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humanité

On comprendra alors que si l'homme est bien un animal social, il n'a pas pour autant les capacités d'organisation et d'autorégulation de ces insectes sociaux, abeilles ou termites, dont les mœurs font notre admiration.[...]
Là, on vit ensemble dans l'ordre et l'organisation. Ici, on meurt de misère et de faim. L'homme se devait de compenser par son intelligence et son imagination les défaillances de son aptitude à se hisser au niveau de haute sociabilité de ces insectes. Visiblement il a échoué...

Auteur: Pelt Jean-Marie

Info: Le Tour du monde d'un écologiste

[ décevante ] [ société ]

 

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mâles-femelles

Coté domination du mâle, on releva beaucoup de poudre aux yeux mais une efficacité dérisoire. Les habiles stratégies des femelles, en revanche, marchaient très fort, au point qu'il n'était pas exagéré de parler de sociétés menées à la baguette (celle qui, chez les chimpanzés, sert à récolter les termites) par les femelles. Les dos argentés pouvaient aller se rhabiller. Leurs pectoraux sonores et leurs attitudes d'intimidation ne pesaient pas lourd devant les alliances féminines, arrangements et autres compromis. Quoi qu'ils fassent, c'étaient les femelles qui choisissaient les mâles, pas l'inverse.

Auteur: Witkowski Nicolas

Info: Trop belles pour le Nobel : Les femmes et la science

[ supériorité ]

 

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colonisateurs

Très souvent, la population se demandait si les Blancs étaient bien des mortels normaux. Leurs chaussures donnaient l’impression qu’ils n’avaient pas d’orteils. Et comme, dans de grandes parties de l’Afrique subsaharienne, le blanc était la couleur de la mort (la couleur des os humains, des termites, des défenses d’éléphant), ils devaient certainement venir du pays des morts. On les considérait comme de pâles esprits aux pouvoirs magiques sur la vie et la mort, des gens qui ouvraient des parasols et pouvaient provoquer la mort d’un animal à une centaine de mètres de distance.

Auteur: Van Reybrouck David Grégoire

Info: Congo, une histoire

[ croyances projetées ] [ imaginaire tribal ] [ exotiques entités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

interdépendance

Ni les vaches ni les termites ne sont capables de digérer la cellulose de l’herbe et du bois sans les communautés de microbes qui habitent dans leurs intestins. 10% du poids sec d’un être humain sont composés de bactéries, dont certaines, qui ne sont pourtant pas congénitales, sont pourtant indispensables à sa survie. Une telle coexistence n’est pas une bizarrerie de la nature : c’est l’étoffe même de l’évolution. Sous son effet, les micro-organismes qui fabriquent la vitamine B12 dans l’intestin d’un homme pourraient bien faire partie intégrante de ses propres cellules d’ici quelques millions d’années.

Auteur: Margulis Lynn

Info: Dans "L'univers bactériel", page 23

[ microbiote ] [ flore intestinale ]

 

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champ morphogénétique

On se représente généralement l’inconscient comme un fait psychique existant au sein d’un individu. L’image que l’inconscient offre lui-même de sa structure centrale ne coïncide cependant pas avec cette image ; elle montre au contraire que la structure centrale de l’inconscient collectif ne peut être fixée en un point de l’espace et est en fait une existence identique à elle-même en tout lieu, qui ne peut être pensée que sur le mode de l’espace et qui est donc, lorsqu’on la projette sur l’espace, présente partout. […] On pourrait trouver une analogie en biologie dans la structure fonctionnelle d’une communauté de termites qui ne possède que des organes exécutifs inconscients, tandis que le centre auquel sont reliées toutes les fonctions des parties est invisible et qu’on ne peut en démontrer l’existence empiriquement.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Lettre à Wolfgang Pauli, 14 octobre 1935

[ défini ] [ intelligence surplombante ] [ anthro-syntonisation ] [ deus ex machina ] [ projectionniste(s) ]

 
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lecture

Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l'homme libre.
Si l'homme tourne décidément à l'automate, s'il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d'un écran, ce termite finira par ne plus lire.
Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l'esprit par un système de visions parlantes. La couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l'effort et l'attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l'imagination particulières ; tout y sera, moins l'esprit. Cette loi est celle du troupeau. Le livre aura toujours des fidèles, les derniers hommes qui ne seront pas faits en série par la machine sociale. Un beau livre, ce temple de l'individu, est l'acropole où la pensée se retranche contre la plèbe.

Auteur: Suarès André

Info:

[ liberté ] [ avenir ]

 
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morosité littéraire

Chez Simenon, il n'y a que des victimes, y compris les criminels. Le monde les écrase tous, les broyant dans des structures mauvaises, qui ne sont pas réformables et qui leur ont faussé l'esprit et le coeur. On le voit à ce détail que tous, du clochard au bourgeois, habitent en termites des bâtiments trop grands pour eux, qu'il s'agisse des maisons de Samois, du château de Saint-Fiacre ou même sous un pont par-dessus la Seine. Simenon a dû faire cette expérience [...] Lui aussi a dû souffrir de ces vêtements trop grands. Il en est resté cet homme nu, qui est aussi celui des Pères du désert, l'espoir d'un salut, jamais évoqué, promis à nos destinées d'insectes, dont les trajets se perdent dans le noir de la mort, une oeuvre immense et la présence à nos côtés du commissaire Maigret.

Auteur: Sureau François

Info: "L'Or du Temps", récit, Gallimard, 2020 - page 127

[ grisaille générale ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 

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homme-animal

Au début de l'éthologie en France nous avons rapidement découvert que l'expression "animal-machine" de Descartes et Malebranche était un énorme contresens. Dès l'instant où l'on a observé des animaux en milieu spontané, on s'est rendu compte qu'ils possédaient un monde mental. Les animaux peuvent traiter des tas d'informations et s'en servir pour résoudre des problèmes, ce qui est la définition de l'intelligence. En milieu naturel, on a ainsi observé des singes effeuiller une branche, la traîner sur plusieurs kilomètres, l'introduire délicatement dans une termitière, attendre que les termites grimpent dessus, puis la sortir doucement pour manger les insectes. A cette époque, nous avons accumulé des centaines d'exemples de ce type, prouvant que chaque animal pouvait avoir un développement personnel en fonction du contexte, de l'état de sa mère et de celui de sa société. Je me suis alors dit qu'on mourra de honte d'avoir mis ces êtres qui pensent dans des cages dans le seul but de nous amuser, comme on meurt de honte d'avoir toléré l'esclavage ou les génocides.

Auteur: Cyrulnik Boris

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[ bêtise anthropocentrée ]

 

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anti-matérialisme

Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous ! On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. Rien qu’à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue. Il ne reste rien que la voix du robot de la propagande […] Mais où vont les États-Unis et où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite, l’homme oscillant du travail à la chaîne système Bedeau à la belote. L’homme châtré de tout son pouvoir créateur, et qui ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ni une chanson. L’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les bœufs en foin. C’est cela l’homme d’aujourd’hui. […] ça m’est égal d’être tué en guerre. De ce que j’ai aimé, que restera-t-il ? Autant que les êtres, je parle des coutumes, des intonations irremplaçables, d’une certaine lumière spirituelle. Du déjeuner dans la ferme provençale sous les oliviers, mais aussi de Haendel. Les choses je m’en fous, qui subsisteront. Ce qui vaut, c’est un certain arrangement des choses. La civilisation est un bien invisible puisqu’elle porte non sur les choses, mais sur les invisibles liens qui les nouent l’une à l’autre, ainsi et non autrement. Nous aurons de parfaits instruments de musique, distribués en grande série, mais où sera le musicien ? 

Auteur: Saint-Exupéry Antoine de

Info: Lettre au général X (extrait), 30 juillet 1944

 

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hexapodes

Les termites sont des insectes appartenant au sous-ordre des isoptères. Ils ont une tête bulbeuse dépourvue d’yeux et un corps en forme de goutte d’eau qui est souvent translucide, laissant voir un entrelacs d’entrailles et de matière végétale en cours de digestion. Ce sont des organismes eusociaux – l’eusocialité est le mode d’organisation animale le plus évolué et se caractérise par une division du travail de reproduction entre castes fertiles et castes stériles, ainsi que par une coopération dans les soins apportés aux jeunes. Jusqu’en 2007, les isoptères étaient considérés comme un ordre à part entière. Mais des études phylogénétiques ont établi que, en dépit des apparences, les termites sont un genre de blatte, et les isoptères ont donc été classés dans l’ordre des blattoptères. Cette rétrogradation n’a pas servi la cause des termites, qui souffrent déjà de la comparaison avec d’autres insectes eusociaux : ils n’ont pas le charisme des abeilles et ont droit à moins d’égards que les fourmis, dont on admire le culte du travail et la capacité à porter de lourdes charges. Les termites ont aussi la réputation d’être des insectes destructeurs. On estime qu’aux États-Unis ils occasionnent chaque année 1,5 à 20 milliards de dollars de dégâts dans les bâtiments. Il leur arrive même de s’en prendre directement à l’argent : dans une banque indienne, en 2011, des termites ont dévoré 10 millions de roupies en billets, et deux ans plus tard, en Chine, ils ont rogné les économies d’une vieille dame qui conservait dans un tiroir 400 000 yuans enveloppés dans du plastique. On attribue à Mastotermes darwiniensis – l’espèce la plus primitive et de plus grande taille, et la plus proche de la blatte xylophage, à partir de laquelle on pense que les termites ont évolué – des exploits spectaculaires, comme la destruction complète d’une maison dont le propriétaire s’était absenté deux semaines. On devrait admirer les termites En réalité, seules 28 des quelque 2 600 espèces répertoriées de termites sont des nuisibles invasifs (si elles l’étaient toutes, nous serions dans de sales draps : les termites sont dix fois plus nombreux que les humains). Qui plus est, les termites non invasifs jouent un rôle écologique essentiel dans l’irrigation, la prévention de la sécheresse et l’enrichissement des sols. Ils pourraient également avoir été une source d’alimentation majeure pour nos ancêtres australopithèques. [...] À défaut d’aimer les termites, on devrait les admirer. Les termitières figurent parmi les plus grandes structures bâties par des animaux non humains. Elles peuvent atteindre 10 mètres de haut, ce qui, comparé à la taille minuscule de l’insecte, équivaudrait pour nous à un immeuble deux fois plus haut que la Burj Khalifa de Dubai, qui fait 828 mètres. Les termitières sont des constructions magnifiques, à la Gaudí, avec leurs tours crénelées dans les teintes brunes, orangées et rouges. L'intérieur d’une termitière est un entrelacs complexe de tunnels et de couloirs, de chambres, de galeries et d’arches disposées en étoile et d’escaliers en colimaçon. Pour construire une termitière, il faut de grandes quantités de terre et d’eau : en l’espace d’une année, 5 kilos de termites transportent quelque 165 kilos de terre (sous forme de boulettes) et 15 000 litres d’eau (qu’ils aspirent dans leur corps). Et tout cela non pas pour se fabriquer un habitat – la colonie vit dans un nid à 1 ou 2 mètres sous la termitière – mais pour respirer. Une colonie, qui peut rassembler 1 million d’individus, possède en effet le même métabolisme qu’une vache de 400 kilos, et, comme les bovins et les humains, les termites inspirent de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique. (anhydride carbonique)

Auteur: Srinivasan Amia

Info: https://www.books.fr/termites-modele-robots-armes/

[ bienfaits-méfaits ] [ idées reçues ] [ coopération animale ]

 

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