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femmes-hommes

Je ferai bien attention la prochaine fois que je tomberai amoureuse, se dit-elle. Et puis elle s'était fait une promesse qu'elle avait l'intention de tenir. Elle ne sortirait jamais plus avec un écrivain : aussi charmant, sensible, inventif ou amusant qu'ils puisse être. Ils n'en valaient pas la peine à long terme. Ils coûtaient trop cher émotionnellement et les gérer était trop compliqué. C'était comme avoir à la maison un aspirateur qui tombait sans cesse en panne et que seul Einstein pouvait réparer. Elle voyait son prochain amant comme un balai.

Auteur: Brautigan Richard

Info: Sombrero Fallout

[ complications ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Ce besoin d’attention que nous manifestons tous au quotidien est évidemment beaucoup plus intense quand nous nous sentons menacés ou en danger. Si quelqu’un tombait d’un quai dans l’eau et se mettait à appeler au secours, il ne viendrait à l’idée de personne de passer devant lui en disant calmement : "Il fait juste ça pour attirer l’attention". Bien sûr qu’il cherche à l’attirer ! Il est en danger de mort, incapable de se tirer d’affaire, son unique espoir de préserver son intégrité physique et de continuer à vivre est d’attirer l’attention de ceux qui peuvent le secourir.

Auteur: Lauveng Arnhild

Info: Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie

[ soif ] [ solidarité ] [ psychose ]

 

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joie du guerrier

Élevés dans une ère de sécurité, nous avions tous la nostalgie de l’inhabituel, des grands périls. La guerre nous avait donc saisis comme une ivresse. C’est sous une pluie de fleurs que nous étions partis, grisés de roses et de sang. Nul doute que la guerre ne nous offrît la grandeur, la force, la gravité. Elle nous apparaissait comme l’action virile : de joyeux combats de tirailleurs, dans les prés où le sang tombait en rosée sur les fleurs. Pas de plus belle mort au monde… Ah surtout, ne pas rester chez soi, être admis à cette communion ! 

Auteur: Jünger Ernst

Info: Orages d’acier (In Stahlgewittern), 1920, Trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995

[ chair à canon ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

forêt

Avec cette multitude de saules, il s'agissait de quelque chose de différent. Il émanait un principe qui angoissait, serrait le coeur. Un sentiment d'inquiétude, teintée de terreur. A me sentir ainsi entouré de ces arbustes en rangs serrés qui faisaient régner une obscurité s'épaississant à mesure que tombait le soir, sans cependant cesser de s'agiter furieusement dans le vent, me vint l'idée étrange et désagréable que nous avions franchi les limites d'un monde différent, où nous étions des intrus, où l'on ne nous attendait pas, où l'on ne nous invitait pas à rester, où nous pouvions courir des risques graves.

Auteur: Blackwood Algernon Henry

Info: L'homme que les arbres aimaient

[ arbre ] [ angoisse ] [ unheimlich ]

 
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camp de concentration

Le témoignage de l'écrivaine Ana Nowak, lors d'une table ronde sur les écrivains en exil, expliquant comment son choix s'est fixé sur la France. C'est que, jeune juive polonaise internée au camp d'Auschwitz, elle y avait éperdument admiré les Françaises en raison de ... leur coquetterie. Elles se mettaient un turban pour cacher leurs cheveux clairsemés et pleins de poux... se servaient de bouts de charbon comme eye-liner... se pinçaient les joues pour leur mettre un peu de rouge... utilisaient pour s'embellir tout ce qui leur tombait sous la main... tenaient à préserver au moins cette dignité-là : être belles les unes devant les autres. Cinquante ans plus tard, Nowak en était encore émue.

Auteur: Huston Nancy

Info: Reflets dans un oeil d'homme

[ femmes-par-femme ] [ féminines ] [ Gaule ] [ maquillage ]

 

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belle mort

A mesure que le printemps ramenait la vie, la chasse devint de plus en plus fructueuse et agréable. Le matin, dès le point du jour, la forêt se remplissait de voix, étranges et incompréhensibles pour l’habitant des villes. Le coq de bruyère, perché sur les hautes branches d’un cèdre, gloussait et faisait entendre son chant d’amour en contemplant avec admiration la poule grise qui grattait les feuilles mortes au-dessous de lui. Il était facile d’approcher le ténor emplumé et, d’un coup de fusil, de le faire dégringoler des hauteurs où l’élevait son lyrisme, pour le ramener à des fonctions plus utilitaires. Sa mort était une euthanasie : il tombait fauché en pleine extase d’amour, sourd à tout le reste.

