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femmes-hommes

La pitié sans orgueil n'appartient qu'à la femme.

Auteur: Tourgueniev Ivan

Info: Etranges Histoires, l'Abandonnée

[ femmes-par-hommes ] [ messagère ]

 

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Dostoïevski

Tolstoï, c'est un repas complet. De Tourgueniev, je dirais que c'est un admirable dessert. Dostoïevski, c'est un repas complet avec vitamines et supplément de germes de blé.

Auteur: Allen Woody

Info:

[ littérature ] [ triade ]

 

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écrivains

Lire Tourgueniev (même La Fumée, mais sûrement pas La Friche), c’est comme boire de l’eau vive. Et pourtant, dans le monstrueux remue-ménage des romans de Dostoïevski, on trouve disséminés des joyaux dont Tourgueniev est à mille lieues de soupçonner qu’on puisse en faire naître de tels. C’est là que réside la vraie grandeur de Dostoïevski.

Auteur: Stackenschneider Elena Andreevna

Info: Extrait du "Journal" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 448

[ éloge ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écrivain

Toutefois, c’est surtout le roman de Tourgueniev Pères et Fils qui mit en relief, tant dans notre littérature que dans la conscience russe, la tendance à la négation qui s’était fait jour chez nous. C’est Tourgueniev qui lança le premier le terme de nihilisme et inaugura le débat sur l’homme nouveau. C’est dans les pages de Pères et Fils que l’affaire revêtit sa forme définitive et c’est grâce à cette œuvre qu’elle fut largement diffusée dans les milieux cultivés. Pères et Fils est, sans conteste, le roman le plus remarquable de Tourgueniev, du moins pour les idées. Tourgueniev se vouait à l’observation inlassable des mutations idéologiques que subissait alors notre société et il prêtait une attention particulière à l’image du héros contemporain, tel que le voyaient les groupes littéraires progressistes.

Auteur: Strakhov Nikolay Nikolayevich

Info: Extrait de "Mes souvenirs sur Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 144

[ témoin historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

On pensait d'ordinaire que le roman du XIXe siècle - du moins jusqu'à Zola- avait évité les aspects les plus scabreux et les plus pathologiques de l’expérience érotique. On citait Dostoïevski comme un pionnier dans la révélation de ce monde souterrain du refoulement et de la luxure "contre nature" que Freud nous a si largement ouvert. Mais les faits sont tout autres. Même dans le "grand" roman, nous trouvons des chefs-d'œuvre, comme la Cousine Bette de Balzac et les Bostoniens de Henry James, qui traitent de thèmes sexuels risqués avec une intelligente liberté. L’Armance de Stendhal et le Roudine de Tourgueniev sont des tragédies de l'impuissance ; le Vautrin de Balzac précède les invertis de Proust de près de trois quarts de siècle et Pierre, de Melville, est un extraordinaire coup de sonde dans les dévoiements de l'amour.

Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ transgression ] [ historique ] [ homosexualité ] [ europe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lectures

Je lus tous les livres de D.H. Lawrence. Cela m'amena à d'autres. Cela m'amena à H.D. la poétesse. Et puis à Huxley - le plus jeune, l'ami de Lawrence. Tous ces livres qui m'arrivaient dessus ! Un livre conduisait à un autre. Arriva Dos Passos. Pas très bon, non, vraiment, mais assez bon quand même. Il me fallut plus d'une journée pour avaler sa trilogie sur les U.S.A. Dreiser ne me fit rien. Mais Sherwood Anderson, alors là, si ! Et puis ce fut Hemingway. Quels frissons ! En voilà un qui savait pondre ses lignes. Quel plaisir ! Les mots n'étaient plus ternes, les mots étaient des choses qui pouvaient vous faire chantonner l'esprit. Il suffisait de les lire et de se laisser aller à leur magie pour pouvoir vivre sans douleur et garder l'espoir, quoi qu'il arrive.

Mais retour à la maison

"EXTINCTIONS DES FEUX ! " hurlait mon père.

C'était les Russes que je lisais maintenant, Gorki et Tourgueniev. Mon père avait pour règle que toutes les lumières devaient être éteintes à huit heures du soir : il voulait pouvoir dormir pour être frais et dispo au boulot le lendemain. A la maison il ne parlait que de ça. Il en causait à ma mère dès l'instant où il franchissait la porte et jusqu'au moment où ils s'endormaient enfin. Il était fermement décidé à monter dans la hiérarchie.

"Bon alors, maintenant, ça suffit, ces putains de bouquins ! Extinction des feux !"

Pour moi, tous ces types qui débarquaient dans ma vie du fin fond de nulle part étaient la seule chance que j'avais d'en sortir. C'étaient les seuls qui savaient me parler.

"D'accord ! D'accord !" lui répondais-je.

Après quoi, je prenais la lampe de chevet, me faufilait sous la couverture, y ramenais l'oreiller et continuais de lire mes dernières acquisitions en les appuyant contre l'oreiller, là, en plein sous la couvrante. Au bout d'un moment, la lampe se mettait à chauffer, ça devenait étouffant et j'avais du mal à respirer. Je soulevais la couverture pour reprendre un bol d'air.

"Mais qu'est-ce qui se passe ? Ca serait-y que je verrais de la lumière ? Henry, tu m'éteins tout ça !"

Je rabaissais la couverture à toute vitesse et attendais le moment où mon père se mettait à ronfler.

Tourgueniev était un mec très sérieux mais qui arrivait à me faire rire parce qu'une vérité sur laquelle on tombe pour la première fois, c'est souvent très amusant. Quand en plus la vérité du monsieur est la même que la vôtre et qu'il vous donne l'impression d'être en train de la dire à votre place, ça devient génial.

Je lisais mes livres la nuit, comme ça, sous la couverture et à la lumière d'une lampe qui chauffait. Tous ces bons passages, je les lisais en suffoquant. Pure magie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose

[ enfance ] [ hiérarchie ] [ réflexivité ] [ littérature ] [ écrivains ]

 

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littérature russe

- Ce qui est intéressant quand on regarde les traductions de Dostoievski c'est de voir à quel point, moi y compris naturellement, à quel point chaque traducteur essaie de transmettre quelque chose qui est absolument invraisemblable en français. C'est à dire qu'il écrit en dépit de toutes les règles, Dostoîevski, et il fait ça en toute conscience. C'est à dire qu'il fait tout pour ne pas faire un roman français, disons. C'est idéologique, il dit que les français... - C'est pas Balzac... C'est à dire qu'il dit que les français écrivent comme des marquis et que nous les russes on écrit comme ça, c'est à dire avec une espèce de débordement de passion, de langue toujours en fusion, et sans aucune norme autre à part celle qu'on crée là, sur le champ. La base c'est que c'est pas écrit, c'est dit, c'est à dire que dans chaque roman, dans chaque nouvelle de Dostoîevski, c'est quelqu'un qui parle et c'est une voix, une langue qui s'exprime, qui a ses propres règles de syntaxe, de rythme, de souffle. Donc voilà c'est la première chose.

Après donc, ce que je dis, c'est cette maladresse qui est soulignée. En particulier le rôle, en particulier dans l'IDIOT, des répétitions...

- Donc des maladresses voulues

- Voulues, soulignées, revendiquées ! Mais une maladresse qui n'est pas du tout une maladresse, qui est simplement de dire "Je fais comme je veux"... Et aucune règle n'existe avant moi, c'est moi qui fait tout.

- Une maladresse qui est un peu une révolte, qui s'oppose

- Qui est une révolte non pas contre le roman russe, parce que c'est la tradition de Pouchkine, la tradition de Gogol. Pouchkine a fait ça le premier dans "La fille du capitaine" par exemple. Et Gogol naturellement l'a fait. Mais c'est une révolte contre la littérature occidentale. Et on a oublié la troisième clé pour comprendre Dostoîevski, qui est l'aspect poétique... C'est  à dire que ce que j'appelle l'aspect poétique c'est la structure, la façon dont ça marche. C'est par motifs... comment dire... Par exemple dans "L'idiot" le motif de base c'est l'épilespsie. Et l'épilepsie, comment il décrit l'épilepsie ? Il la décrit comme ça : il y a une espèce de longue période, comment dire, d'oppression, d'incubation, de trucs, pendant laquelle tout ce qui se passe c'est que tout le monde, dans le désordre, se colle littéralement à sa conscience. Et du coup, là encore, c'est une question de syntaxe et de respiration. C'est lourd. C'est dur.

- C'est fulgurant aussi, comme l'épilepsie

- Alors voilà, à un certain moment il y a une espèce de fulgurance, comme un coup de couteau, comme ce couteau dans "l'idiot". Et c'est l'éclair qui donne l'harmonie dont vous avez parlé. Et ça j'ai été très touché par ce que vous avez dit... 

(Anna Novac) - Je me demandais où il prenait le souffle pour abandonner un fou, un hystérique et entrer dans un autre fou hystérique. Parce que partiquement tous sont fous et hystériques, ce que Tolstoî lui reprochait tellement, et Tourgueniev. Parce que là il y a une sorte d'exhaltation qui dépasse la logique, la raison. Moi je peux me convaincre que je suis encore à peu près normale... Je commence à lire "Les frères Karamazov" pour me dire, "non, ça va encore, le monde tourne, je ne divague pas". Ce manque de règles, de discipline, cette espèce de sauvagerie démente. Et quand même je n'ai pas pu le laisser, toute en rage..

- C'est bon signe

- C'est un très bon signe 

- Il est toujours le premier lu au monde

- Mais bien sûr... ça irrite, ça agace... ça doit toujours.

Auteur: Markowicz André

Info: interview de Bernard Rapp in : trois clés pour lire Dostoïevsk dans : Jamais sans mon livre, FR 3, 27 1 1993

[ comparaison ] [ transposition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel