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automne

Octobre donne ses premiers coups de pinceau rouge sur les plus hautes branches des cerisiers. Je frôle une ferme tapie dans l'ombre d'or des trois tilleuls; et je suis seul sur la pierraille des collines, dans l'odeur des cades, du thym et du genévrier. 

Auteur: Frégni René

Info: Je me souviens de tous vos rêves

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arbre

....Dans "la chair et le sang", Mauriac parle des tilleuls qui" sentent l'ardeur et l'amour."Si le pin peut être chez lui qualifié d'arbre totem, le tilleul est son arbre- passion. Dans le "Noeud de vipère" il est associé au désir, à la lune de miel des héros. Il y a dans le tilleul une quiétude sensuelle qui serait presque repue s'il ne subsistait cette façon délurée de s'agiter."...

Auteur: Kauffmann Jean-Paul

Info: La maison du retour

[ littérature ]

 

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rêve-réalité

Mais non, non ! Ils mentent, ces mystiques séducteurs, il n’y a aucune mer des Caraïbes au monde, nuls flibustiers farouches n’y voguent, nulle corvette ne les poursuit, aucune fumée de canonnade ne s’étend sur les vagues de la mer. Il n’y a rien – il n’y a jamais rien eu ! Il y a des tilleuls souffreteux, il y a une grille de fer forgé, et derrière un boulevard… voilà ce qu’il y a. Il y a de la glace qui nage dans une coupe, et à la table voisine, des yeux bovins injectés de sang, et c’est horrible, horrible… O dieux, dieux, du poison, donnez-moi du poison ! …

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, page 111

[ insupportable ] [ banalité quotidienne ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme-par-homme

Je regarde ce soir une photo

De Monica Vitti dans Le désert rouge

Et c’est toi

Dans le temps

Et je ne peux rien

Contre le temps

Contre toi

Contre Monica Vitti

Contre le désert rouge

Contre

Le mélange d’inquiétude et de sensualité

La posture frileuse rêveuse

Egarée presque

Contre

La bouche entrouverte

Les cheveux blonds un peu en désordre

Les bras croisés

Contre

Le pull en cachemire

A même la peau

Et surtout contre

Ce détail qui m’attendrit entre tous

Qui me rappelle Trouville en 1984

Les manches étirées jusqu’à la paume

Car il fait encore frisquet

Dans la maison que l’on vient de rouvrir

Contre

L’odeur de sel et d’encaustique

Contre la mer tout près

Contre le transat replié dans l’entrée

Tout à l’heure tu iras mieux

Tu te se seras réchauffée

On ira à la plage

Tu liras L’été finit sous les tilleuls de Kléber Haedens

Le vent achèvera de te décoiffer

On dînera aux Vapeurs sans doute

Et je ne peux rien contre

Rien vraiment rien

Contre Monica Vitti dans le désert rouge.


Auteur: Leroy Jérôme

Info: Sauf dans les chansons. La Table ronde, 2015. Le désert rouge

[ éloge ] [ cinéma ] [ actrice italienne ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philosophie

L'histoire de la vie d'Emmanuel Kant est difficile à écrire, car il n'eut ni vie ni histoire. Il vécut d'une vie de célibataire, vie mécaniquement réglée et presque abstraite, dans une petite rue écartée de Koenigsberg, vieille ville des frontières nord-est de l'Allemagne. Je ne crois pas que la grande horloge de, la cathédrale ait accompli sa tâche visible avec moins de passion et plus de régularité que son compatriote Emmanuel Kant. Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade, tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui et se dirigeait vers la petite allée de tilleuls qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût, et quand le temps était couvert ou que les nuages noirs annonçaient la pluie, on voyait son domestique, le vieux Lampe, qui le suivait d'un air vigilant et inquiet, le parapluie sous le bras, véritable image de la Providence.
Quel contraste bizarre entre la vie extérieure de cet homme et sa pensée destructive! En vérité, si les bourgeois de Koenigsberg avaient pressenti toute la portée de cette pensée, ils auraient éprouvé devant cet homme un frémissement bien plus horrible qu'à la vue d'un bourreau qui ne tue que des hommes... Mais les bonnes gens ne virent jamais en lui qu'un professeur de philosophie, et quand il passait à l'heure dite, ils le saluaient amicalement et réglaient d'après lui leur montre.

Auteur: Heine Heinrich

Info: De l'Allemagne

[ routine ] [ anecdote ]

 

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jungle primaire

Vous n’avez sans doute jamais entendu parler de la Białowieża Puszcza. Mais pour peu que vous ayez grandi dans la zone tempérée qui couvre une bonne partie de l’Amérique du Nord, du Japon, de la Corée, de la Russie et de plusieurs anciennes républiques soviétiques, ainsi que certaines parties de la Chine, de la Turquie et d’Europe de l’Est et de l’Ouest – îles Britanniques comprises –, alors quelque chose en vous en garde le souvenir. Si vous êtes né dans la toundra ou le désert, les régions subtropicales ou tropicales, la pampa ou la savane, il existe quand même des endroits sur Terre associés à cette Puszcza qui sauront stimuler votre mémoire.

Puszcza est un vieux mot polonais signifiant " forêt vierge ". À cheval entre la Pologne et la Biélorussie, le demi-million d’acres de la forêt de Bialowiesa renferme les derniers fragments européens de forêt à l’état primitif. Souvenez-vous de la forêt mystérieuse et embrumée que vous imaginiez quand on vous lisait un conte de Grimm. Ici, les frênes et les tilleuls culminent à quarante-cinq mètres de hauteur, et couvrent de leur ombre un enchevêtrement humide de charmes, de fougères, d’aulnes rugueux et de gros champignons. Les chênes, tapissés d’un demi-millénaire de mousse, sont tellement immenses qu’ils servent de garde-manger aux pics épeiches : ceux-ci creusent le tronc à sept centimètres de profondeur pour y entreposer des pommes d’épicéa. L’air, épais et frais, se pare d’un silence que seuls viennent briser les cris brefs du casse-noix, le sifflement grave d’une chevêchette d’Europe, ou la plainte d’un loup.

(...) Quel choc que de se dire que l’Europe entière ressemblait jadis à cette Puszcza. On se rend compte, en y pénétrant, que la plupart d’entre nous n’ont jamais connu qu’une pâle copie du programme originel de la nature. Ces sureaux aux troncs de deux mètres de large, ou ces gigantesques épicéas sans âge, devraient nous sembler aussi exotiques que l’Amazone ou l’Antarctique, à nous qui avons grandi près des bois de deuxième génération, chiches en comparaison, qui parsèment l’hémisphère Nord. Eh bien non, ce n’est pas le cas. Au contraire, on s’y sent en terrain connu. Une impression de plénitude en émane, au niveau cellulaire.

Étudiant en sylviculture à l’université de Cracovie, Andrzej Bobiec avait appris la gestion des forêts dans une optique productiviste maximale, notamment en se débarrassant de la couche organique " excessive ", de crainte qu’elle n’abrite scolytes et autres nuisibles. Quand il découvrit la forêt de Bialowiesa, il fut stupéfait d’y trouver dix fois plus de biodiversité que dans toutes les forêts qu’il connaissait.

Auteur: Weismann Joseph

Info: Homo disparitus, 2007

[ nature ] [ native ] [ végétale matrice ] [ Bialovèse ] [ Belovej ]

 

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Ajouté à la BD par miguel