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tradition

"Ma musique à moi sera la classique", dis-je avec décision et élitisme.
Je tombais mal: les protestataires, eux, aimaient la musique, fût-elle populaire, tandis que je ne l'aimerai jamais, même classique.

Auteur: Veyne Paul

Info: Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas : Souvenirs

[ convention ] [ bêtise ]

 

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mort imminente

Les premières sensations de choses irréelles sont des images d’un grand tunnel sans fin avec des couleurs vives et violentes, plein de tourmente et de bruit comme si je tombais dans un précipice sans fond. Mon corps me faisait mal avec des nausées, la panique s’emparait de moi de voir ce monde qui me paraissait être l’enfer. Dans un bruit infernal, tout s’arrête subitement et je suis assis au sol. Autour de moi des labyrinthes en forme de grottes dégoulinant d’humidité avec des plantes horribles et ces personnages hideux et encore ces vilains oiseaux, de gros "poussins".

Auteur: Pillot Bertrand

Info: témoignage recueilli par "Notre expérience", in L'Expérience de mort imminente de Jocelyn Morisson

[ mondes d'en-bas ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

expérience de mort imminente

Les premières sensations de choses irréelles sont des images d’un grand tunnel sans fin avec des couleurs vives et violentes, plein de tourmente et de bruit comme si je tombais dans un précipice sans fond. Mon corps me faisait mal avec des nausées, la panique s’emparait de moi de voir ce monde qui me paraissait être l’enfer. Dans un bruit infernal, tout s’arrête subitement et je suis assis au sol. Autour de moi des labyrinthes en forme de grottes dégoulinant d’humidité avec des plantes horribles et ces personnages hideux et encore ces vilains oiseaux, de gros "poussins".

Auteur: Morisson Jocelin

Info: Dans "L'expérience de mort imminente", témoignage de Bertrand Pillot, pages 55-56

[ négatif ] [ peur ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

technologie

Plus je fus fasciné par le mouvement transhumaniste, et plus j’appris sur les différentes innovations auxquelles ses représentants ancraient leurs espoirs d’un avenir post-humain, plus je tombais sur des références à la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency : le département recherche de l’armée américaine), et son financement de ces technologies dont le potentiel de transformation est considérable : interfaces entre le cerveau et l’ordinateur, prothèses cognitives, cognition augmentée, modems corticaux, bactéries de bio ingénierie, et ainsi de suite. L’objectif global de la DARPA est apparemment de nos jours de transcender les limites du corps humain – et plus spécifiquement, le corps humain des soldats américains.
(...)
Je fus soudain subjugué par ma prise de conscience de la technologie en tant qu’instrument maléfique de la perversité humaine, au service du pouvoir et de l’argent et de la guerre.

Auteur: O'Connell Mark

Info: To Be a Machine: Adventures Among Cyborgs, Utopians, Hackers, and the Futurists Solving the Modest Problem of Death. Relevé par Paul Jorion.

[ parano ] [ diabolique ] [ armement ] [ dissimulation ] [ vingt-et-unième siècle ]

 
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irréel

Je suis maintenant coutumière de ces moments où je cesse d'être quelque chose ou quelqu'un. La première fois, j'avais dix ans, je visitais les châteaux de la Loire avec ma mère. Tout à coup, tout ce qui nous entourait devint un rêve rêvé par d'autres auxquels j'avais rêvé mais qui étaient morts. La réalité de mes mains, du visage de ma mère, comme des tours, des fontaines et des jardins qui nous entouraient, avait une consistance à laquelle je ne pouvais plus croire. Les mots n'étaient d'aucun secours. Je tombais dans un puits sans parois. Cela se répéta. Une fois, pendant deux ans et demi. Ce fut un grand malheur. Puis j'appris à ne plus en faire une maladie. Je date même de ce moment l'émergence, en moi, d'une très bizarre car très étendue capacité à entendre les angoisses et la tristesse des autres.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ dépression ] [ effondrement ] [ sensibilité ] [ psy ] [ sensation d'irréalité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

