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langage

Mais que l’on nous fiche la paix avec tous les mots creux qui ont permis jusqu’à ce jour de mener les masses vers un idéal de meurtres et de dominance, toujours pour la bonne cause : celle de l’amour, de la responsabilité, de la liberté, de la fraternité, de l’espérance. Ne serait-il pas alors possible d’atteindre la paix et la tolérance, en louant la haine, l’irresponsabilité, l’esclavage, l’égoïsme et le désespoir ? […] Qu’on en finisse avec les humanistes bêlants qui tentent de nous faire croire au père Noël et à la force des mots. Il ne leur en coûte pas beaucoup de les prononcer. Le sens de la vie humaine n’est sans doute que l’accès à la connaissance du monde vivant sous laquelle celle du monde inanimé n’aboutit qu’à l’expression individuelle et sociale des dominances sous la couverture mensongère du discours.

Auteur: Laborit Henri

Info: Éloge de la fuite

[ tromperie ] [ démagogie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

développement technologique

On l’a oublié aujourd’hui, mais avant 1914 la voiture était au cœur d’incessantes polémiques : les populations rurales "autophobes" repoussaient fréquemment cet instrument démoniaque et égoïste. L’adoption de la voiture ne s’est pas faite dans l’enthousiasme mais à travers d’innombrables querelles. Beaucoup doutent de l’utilité de cette forme de locomotion jugée dangereuse. Ambroise Colin, un professeur de droit, engage ainsi une véritable campagne contre les "excès" de l’automobilisme au début du XXe siècle ; de nombreux maires prennent des arrêtés pour limiter la vitesse des nouveaux bolides alors que les autorités tentent d’encadrer leur utilisation, au grand scandale des industriels et passionnés qui n’y voient que d’illégitimes freins à leur liberté. La presse se fait le relais de ces critiques et dommages, le journal socialiste L’Humanité allant jusqu’à considérer la lutte contre l’automobilisme comme une "forme nouvelle de la lutte des classes" (L’Humanité, 27 novembre 1907).

Auteur: Jarrige François

Info: Dans "La décroissance" N°162, septembre 2019, page 10

[ historique ] [ résistances ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exister

Et qu’est-ce donc qu’être artiste, poète, sinon échapper à l’aspect journalier du monde pour s’efforcer de prendre d’autres incidences sur la réalité ? À leur manière, les gens de votre espèce tentent un voyage dans la causalité. Ils veulent s’évader de la prison du monde familier, mais leurs forces les trahissent, ils y retombent. Ils ont rejoint la gare de départ, ils montent dans le chemin de fer du rêve, mais le train ne part pas, la fusée ne décolle pas, l’aventure rate… Ratée l’expérience artistique ! Ratée l’expérience poétique ! Ils n’ont pas trouvé la ligne de fuite, ils n’ont pas atteint la limite au-delà de laquelle ils échapperaient à la glu du monde. Ils chantent l’amour, les joies de la chair, la vie triomphante. Erreur radicale. Au lieu de se laisser aller à l’attrait du monde, il faudrait commencer par éprouver pour lui une solide répulsion.

Auteur: Spitz Jacques

Info: L'oeil du purgatoire

[ réalisation de soi ] [ refus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Le paradoxe du bouffon : C'est un fait, les rois détestent la vérité. Pourtant, il se passe quelque chose d'étonnant avec mes sots : les rois les entendent avec plaisir dire non seulement la vérité, mais encore ouvertement des critiques, au point que les mêmes paroles qui dans la bouche d'un sage, vaudraient la mort, causent un plaisir incroyable proférées par un bouffon. C'est qu'il y a dans la vérité un plaisir inné de plaire si l'on n'y ajoute rien d'offensant ; mais ce don, les dieux l'ont réservé aux fous. C'est à peu près pour les mêmes raisons que ce genre d'homme plaît tellement aux femmes, car elles sont naturellement portées aux plaisirs et aux frivolités. Aussi quoi qu'ils tentent avec elles, même si c'est quelquefois très sérieux, elles le prennent pour un jeu et une plaisanterie, tant ce sexe est ingénieux, surtout pour voiler ses fautes.

Auteur: Érasme

Info: Éloge de la Folie, Robert Laffont, Bouquins 1992 <p.43>

[ folie ] [ séduction ] [ femmes-par-hommes ]

 

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source

Ce jour-là nous subissions les activités sauvageonnes des enfants et de leurs amis. Jeunes excités en mal d'existence avérée, c'est à dire d'une existence confortée par la réaction témoin - courroucée ou pas - de l'adulte pris en otage-spectateur-cible. Qui a d'ailleurs tout intérêt à se montrer le plus aimable, poli et positif possible quand son attention est sollicitée encore plus précisément avec force et insistance parce qu'une telle énergie se double - ou se triple - facilement d'effets collatéraux difficilement maîtrisables, donc certainement désagréables vu le culot revanchard impétueux dont peuvent faire preuve les énergumènes. Cet agacement dissimulé est malgré tout tempéré parce qu'on garde, tout au fond de nous, un infime reliquat d'indulgence pour les emplâtres gesticulants et bruyants qui tentent de nous occuper attention et champ de vision. Bienveillance induite par la simple mémoire d'actes similaires accomplis à un âge identique - ou approchant. Nous fûmes à peu près les mêmes.

