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homme-animal

L'objectif de la politique étrangère des fourmis peut se résumer comme suit : agression sans relâche, conquête territoriale et annihilation génocidaire des colonies voisines dans la mesure du possible. Si les fourmis avaient des armes nucléaires, elles mettraient probablement fin au monde en une semaine.

Auteur: Holldobler Bert

Info: Avec Edward O. Wilson “Journey to the Ants: A Story of Scientific Exploration”, Belknap Press 1994

[ comparaison sociologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arrivisme

J'ai longtemps cru que mon gène de la paresse était récessif. Puis j'ai intégré la fonction publique territoriale et ai constaté que, dans un environnement favorable, il pouvait pleinement s'exprimer, même après avoir été en latence durant mes années d'études passées à ne pas apprendre grand-chose sinon à être sélectionnée.

Auteur: Shepard Zoé

Info: Absolument dé-bor-dée !

[ essentiel ] [ intelligence pratique ] [ flemme ]

 

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usure

On verra le sol passer peu à peu de la race indigène à la race étrangère. Fautes d'être remboursés de leurs avances, les Juifs deviendront propriétaires des belles cultures hypothéquées à leur profit, et si la terre promise n'est plus en Judée, peut-être figurera-t-elle sur les cartes de la géographie transylvaine.

Auteur: Verne Jules

Info: le château des carpathes (1892, 240 p.)

[ histoire ] [ manipulation ] [ incongruité territoriale ]

 
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sentiment d'appartenance territoriale

Juger toute chose par rapport à l’intérêt français, voilà, Messieurs, tout le nationalisme. Et ceci semble bien simple, bien banal. Mais, hélas ! et rien ne marque autant la profondeur de notre mal, cela n’est pas si simple, si banal. Quand donc et où donc entendons-nous juger par rapport à l’intérêt français ? Toujours nous entendons juger par rapport à des abstractions, à des mots sans réalité, Égalité, Liberté, Droits de l’Homme, principes de la Révolution, etc., mais pour ainsi dire jamais par rapport à la France

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Les raisons du nationalisme", La délégation des siècles, 2021, page 39

[ défini ] [ réalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Le sel est utilisé depuis la préhistoire pour conserver les aliments et les assaisonner. Une fois maîtrisé et avec le développement des moyens de transport, ce mode de conservation a fait naître des métiers de commerces et d'échanges (routes du sel) et s'est finalement révélé être une force économique, donc une puissance et un enjeu militaire (conservation des vivres pendant les conquêtes territoriales et maritimes). Il a ainsi été un moyen d'échange et de monnaie, d'où il doit son nom, du latin salarium pour salaire (donné aux soldats).

Auteur: Marx Thierry

Info: Répertoire de la cuisine innovante

[ manger ]

 

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racines

Entre tous, c'est bien le lien au lieu que la modernité a le plus évidemment malmené. Plus la mobilité devenait l'étendard de l'émancipation, moins il faisait bon proclamer un attachement à un territoire, et pire, le justifier phénoménologiquement. Pourtant - et parce que - cette relation est fondatrice, dans nombre de territoires caractéristiques, elle n'a jamais su s'éteindre tout à fait et a continué à faire entendre sa petite musique localiste. En Corse par exemple, dans "cette montagne dans la mer", la société se construit aussi par son lien au territoire. La culture en témoigne et nos lendemains en dépendent. Car aujourd'hui assurément, à l'heure où les équilibres entre environnement et société se redéfinissent du fait d'un certain développement, les questions d'aménagement de l'espace deviennent cruciales pour l'avenir de l'île.

Auteur: Berque Augustin

Info: Le lien au lieu

[ géographiques ] [ territoriales ] [ évolution ] [ patrie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

avoir

Terre n. Nom de notre planète, mais aussi de la surface de celle-ci, considérée comme étant susceptible d'être sujette à la propriété. Le principe de propriété qui permet l'appartenance privée est l'une des fondations de notre société moderne, et reste d'une importance considérable dans son organisation. Poussé à sa conclusion logique, il signifie que certains ont le droit d'empêcher l'existence d'autres personnes ; car le droit de posséder implique le droit d'occuper avec exclusivité ; et, dans les faits, des lois interdisant même le passage sont promulguées partout où la propriété territoriale est reconnue. Il s'ensuit que si l'ensemble habitable de terra firma est en possession de A, B et C, il n'y a plus d'endroit pour D, E, F et G afin de naître, et, même s'ils étaient nés clandestinement, plus d'endroit pour exister.

