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néologisme

Le mot qui est revenu le plus souvent, dans la dernière période, est celui de cœur. Jamais autant qu’aujourd’hui le cœur n’a été à toutes les sauces et à tous les menus. L’époque est cordicole, c’est ainsi, et d’ailleurs celui qui oserait être contre aurait des difficultés infinies à s’expliquer et à se justifier.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels I - Rejet de greffe", page 247

[ discours ] [ terrorisme du bien ] [ vidage de sens ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Bien avant la guerre contre la drogue, contre le terrorisme ou contre le cancer, il y eut la guerre contre le désir sexuel féminin. C'est une guerre qui dure depuis bien plus longtemps que toutes les autres et dont les victimes se comptent aujourd'hui par milliards. Comme les autres, c'est une guerre qui ne pourra jamais être gagnée, car l'ennemi déclaré est une force de la nature. Autant déclarer la guerre aux cycles de la lune.

Auteur: Ryan Christopher

Info: Sex at Dawn : How We Mate, Why We Stray, and What It Means for Modern Relationships

[ antagonistes ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

présidents américains

Plutôt qu’une guerre, d’ailleurs, l’entreprise de Bush me paraît devoir être définie comme un terrorisme. Terrorisme global et préventif. Terrorisme de précaution. En tant que guerre, celle qui est actuellement livrée aux Irakiens durera sans doute peu de temps. Mais en tant que terrorisme élargi, le sombre rêve des Caligulas de Washington ne fait que commencer, et, de proche en proche, il concernera toute la planète puisqu’il s’agit de lui imposer le Bien dont ces Caligulas s’estiment les représentants.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1652

[ domination idéologique ] [ monopole de la violence ] [ impérialisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

positivisme obligatoire

Depuis que le principe a été accepté que nos actes ont des effets, non seulement sur nous-même bien sûr, mais aussi sur les autres, surtout sur eux, le gardiennage hygiéniste et moral ne se tient plus, le pouvoir spirituel des "hommes de science" ne se sent aucune limite. Le terrorisme du bien-être est l'une des ultimes tortures que pouvait encore inventer, afin de se croire un peu vivant, un monde qui a senti retomber sur lui la paix du cimetière consensuel.

Auteur: Muray Philippe

Info: L'empire du bien

[ hygiénisme ] [ surmoi maternel ] [ sociétés morbides ] [ confort émollient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vingtième siècle

C'était l'époque [début des années 70] où le tourisme entamait à peine la marche en avant qui allait tout dévaster sur son passage. Bientôt, de la Scandinavie à la Côte d'Azur, aucun paysage ne serait épargné par les mutilations infligées par les autoroutes et les hôtels. De Dublin à Vladivostok, aucune famille n'échapperait à ce terrorisme : on serait contraint de quitter tout ce qu'on aime, d'aller "se relaxer tranquillos" pendant quinze jours à l'étranger pour enfin, au retour, reprendre le train-train comme si rien ne s'était passé.

Auteur: Lanoye Tom

Info: Les boîtes en carton

[ vacances ] [ touristes ] [ peste ]

 

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hyperfestif

J’ai fini par haïr la musique à l’égal de la poésie, comme une des formes de la réconciliation planétaire, un des modes les plus inattaquables de l’acceptation monogame du monde (donc aussi de la mort). Mais la musique est un terrorisme bien pire que la poésie. De toutes les armes dont dispose la Culture, c’est la plus redoutable. Je la vois aujourd’hui comme un bras immense capable de s’abattre sur n’importe qui, à travers n’importe quels murs, n’importe quels blindages, n’importe quels remparts. C’est joyeusement que ce bras vient vous chercher pour vous faire entrer dans la kermesse unanime. Personne n’est tranquille, aujourd’hui, par rapport à la musique.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 54-55

[ omniprésence ] [ envahissement ] [ consentement ] [ dénigrement ] [ art industriel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

politique

Si la gauche a encore l'air de mieux tenir le coup, c'est que ses principes fondamentaux et sentimentaux cadrent plus étroitement avec le programme hyperfestif; mais elle aussi s'affole : elle sait bien que sans la droite, sans l'ersatz de droite qui la fait exister en tant qu'ersatz de gauche, elle n'est plus grand-chose; et que la rupture d'équilibre peut être dramatique également pour elle. Va-t-elle même encore être longtemps "la gauche" sans son vieux complice de bonneteau? Elle a déjà tout oublié de son essence négatrice, jadis basée sur des hostilités de classes, au profit d'une inflation de morale et de vertuisme sans précédent. Elle a remplacé le matérialisme dialectique par la pratique du bien et substitué à la dictature du prolétariat le terrorisme des "valeurs".

Auteur: Muray Philippe

Info: Après l'histoire

[ gaule ] [ contraste ] [ bipolarité ] [ déclin ]

 

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fanatisme

Ce jeune musulman, élève de Massignon, qui vint un matin me parler et que j'envoyai à Marcel de Coppet : avec des larmes, des sanglots dans la voix, il racontait sa conviction profonde : l'Islam seul était en possession de la vérité qui pouvait apporter la paix au monde, résoudre les problèmes sociaux, concilier les plus irréductibles antagonismes des nations... Berdiaev réserve ce rôle à l'orthodoxie grecque. De même le catholique ou le juif, chacun à sa religion propre. C'est au nom de Dieu qu'on se battra. Et comment en serait-il autrement, du moment que chaque religion prétend au monopole de la vérité révélée ? Car il ne s'agit plus ici de morale ; mais bien de révélation. C'est ainsi que les religions, chacune prétendant unir tous les hommes, les divisent. Chacune prétend être la seule à posséder la Vérité. La raison est commune à tous les hommes, et s'oppose à la religion, aux religions.

Auteur: Gide André

Info: 14 avril 1933, p.1169

[ terrorisme ]

 

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terrorisme islamiste

La terreur a bien fonctionné. la censure et l'autocensure se sont imposées à nous. Certains de nos concitoyens ont attribué la faute non aux jihadistes, mais à ceux qu'ils avaient tués. Si ces jeunes tuent, c'est qu'ils doivent avoir une raison de la faire, pensent-ils. une telle détermination à renverser les rôles est le signe d'une déstabilisation profonde de nos valeurs. Les salles de théâtre et d'exposition ferment leurs portes aux évènements qui pourraient choquer nos bourreaux. la terreur nous renverse, nous rend plus perméables à une post-vérité orwellienne. c'est le but des attaquants, décapiter, égorger, découper, jeter du haut des tours... méthodiquement et calmement, par amour de Dieu et sous son regard. Cette lente et infinie pulsion de mort inscrite dans la devise des Frères ("la mort pour Allah est notre but ultime"), ce ralenti insupportable nous font perdre notre sang-froid, notre aptitude au discernement.






Auteur: Bergeaud-Blackler Florence

Info: Le frérisme et ses réseaux, l'enquête, p.23

[ france ] [ pouvoir mental ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

influence

C'est excités par un article de Charles Maurras, qui protestait dans L'Action française contre la liberté selon lui indue dont jouissait un "magnat impuni de la ploutocratie juive", que, le 6 février 1944, des miliciens assassinèrent le banquier Pierre Worms, père de Roger Stéphane, le futur écrivain, journaliste et homme de télévision, fondateur, en 1950, de L'Observateur, l'hebdomadaire bien connu, intitulé plus tard France-Observateur puis, en 1964, Le Nouvel Observateur. Devant de telles conséquences sanglantes, les intellectuels perdent le droit de se réfugier sous l'abri douillet de la liberté d'expression. C'est pourquoi, durant les "années de plomb" du terrorisme des Brigades rouges, la justice italienne retint à juste titre le principe de la responsabilité de prétendus "théoriciens", comme Toni Negri, professeur à l'université de Padoue. Ces fanatiques, sans avoir commis d'attentats de leurs propres mains, avaient inculqué une croyance préconisant la violence à des jeunes gens influençables, qui commirent ensuite sous cette impulsion des assassinats terroristes. Puisqu'il plaît tant aux intellectuels de se susciter des disciples, qu'au moins ils aient la décence d'avouer tous ceux qu'ils ont marqués de leur pensée ou de ce qui leur en tient lieu.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires, Plon p.133

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