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dictature

Voici les quatorze points caractéristiques de ce qu’Eco a nommé fascisme éternel ou Ur-Fascisme

1) La première caractéristique du fascisme éternel est le culte de la tradition.
Il ne peut y avoir de progrès dans la connaissance. La vérité a été posée une fois pour toutes, et on se limite à interpréter toujours plus son message obscur.

2) Le conservatisme implique le rejet du modernisme. Le rejet du monde moderne se dissimule sous un refus du mode de vie capitaliste, mais il a principalement consisté en un rejet de l’esprit de 1789 (et de 1776, bien évidemment [Décalaration d’indépendance des États-Unis]). La Renaissance, l’Âge de Raison sonnent le début de la dépravation moderne.

3) Le fascisme éternel entretient le culte de l’action pour l’action. Réfléchir est une forme d’émasculation. En conséquence, la culture est suspecte en cela qu’elle est synonyme d’esprit critique. Les penseurs officiels fascistes ont consacré beaucoup d’énergie à attaquer la culture moderne et l’intelligentsia libérale coupables d’avoir trahi ces valeurs traditionnelles.

4) Le fascisme éternel ne peut supporter une critique analytique. L’esprit critique opère des distinctions, et c’est un signe de modernité. Dans la culture moderne, c’est sur le désaccord que la communauté scientifique fonde les progrès de la connaissance. Pour le fascisme éternel, le désaccord est trahison.

5) En outre, le désaccord est synonyme de diversité. Le fascisme éternel se déploie et recherche le consensus en exploitant la peur innée de la différence et en l’exacerbant. Le fascisme éternel est raciste par définition.

6) Le fascisme éternel puise dans la frustration individuelle ou sociale. C’est pourquoi l’un des critères les plus typiques du fascisme historique a été la mobilisation d’une classe moyenne frustrée, une classe souffrant de la crise économique ou d’un sentiment d’humiliation politique, et effrayée par la pression qu’exerceraient des groupes sociaux inférieurs.

7) Aux personnes privées d’une identité sociale claire, le fascisme éternel répond qu’elles ont pour seul privilège, plutôt commun, d’être nées dans un même pays. C’est l’origine du nationalisme. En outre, ceux qui vont absolument donner corps à l’identité de la nation sont ses ennemis. Ainsi y a-t-il à l’origine de la psychologie du fascisme éternel une obsession du complot, potentiellement international. Et ses auteurs doivent être poursuivis. La meilleure façon de contrer le complot est d’en appeler à la xénophobie. Mais le complot doit pouvoir aussi venir de l’intérieur.

8) Les partisans du fascisme doivent se sentir humiliés par la richesse ostentatoire et la puissance de leurs ennemis. Les gouvernements fascistes se condamnent à perdre les guerres entreprises car ils sont foncièrement incapables d’évaluer objectivement les forces ennemies.

9) Pour le fascisme éternel, il n’y a pas de lutte pour la vie mais plutôt une vie vouée à la lutte. Le pacifisme est une compromission avec l’ennemi et il est mauvais à partir du moment où la vie est un combat permanent.

10) L’élitisme est un aspect caractéristique de toutes les idéologies réactionnaires. Le fascisme éternel ne peut promouvoir qu’un élitisme populaire. Chaque citoyen appartient au meilleur peuple du monde; les membres du parti comptent parmi les meilleurs citoyens; chaque citoyen peut ou doit devenir un membre du parti.

11) Dans une telle perspective, chacun est invité à devenir un héros. Le héros du fascisme éternel rêve de mort héroïque, qui lui est vendue comme l’ultime récompense d’une vie héroïque.

12) Le fasciste éternel transporte sa volonté de puissance sur le terrain sexuel. Il est machiste (ce qui implique à la fois le mépris des femmes et l’intolérance et la condamnation des mœurs sexuelles hors normes: chasteté comme homosexualité).

13) Le fascisme éternel se fonde sur un populisme sélectif, ou populisme qualitatif pourrait-on dire. Le Peuple est perçu comme une qualité, une entité monolithique exprimant la Volonté Commune. Étant donné que des êtres humains en grand nombre ne peuvent porter une Volonté Commune, c’est le Chef qui peut alors se prétendre leur interprète. Ayant perdu leurs pouvoirs délégataires, les citoyens n’agissent pas; ils sont appelés à jouer le rôle du Peuple.

14) Le fascisme éternel parle la Novlangue. La Novlangue, inventée par Orwell dans 1984, est la langue officielle de l’Angsoc, ou socialisme anglais. Elle se caractérise par un vocabulaire pauvre et une syntaxe rudimentaire de façon à limiter les instruments d’une raison critique et d’une pensée complexe.

Auteur: Eco Umberto

Info: Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017. Misa en forme par Sumi Saint Auguste sur www.lesnouveauxdissidents.org

[ totalitarisme ] [ définition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

savoirs consensuels

Le monde objectif de l'expérience humaine est donc au mieux un mélange de nature et de culture, mais un mélange dans lequel les modèles formels prédominants proviennent davantage de la culture que de la nature. Ces modèles formels de la culture sous-tendent la présentation des objets dont nous faisons directement l'expérience. La situation à cet égard n'était en fait pas différente pour les anciens ou les médiévaux, mais ils n'étaient pas conscients de ce fait. Qui sont nos parents ? Voilà ce dont dépend le système de parenté qui prévaut dans la culture qui nous a imprégné. Quelle est notre religion ? Si l'on tient compte des exceptions individuelles, là encore la réponse dépend principalement du contexte et des circonstances historiques au sein desquelles nous avons grandi.  

Les modernes, s'éveillant à tout cela, avaient de bonnes raisons de voir dans les objets expérimentés de pures créations du travail de l'esprit humain. Même la science pourrait être réduite à cela : telle fut l'expérience kantienne, entreprise sous l'impulsion des discours de Hume qui affirmait qu'il n'y avait rien de plus à expérimenter que les associations habituelles entre les objets. Si toutes les pensées reflètent de simples habitudes, et si tous les objets ne peuvent être considérés que comme des auto-représentations mentales, quels que soient les doutes que nous puissions avoir sur la base du "bon sens" quant à l'idée d'un monde indépendant de nous, le scepticisme demeure la garantie finale de toute connaissance. Ce qui, pour Kant, c'était inacceptable. Il pouvait avaler tout ce que ses prédécesseurs traditionnels lui avaient enseigné, mais pas le scepticisme. Leur erreur, selon lui, avait été de réduire la connaissance à la subjectivité - c'est-à-dire qu'elle consistait à attribuer les idées de l'esprit individuel aux objets de l'expérience directe. Ils ne pouvaient saisir que la connaissance est essentiellement de structure relationnelle, et que les relations sont au-dessus du sujet. Ainsi, les idées dans l'individu donnent naissance ou "fondent" des relations cognitives avec les objets. Mais ces objets sont ce sur quoi les relations finissent, et non ce sur quoi les relations sont fondées et d'où elles proviennent. Et la manière dont ces relations sont générées pour donner forme aux objets est conforme à un modèle intégré, a-priori, dans l'esprit humain.

Or, lorsqu'il s'agit des objets de la connaissance spécifiquement scientifique, selon Kant, nous avons affaire à une universalité et une nécessité qui proviennent de l'esprit et non d'une simple habitude ou d'une généralisation usuelle. Même si le monde extérieur reste inconnaissable en tant que tel, nous savons néanmoins qu'il est là ; et notre façon de le penser intellectuellement n'est pas capricieuse ou culturellement relative mais universelle et nécessaire, identique pour tous les humains. Même si nous ne connaissons que ce que nos représentations donnent à connaître, et que ces représentations sont entièrement le fait de notre esprit, il n'en reste pas moins qu'elles deviennent des objetsm non par association, mais bien a priori, indépendamment des aléas de la coutume et de l'expérience individuelle ; et leur contenu cognitif n'est pas subjectif mais objectif, c'est-à-dire donné au terme de relations que nos représentations ont été les seules à trouver. Le noyau scientifique de l'expérience humaine, contrairement à la conviction animant les scientifiques eux-mêmes, mais selon le philosophe moderne Kant, est prospectivement le même pour tous parce que le mécanisme sensoriel générant les représentations impliquées et le mécanisme conceptuel organisant les relations découlant de ces représentations est le même pour tous : des causes semblables entraînent toujours toujours des effets semblables. Telle est la version de Kant de l'adage médiéval, agens facit simile sibi . Grâce à ce simple expédient, Kant pensait avoir réglé l'objectivité de la connaissance et mis à distance le scepticisme. Le scandale de ne pas être en mesure de prouver qu'il existe un monde extérieur à l'esprit humain était ainsi supprimé par la démonstration qu'effectivement il y a un domaine inconnaissable qu'on ne peut pas atteindre, et ce domaine est précisément le monde extérieur, dont on sait avec certitude qu'il existe puisqu'il stimule nos représentations (via la perception sensorielle) et inconnaissable en soi (avec un mécanisme de concepts qui ne produisent de la connaissance que par corrélation avec les représentations des intuitions sensorielles pour aboutir un autre domaine inatteignable, le noumène, pour qui essaye d'aller  au-delà de la limite de ce qui est représenté par ces  perceptions sensorielles).

Auteur: Deely John

Info: The Quasi-Error of the External World an essay for Thomas A. Sebeok, in memoriam

[ limitation anthropique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

société de surveillance

Dans les sociétés développées du début du XXIe siècle, un individu un tant soit peu “intégré” laisse tout au long de ses journées des traces de son activité dans des dizaines d’ordinateurs.

Des bornes électroniques enregistrent son passage dans les stations de métro, à bord des bus ou aux péages autoroutiers – un simple clic depuis sa voiture, et voici que la barrière se lève, que son compte bancaire est automatiquement débité. Ça roule. Toutes les antennes relais près desquelles il passe avec son téléphone portable s’en souviendront aussi. Les ordinateurs qu’il utilise gardent en mémoire l’ensemble des sites Internet qu’il visite et, symétriquement, tous ces sites retiennent l’adresse IP de la machine depuis laquelle il était connecté (à moins qu’il prenne des dispositions particulières pour brouiller les pistes). Qui plus est, bon nombre de ces sites lui demandent une foule de renseignements personnels qu’ils utilisent ou revendent. Sans parler de la mise à nu que demande (et permet) la fréquentation de sites de “rencontres” ou de “réseaux sociaux”…

S’il est salarié d’une entreprise ou d’une administration, une partie essentielle de son activité peut être recensée et évaluée par sa hiérarchie grâce à l’outil informatique. Même le cadre le plus “nomade” est tenu en laisse par son téléphone et son ordinateur portables, témoins de ses efforts et de ses relâchements pendant le temps qu’il passe loin du siège. Quant aux camionneurs, leur travail et leurs trajets sont absolument transparents aux yeux de leurs patrons. Grâce à l’informatique embarquée et au GPS, les possibilités pour un employé du fret routier d’assouplir son itinéraire, de dissimuler des pauses ou des détours indus sont réduites à presque rien. Des capteurs reliés à l’ordinateur de bord permettent même d’analyser après coup sa manière de conduire, pour pouvoir lui donner des “conseils” qui réduiront le risque de panne, la consommation d’essence ou… sa propre fatigue.

Si notre contemporain ordinaire est un agriculteur subventionné par l’Europe, l’administration peut vérifier grâce à des photos satellites qu’il ne ment pas au sujet des cultures qu’il déclare et de leur superficie, afin de ne pas lui attribuer des primes qu’il ne “mérite” pas. S’il est éleveur, il est sommé d’installer une puce électronique à l’oreille de ses bêtes, pour que leur identité soit reconnue par les lecteurs des services vétérinaires qui contrôlent les troupeaux, et par ceux des abattoirs où les animaux seront “bipés” comme n’importe quel article de supermarché. Traçabilité oblige.

En France, s’il est écolier, il figure dans toute une batterie de fichiers qui sont abreuvés d’informations à son sujet, de la maternelle jusqu’à la fin des études et même au-delà. La Base Élèves n’était qu’un ballon d’essai, désormais chaque élève aura son Livret personnel (et numérique) de compétences, véritable banque de données sur son parcours depuis le plus jeune âge, qui sera plus tard consultable par des recruteurs ou des agents de Pôle Emploi censés l’aider à trouver un travail. Il y a aussi, entre autres, le logiciel Suivi de l’orientation, qui vise à répertorier les 150 000 élèves sortant chaque année du système scolaire sans diplôme, ou le logiciel Sconet qui enregistre les notes, les absences, les sanctions des collégiens. Il y a les bornes biométriques pour accéder au réfectoire, dans les établissements où la traditionnelle carte de cantine est jugée trop archaïque et malcommode. Il y a, de plus en plus, des systèmes d’envoi automatisé de SMS aux parents dès qu’une absence de leur progéniture est constatée par les ordinateurs du lycée.

S’il demande un congé maladie, une allocation de chômage ou un revenu minimum, il doit prendre garde aux recoupements d’informations que la gestion informatique facilite entre les différentes caisses d’assurance et d’assistance, l’administration fiscale et les banques. Enfin, s’il a commis un délit, fût-ce le plus insignifiant, en a été victime ou simplement retenu comme témoin, il figure pour plusieurs dizaines d’années dans le STIC : le Système de traitement des infractions constatées, à ce jour le plus généreux et le plus ouvert des fichiers de police, avec ses quarante-cinq millions d’inscrits.

Il y a dix ou quinze ans, un tel tableau du futur proche pouvait encore sembler improbable et paranoïaque. Aujourd’hui, il est banal, la plupart de ses éléments sont connus de tous, certains font d’ailleurs l’objet d’indignations aussi récurrentes qu’inconséquentes. Demain, il se pourrait qu’il paraisse enfantin, préhistorique.

Auteur: Groupe Marcuse

Info: La liberté dans le coma

[ vie quotidienne ] [ management du parc humain ] [ métadonnées ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualisme

Dans La Crise du monde moderne, Guénon explique que l’intellectualité et la société occidentales sont corrompues par des déviances anormales, opposées à l’ordre traditionnel qui était celui du Moyen Âge occidental et de l’Orient dans son ensemble. D’une part, il explique que la crise intellectuelle de l’Occident moderne prend sa source dans "l’individualisme", qu’il définit comme "la négation de tout principe supérieur à l’individualité". Cette attitude mentale caractérise la pensée moderne comme une erreur ou un système de pensée faux. En effet, l’individualisme consiste, au point de vue du connaître, à refuser de reconnaître l’existence d’une "faculté de connaissance supérieure à la raison individuelle", en même temps que, du point de vue de l’être, elle est un "refus d’admettre une autorité supérieure à l’individu". Ce lien étroit entre la connaissance et l’autorité s’explique par le fait que Guénon entend la tradition dans son sens le plus purement étymologique, comme un dépôt qui, étant transmis (tradere en latin), n’est pas inventé, mais reçu, et qui, pour cette raison, ne provient originairement pas de l’être humain par innovation, mais du supra-humain par révélation. La tradition est donc sacrée par définition selon Guénon, qui la distingue bien pour cette raison de la simple coutume : nier le fondement sacré ou divin de la tradition, c’est nier ce qui en légitimait l’autorité.

Ainsi la première forme de cette négation, dans l’ordre du connaître, se caractérise par le "rationalisme", c’est-à-dire par la "négation de l’intuition intellectuelle" et conséquemment le fait de "mettre la raison au-dessus de tout". Les Anciens en effet, de Platon à saint Thomas d’Aquin en passant par Plotin et saint Augustin, enseignaient l’existence, au-dessus de la raison humaine individuelle, d’une faculté de connaissance synthétique appartenant à l’esprit par laquelle sont intuitivement saisis les principes universels de l’être et du connaître. Par opposition, les Modernes ont cessé de reconnaître l’existence et l’efficience de l’intellect, pour le confondre à partir de Descartes avec la raison, jusqu’ici considérée comme faculté humaine et individuelle de connaissance discursive appartenant à l’âme dans son enquête des lois générales de la nature. Le mouvement amorcé par Descartes devait se confirmer avec Kant qui, renversant la hiérarchie, plaça l’intellect au-dessous de la raison sous la forme de l’entendement et déclara "inconnaissables" les objets traditionnels de la métaphysique intellectualiste d’antan, au premier rang desquels Dieu.

Rationalisme et libre-examen

Cette négation de l’intuition intellectuelle explique ainsi le passage des sciences traditionnelles aux sciences modernes : "La conception traditionnelle, écrit Guénon, rattache toutes les sciences aux principes comme autant d’applications particulières, et c’est ce rattachement que n’admet pas la conception moderne. Pour Aristote, la physique n’était que “seconde” par rapport à la métaphysique, c’est-à-dire qu’elle en était dépendante, qu’elle n’était au fond qu’une application, au domaine de la nature, des principes supérieurs à la nature et qui se reflètent dans ses lois ; et l’on peut en dire autant de la ”cosmologie“ du moyen âge. La conception moderne, au contraire, prétend rendre les sciences indépendantes, en niant tout ce qui les dépasse, ou tout au moins en le déclarant “inconnaissable” et en refusant d’en tenir compte, ce qui revient encore à le nier pratiquement.