Auteur: Bierce Ambrose

Info: Le Dictionnaire du Diable 1911, Editions Rivages 1989 p.273

[ oppression ]

 

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post seconde guerre mondiale

L’Europe était vaincue. L’Europe seule. Huit mois plus tard, à Yalta, en Crimée, elle allait être partagée entre Roosevelt, homme de confiance de la banque juive, et le maréchal Staline, président-directeur-général du super-trust marxiste russe – comme la Pologne l’avait été, en 1939, entre Hitler et ce même Staline. Un peu plus tard encore, au procès de Nuremberg, les courtisans des tortionnaires staliniens allaient donner des leçons de morale aux tortionnaires nazis, au grand amusement de ces derniers.

L’Europe seule était vaincue. Vaincue et divisée. Les deux vainqueurs, celui de l’Est et celui de l’Ouest, allaient veiller dorénavant à l’empêcher de reprendre conscience d’elle-même. Toute tentative dans ce sens, si anodine qu’elle fût, se heurterait à l’avenir à une opposition organisée, roublarde et hystérique, de la nouvelle Sainte-Alliance, et serait présentée au public comme une résurrection du péril allemand, ou nazi, ou fasciste. Mais le fascisme, lui, était vainqueur. En Russie, en Pologne, en Allemagne de l’Est, on commençait à déplacer, à déporter, à massacre des populations entières au nom du socialisme et de la paix des peuples. Toutes les démocraties allaient se transformer, dans les années suivantes, en États dirigistes à régimes présidentiels. Enfin, à l’heure même où, semblait-il, la doctrine judéo-nazie était mise hors la loi, un homme était vivant, qui allait ressusciter le racisme hitlérien, réduire en esclavage un quart de la population du globe, et reprendre à son compte les revendications territoriales du Japon impérialiste. Cet homme, est-il besoin de le dire, s’appelait Mao Tsé-Toung.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 335-336

[ conséquences ] [ ww2 ] [ hypocrisie ] [ fausse paix ] [ remaniement du pouvoir ] [ géopolitique ] [ vieux continent ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société de surveillance

Depuis la chute de l’URSS, au fur et à mesure que les frontières des nations disparaissaient, les libertés coutumières se sont rétrécies. Or ce sont les libertés de détail qui font le charme de l’existence, pas uniquement les intentions abstraites. "Aimer, boire et chanter", comme on disait dans la Vienne de Strauss, devient difficile. Les administrations politiques, ne protégeant plus leurs nations, se sont attachées à nous protéger de nous-mêmes. Traduction physique : abolition des frontières territoriales, mais digicodes partout. Fin des patrouilles aux marches du pays, mais vigiles à l’entrée des épiceries et soldats déployés devant les églises. Levée des barrières aux limites du territoire, mais barricade de granit autour de la Préfecture de police de Paris.

On trouve affreux que Victor Orban grillage sa frontière, mais on trouve normal de passer sous des portiques de contrôle pour entrer au musée. C’est la transposition dans la sphère privée de la limitation politique qui a été abolie dans l’espace public. L’idéologie a levé les barrières, la réalité les a replacées là où elle le pouvait : dans le domestique, l’intérieur, le familier. Ouverture du global, quadrillage de l’intime ! Les thuriféraires de la planète sympa avaient des intentions nobles. C’est joli, les Smarties. Mais ils ont négligé une double permanence : "Qui se ressemble s’assemble" et "Le plus énergique s’accapare le terrain." Nous nous sommes laissés enfermer dans l’esprit d’ouverture. [...]

Les directives gouvernementales s’abattent sur nous. Elles rétrécissent la piste de danse. Prions pour qu’on n’entende jamais : "N’ouvrez pas ce livre" (le pictogramme doit déjà exister). En France, la censure gagne du terrain. Pour l’instant, elle n’a pas triomphé. Heureusement que les pères la morale des réseaux sociaux n’ont pas le temps de lire. Dans Saint-Exupéry, dans Flaubert, dans Baudelaire, ils trouveraient des choses abominables ! Mais pour cela, il leur faudrait quitter leur miroir, leur écran. La paresse des pères fouettards en djellaba et des excités du touite est une chance pour la littérature.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Entretien, Figarovox, 2 novembre 2020

[ compensation ] [ progrès-régrès ] [ paradoxe ] [ repli ] [ capitalisme ]

