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songes

Le rêve n’est donc pas un domaine particulier séparé de l’état habituel de veille, mais une modalité particulière de l’être-homme. Or ce qui est essentiel au rêve, c’est pour Binswanger, comme déjà pour Sartre, l’objectivation en images des Stimmungen, des tonalités affectives.

Auteur: Binswanger Ludwig

Info: Rêve et existence, préface

[ transpositeurs ]

 

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bipolarité

Dans son essai "De organo sive arte magna cogitandi", Leibniz, qui cherche à définir un ensemble fini de pensées dont la combinatoire pourrait conduire à des tonalités de concepts "pensables", - comme c'est le cas pour les nombres - individue cette matrice combinatoire essentielle dans l'opposition entre Dieu et le néant, la présence et l'absence. Il y a là une étonnante similitude entre cette dialectique élémentaire et le calcul binaire

Auteur: Eco Umberto

Info: Semiotique et philosophie du langage, p. 30

[ dualité ] [ logique formelle ] [ langage ]

 
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musique

C'est peut-être remplis d'envie et de sympathie triste que nous écoutons les oeuvres de Mozart. Elles représentent une pause bienvenue dans le tumulte de notre vie intérieure, une consolation et un espoir, mais nous les écoutons malgré tout comme des sons d'un autre temps, d'un temps passé, qui nous est en fait étranger. combat de tonalités, équilibre perdu, principes caducs, roulements de tambour inattendus, grandes interrogations, aspiration apparemment vaine, passion semble-t-il déchirée et nostalgie, chaînes et liens brisés, qui font un seul et plusieurs, contraires et contradictions - voilà ce qu'est notre harmonie.

Auteur: Kandinsky Vassili

Info:

[ classique ]

 

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musique

Mais les moments passés en haut de la tribune resteront les plus inoubliables. Buxtehude me fait découvrir progressivement sa méthode, la basse continue, le cantus firmus, le contrepoint, les règles approfondies de la fugue, il affine mes connaissances, m'oblige à les approfondir et à chacune de nos rencontres, je découvre de nouveaux aspects de ce que je croyais savoir? Et surtout, il m'apprend le tempérament qu'il a mis au point avec son ami Werckmeister. Si l'on partage l'octave en douze parties égales et qu'on répartit les intervalles en tolérant certaines approximations pour que le dièse et le bémol coïncident, on n'a plus besoin d'accorder l'instrument soit à la quinte soit à l'octave. On peut jouer dans toutes les tonalités. C'est une vraie évolution.

Auteur: Robin Jean-François

Info: Bach Jean Sébastien : Naissance d'une vocation

[ accordage ] [ historique ] [ clavier tempéré ]

 

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auditeur test

- Je suis le vingtième siècle, lut-elle.

Profane s'écarta en roulant sur lui-même et se mit à étudier les dessins du tapis.

Je suis le ragtime et le tango ; la typo sans-sérif, pure géométrie. Je suis le fouet en cheveux de vierge et les entraves astucieusement fignolée d'une  passion décadente. Je suis chaque gare solitaire de chaque capitale d'Europe. Je suis la Rue, les mornes bâtiments gouvernementaux. Le café-dansant, le mannequin automate, le saxophone jazz, postiche de la touriste, faux seins en caoutchouc du travelo, pendulette de voyage qui indique toujours la mauvaise heure et sonne dans des tonalités diverses. Je suis le cadavre de palmier, les souliers vernis du nègre qui danse, la fontaine asséchée en fin de saison touristique. Je suis tous les accessoires de la nuit. 

- Ca vient assez bien.

- Je ne sais pas.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ lecture à haute voix ] [ énumération ] [ identification ]

 

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initiation

Imaginons la durée du parcours dans ce vide [le désert] où les êtres et les événements paraissent échapper sans cesse au cadre de l’espace et du temps. Parfois, tel un mirage squelettique, un acacia se tord dans la chaleur qui vibre… Un chameau ivre au loin… Des mouches incessantes qu’on voudrait pulvériser. Les pas tristes puis lourds s’additionnent au fil des jours et la nuit les pieds font mal ou sont glacés dans un vent cinglant où, par -4°, on peine à s’endormir. A tout cela vient s’ajouter la soif du jour, brièvement calmée par une eau salée à vomir qui redouble la fièvre et l’envie, par de médiocres sardines étalées sur un pain moisi qu’on se partage avec ânes et chameaux. Au 15e jour, au 20e ou plus tard, il se passe alors quelque chose. Comme s’il avait fallu ce décapage au marcheur, à travers l’aprêté des éléments, pour éroder puis faire chuter "une vision du monde", un autre apparaît et monte comme une aurore dans les paysages d’une âme qui s’étonne de se découvrir ainsi, telle une inconnue à elle-même et qui commence à se dire. Dès cet instant, la vie se transforme. Le désert fonctionne comme un miroir maintenant ; tout le subtil du réel avec ses touches de couleurs variées et ses tonalités superbes de sons et de parfums, de sentir et de toucher, comblent progressivement le voyageur. […] Il semble que la vie, tout en étant là dans sa plus grandiose saveur sensible, dans sa sensualité même, participe à d’autres événements intimes que je ne peux désigner que comme étant ceux de l’âme elle-même, qui prend connaissance de sa propre substance.

Auteur: Albrecht Pierre-Yves

Info: L'initiation, pages 222-223

[ transfiguration ] [ état de conscience ] [ épreuve ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

L'enseignement de l'improvisation chez les jeunes, disons entre 10 et 20 ans, a fait partie des principales compétences et centres d'intérêt de ma profession de musicien de jazz. (Le jazz est la musique des musiciens, ces derniers étant en principe beaucoup plus ouverts que ce mot implique. En fait dans le jazz on s'amuse, on mélange un peu tout, les styles, les tonalités, signatures rythmiques, timbres... souvent avec bcp de notes... ce qui génère souvent un résultat désagréables pour un public habitué à des choses plus simples.).
Educateur durant près de 25 ans, puis directeur quelques années d'une institution de près de 1000 élèves, mon expérience est aussi nourrie de nombreuses discussions avec les enseignants d'ici ou d'ailleurs. Pour en sortir avec un poncif, qui résume un point de vue bien sûr subjectif. Subjectif puisque, probablement par crainte de certaines tensions, je n'ai jamais poussé plus que ça le dialogue sur ce sujet avec mes collègues enseignantes.
Bref voilà la parole d'un gars qui a principalement discuté avec d'autres gars sur le sujet.
Ce poncif le voilà.
Dans le cadre d'un cours de musique, d'un cours d'instrument, les filles aiment coller à la partition, elles préfèrent un cadre précis, qu'on leur dise quoi faire, de A à Z, le demandent en quelque sorte, se rassurent.
Les mecs auront eux beaucoup plus tendance à vouloir s'amuser - parfois très longtemps. Par exemple en jouant et improvisant avec deux accords posés sur un motif rythmique simple, en explorant les variations... en se mettant en transe, ai-je envie d'écrire ici.
Fin du poncif.
Les quelques extraits de cette chaîne ont donc été retenus au cours du temps parce qu'ils me paraissent expliciter cette idée d'une "différence" fondamentale entre les genres sexuels dans le monde animal et donc humain. Différences ayant pour roche-mère le "rôle", la fonction nidificatrice, reproductrice... de la femelle. Rôle bien différent de celui du mâle, plutôt vagabond polygame, destiné à exister à tout prix devant elle jusqu'à ce que cette dernière, (devenue compagne chez certaines espèces au fonctionnement moins "mécanique"), accepte de se faire parasiter par d'autres gènes.
Parce que : une fois cette mission menée à bien, il y a pas mal de races où on a l'impression que le rôle de l'inséminateur s'arrête.

Auteur: Mg

Info: 23 août 2017

[ mâles-femelles ]