Ce qui s’est produit dans l’ordre des sciences devait donc se produire à l’égard de l’autorité religieuse, car la raison individuelle, ne reconnaissant plus de faculté supérieure la régissant, devait prétendre se substituer à l’expertise de l’Église en matière de foi, par la pratique protestante du "libre-examen". C’était donc, dans le domaine religieux, l’analogue de ce qu’allait être le “rationalisme” en philosophie ; c’était la porte ouverte à toutes les discussions, à toutes les divergences, à toutes les déviations ; et le résultat fut ce qu’il devait être : la dispersion en une multitude toujours croissante de sectes, dont chacune ne représente que l’opinion particulière de quelques individus. Comme il était, dans ces conditions, impossible de s’entendre sur la doctrine, celle-ci passa vite au second plan, et c’est le côté secondaire de la religion, nous voulons dire la morale, qui prit la première place : de là cette dégénérescence en “moralisme” qui est si sensible dans le Protestantisme actuel. 

Le matérialisme

La négation de l’intuition intellectuelle a selon Guénon des conséquences beaucoup plus tangibles et étendues que des ruptures dans le domaine théorique. Pratiquement, en effet, c’est la conception de la nature humaine et de sa place dans l’univers qui est engagée : si l’Homme n’est plus capable d’apercevoir intellectuellement et de communier spirituellement avec les réalités surnaturelles, il se met naturellement (et comment lui en vouloir ?) à borner sa vie et ses idéaux à tout ce qui ressortit au plan matériel de l’existence (...)

Auteur: Ducay Paul

Info: Sur philitt.fr, René Guénon et la réforme de l’Occident, 27 juin 2022 - extrait

[ anti-rationalisme ] [ traditionalisme ] [ post-cybernétisme ] [ christianisme diachronique ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

LSD

"J’avais pris ma pilule à onze heures. Une heure et demie plus tard, j’étais assis dans mon cabinet de travail, contemplant attentivement un petit vase en verre. Le vase ne renfermait que trois fleurs - une rose Belle-de-Portugal, largement épanouie, d’un rose-coquillage, avec un soupçon, à la base de chaque pétale, d’une teinte plus chaude, plus enflammée ; un gros oeillet magenta et crème ; et, violet pâle à l’extrémité de sa tige brisée, le bouton fier et héraldique d’un iris. Fortuit et provisoire, le petit bouquet violait toutes les règles du bon goût traditionnel. Au déjeuner, ce matin-là, j’avais été frappé de la dissonance vive de ses couleurs. Mais la question n’était plus là. Je ne regardais plus, à présent, une disposition insolite de fleurs. Je voyais ce qu’Adam avait vu le matin de sa création - le miracle, d’instant en instant, de l’existence dans sa nudité.
"Est-ce agréable ?" demanda quelqu’un. (Pendant cette partie de l’expérience, toutes les conversations étaient enregistrées au moyen d’une machine à dicter, et j’ai pu me rafraîchir la mémoire quant à ce qui a été dit.)
Ni agréable, ni désagréable. "Cela est, sans plus." Istigkeit – n’était-ce pas là le mot dont maître Eckhart aimait à se servir ? Le fait d’être. L’Être de la philosophie platonicienne, – sauf que Platon semble avoir commis l’erreur énorme et grotesque de séparer l’Être du devenir, et de l’identifier avec l’abstraction mathématique de l’idée. Jamais il n’avait pu voir, le pauvre, un bouquet de fleurs brillant de leur propre lumière intérieure, et quasi frémissantes sous la pression de la signification dont elles étaient chargées ; jamais il n’avait pu percevoir que ce que signifiaient d’une façon aussi intense la rose, l’iris et l’oeillet, ce n’était rien de plus, et rien de moins, que ce qu’ils étaient une durée passagère qui était pourtant une vie éternelle, un périr perpétuel qui était en même temps un Être pur, un paquet de détails menus et uniques dans lesquels, par quelque paradoxe ineffable et pourtant évident en soi, se voyait la source divine de toute existence.
Je continuai à regarder les fleurs, et dans leur lumière vivante, il me sembla déceler l’équivalent qualitatif d’une respiration - mais d’une respiration sans retours à un point de départ, sans reflux récurrents, mais seulement une coulée répétée d’une beauté à une beauté rehaussée, d’une profondeur de signification à une autre, toujours de plus en plus intense. Des mots tels que Grâce et que Transfiguration me vinrent à l’esprit, et c’était cela, bien entendu, entre autres, qu’ils représentaient. Mes yeux passèrent de la rose à l’oeillet, et de cette incandescence plumeuse aux banderoles lisses d’améthyste sentimentale qui étaient l’iris. La Vision de Béatitude, Sat Chit Ananda, la Félicité de l’Avoir-Conscience, - pour la première fois je comprenais, non pas au niveau verbal, non pas par des indications rudimentaires ou à distance, mais d’une façon précise et complète, à quoi se rapportaient ces syllabes prodigieuses. Et je me souvins alors d’un passage que j’avais lu dans l’un des essais de Suzuki. "Qu’est-ce que le Corps-Dharma du Buddha ?" (Le Corps-Dharma du Buddha est une autre façon de dire : l’Esprit, l’Être, le Vide, la Divinité.) Cette question est posée dans un monastère Zen, par un novice plein de sérieux et désorienté. Et, avec la prompte incohérence de l’un des Frères Marx, le Maître répond : "La haie au fond du jardin." - "Et l’homme qui se rend compte de cette vérit" demande le novice, d’un ton dubitatif, "qu’est-il, lui, si j’ose poser cette question ?" Groucho lui applique sur les épaules un coup vigoureux de son bâton, et répond : "Un lion aux cheveux d’or."