 
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résumé de livre

À force d’entendre les têtes plates citer en toute occasion Le Choc des civilisations de Samuel P. Huntington, j’ai voulu me faire une idée. À mesure que je progressais dans les chapitres, je me suis rendu compte que lesdites têtes plates n'avaient jamais ouvert leur bréviaire. Sans se soucier le moins du monde de son contenu, elles pensent tenir là, dans ces pages émaillées de schémas et de courbes, une sorte de rapport dans lequel un expert visionnaire fournit la preuve scientifique du péril que l’islam représente pour la civilisation occidentale. Fussent-elles allées dans leur lecture au-delà du titre, elles eussent déchanté. Le Choc des civilisations n’a rien d’un livre apocalyptique ni même d’un traité belliciste néoconservateur. Huntington entend simplement démontrer que la mondialisation du modèle techno-scientifique et consumériste occidental n’ayant pas abouti à l’homogénéisation des cultures, ni à un consensus sur la démocratie libérale, elle risque d’entraîner le réveil d'identités culturelles, et, très probablement, leurs affrontements.

Contrastant avec la brutalité marketing du titre — choisi pour trancher avec le livre de Francis Fukuyama, paru en 1992, La Fin de l’Histoire — le texte reste très prudent, son vocabulaire très politiquement correct. Huntington use du mot "conflit" plutôt que du mot "guerre", écrit "influence" au lieu de "domination", ne parle pas de terrorisme. Quant à l’islam — et à sa "résurgence" —, il ne lui consacre qu’une cinquantaine de pages dans un volume qui en contient cinq cents.

Concernant l’avenir du monde, rien n’y est affirmé, tout y est conjecturé. Le livre date de 1996. Sous un ton docte, Huntington ne fait qu’exprimer le désarroi dans lequel se trouvent, à cette époque, les "stratèges" du gouvernement des Etats-Unis. Avant la chute du Mur de Berlin, deux mondes s’affrontaient : le monde dit libre et le monde dit totalitaire. Le bloc soviétique effondré, comment la civilisation suprême redessinerait-elle la carte du monde — autrement dit, quelle place donnerait-elle ou confisquerait-elle aux Européens, aux Asiatiques, aux Africains, aux Russes, aux Arabes, aux Latino-Américains, bref, aux non-étasuniens? Telle est, n’en déplaise aux têtes plates, la seule interrogation de Huntington, interrogation qui lui permet d’avancer la thèse selon laquelle, désormais, les nations ne s’entrechoqueront plus à cause de rivalités économiques ou territoriales mais à cause de différences culturelles — ou, inversement, les nations ne se regrouperont et ne s’allieront plus contre d’autres selon des convergences stratégiques mais par affinités de mœurs et de cultes. Quand on voit les rivalités intracontinentales des pays européens, africains, latino-américains, asiatiques, rien ne semble plus fantasque que la thèse de Huntington. Que dire des nations du "monde musulman" où, plus que partout ailleurs, l’inimitié fait rage — entre sunnites et chiites, entre kurdes et turcs, entre perses et arabes, etc. — les unes et les autres soutenues par des États occidentaux et "chrétiens" eux-mêmes rivaux. Qui peut croire que c’est en raison de proximités culturelles et cultuelles que les États-Unis et Israël sont les alliés de l’Arabie saoudite, du Pakistan et de l’Égypte, la Russie l’amie de l’Iran, de la Syrie et à présent de la Turquie?

Avant de lire Huntington, je m’attendais à tomber sur un disciple de Carl Schmitt qui reprendrait la dualité ami/ennemi, or j'ai eu affaire à un sage rejeton de Kant défendant l’idée que toutes les cultures et toutes les religions — y compris, bien sûr, les diverses obédiences mahométanes —, par-delà leurs différences, ont des "valeurs fondamentales communes" et que c’est en établissant à une échelle supranationale la "règle des points communs" que les dirigeants des pays œuvreront à une Civilisation universelle. Et, pour montrer qu'un tel idéal est possible, Huntington prône in fine comme modèle la cité moderne de… Singapour ! En lisant ce dernier chapitre, je ne doutai plus qu'il y avait tromperie sur la marchandise, qu'il eût été plus honnête de la part du bon professeur Huntington d'intituler son livre: Vers la paix entre les civilisations.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Publication facebook, 05.10.2021

[ idéologies ] [ géopolitiques ] [ synthèse ]

 

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