 
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french kiss

Nous ne nous sommes même pas embrassés ni regardés dans les yeux. Nos lèvres se sont juste introduites par effraction dans des labyrinthes intérieurs profondément enchâssés entre nos oreilles, les ont remplis de la musique secrète des mots vicieux, les siens dans de nombreuses langues, les miens dans le goût douteux de ma seule langue, jusqu'à ce que nos langues remuent, et nos consonnes ont tourné et crissé, cliqueté plus fort, hésité, foncé plus vite, les syllabes se sont bientôt mêlées aux grognements, ou les grognements ont trouvé une prise dans des mots nouveaux, ou des mots anciens, ou des mots inventés, jusqu'à ce que nous mélangions nos chaleurs et refusions de les libérer, goûtant trop le sombre langage sur lequel nous venions de trébucher, désirant et sidérant, pas vraiment une communication, plutôt une canalisation de nos désirs balbutiés, les siens pour ce que j'en sais partis vers les Forêts Noires et les loups, les miens réintégrant brutalement une forme familière, ce grand mystère spectral dont je ne pouvais qu'entendre la forme, qui en dépit de nos désirs distincts et cris individuels continuait à nous entrainer dans des tonalités plus étrangères, notre désir commun de continuer à étreindre la brûlure alimentée par le bruit, ses hurlements stridents, les miens - je ne les entendais pas - seulement les siens, probablement en contrepoint des miens, un cri haut perché, puis un murmure chutant de manière imprévue et se changeant presque en jappement, en grognement, je ne sais pas trop, et soudain plus la moindre courbe, juste la fuite en avant, une ligne franchie où tous les sons fracturés déjà prononcés finissent par se condenser en un long mot agonisant, qui excède aisément la centaine de lettres, même le tonnerre, et anticipe l'inévitable relâchement, quand la chaleur devient enfin trop pesante, et menace de brûler, marquer, déchirer, mais suffisamment tentante pour qu'on s'y raccroche encore ne serait-ce qu'une seconde, afin d'étirer le tout, si nous le pouvons, comme si en s'approchant autant de la chaleur, en s'en enveloppant à ce point, allait se révéler... ce qui, lorsque nous nous sommes étreints, tenus, retenus, s'était finalement révélé trop, trop de quelques secondes, et impossible à refuser, et donc faisant tout exploser, frissons et tremblements, et donc tout au fond de sa gorge un millier de lettres s'écrasant en une longue chute non modulée, résonnant profondément dans mon oreille et le long du nerf auditif, un dernier sursaut de rage décrivant en détails durables la forme de choses déjà survenues.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ pelle roulée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anticlassicisme

Mon hermétisme aux grandes oeuvres classiques se confirme encore une fois. Déjà, l'Enéide m'avait soulée ; quant à l'Iliade et l'Odyssée, je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui les distingue l'une de l'autre et pour tout dire, je crois les avoir lus mais je n'en suis même plus sûre. le cas non-échant, c'est dire si l'idée de les lire me traumatise. Toutefois, je m'incite parfois à penser que je ne suis jamais à l'abri d'une bonne surprise et, comme ne trouvant guère de bonnes surprises dans ce que je connais déjà – le connaissant déjà - je me plais fatalement à rechercher les bonnes surprises vers ce qui semble a priori le moins apte à me convenir. Me glissant dans la peau d'un personnage que je ne suis pas, mais qui aurait de nobles goûts littéraires, je me prends à dresser la liste de ce qui pourrait plaire dans cette oeuvre du Paradis perdu. Commençons.

Tout d'abord, Chateaubriand a fait beaucoup d'efforts pour nous en fournir une version très littéraire et recherchée. Il s'est fait chier à essayer de reproduire le rythme et les tonalités des phrases originales, et de ce point de vue c'est réussi. Il se permet même des néologismes, plutôt couillu à une époque que j'imagine conservatrice, mais après tout qu'est-ce que j'en sais de ce qui se faisait vraiment ou pas tellement en ces temps-là ?

Ensuite, Milton s'est posé un défi plutôt audacieux puisque le Paradis Perdu revisite l'épisode biblique du péché originel sur le mode de l'épopée. Imaginez un épisode chrétien chanté par des prêtres déguisés en poètes grecs, ou un truc du genre, pardonnez mon imprécision ignare et typique de notre siècle. La progression est donc assez prévisible et on retrouve notamment ce qui m'avait déjà barbé dans l'Enéide, une sorte de publicité généalogique des descendants du "héros", ici donc Adam, qui dure au moins dix minutes, le temps idéal en effet pour aller aux chiottes avant un épisode plus intéressant. Certes, on se fait quand même moins chier qu'en lisant la Bible, à condition d'aimer toutefois le lyrisme poétique et l'hystérisme descriptif, ce qui n'est pas mon cas. Quand je lis un Zola, j'ai l'habitude de sauter systématiquement toutes les descriptions ; quand je lis Milton, j'épure systématiquement les phrases de tout ce qui ne se réduit pas à sujet-verbe-complément d'objet. le reste peut être joliment trouvé, mais l'accumulation de mots d'esprits et de prouesses poétiques finit toujours par me donner la gerbe. La dernière fois que j'avais éprouvé ça, j'avais éclusé trop de vin blanc et je m'étais retrouvée la tête tournant à la vitesse d'un manège déchaîné, tout foutant le camp autour de moi alors que je comatais végétalement sur un pieu. Très désagréable. Bref, cette lourdeur étouffante n'était peut-être qu'une contrainte d'époque pour être lu (comme la contrainte pour être lu, de nos jours, c'est d'être une star de la télé, du sport ou du porno). La préparation de la bataille menée par Satan est le pire morceau du livre, c'est dommage parce que c'est ce qui ouvre l'épopée et ce qui devrait normalement convaincre le lecteur de rester un peu plus longtemps.