Ce n’avait été, lorsque je l’avais lu, qu’une absurdité vaguement grosse de quelque sens caché. Maintenant, c’était clair comme le jour, aussi évident qu’un théorème d’Euclide. Bien entendu, le Corps-Dharma du Buddha, c’était la haie au fond du jardin. En même temps, et non moins manifestement, c’était ces fleurs, c’était toute chose qu’il me plaisait – ou plutôt, qu’il plaisait au non-moi béni et délivré pour un instant de mon étreinte étouffante – de regarder. Les livres, par exemple, dont étaient tapissés les murs de mon cabinet. Comme les fleurs, ils luisaient, quand je les regardais, de couleurs plus vives, d’une signification plus profonde. Des livres rouges, semblables à des rubis ; des livres émeraude ; des livres reliés en jade blanche ; des livres d’agate, d’aigue-marine, de topaze jaune ; des livres de lapis-lazuli dont la couleur était si intense, si intrinsèquement pleine de sens, qu’ils me semblaient être sur le point de quitter les rayons pour s’imposer avec plus d’insistance encore à mon attention."

Auteur: Huxley Aldous

Info: Les portes de la perception

[ drogue ] [ spiritualité ]

 
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singularité paramétrées

L’ANONYMAT DIGITAL N’EXISTE PAS, AUTANT LE SAVOIR UNE BONNE FOIS POUR TOUTES

Toutes les traces que nous générons, toutes les données nous concernant, que nous communiquons d’une manière ou d’une autre, même les plus anonymes et les plus incomplètes, toutes ces informations permettent… de nous identifier avec une quasi-certitude! Telle est la conclusion d’une recherche menée par Luc Rocher, aspirant FNRS au pôle en ingénierie mathématique de l’UClouvain.

Le doctorant a travaillé avec un spécialiste du domaine, le Pr Yves-Alexandre de Montjoye, désormais professeur assistant, responsable du Computational Privacy Group à l’Imperial College de Londres.

Les deux chercheurs, accompagnés par Julien Hendrickx (Icteam/UCLouvain) ont élaboré un algorithme qui permet d’estimer, avec grande précision, si des données anonymes, mais " réidentifiées ", appartiennent bien à une même personne ou non. L’algorithme évalue la probabilité pour une combinaison de caractéristiques connues d’être suffisamment précise pour décrire un seul individu parmi plusieurs milliards de personnes.

Une réidentification à 99,98%

En utilisant cette méthode, les chercheurs de l’UCLouvain et de l’Imperial College London ont montré que 99.98% des Américains seraient correctement réidentifiés dans n’importe quelle base de données en utilisant 15 attributs démographiques, avec des chiffres similaires à travers le monde (16 attributs en ajoutant la nationalité).

" Beaucoup de personnes vivant à New York sont des hommes et ont la trentaine. Parmi elles, beaucoup moins sont également nées le 5 janvier, conduisent une voiture de sport rouge, ont deux enfants et un chien ", précise Luc Rocher, dans un communiqué de l’UCLouvain. " Des informations plutôt standards, que les entreprises demandent régulièrement. Et qui permettent de réidentifier les individus ".

Après avoir appris quelles caractéristiques rendent les individus uniques, les algorithmes des chercheurs génèrent des populations synthétiques pour estimer si un individu peut se démarquer parmi des milliards de personnes.

" En Belgique, depuis 2017, certaines données médicales collectées par des hôpitaux sont revendues de manière anonyme. Le sont-elles vraiment ? C’est là tout l’intérêt du modèle développé par les chercheurs de l’UCLouvain et du Imperial College London, puisqu’il permet désormais de vérifier la réalité, ou non, de cet anonymat ", estime l’UCLouvain.

Tout le monde recueille des données

Voici un peu plus d’un an, l’ingénieur civil Yves-Alexandre de Montjoye, qui jongle avec les mathématiques appliquées et la protection de la vie privée avait déjà indiqué à Bruxelles, lors d’une conférence " Science & Cocktails ", qu’au départ de quelques bribes de données, il était possible d’identifier avec quasi certitude un individu.

À quoi peuvent servir les données d’un téléphone portable ? Comment utiliser en toute sécurité les données volumineuses tout en allant de l’avant ? Ces questions étaient au centre de cette rencontre avec un large public.

" Nous vivons à une époque où l’information sur la plupart de nos mouvements et de nos actions est recueillie et stockée en temps réel. Tout le monde recueille des données sur vous : vos recherches sur Google, vos commandes de nourriture en ligne, vos lieux de vacances et les profils d’autres personnes que vous consultez sur Facebook. Et la disponibilité d’un téléphone mobile à grande échelle, d’une carte de crédit, d’un historique de navigation, etc., augmente considérablement notre capacité à comprendre et potentiellement affecter le comportement des individus et des collectifs.

Toutefois, l’utilisation de ces données soulève des préoccupations légitimes en matière de protection de la vie privée. Lors de cet événement, Yves-Alexandre de Montjoye a expliqué comment les mécanismes traditionnels de protection des données ne parviennent pas à protéger la vie privée des personnes à l’ère des grandes données. Et il explique comment des informations sensibles peuvent souvent être déduites de données apparemment inoffensives.

Les mots de passe et la cryptographie n’y changent rien

Et pour celles et ceux qui pensent qu’avec quelques bons mots de passe et autres outils de cryptographie, il est possible de protéger durablement ses données… Mieux vaut tout de suite faire son deuil de cette idée.

" Qu’il s’agisse de messages, de photos de vacances ou de tout autre type d’informations personnelles transmises ou stockées sur internet: ces données sont absolument transparentes. Ou du moins, elles le seront dans un proche avenir ", martèle le scientifique québécois Gilles Brassard, spécialiste de la cryptographie quantique.