médicaments

Au début, je prenais de la paroxétine et des benzodiazépines, pas plus de quinze milligrammes ; mais quinze milligrammes, pour moi, c'était comme un éternuement au coeur de l'ouragan, une quantité insignifiante et sans effet, autant vouloir cacher le soleil derrière sa main ou instaurer la justice au pays des réprouvés, voilà pourquoi les doses avaient augmenté, atteignant soixante milligrammes, à l'époque il n'y avait rien de plus fort sur le marché, à l'époque les médecins vous lançaient les mêmes regards que les éclaireurs conduisant les caravanes dans les westerns, quand ils déclarent qu'ils n'iront pas plus loin, car ils arrivent sur le territoire des Comanches, font demi-tour et éperonnent leur monture après un dernier regard pétri de honte et de pitié sur les gens de la caravane, sachant qu'ils ne les reverront plus. C'est là que je pris aussi des comprimés pour dormir ; je tombais alors dans un état proche de la mort et mon esprit était traversé par des mots comme "estomac", "lampe" ou "albinos", sans filiation logique. Je les notais parfois, le lendemain matin, si je m'en souvenais, mais en les relisant, j'avais l'impression de feuilleter un journal d'un pays plus triste que le Soudan ou l’Éthiopie, d'un pays pour lequel je n'avais pas de visa et ne voulais pas en avoir, et je croyais entendre un camion de pompiers qui filait éteindre ces putains de flammes de l'enfer, le réservoir plein de carburant.

Auteur: Pron Patricio

Info: L'Esprit de mes pères

[ antidépresseurs ] [ délire ]

 

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déclaration d'amour

Anetchka, mon trésor, je ne cesse de penser à toi ; dans toutes les images et représentations possibles et imaginables. Tu sais qu'après chaque longue séparation, je m'éprends de toi et te reviens, chaque fois, amoureux. Mais, mon ange, cette fois, il en va quelque peu autrement : tu as sans doute remarqué que j'ai, cette fois, quitté Pétersbourg, déjà amoureux de toi. Suite à notre grosse dispute, j'ai pu être ronchon et, en me préparant pour le voyage, me montrer impatient (tel est mon caractère) mais, dans le même temps, je tombais amoureux de toi, je m'en suis d'ailleurs rendu compte et émerveillé moi-même. Au cours des neuf années de notre vie commune, j'ai été amoureux de toi quatre ou cinq fois, pour quelque temps chaque fois. (Je me rappelle même avec délectation qu'il y a 4 ans de cela, j'étais épris de toi, alors que nous nous étions, je ne sais pourquoi, sérieusement disputés et ne nous étions plus parlés de plusieurs jours ; nous avions été invités je ne sais plus où, je m'étais assis dans un coin et je te regardais, je t'admirais, le coeur battant, toi qui pouvais parler gaiement avec d'autres.) Figure-toi que l'idée m'est venue, ici, que si je m'étais épris de toi, les derniers jours, à Pétersbourg, c'est en partie parce que nous dormions ensemble. Il y a beau temps que nous ne le faisions plus, de nombreuses années (depuis les enfants), et cela a pu avoir un effet sur moi. Ne dis pas, Ania, que cette idée est trop prosaïque ; il n'y a pas, en l'occurrence, que du prosaïsme. L'idée, qu'un être m'appartient totalement, qu'il ne veut pas se détacher de moi, au point de dormir avec moi dans le même lit, cette idée, donc, joue terriblement. Certes, je me suis montré égoïste : tu dormais sur des chaises, c'était inconfortable pour toi, cependant, chaque fois qu'au matin je me couchais à mon tour, il m'était si agréable de te trouver à mes côtés que cette sensation, au bout du compte, était pour moi absolument neuve ; nous avions pourtant dormi ensemble auparavant, mais je l'avais oublié depuis longtemps. Juge donc, maintenant que nous sommes séparés, avec quelle volupté je songe à toi. Et bien que, je le répète, j'aie été épris de toi trois ou quatre fois plusieurs jours d'affilée, à divers moments, il n'en a jamais été comme à présent. Je pense à toi et te vois chaque instant en pensée, je passe en revue tout ce dont nous avons parlé. (...) Ecris-moi, mon trésor, je voudrais noircir, à ton intention, quelque 10 pages sur ce thème. Je t'embrasse jusqu'au dernier atome, d'ici je t'embrasse à chaque instant tout entière, absolument tout entière. Je t'aime jusqu'au tourment, Ania, ne te moque pas de moi. Il m'est même doux de t'avouer mon amour. Embrasse les enfants. Je les bénis tous. Ton F. Dostoïevski.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: A Anna Grigorievna Dostoïevskaia, lettre du 13 juillet 1876. Ems, Correspondance, Tome III, Bartillat, pp. 366-367

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