Auteur: MG

Info: 1998

 

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jeu de mots

Le 16 février 1899, le Président Félix Faure appelle sa maîtresse Marguerite Steinheil au téléphone pour qu'elle passe le voir en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent des coups de sonnette et accourent dans le Salon bleu : allongé sur un divan, pantalon et caleçon descendus sur les chevilles, Félix Faure râle tandis que Mme Steinheil rajuste avec précipitation ses vêtements en désordre. Le chef de l'État meurt quelques heures plus tard.
Les services de l’Élysée tentent de dissimuler que cet AVC est survenu lors d'une fellation mais, les circonstances exactes de la mort sont vite connues des gens "bien informés". C'est alors que les beaux esprits vont tous de leurs jeux de mots pour brocarder l’événement. Par exemple celui de Clemenceau : "Il se voulait César, mais ne fut que Pompée".
Les circonstances de la mort de Félix Faure valurent aussi à sa maîtresse ce sobriquet : "la pompe funèbre".

Auteur: Internet

Info: Et quelques autres source comme "le dictionnaire des dernières paroles"

[ humour ] [ turlutte ] [ épectase ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

limitation

...chaque fois que les scientifiques tentent d'observer le monde quantique, ils le perturbent. Et parce qu''il faut toujours qu'au moins un quantum d'énergie soit impliqué, il est impossible de réduire la taille de cette perturbation.

Nos actes d'observation de l'univers, nos tentatives de collecte de connaissances, ne sont plus strictement objectifs, car en cherchant à connaître l'univers, nous agissons en le perturbant. La science s'enorgueillit de son objectivité, mais la nature nous dit maintenant que nous ne voyons jamais un monde quantique pur, immaculé et objectif. A chaque acte d'observation, le sujet observateur pénètre dans le cosmos et le perturbe de manière irréductible.

La science, c'est comme photographier une série de gros plans en tournant le dos au soleil. Quelle que soit la direction dans laquelle vous vous déplacez, votre ombre tombe toujours sur la scène que vous photographiez. Quoi que vous fassiez, vous ne pourrez jamais vous effacer de la scène photographiée.

Auteur: Peat F. David

Info: From Certainty to Uncertainty: The Story of Science and Ideas in the Twentieth Century

 
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Ajouté à la BD par miguel

mondes imaginaires

Plus intéressant encore, on pourrait faire valoir que si le fantastique (et, disons-le, la littérature fantastique dans son ensemble) a un autre but que de divertir, c'est celui de montrer aux lecteurs comment appréhender la réalité ; on peut même dire que le fantastique peut tenter de modifier la perception du lecteur. Bien sûr, les religions charlatanes (etc.) font des tentatives similaires, mais une différence majeure est qu'alors que ces dernières tentent de convertir les gens à leur mode de pensée codifié, le meilleur du fantastique entraîne ses lecteurs sur un terrain de jeu où la  perception est repensée, où ne subsiste aucune restriction autre que celle de l'imagination humaine. Dans certains modes du fantastique - par exemple le réalisme magique et le surréalisme - cette tentative est ostensible, mais la plupart des textes de full-fantasy ont carrément en leur cœur le besoin de changer le lecteur ; c'est-à-dire que la pleine fantaisie (fantasy) est par définition une forme littéraire subversive.

Auteur: Clute John

Info: The Encyclopedia of Fantasy. Trad Mg

[ dépaysement ] [ sédition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désenchantement

A mesure que la connaissance scientifique progressait, le monde s'est déshumanisé. L'homme se sent isolé dans le cosmos, car il n'est plus engagé dans la nature et a perdu sa participation affective inconsciente, avec ses phénomènes. Et les phénomènes naturels ont lentement perdu leurs implications symboliques. Le tonnerre n'est plus la voix irritée d’un dieu, ni l’éclair de son projectile vengeur. La rivière n’abrite plus d’esprits, l’arbre n'est plus le principe de vie d’un homme, et les cavernes ne sont plus habitées par des démons. Les pierres, les plantes, les animaux ne parlent plus à l’homme et l’homme ne s’adresse plus à eux en croyant qu’ils peuvent l’entendre. Son contact avec la nature a été rompu, et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques. Les symboles de nos rêves tentent de compenser cette perte énorme. Ils nous révèlent notre nature originelle, ses instincts et sa manière particulière de penser. Malheureusement, ils expriment leur contenu dans le langage de la nature, qui est étrange et incompréhensible pour nous.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'homme et ses symboles

[ mystère ] [ nécessaire ]

 

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jeu de mots

Humanité solidaire, humanité sans leader.
Car si le second cas n'est pas ventilé à tous les étages, notre existence "entre êtres humains" se métamorphose et devient une vie "en traitres humains". Trop de pouvoir centralisé et controlé par trop peu d'individus, voilà le symptôme de la maladie.
Nous constituons une intelligence collective. Internet en donne la preuve éclatante aujourd'hui avec Snowden et les évènements autour de la Syrie. Cette méta intelligence et son amour lucide, issus de l'équilibre généré par les interactions entre tous ses membres de bonne volonté, sont de loin supérieurs à un pouvoir concentré des politiques/financiers/oligarques. Nous sommes tous partie d'une ruche qui génère ensemble pouvoir et contre-pouvoir et Snowden a montré comment les USA tentent, et y arrivent parfois, de la contrôler.
Il faut soutenir toutes les tentatives qui vont à l'encontre des américains dans ce domaine, développer l'open source et inciter les gens à l'utiliser. De plus si chacun parsème ses mails de phrases comme : fuck Obama, Oussama my friend, imperialistics USA, et autres indications efficaces que nous transmettront les whistle blowers spécialistes, on va mettre un gros bordel dans leur machin. Machiavel ne passera pas.

Auteur: Mg

Info: 10 sept 2013

[ espérance ] [ utopie ]

 

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