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canevas

C'est l'histoire d'une planète que j'ai étudiée il y a quelques temps, mon travail de doctorat en fait. La planète Dolph est un monde assez extraordinaire, où, après une évolution standard, a émergé une faune exceptionnelle et variée. Ici, au sommet de l'évolution animale, tronent de curieux bestiaux bipèdes. Les dolphiens se partagent grosso modo en quatre races principales, qui se différencient principalement par la couleur de leur pelages. Certains, comme nous l'allons voir ont développés des cultures plus ou moins prosélytes, plus ou moins pacifiques, etc.
Justement, au milieu de toutes ces races, s'est dégagé une tribu, les Dulmos, qui rassemble des individus d'un peu toutes les races à l'exception de celles aux yeux bridés du troisième continent. Les Dulmos lancèrent jadis cette idée singulière dans l'histoire philosophique de Dolph: "Il n'y a qu'une sorte d'extra dolphiens". Cette notion, amenée et défendue principalement par une femme, qui se sacrifia pour la propager, s'est étendue ensuite comme un virus sur une grande partie de la partie nord de Dolph. Nous dirions qu'il y avait là une secte qui avait réussi. Par une suite d'aléas et autres conflits guerriers, la tribu des Dulmos fut vilipendée par une grande partie de la population de deux des trois continents dominants, (le troisième s'en contre foutant totalement) parce qu'elle avait objectivement trahi cette femme.
Bref ces curieux animaux de la branche Dulmos, très fiers et repliés sur eux-mêmes, brimés et rejeté par la population générale, se retrouvèrent cantonnés dans quelques fonctions spécialisée de leur planète : lissage des fourrure, taille des feuilles et surtout : contrôle et stockage du prong, une sorte de nourriture. Par un enchaînement de circonstances trop long à détailler ici, cette nourriture devint monnaie d'échange principale entre les dolphiens. En clair : le pouvoir était passé, principalement par un phénomène de paresse généralisée, de la force bête et brutale... vers la détention du prong. Il suffisait d'avoir des prongs plutôt qu'une agressivité et une musculature plus développée que les autres pour décider. De fait cette petite tribu des Dulmos se retrouva avec beaucoup de pouvoir. De plus ils avaient toujours conservé cette certitude ancrée dans leur tradition : il n'existe qu'une seule race d'extra dolphiens, créée - ou découverte - par eux.
Mais beaucoup n'étaient pas d'accord. Il y avait des indices quand à une multiplicité d'extra dolphiens.
On était en conflit permanent.

Auteur: MG

Info: 28 oct 2010

[ judaïsme ]

 

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10 commandements

C’est le fameux commandement qui s’exprime ainsi, il fait toujours sourire, à bien y réfléchir on ne sourit pas longtemps :

"Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain."

Assurément, la mise de la femme entre la maison et le bourricot est quelque chose qui a suggéré à plus d’un l’idée de ce qu’on pouvait voir là les exigences d’une société primitive : des Bédouins quoi, des Bicots, des Ratons... Eh bien, je ne pense pas. Je veux dire que si, effectivement, cette loi, toujours en fin de compte vivante dans le cœur d’hommes qui la violent chaque jour, bien entendu, au moins concernant ce dont il s’agit quand il s’agit de la femme de son prochain, doit sans doute avoir quelque rapport avec ce qui est notre objet ici, à savoir das Ding.

Car il ne s’agit point ici de n’importe quel bien. Il ne s’agit point de ce qui fait la loi de l’échange, et couvre d’une légalité, si l’on peut dire amusante, d’une Sicherung sociale, les mouvements, impetus, des instincts humains. Il s’agit de quelque chose qui prend sa valeur de ce qu’aucun de ces objets n’est sans avoir le rapport le plus étroit avec ce dans quoi l’être humain peut se reposer comme étant der Trug. Das Ding non pas en tant qu’elle est son bien, mais le bien où il se repose.

J’ajoute, en tant que c’est la loi, la loi de la parole dans son origine la plus primitive, en ce sens que ce das Ding était là au commencement, que c’est la première chose qui a pu se séparer de tout ce qu’il a commencé de nommer et d’articuler. Que c’est pour autant que ce das Ding est le corrélatif même de la loi de la parole, que la convoitise même dont il s’agit c’est une convoitise qui s’adresse non pas à n’importe quoi que je désire, mais à quelque chose en tant qu’elle est la Chose de mon prochain.

C’est pour autant qu’elle préserve cette distance de la Chose en tant que fondée par la parole elle–même que ce commandement prend son poids et sa valeur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 23 décembre 1959, L'Ethique

[ fondement ] [ ajustement ] [ régulation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

système économique

Dans un régime libéral, le contrôle social n’est plus politique mais juridique : il s’agit de se conformer à un corpus de normes distantes. Une première conséquence de ce bouleversement concerne les limites de la surveillance. Dans un monde divisé selon des lignes politiques, la surveillance est nécessairement limitée, à une zone géographique et à une communauté données. Tant que des distinctions proprement politiques subsistent, l’idée d’une surveillance mondiale [...] est un non-sens. Une mondialisation du contrôle n’est possible qu’après l’abolition des frontières politiques et leur remplacement par des normes juridiques abstraites, à vocation supposément universelle. En cela, seul un cadre de pensée libéral peut s’accommoder d’une mondialisation du contrôle social.

Deuxièmement, l’essor d’un contrôle social de nature juridique s’accompagne d’un changement de nature de l’espace public. Traditionnellement, l’accès à l’espace public était régulé par des facteurs politiques. [...] Ce sont donc toujours les appartenances qui ouvrent ou non l’accès à l’espace public. [...] C’est parce qu’une unité politique existe au préalable que l’on peut, ex post, laisser certaines latitudes aux hommes. A l’inverse, dès lors que le libéralisme a délégitimé les appartenances politiques, celles-ci ne constituent plus une base viable pour réguler l’accès à l’espace public. Cela ne veut néanmoins pas dire que l’accès à l’espace public devient totalement libre, mais que les restrictions changent de nature : elles sont désormais juridiques. Pour accéder à l’espace public, l’homme doit montrer sa conformité à une norme extérieure, plus ou moins abstraite. [...]

Troisièmement, la formalisation du contrôle social a des implications sociologiques voire anthropologiques. Traditionnellement, lorsque le contrôle social est informel, reflétant les valeurs d’un groupe, il est aisé d’en intérioriser le contenu, qui devient partie intégrante de l’éthique personnelle et des traditions communautaires. [...] La situation est toute différente dans le monde libéral moderne. Le contrôle social est purement extérieur, et ne peut donc pas être intériorisé. Il est bien davantage perçu comme arbitraire, et ne joue aucun rôle intégrateur à une communauté. Il ouvre simplement des portes pour des individus indistincts. Sur le temps long, le rapport que les hommes entretiennent aux institutions de contrôle est donc tout différent. Il n’y a aucun rapport intime à celles-ci, mais au contraire le sentiment d’une absence de sens qui caractérise les grandes machines bureaucratiques et techniques. Le progrès dans l’abstraction du contrôle est in fine facteur de déshumanisation.

Auteur: Travers Guillaume

Info: Dans "La société de surveillance, stade ultime du libéralisme", La nouvelle librairie, Paris, 2021, pages 61 à 64

[ globlisation ] [ virtualisation ] [ déracinement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intelligence artificielle

Une IA envoie 5 champions de Poker au tapis en même temps

Pluribus, c'est son nom, a réussi pour la première fois à battre 5 joueurs à la fois au Texas Hold'em no limit. Développé par Facebook et l'Université de Carnegie-Mellon à Pittsburgh en Pennsylvanie, cette IA réalise pour la première fois ce qu'aucune autre n'avait accompli jusqu'ici.

En 1997, et pour la toute première fois, une IA battait un champion du monde d'échecs... Depuis de l'eau a coulé sous les ponts puisqu'une IA a récemment réussi à vaincre cinq adversaires au Poker Texas Hold'em, faisant ainsi d'elle la première IA victorieuse dans un jeu multijoueurs.

Une configuration plutôt modeste
L'IA Pluribus s'est "formé" une stratégie globale en 8 jours de calcul sur un serveur doté de 64 cœurs et aura nécessité moins de 512 Go de RAM. C'est donc assez peu par rapport aux autres IAs déployées ces dernières années pour battre des humains au jeux.

Là où Pluribus fait encore plus fort, c'est que celle-ci ne s'est pas entraînée contre un humain, mais simplement contre elle-même, encore et encore jusqu'à atteindre son meilleur niveau.

Une manière de jouer très personnelle
Seule, pendant une semaine, l'IA à pratiqué ce que ses programmeurs ont appelé le Monte Carlo counterfactual regret minimization. Le principe du Monte Carlo repose sur le fait de réfléchir toujours selon trois possibilités et de construire trois schémas des jeux possibles en prévision des coups à venir, un peu comme un arbre. Regret minimization, quant à lui, est le fait de prédire ce qui peut être joué et de mettre en place celui qui créera le moins de regrets une fois la décision prise.

L'IA a donc montré sa supériorité en évitant les erreurs que pourraient faire d'autres systèmes de ce type, car en un contre un, il est facile de connaître la main de l'adversaire, mais cela se complique lorsque quatre autres personnes sont à prendre en compte.

La plupart des IA sont ainsi battues en répétant finalement une habitude que l'adversaire humain pourrait repérer et mettre à son avantage. De la même façon, Pluribus est capable de changer de tactique en moins d'une minute, passant de la relance au bluff, la rendant ainsi inlisible et imprévisible. C'est donc encore une victoire pour l'IA, reste à savoir quel sera le prochain défi que les chercheurs parviendront à lui faire relever.

Auteur: Internet

Info: https://www.clubic.com. Laura Léger, contributrice, 15 juillet 2019

[ informatique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

orgasme

Pour cet ultime rendez-vous quotidien, ton visage disparaît, je me couche nue sur le dos, les mains croisées sur la poitrine - elles font ça d'elles-mêmes, ce n'est pas moi, c'est mon corps qui de lui-même s'arrange comme ça - Dans le noir mon voyage commence vers la lumière. J'appelle ça prier. Je ne récite aucune prière, je n'en connais pas, je ne demande rien non plus -, je n'aspire pas à un Ciel habité d'une sorte de Père Noël duquel je pourrais espérer tel ou tel bienfait, encore moins telle ou telle satisfaction. J'aspire simplement à gagner le Ciel, ici même en cette vie, jour après jour, nuit après nuit après nuit. A le gagner et à le perdre, pour le gagner de nouveau, le perdre encore et le retrouver toujours, le feu à l'âme. Mon âme en flammes m'allume le feu au ventre, je sais que j'atteins la prière réelle où je pourrais crier et me tordre de joie, même si je reste muette et immobile comme une morte j'aspire à être seule dans un dialogue qui est tour à tour de paix et de violence j'aspire à la question de l'amour qui est tour à tour gifle et joie, j'aspire à la gifle qui réveille reçue ou envoyée, et à la joie qui transporte et transfigure je n'aspire pas l'ataraxie mais au combat et à la jouissance, aux assauts toujours renouvelés. Je suis virile de ma relation à Dieu autant que féminine, je suis au-delà de l'homme et de la femme mais rien moins qu'asexuée avec Dieu, je suis toute sexe, de là où le sexe est si pur et absolu qu'il rejoint l'Amour, Eros uni à Agapè dans la même brûlure. Et je vénère Dieu de me permettre de repousser ainsi sans cesse les limites de ma liberté, avec Lui et par conséquence avec les hommes. Comment est-il possible de jouir autant ? A aller aussi loin, souvent je ne sais plus que faire de moi-même et comment je tiens encore ds mon corps, comment je n'en meurs pas d'épuisement et de plénitude. Je combats avec l'ange, Lui et moi à tout instant combattant derrière le rideau, et cette Lutte toujours renouvelée poursuit le but de vous livrer à toi, lecteur, lectrice, entremêlés et indécents comme nous sommes, ouvrir le rideau sur notre noble tragique et heureuse obscénité.
Je t'aime mon ange.

Auteur: Reyes Alina

Info:

[ pensée-de-femme ] [ plaisir ]

 

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yogisme

Pour un essai d’exposition rapide, on peut dire que la pratique d’une âsana* se déroule en trois phases. Tout d’abord la prise de la position, l’aménagement du geste, c’est le moment dynamique, les articulations jouent, les muscles s’étirent ou se contractent, les poumons s’emplissent ou se replient.