De passage à Bruxelles en début d’année dans le cadre de la chaire du Québec à l’Académie royale des Sciences, ce professeur au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal disait: " rien de ce que vous confiez en ligne n’est sûr. Ou plus exactement, rien de ce que vous avez confié ou transmis jusqu’à présent, et ce depuis les débuts de l’internet, n’est confidentiel "…

Auteur: Internet

Info: Daily mail, 24 Jjuily 2019, Christian Du Brulle

[ profils numériques ] [ éthique des métadonnées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

spectacle

Qu'est-ce qui captive, ou ennuie, les adolescents au musée ?
Les jeunes qui vont au musée s'ennuient si les oeuvres d'une salle affichent toutes le même style. En revanche, ils apprécient les tableaux présentant beaucoup de détails.
On a tendance à croire que les adolescents ne sont pas intéressés par les musées, mais est-ce vraiment le cas ? Et, lorsqu'ils en visitent un, qu'est-ce qui leur plaît et les incite à revenir ?
Laure Martin-Le Mével s'est penchée sur la façon dont la perception des adolescents à l'égard du musée traditionnel peut se modifier à la suite d'une expérience de visite.
Pour mener à bien ses travaux, elle a demandé à six adolescents âgés de 14 à 16 ans de visiter l'exposition Il était une fois l'impressionnisme : chefs-d'oeuvre de la peinture française du Clark, présentée au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) d'octobre 2012 à janvier 2013.
Elle a également mené deux entrevues individuelles avec chacun d'eux, l'une avant la visite et l'autre après. Ces entrevues, combinées avec la visite du musée, lui ont permis de décrire le processus de modification de leurs perceptions en révélant les médiateurs de la visite et les médiations qui se sont opérées chez des adolescents pendant la visite.
Un médiateur est ce qui attire l'attention (autres visiteurs, environnement physique, oeuvres, descriptions, etc.) tandis que la médiation est une action qui se produit au contact du médiateur (rêver, comprendre, se projeter, admirer, comparer, refuser...).
Ce qui les rebute, ce qui les attire
Les tableaux Ferme dans les Landes (Théodore Rousseau, 1867) et Charmeur de serpents (Jean-Léon Gérôme, 1879) sont les deux oeuvres qui ont le plus retenu l'attention des jeunes. Bien que fort différents, ces tableaux ont en commun d'être de grandes toiles aux détails nombreux et aux couleurs voyantes.
Fait intéressant, durant la visite du MBAM, les jeunes ont indiqué que la présence d'un autre adolescent était un élément rassurant pour eux. Par contre, la présence des autres visiteurs - qui étaient souvent agglutinés devant des toiles et qui empêchaient de bien voir l'oeuvre - les a gênés. De plus, ils étaient parfois ennuyés par la redondance qu'affichaient quelques salles exhibant une série d'oeuvres au style similaire. " La diversification des oeuvres devrait être un élément à considérer pour éviter l'ennui chez les jeunes, au même titre que la composition de l'espace ou le choix de l'accompagnateur", mentionne Laure Martin-Le Mével.
Par ailleurs, les participants ont grandement apprécié les tableaux qui présentaient beaucoup de détails de même que les courts récits qui accompagnaient certaines toiles. Les panneaux explicatifs qui contenaient des anecdotes - et plus particulièrement celles ayant un ton humoristique - rendaient l'oeuvre et l'artiste encore plus intéressants à leurs yeux.
Laure Martin-Le Mével a constaté que différentes médiations se sont manifestées pendant la visite du musée.
Par exemple, au contact d'un tableau très coloré, les adolescents à l'imagination foisonnante ont dit s'être mis à rêver; les moins familiarisés avec les musées ont acquis une compréhension des oeuvres grâce aux descriptions les accompagnant; enfin, devant une peinture affichant moult détails, les jeunes au profil artistique ont parlé d'admiration.
Elle a noté à cet égard que tous les participants ont rapporté s'être inventé des histoires en regardant certains tableaux et en lisant leurs descriptions. Cela s'explique selon elle par le fait que rêver est une médiation accessible à tous. " Contrairement aux autres médiations, on n'a pas besoin de savoir peindre ou d'avoir des connaissances en histoire de l'art pour rêver devant une toile ", précise-t-elle.
C'est pourquoi elle estime que la visite du MBAM a permis aux jeunes de se forger des connaissances bien à eux, de développer progressivement un " sentiment de compréhension qui les aide à se sentir davantage à l'aise et à leur place au musée ".
Pour elle, les adolescents sont parfaitement capables de s'intégrer et de s'intéresser à l'univers muséal et chaque visite constitue une nouvelle mise en condition qui viendra modifier la visite suivante, laquelle enrichira à son tour la prochaine expérience muséale !
" Le goût de l'art n'est pas inné, conclut Mme Martin-Le Mével. Lorsqu'il visite un musée, l'adolescent entre en contact à la fois avec l'art et avec différents éléments et c'est à travers ces relations qu'émergent des actions qui, en s'accumulant, vont définir ce qu'est l'art pour ces adolescents. "
À la lumière de ses observations, Laure Martin-Le Mével suggère aux musées traditionnels :
- d'associer des peintures avec des photos d'environnements géographiques familiers du public pour leur permettre de comparer ou de se projeter;
- de placer des éléments de l'exposition au centre des salles ou de proposer des salles avec des formes atypiques pour accentuer leur intérêt;
- de présenter dans une même salle quelques oeuvres qui diffèrent radicalement des autres; de privilégier les oeuvres colorées et avec des détails.

