrer contre moi, mais elle se lève et va dans la salle de bains...

"Pendant qu'on faisait l'amour, tout à l'heure, tu pensais à elle, fait Holly, en revenant de la salle de bains. Tu sais, Duane, ça fait tellement mal." Elle prend le verre que je lui tends.

"Holly, je fais.

- Non Duane, c'est vrai". Elle va et vient dans la chambre en culotte et soutien-gorge, le verre à la main. "Tu as rompu le contrat. C'est la confiance que tu as détruite. Peut-être que ça te semble vieux jeu. Je m'en fiche. Maintenant j'ai l'impression d'être, je sais pas quoi, de la saleté, voilà l'impression que j'ai. Je suis paumée. Je n'ai plus de but. C'était toi, mon but."

Cette fois elle me laisse lui prendre sa main. Je me mets à genoux sur la moquette et je pose ses doigts contre ma tempe. Je l'aime, bon Dieu, oui, je l'aime. Mais au même instant je pense aussi à Juanita, à ses doigts à elle me massant la nuque, cette fois-là. C'est affreux. Je ne sais pas ce qui va se passer.

Auteur: Carver Raymond

Info: Débutants

[ tensions ] [ adultère ] [ confusion ] [ saynète ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

famille

Le soir, lorsque son papa rentre à la maison et qu’il s’aperçoit que la maman est en train de crier dans la cuisine, il rouspète : "Quand je t’ai épousée, tu n’étais pas comme ça." La maman devient blanche, bat des cils : le papa est très vilain. A dîner, il y a la soupe de légumes que les enfants détestent : "J’aime pas ça", dit le petit garçon. La maman remplit une cuillère de potage et l’avance vers l’enfant : il pince les lèvres et secoue la tête, il tache la nappe ; son papa le réprimande, mais la maman pose la main sur la tête de son fils, pour le défendre contre ce père qui gronde ; elle demande qu’on emporte la soupe, qu’on n’en parle plus, qu’on serve plutôt un bifteck pour son enfant, un peu de morue pour elle et pour son mari, agrémentée de beaucoup de pommes de terre pour le papa. Après quelques bouchées, le mari éloigne le plat, repousse le pain, sa serviette tombe par terre et, tandis qu’il boit, il murmure : "Ma mère faisait cuire la morue dans du lait." Sa femme voit qu’il lorgne le bifteck de son fils : "Ma parole, il serait capable d’arracher la nourriture de la bouche de son fils", se dit-elle en lui lançant un regard méprisant. Elle aussi a envie de viande, elle aussi déteste la morue, mais avec ce qu’il gagne ! – comme il ne cesse de le lui répéter chaque fois qu’elle veut acheter une rose pour la placer dans un vase au milieu de la table ou deux bonbons pour le petit. Cependant, elle fait un effort ; elle coupe la moitié du bifteck dans l’assiette de son fils et, d’un ton tout à fait naturel, elle lance : "Donnes-en un peu à papa." L’enfant ne bronche pas, son père rougit, la mère recoupe la viande très lentement au même endroit où elle l’a déjà coupée et, finalement, l’homme dit ce que tous s’attendaient qu’ils disent : "Non, non, il en a plus besoin que moi." Ce mari et cette femme s’aiment vraiment, et ils aiment vraiment leur enfant, c’est pour cela qu’ils se sont si souvent du mal : ils se mortifient, et ils s’imaginent qu’ils doivent faire des sacrifices, ils ont une fausse idée de l’amour et ne font qu’aggraver la situation.

Auteur: Masino Paola

Info: Dans "La Massaia", pages 98-99

[ sentiments ] [ repas ] [ description ] [ tensions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson