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refoulement

Mais la psychiatrie est née de la tourbe populacière des êtres qui ont voulu conserver le mal à la source de la maladie et qui ont ainsi extirpé de leur propre néant une espèce de garde suisse pour saquer à sa base l’élan de rébellion revendicatrice qui est à l’origine du génie.

Auteur: Artaud Antonin

Info: Van Gogh, le suicidé de la société

[ névrose ] [ sociologie ]

 

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anti-psychiatrie

Il est à peu près impossible d’être médecin et honnête homme, mais il est crapuleusement impossible d’être psychiatre sans être en même temps marqué au coin de la plus indiscutable folie : celle de ne pouvoir lutter contre ce vieux réflexe atavique de la tourbe et qui fait, de tout homme de science pris à la tourbe, une sorte d’ennemi-né et inné de tout génie.

Auteur: Artaud Antonin

Info: Van Gogh, le suicidé de la société

 
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Ajouté à la BD par miguel

nature

...ils parviennent en vue de la tourbière, les molles ondulations des collines sombres masquent à demi la ligne d'horizon. Le sol est tapissé de mousse. La surface de la tourbière a des tons de jaune et de brun, chinée du blanc de quelques moutons épars. On a laissé pourrir une brouette de tourbe qui penche vers une mare. Ils foulent des étendues de lande pelée, les blocs de tourbe au flan échancré par la pelle évoquent des falaises miniatures levées face à un océan de mousse ondoyant sous le vent.

Auteur: Lynch Paul

Info: Un ciel rouge, le matin

[ humus ] [ humidité ] [ littérature ]

 

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géographie

La langue courante confond souvent la province de Hollande avec l’État des Pays-Bas. Cette confusion tient à la puissance hollandaise, la plus riche et la plus influente des provinces (Amsterdam, Rotterdam, La Haye, Delft, Leyde et Haarlem sont hollandaises). Plus au sud, la "Plaine de Flandres" s'étale entre Calais à l'ouest, Douai au sud, et l'estuaire de l'Escaut à l'est, en Belgique. Le langage courant a pu aussi parler de la Flandre pour désigner l'ensemble des Pays-Bas. La chose n'est pas incongrue tant les dialectes flamands sont cousins du néerlandais. Pour ajouter à la confusion, les parties francophones de l'espace géographique flamand ont pu être nommées "Flandre gallicane", "Flandre d'Artois", voire "Flandre wallonne". Le mot Flandre, qui donne Vlaam ou Vlaanderen selon la région, vient du germano-frison flām, soit un lieu inondé, détrempé, embourbé. Quant à la Hol-land, c’est le pays creux et marécageux. Du sud au nord, la toponymie des Pays d'embas baigne dans l'eau. Hazebrouck est le marais du lièvre. Lille, comme sa prononciation l'indique (l’île), est entourée d'eau. Le dam d'Amsterdam renvoie aux digues, Alkmaar est une étendue d'eau et Heerenveen rappelle la tourbe (veen).

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/pays-bas_1_2_3.pdf

[ étymologie ] [ géopolitique ] [ Europe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

persécution

[Au restaurant de l’Essighauss à Brême] Comme Freud avait commandé du vin, il eut la surprise et la "satisfaction" de voir que Jung buvait copieusement. C’était la première fois qu’il consommait de l’alcool depuis qu’il s’était engagé à faire abstinence en entrant au Burghölzli en 1901, comme Bleuler (et avant lui, Forel) l’exigeait de tous ses médecins assistants.

Tout à coup – le vin peut-être, ou l’énervement du voyage – Freud se mit à transpirer abondamment. Sur le point de s’évanouir, il s’arrêta de manger et dit à Jung qu’il lui faudrait boire tout seul. Freud mit son malaise sur le compte du saumon et du manque de sommeil de la nuit précédente, mais pour Jung cet état était directement lié à la conversation qu’il venait d’avoir sur les Moorleichen, les "cadavres des marais", des corps momifiés qu’on avait retrouvés dans la tourbe des marais du Nord de l’Allemagne et de la Suède. […]

Jung était persuadé que cet épisode de la matinée faisait un bon sujet de conversation pour le déjeuner, quand Freud l’interrompit soudain : "Que vous importent ces cadavres ? avait-il lancé. Ne vaudrait-il pas mieux que vous admettiez souhaiter ma mort ?" Là-dessus, il tomba en syncope. La même chose devait se produire à quelques années de là, et cette fois encore, il accuserait Jung d’avoir commis "un acte de résistance envers le père", de nourrir envers lui un "désir de mort". 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 248-249

[ insoutenable ] [ hors-circuit ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

art religieux

Le genre français, c’est un Jésus glorieux, en robe de brocart pourpré, entr’ouvrant, avec une céleste modestie, son sein, et dévoilant, du bout des doigts, à une visitandine enfarinée d’extase, un énorme cœur d’or couronné d’épines et rutilant comme une cuirasse.

C’est encore le même Jésus plastronné, déployant ses bras pour l’hypothétique embrassement de la multitude inattentive ; c’est l’éternelle Vierge sébacée, en proie à la même recette de désolation séculaire, tenant sur ses genoux, non seulement la tête, mais le corps entier d’un minable Fils, décloué suivant de cagneuses formules. Puis, les innumérables Immaculées Conceptions de Lourdes, en premières communiantes azurées d’un large ruban, offrant au ciel, à mains jointes, l’indubitable innocence de leur émail et de leur carmin.

Enfin, la tourbe polychrôme des subalternes élus : les saints Joseph, nourriciers et frisés, généralement vêtus d’un tartan rayé de bavures de limaces, offrant une fleur de pomme de terre à un poupon bénisseur ; les saints Vincent de Paul en réglisse, ramassant, avec une allégresse réfrénée, de petits monstres en stéarine, pleins de gratitude ; les saints Louis de France ingénus, porteurs de couronnes d’épines sur de petits coussins en peluche ; les saints Louis de Gonzague, chérubinement agenouillés et cirés avec le plus grand soin, les mains croisées sur le virginal surplis, la bouche en cul de poule et les yeux noyés ; les saints François d’Assise, glauques ou céruléens, à force d’amour et de continence, dans le pain d’épice de leur pauvreté ; saint Pierre avec ses clefs, saint Paul avec son glaive, sainte Marie-Madeleine avec sa tête de mort, saint Jean-Baptiste avec son petit mouton, les martyrs palmés, les confesseurs mitrés, les vierges fleuries, les papes aux doigts spatulés d’infaillibles bénédictions, et l’infinie cohue des pompiers de chemins de croix.

Tout cela conditionné et tarifé sagement, confortablement, commercialement, économiquement. Riches ou pauvres, toutes les paroisses peuvent s’approvisionner de pieux simulacres en ces bazars, où se perpétue, pour le chaste assouvissement de l’œil des fidèles, l’indéracinable tradition raphaélique. Ces purgatives images dérivent, en effet, de la grande infusion détersive des madonistes ultramontains. Les avilisseurs italiens du grand Art mystique furent les incontestables ancêtres de ce crépi. Qu’ils eussent ou non le talent divin qu’on a si jobardement exalté sur les lyres de la rengaine, ils n’en furent pas moins les matelassiers du lit de prostitution où le paganisme fornicateur vint dépuceler la Beauté chrétienne. Et voilà leur progéniture !

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 229-230

[ critique ] [ description dégoûtée ] [ christianisme édulcoré ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson