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anthropologie

Croyant, comme Max Weber, que l'homme est un animal accroché à des toiles de signification qu'il a lui-même tissées, je considère la culture comme étant de ces toiles, et son analyse pas une science expérimentale en quête d'une loi mais une science interprétative à la recherche du sens.

Auteur: Geertz Clifford

Info: The Interpretation of Cultures: Selected Essays”, p.5, Basic Books 1973

[ anthropocentrique ]

 

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observateur

L'espace et le temps, et non les protéines et les neurones, constituent la réponse au problème de la conscience. Lorsque nous considérons les impulsions nerveuses qui parviennent au cerveau, nous nous rendons compte qu'elles ne sont pas tissées ensemble automatiquement, pas plus que les informations ne le sont dans un ordinateur.

Auteur: Lanza Robert

Info:

[ analyseur ] [ séparateur ]

 

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aube

Incorporelle, la clarté du matin danse. Comment ne pas voir dans la clarté du matin, dans sa danse parfaite qui est métamorphose, une pluralité de formes qui, tissées et détissées, ne prennent pas corps, se transforment inlassablement ? Elles naissent et se défont ; elles s'enlacent et se retirent ; elles se cachent pour réapparaître, comme le fait l'homme quand il est enfant et qu'il joue, ou quand il joue à ces jeux où s'éternise l'enfance : la musique, la poésie.

Auteur: Zambrano Maria

Info: Apophtegmes, p 60

[ naissance ] [ levant ] [ naitre ]

 

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complexité

Il avait appris de sa mère la magie des choses tissées, appris des araignées et des chenilles, des oiseaux nidificateurs, des serpents entortillés, des fils et des étoffes. Et puis, il avait dépassé cette connaissance, pour percevoir la structure des êtres vivants, pour reconnaître qu'ils étaient également modélisés, mais à un niveau très profond sous la surface, trop profond pour ce que ce l'oeil humain peut voir. La vie elle-même était l'entrelacement d'une multitude de brins entortillés, de pièces intriquées, avec l'évidence d'une cotte de mailles, aussi incontestable qu'une tapisserie tressée.

Auteur: Eisenstein Phyllis

Info: The Crystal Palace 1988

[ existence ] [ simultanéité ]

 

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visage

Le plus remarquable, c'était sa barbe : très courte, il la peignait en deux moitiés symétriques qui pendaient de part et d'autre de sa mâchoire comme les stalactites que j'avais vues dans les grottes aux chauve-souris de Duncairn. Encore plus curieux : les deux pointes étaient lestées de perles vertes de la même couleur que ses yeux. Et de petites clochettes en argent tissées dans les touffes de poils tintaient chaque fois qu'il parlait, surtout lorsqu'il usait de mots requérant un minimum de mouvements du menton.
Il rit et sa barbe tintinnabula.

Auteur: McCormack Eric

Info: Le nuage d'obsidienne

 

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cité imaginaire

A Eudoxia, qui s'étend de haut en bas, avec des ruelles sinueuses, des escaliers, des impasses, des taudis, un tapis est conservé sur lequel on peut contempler la véritable forme de la ville. À première vue, rien ne semble moins ressembler à Eudoxia que le dessin du tapis, ordonné en figures symétriques qui répètent leurs motifs le long de lignes droites et circulaires, tissées avec des aiguilles de couleurs vives, dont on peut suivre l'alternance des trames tout au long de la chaîne. Mais si vous vous arrêtez pour le regarder attentivement, vous vous persuadez qu'à chaque détail du tapis correspond une place dans la ville, et que toutes les choses contenues dans la ville sont incluses dans le dessin, disposées selon leurs véritables relations, qui échappent à votre œil distrait par l'agitation du fourmillement de la cohue. Toute la confusion d'Eudoxia, le braiement des mules, les taches de noir de fumée, l'odeur du poisson, c'est ce qui apparaît dans la perspective partielle que vous saisissez ; mais le tapis prouve qu'il existe un point à partir duquel la ville montre ses véritables proportions, le modèle géométrique impliqué dans chacun de ses plus petits détails.

Il est facile de se perdre dans Eudoxia : mais si l'on se concentre pour regarder le tapis, on reconnaît le chemin que l'on cherchait dans un fil cramoisi, indigo ou amarante qui, par un long virage, nous conduit dans une enceinte violette qui est notre véritable point d'arrivée. Chaque habitant d'Eudoxia compare à l'ordre immobile du tapis sa propre image de la ville, sa propre angoisse, et chacun peut trouver caché parmi les arabesques une réponse, l'histoire de sa vie, les tournants du destin.

Un oracle a été interrogé sur la relation mystérieuse entre deux objets aussi différents que le tapis et la ville. L'un des deux objets, - fut la réponse, - a la forme que les dieux ont donnée au ciel étoilé et aux orbites sur lesquelles tournent les mondes ; l'autre en est un reflet approximatif, comme toute œuvre humaine.

Les augures étaient depuis longtemps certains que le dessin harmonieux du tapis était d'origine divine ; c'est dans ce sens que l'oracle a été interprété, sans donner lieu à controverse. Mais de la même manière, on peut tirer la conclusion inverse : que la véritable carte de l'univers est la ville d'Eudoxia telle qu'elle est, une tache qui s'étend sans forme, avec des rues toutes en zigzag, des maisons qui s'effondrent les unes sur les autres dans la poussière, des incendies, des cris dans le noir.

Auteur: Calvino Italo

Info:

[ fractale ] [ reflet solipsiste ]

 

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