Puis vient la phase d’immobilité : le sujet met tout en œuvre pour oublier de bouger. Il est fixé dans son geste, mais non pétrifié. Sur le plan superficiel, les trajets musculaires inutilement mis en action pendant la phase active, comme par un procédé d’orchestration normal, vont retourner à la passivité ; en revanche, les muscles sollicités par l’effort vont pouvoir s’investir du potentiel non utilisé par les premiers. Les étirements vont s’effectuer passivement, c’est-à-dire sans résistance réflexe, celle-ci tombant avec la prolongation du geste. […] Sur un plan plus subtil, les pliures respectées pendant un temps de posture et les appuis prolongés sur différentes parties du corps entraînent des changements dans le domaine de l’influx nerveux, comme pourraient le faire un massage de points-réflexes ou une intervention d’acupuncture.

Enfin, sur le plan viscéral, si la posture n’est pas "parasitée" par des contractions musculaires inutiles, les pliures et étirements apportent les effets d’un massage profond. Ces effets sont soutenus par l’arrêt du souffle, qui, par pression ou décompression, augmente la profondeur du massage. Enfin, arrive le troisième stade, peut-être le plus important, et qui reste pour la science actuelle le plus mystérieux dans ses prolongements, celui de la détente après la posture. L’âsana conservée un temps raisonnable, en général limité subjectivement par la rétention de souffle, le sujet se déplie, toujours avec lenteur et sans geste inutile, et reprend une position de détente complète, le plus souvent allongé sur le dos. C’est pendant cette phase de neutralité qu’il va percevoir […] une sorte de diffusion de chaleur ou d’énergie, suivant des axes et des méridiens étrangers à l’anatomie occidentale. Chez le sujet non prévenu, et particulièrement peu curieux, c’est l’impression d’une détente exceptionnelle, d’une béatitude physique globale, qui suit immédiatement la posture.

Selon les textes indiens les plus connus, c’est pendant l’immobilisation qui suit la posture que le prâna, l’énergie développée par la contraction et l’étirement musculaire, va se fixer au niveau musculaire, elle s’introvertit en quelque sorte, passant du stade superficiel et mécanique au monde profond de la combustion et des échanges.

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: *posture de hatha-yoga, dans "Yoga, sources & variations", pages 130-131

[ décomposition du geste ] [ explication ] [ physiologie ] [ étapes ]

 
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jazz

J'ai eu l'opportunité de déménager en Floride. Un gars qui était doyen d'un collège là-bas m'avait entendu jouer et  offert une bourse complète pour aller à l'Université de Miami.

J'ai passé 4 jours à l'uni et ai réalisé que j'étais analphabète. Je ne pouvais plus faire semblant de m'en sortir, comme  au lycée. Le 4e ou 5e jour, j'ai rencontré Jaco Pastorius, un bassiste qui vivait en ville. Ma première réaction en l'entendant fut de penser : "Y a-t-il des gens comme ça partout ? Est-ce normal ?" [Devais-je prendre le bus et retourner à Kansas City?).

Jaco et moi sommes devenus de très bons amis. Il s'est avéré que nous avions des vocations similaires dans la vie, essayant d'étendre le rôle de nos instruments dans ce domaine général de la musique. Nous avons fini par enregistrer un certain nombre de disques ensemble au fil des ans et sommes restés des amis très proches. Il y a des musiciens avec lesquels vous jouez, et c'est vraiment facile. C'est presque comme un tour sur un tapis magique. Jaco n'était pas du tout ça. Je dirais même que c'était quelqu'un avec qui il était très difficile de jouer. Il avait une présence énorme à tous points de vue, et ce, avant d'être cette figure emblématique qu'il est devenu. Avec lui se présentait un mécanisme délibéré - de sabotage quasi. Chaque fois que la musique semblait aller dans un sens, il la poussait dans un autre pour des raisons presque toujours impénétrable.

En même temps c'était un musicien incroyable, qui réagissait de façon étonnante aux choses que je jouais et aux morceaux que j'écrivais. La façon dont lui et moi jouions ensemble, je ne peux pas dire avoir entendu quelque chose de semblable depuis. Je n'ai plus jamais connu ça avec personne. Nous avions une relation volatile en fait. Je pense que j'étais peut-être l'une des rares personnes à l'époque à vraiment lui crier dessus. Je disais, "Mec, fais ci, fais ça." Alors que  le monde était en admiration devant sa facilité à jouer son instrument - qui était assez stupéfiante - mais je ne pensais pas à ça. Je pensais plutôt à : "Cet air a besoin de ça." Je pensais plus à ce que la musique demandait, et que nous y participions tous les deux. C'était toujours la chose la plus importante.

Auteur: Metheny Pat

Info:

[ élément biographique ] [ post-adolescence ] [ compétition ] [ émulation ] [ confrontation ] [ composition ]

 
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volatiles

Cela fait plus de quarante ans que j'observe les oiseaux et j'ai toujours du mal à expliquer la fascination qu'ils exercent sur moi. Parmi les raisons de cette fascination, je citerais leur immense variété, leur extrême beauté et leurs comportements étonnants. Ainsi, leur capacité à parcourir le monde entier au cours de la migration et à s'adapter à tous les milieux, y compris les déserts arides, le grand large ou même la calotte glaciaire de l'Antarctique excite l'imagination.

Il n'est heureusement pas nécessaire de séjourner dans ces contrées éloignées pour observer quelques-uns de ces oiseaux si remarquables. La première hirondelle du printemps a survécu au long voyage aller et retour d'Europe en Afrique australe. Les bécasseaux qui se rassemblent en automne sur nos estuaires ont survolé le cercle polaire et, seul sur une falaise au printemps, le traquet motteux est peut-être en train de faire escale entre ses quartiers d'hiver au sud du Sahara et son aire de nidification au Groenland.

Les oiseaux de nos jardins sont eux aussi source d'inspiration : la grive musicienne cassant la coquille d'un escargot sur le chemin du verger, le rouge-gorge défendant avec acharnement son territoire, l'hirondelle construisant son nid de boue sous la gouttière et le superbe épervier, qui a échappé aux dégâts causés par l'utilisation des pesticides agricoles, engageant jusque dans nos jardins, avec une étonnante agilité, sa chasse aux petits oiseaux.

Le monde moderne nous isole de plus en plus de la nature, mais les oiseaux restent un lien avec la vie sauvage et, un peu comme le canari emporté au fond de la mine, ils nous renseignent sur l'état de santé de notre planète.

Après la Seconde Guerre mondiale, c'est le déclin dramatique du nombre des oiseaux de proie qui alerta le public et lui lit prendre conscience des risques encourus du fait des pesticides répandus dans la nature ; plus récemment, les fluctuations des populations d oiseaux sur les terres cultivées ont permis de reconnaître les effets sur l'environnement des nouvelles méthodes agricoles.

Mais la meilleure raison que l'on peut trouver pour observer les oiseaux reste le plaisir que l'on y prend. Il v a partout des oiseaux et ce plaisir est donc tout proche, quel que soit le heu où nous vivons. C'est un violon d'Ingres sans limites : il peut intéresser les jeunes comme les "plus très jeunes" et durer toute une vie.

Auteur: Holden Peter

Info: Voir les oiseaux, pourquoi observer les oiseaux

[ éthologie ] [ contemplation ]

 