Auteur: Ossendowski Ferdynand

Info: Dans "Bêtes, hommes et dieux", traduit de l’anglais par Robert Renard, éditions Phébus, Paris, 1995, page 34

[ animal ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

trahison

(Dans le Donbass)
Les miliciens ont fait prisonnier un combattant de la garde nationale Ukrainienne. Il s'est avéré que c'était un Russe, avec un nom de famille russe et un passeport russe. Il leur a dit que simplement, il n'avait pas d'argent, il était venu en gagner.
En Tchétchénie aussi, à l'époque, il nous en tombait des comme lui de temps à autre.
J'ai chaque fois envie de suivre la vie de ce genre de gens, minute après minute, il doit bien y avoir quelque part un indice à l'énigme. Par exemple, à l'âge de cinq ans, un cloporte est rentré dans son oreille, lui a mangé le cerveau, et est devenu lui-même son cerveau.
Ou autre chose.

Auteur: Prilepine Zakhar

Info: 3 octobre 2014, Courrier de Russie, trad du russe par Julia Breen

[ insulte ] [ causes-effets ]

 

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deuil

Ses mains lourdement appuyées sur les bras du fauteuil qu'il n'avait pas quitté de la première et atroce semaine, avait fini par fripper le tissu. Puis il s'était mis à pleuvoir, plusieurs jours d'affilée. L'eau ruisselait dans la gouttière et éclaboussait le toit. Elle tombait des arbres par rafales et tirait un rideau sur la mer. Sa vie était elle marquée par l'eau? Le déluge et les inondations l'avaient expulsé prématurément du ventre maternel et avait noyé les autres enfants, son frère et ses soeurs, dont le visage sur les photos voilées, restaient gravées dans son esprit. Comment ses parents avaient-ils survécu à leur perte? Il pensait aussi à la fillette ébouillantée dont l'histoire, parmi toutes celles que lui avait racontées son père, l'avait le plus frappé.

Auteur: Plain Belva

Info: Les Farrel

[ pluie ]

 

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passion

Alexandre entra dans ma vie comme une boule de feu par la fenêtre d'un couvent. Il portait une veste framboise, un noeud papillon noir et des bretelles brodées d'oiseaux. Je marchais rue de Crussol quand sa beauté m'empêcha de passer. La nuit tombait mais nos sourires étaient si jeunes que nous nous reconnûmes comme si nous avions couché ensemble au paradis. Chacun ayant flairé en l'autre la part divine qui lui manquait, nous détonâmes comme la poudre. La première fois, dans le couloir à l'odeur d'ammoniaque de la ménagerie, le gitan me roula un baiser de tigre royal. Sa veste rouge avait la divine puanteur des bêtes.
Au second rendez-vous, il ôta de sa main pensive aux ongles rongés le diamant multicolore qu'il portait et me le donna.

Auteur: Dattas Lydie

Info: La foudre

[ coup de foudre ]

 

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indiscrétion

Monsieur Paul s’était mis à chuchoter. "Pourriez-vous tout de même me dire comment vous vous appelez ?"
Cette question toute simple rendit le visage de l’artiste parapluiste blanc comme la chaux. Ses yeux devinrent aussi grands que les roues d’une calèche et, dans le même temps, la pluie se changea en une terrible averse, sous laquelle on n’y voyait pas à plus d’un mètre. Plus étonnant encore, la pluie ne tombait pas du ciel, mais de la terre vers le ciel, de sorte que Monsieur Paul eut beau disposer son parapluie dans toutes les positions possibles, il se retrouva trempé jusqu’aux os.
Lorsque la pluie cessa enfin, Monsieur Paul découvrit que la terre autour de lui était complètement sèche. Quant à l’artiste parapluiste, il n’était plus visible nulle part.

Auteur: Heinsaar Mehis

Info: Les Chroniques de Monsieur Paul

[ lourdeur ] [ intempestivité ]

 

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