Auteur: Colimasson

Info: critique de "Le paradis perdu" de John Milton sur Babelio

[ lecture ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

audition

Les nouveaux nés auraient l'oreille absolue - Tous les bébés pourraient naître avec l'oreille absolue. Cette aptitude étonnante - qu'a une personne sur 10,000 - de reconnaître une note, est rare même chez les musiciens professionnels.
Selon la Jenny Saffran, directrice du laboratoire d'étude infantile de l'université du Wisconsin, les bébés ne semblent pas avoir d'oreille relative, cette capacité de se rappeler les intervalles entre les notes. Au lieu de cela, ils semblent avoir une capacité innée d'identifier le nombre précis de cycles par seconde d'un bruit.
"Nous ne la savons pas comment et quand le quand le changement se produit par rapport aux adultes " a-telle dit à l'association américaine pour l'avancement de la Science. " J'ai examiné des bébés de huit-mois et des adultes, les bébés semblent posséder l'oreille absolue, pas relative, et les adultes semblent utiliser l'oreille relative davantage que l'absolue. Quant à savoir pourquoi il y a une telle différence nous ne savons pas encore."
Le professeur Saffran a déjà démontré que les bébés agissent en tant que petits statisticiens : pour apprendre à écouter et à parler, puisqu'ils comprennent les bruits en y recherchant des modèles confirmés. Elle a conçu un essai pour mesurer si les enfants en bas âge et les adultes identifient des airs par oreille absolue ou relative. Ainsi les enfants en bas âge ont tout montré le même talent que Mozart, Nat King Cole ou Menuhin. Elle a joué une séquence trois-minute de sons de cloche - pour enchaîner avec des segments qui étaient relativement identiques, c'est à dire transposés.
Les adultes ont identifié les "airs" semblables. Les bébés de huit mois ne purent évidemment pas commenter leurs observations sur les bruits qu'ils entendirent, mais on devina leur avis en observant leur intensité d'écoute.
Les psychologues utilisent depuis bien longtemps l'envergure d'attention d'un bébé comme unité de mesure. Les bébés s'attendent a quelque chose de nouveau, et montrent beaucoup moins d'intérêt pour le familier.
"Nous savons que les enfants en bas âge ne sont pas des ardoises blanches, et qu'ils entrent dans le monde avec une structure ou un pré câblage qui les aide à apprendre" dit le prof. Saffran " Mais ce qui est intéressant ici c'est que nous n'avons pas utilisé notre expérimentation seulement pour la langue. La structure est probablement générale et liée à beaucoup de formes complexes d'étude, y compris la musique."
Les bébés perdent probablement leur capacité surnaturelle de se rappeler une fréquence précise parce que ce n'est pas important pour leur langue - à moins que cette langue soit chinoise, vietnamienne ou thaïe.
"L'oreille absolue est une forme trop fine de catégorisation," dit-elle. "Si on ne connaissait que ça, nous ne pourrions pas généraliser les bruits que nous entendons. Si nous utilisions seulement l'oreille absolue comme adultes, nous ne pourrions pas comprendre que ''joyeux anniversaire" dans deux tonalités différentes est la même chanson, ou que le mot 'tasse' dit par un homme ou par une femme, est le même mot."
Cette capacité est donc plus facilement préservée chez les enfants qui ont commencé à apprendre la musique en très bas âge. La plupart des gens commencent à apprendre la musique à l'âge de huit ans environ. Les musiciens qui ont l'oreille parfaite ont généralement commencé cet apprentissage à quatre ans environ.

Auteur: Radford Tim

Info: mercredi 21 février 2001 The Guardian

 

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