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spiritualité

Imhotep a bouleversé la vie quotidienne égyptienne en introduisant des sciences nouvelles : médecine, architecture, mathématiques et le premier livre religieux, 2500 ans avant la rédaction de la première Bible sous Ptolémée II à Alexandrie. L'homme se découvre alors une âme, deuxième entité qui l'incite à vivre dans le droit chemin, à pratiquer la tolérance, à aimer sa femme et ses enfants et à vivre en conformité avec les lois de la nature en protégeant les espèces... Tous principes de vie en société qui s'appliquent directement à la conscience humaine, à laquelle on offre en contrepartie de cette vie exemplaire la possibilité de renaître après avoir satisfait au jugement de son âme à un nouveau état plus glorieux et moins fragile que celui de l'existence temporaire terrestre et d'entrer de plein pied (comme les dieux) dans la vie éternelle. Le contrôle probatoire de l'âme sera supervisé (symboliquement) par ; la déesse Mâat (de la vérité), le dieu Thot de la Sagesse et des Ecritures et le grand juge Osiris lequel prononcera soit l'admission au Paradis, soit l'anéantissement de l'âme qui sera alors dévorée par un étrange animal composite pour le punir de son inconduite et de ses mauvaises actions commises durant sa vie sur Terre. Il n'y a que peu d'images représentant Imhotep en tant que 1er Ministre égyptien de la 3e dynastie, car malgré tous les titres d'honneur et tous les pouvoirs que lui a conféré le Roi Djoser(Djeser) pour mener à bien ses réformes, le Grand Vizir a toujours refusé d' être honoré comme un dieu. Il reste fils de Ptah (un personnage momifié aux origines inconnues) et serviteur du roi et grand Dieu Invisible Atoum. Il gouvernera l'Egypte à partir de Memphis, capitale administrative entourée de hautes murailles blanches pour assurer sa sécurité) ville située à la jointure des deux royaumes : celui du sud et celui du Nord (Moyenne et Haute Egypte). Pour plusieurs millénaires la seule image que nous avons de lui est celle d'un modeste scribe assis dans le plus simple apparat, sans bijou, ni vêtement de luxe, avec un rouleau de papyrus ouvert sur ses genoux qu'il tient entre ses deux mains. Le peuple le considérera durant trois millénaires (jusqu'à l'avènement du christianisme en tant que religion d'Etat) comme l'exemple à suivre et comme une divinité faisant le lien entre le ciel et la terre, capable de réaliser des miracles...

Auteur: Gardiner Alan H.

Info: Internet. Imhotep, grand chancelier de basse Egypte, prince royal, grand prêtre d'Héliopolis, médecin royal, architecte et chef des principaux corps de construction des grands chantiers ...

[ ancienne Egypte ] [ historique ]

 

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contemplation

Si nous avions été créés en l’état de pure nature, avec une âme spirituelle et immortelle, mais sans la vie de la grâce, même alors notre intelligence eût été faite pour la connaissance du vrai et notre volonté pour l’amour du bien. Nous aurions eu pour fin de connaître Dieu, Souverain Bien, Auteur de notre nature, et de l’aimer par-dessus tout. Mais nous ne l’aurions connu que par le reflet de ses perfections dans ses créatures, comme les grands philosophes païens l’ont connu, d’une façon pourtant plus certaine et sans mélange d’erreurs. Il eût été pour nous la Cause première et l’Intelligence suprême qui a ordonné toutes choses.

Nous l’aurions aimé comme l’Auteur de notre nature d’un amour d’inférieur à supérieur, qui n’eût pas été une amitié, mais plutôt un sentiment fait d’admiration, de respect, de reconnaissance, sans cette douce et simple familiarité qui est au cœur des enfants de Dieu. Nous aurions été ses serviteurs, mais non pas ses enfants.

Cette fin dernière naturelle est déjà très haute. Elle ne saurait produire la satiété, pas plus que notre œil ne se lasse de voir l’azur du ciel. De plus, c’est une fin spirituelle qui, à la différence des biens matériels, peut être possédé par tous et chacun, sans que la possession de l’un nuise à celle de l’autre et engendre la jalousie ou la division.

Mais cette connaissance abstraite et médiate de Dieu eût laissé subsister bien des obscurités, en particulier sur la conciliation intime des perfections divines. Nous en serions toujours restés à épeler et à énumérer ces perfections absolues, et toujours nous nous serions demandé comment se peuvent concilier intimement la toute-puissante bonté et la permission divine du mal, d’un mal parfois si grand qu’il déconcerte notre raison, comment aussi peuvent s’accorder intimement l’infinie miséricorde et l’infinie justice.

Dans cette béatitude naturelle, nous n’aurions pu nous empêcher de dire : Si pourtant je pouvais le voir ce Dieu, source de toute vérité et de toute bonté, le voir immédiatement comme il se voit !

Ce que ni la raison la plus puissante, ni l’intelligence naturelle des anges ne peuvent découvrir, la Révélation divine nous l’a fait connaître. Elle nous dit que notre fin dernière est essentiellement surnaturelle et qu’elle consiste à voir Dieu immédiatement face à face et tel qu’il est, sicuti est [...].

Auteur: Garrigou-Lagrange Réginald

Info: Dans "Les trois conversions et les trois voies", Les éditions du Cerf, 1933

[ christianisme ] [ intuition intellectuelle ]

 
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