Auteur: Internet

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[ adolescents ] [ sociologie ] [ art pictural ]

 

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lobbysme

Big Pharma : la criminalité organisée
Beaucoup de ceux qui ont lu ce livre se demandent si Peter n'exagère pas en suggérant que ses activités permettent de comparer l'industrie pharmaceutique à la criminalité organisée, dont les caractéristiques sont définies dans la loi des États-Unis : extorsion, fraude, infractions fédérales sur les drogues, corruption, détournement de fonds, obstruction à la justice, obstruction de l'application de la loi, subornation de témoins et corruption politique.
Peter apporte la preuve, presque toujours en détail, que les compagnies pharmaceutiques sont coupables de la plupart de ces infractions.
Et il est pas le premier à comparer cette industrie avec la mafia - ou mob, puisqu'il cite un ancien vice-président de Pfizer, qui a dit en son temps: "Il est effrayant de voir à quel point il y a des similitudes entre notre industrie et la mafia. Le crime organisé prend des quantités obscènes d'argent ; comme cette industrie. Sans parler d'autres effets secondaires comme les homicides et des décès. La mafia corrompt politiciens et autres, de même pour l'industrie des médicaments... "
Beaucoup de gens meurent via Big Pharma, beaucoup plus que ceux qui sont tués dans des crimes. Des centaines de milliers de personnes décèdent chaque année suite aux effets des médicaments donnés sur ordonnance. Beaucoup verront ceci comme inévitable puisque les médicaments sont utilisés pour traiter des maladies qui tuent. Mais c'est surtout parce que les avantages des médicaments sont exagérés, souvent en raison de graves distorsions dans la démonstration de leur efficacité, "crime" qui peut être attribué en toute confiance à Big Pharma...
La majeure partie du livre de Peter est consacrée à démontrer que l'industrie du médicament a systématiquement corrompu la science en jouant les avantages et minimisant les méfaits de ses produits... Il montre aussi comment on achète les médecins, les universitaires, les revues, organisations professionnelles, départements universitaires, journalistes, régulateurs et politiciens. Ce sont bien les méthodes de la mafia...
Les détracteurs de l'industrie médicamenteuse ne cessent d'augmenter. Mais Peter les a tous surpassés, en efficacité et en véhémence, démontrant le parallèle de cette industrie avec le crime organisé.
Moi-même qui avais commencé à réfléchir aux sociétés pharmaceutiques, ne savais pas que quelqu'un avait fait si explicitement cette charge.
Lors des 50 dernières années, c'était l'industrie du tabac qui était considérée comme la méchante. Mais Big Pharma est devenu un concurrent sérieux. Et il est beaucoup plus grand que Big Tobacco, et beaucoup plus méchant. Je ne suis pas tout à fait certain de ce qui est censé être si mauvais à propos de Big Tobacco, en dehors du fait que le tabagisme provoque le cancer du poumon. Ainsi les entreprises pharmaceutiques sont désormais confrontées à des poursuites judiciaires coûteuses en raison des effets secondaires graves causés par de nombreux médicaments. Par exemple Bayer a du payer des milliards aux procureurs dans le procès de la loi sur "Yaz", suite à l'insuffisance des avertissements des effets secondaires sur les étiquettes de ce médicament - qui semble être la cause de la formation de caillots sanguins cause d'AVC chez les jeunes femmes.
Et comme le contrôle du tabac reçoit beaucoup de fonds de Big Pharma, on peut dire que les mauvais se soutiennent.
La lutte anti-tabac se présente toujours comme le bon garçon qui combat les Forces du Mal. "Faire le bien en aidant le fumeur à se sevrer de son produit mortel".
Mais en fait le contrôle du tabac cherche simplement faire en sorte que des fumeurs accrochent aux produits que Big Pharma met en place. Et on utilise la force brutale de la loi - interdiction de fumer, clandestinité et modification l'aspect des produits traditionnels tabagiques suite à la montée en puissance de la taxation du tabac à des niveaux exorbitants. Une industrie qui fait maintenant bonne figure en faisant son autocritique et incitant les fumeurs à se tourner vers de nouveau genre de cigarettes. Il faut conserver une stratégie.
Les gens apprennent de plus en plus que loin de faire du bien, le contrôle du tabac fait de grands dégats, détruisant les communautés et les amitiés, mettant les gens les uns contre les autres, écrasant l'industrie de l'hospitalité, dénigrant son économie, volant les fumeurs. Il tarde que ce masque de sainteté glisse et révèle le loup vorace caché derrière.
Mais avant que cela arrive, les gens auront probablement besoin de se rendre compte que la profession médicale est profondément impliquée ainsi.
Le médecin et auteur Ben Goldacre, dans son livre "Bad Pharma" soulève l'idée intéressante que les médecins, qui en sont venus à considérer comme une relation "normale" leurs rapports avec une industrie de la drogue, seront agressés par le public le jour où il comprendra. Actuellement ce dernier a tendance à faire confiance aux médecins et à se méfier des compagnies pharmaceutiques. Cette confiance pourrait rapidement se perdre.

Auteur: Smith Richard

Info: préface de l'ouvrage, Internet, 28 Octobre 2013

[ consumérisme ]

 

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transmission de pensée

5 types d’information en télépathie
Il existe 5 grands types d’information que votre conscience peut capter en télépathie. Ce processus implique la clairvoyance et la télépathie. Dans ce mécanisme la clairvoyance est le moyen qui vous permet de capter l’information d’une personne alors que la télépathie vous permet le transfert et décodage mental de la dite information. Pour faire simple, la clairvoyance est l’antenne et la télépathie le transmetteur et l’encodeur/décodeur psychique. Clairvoyance et télépathie fonctionnent ensemble. L’une ne va pas sans l’autre. Dans ce sens, plus vous allez développer votre clairvoyance à travers des exercices appropriés, plus vous allez être en capacité de capter les pensées de X ou Y. C’est systématique.

Regardons maintenant quels sont ces 5 grands types d’information
1er type d’information: la présence d’une personne
Il s’agit de l’information la plus basique qui soit en télépathie et en clairvoyance. Exemple: vous êtes seul dans une pièce et d’un coup vous avez une impression. Autrement dit, une information qui s’imprime dans votre esprit. Vous décodez naturellement cette impression et vous pensez à votre femme, mari, parent ou enfant. Quelques secondes plus tard, vous entendez la porte s’ouvrir et c’est effectivement votre femme, mari, parent ou enfant qui vient d’entrer.

Alors bien sûr, on pourrait dire qu’il s’agit d’une prémonition. Mais qu’est-ce que la prémonition si ce n’est la captation d’une information! Laquelle est transmise par voie télépathique.
Dans ce sens, la télépathie n’est pas qu’un transfert de donnée sans support biologique/matériel entre une conscience-mémoire A et une conscience-mémoire B. C’est aussi un transfert de donnée sans support biologique/matériel entre une source Y et une conscience-mémoire AB. Ce qui donne une nouvelle perspective et définition de la télépathie.
Il faut aussi savoir qu'en réalité tout est information pour votre conscience. C’est-à-dire que votre corps est une information pour votre conscience. Mais aussi une chaise, une table, un mur, une voiture, un arbre, la belle-mère que vous pouvez pas saquer est aussi une information. Même si ces derniers ont une matérialité, ils demeurent une information. L’erreur ici est de croire qu’une information est seulement une série de caractère.

2ème type d’information: l’intention d’une personne
Par exemple: vous vous promenez dans une rue et votre attention se porte sur quelqu'un un peu plus loin. D’un seul coup vous avez l'impression que vous savez que cette personne va s’adresser à vous pour vous demander quelque chose. Puis arrivé à sa hauteur, elle vous interpelle pour vous demander son chemin. Vous avez donc capté l’intention que cette personne avait de vous demander dans quelle direction elle doit aller pour se rendre à tel point.

3ème type d’information: la pensée d’une personne
C’est la télépathie classique telle qu’on l’a connait. Par exemple vous êtes en face d’une personne et vous avez une impression de traduction de ce qu’elle pense. Puis elle vous exprime verbalement sa pensée. Et là, vous vous rendez compte que c’est exactement ce que vous pensiez.
En fait, vous ne le pensiez pas vraiment, vous avez seulement capté et traduit la pensée de cette personne dans votre esprit avant qu’elle l’exprime verbalement.

4ème type d’information: l’émotion d’une personne
C’est ce que l’on appelle traditionnellement l’empathie. Vous ressentez ce que la personne ressent. Par exemple une personne qui émet de l’amour, vous allez ressentir comme une vague d’énergie qui vous détend, vous met dans un état de bien-être.
A l’inverse, si la personne émet de la haine, vous allez aussi ressentir une vague d’énergie, mais qui vous oppresse de l’intérieur, vous déstabilise si vous n’avez pas une bonne maitrise de vous-même. Pour quelqu'un qui émet une forte peur, vous allez ressentir sa peur comme une vague électrique, instable, avec des picotements.
AUssi, si une personne qui rit, vous allez vous mettre à rire vous aussi. Pas pour rien que le rire est communicatif.

5ème type d’information: la mémoire d’une personne
On pourrait même dire que c’est le summum de la télépathie ! Le degré avancée. Par exemple, vous vous focalisez sur l’esprit d’une personne. Et là, vous plongez dans son esprit. Puis vous avez des images, des émotions qui viennent s’imprimer dans votre champ de conscience. Ces imagesne sont rien d’autre que les informations stockées dans la mémoire de la personne. Vous voyez ce qu’elle a vu et ressentez ce qu’elle à ressenti comme si vous étiez à sa place.
Vous savez alors tout d’elle… son passé, son histoire, ses états d’âme, ses pensées, ses émotions, ses comportements, ses secrets, ses désirs, ses rêves, ses doutes et ses peurs...

Elles vous indiquent seulement un avenir potentiel, mais qui ne va pas forcement se matérialiser sur ce plan de réalité. Par exemple vous voyez qu’il va arriver une chose à la personne dans une semaine. OK! Et puis 1 semaine plus tard vous constatez que rien de ce que vous aviez vu ne s’est pas réalisé. Cela ne veut pas dire que ce que vous aviez vu était faux, mais seulement que les conditions favorisant la matérialisation de cette information sur ce plan de réalité n’étaient pas présent.
Il ne faut donc pas prendre pour argent comptant l’avenir que l’on voit dans la mémoire d’une personne.

Auteur: Internet

Info: http://pouvoirs-psi.com/blog/5-types-information-telepathie, Posted by Dasha

[ télépsychie ]

 

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homme-animal

Des zoologistes ont documenté une relation incroyable entre les oiseaux sauvages du Mozambique et le peuple local Yao, qui font équipe ensemble pour chasser le miel.

Grâce à une série d'appels et de gazouillis spéciaux, les humains et les oiseaux sont capables de communiquer - les oiseaux guides de miel ouvrent la voie vers des ruches cachées, où le peuple Yao partage le butin avec ses amis aviaires.

Il s'agit d'une belle relation mutualiste connue depuis plus de 500 ans, mais aujourd'hui, pour la première fois, une équipe de chercheurs du Royaume-Uni et d'Afrique du Sud a montré que les oiseaux guides de miel et les humains communiquent en fait dans les deux sens afin de tirer le meilleur parti de leur collaboration.

S'il n'est pas rare que nous soyons capables de communiquer avec des oiseaux de compagnie et d'autres animaux domestiques, il est extrêmement rare que l'homme puisse "parler" à des animaux sauvages, et encore plus rare que ceux-ci puissent lui répondre volontairement.

Plus impressionnant encore, personne n'a jamais dressé ces oiseaux. Ils ont choisi de collaborer avec les humains de leur propre chef.

"Ce qui est remarquable dans la relation entre le guide-miel et l'homme, c'est qu'il s'agit d'animaux sauvages vivant en liberté et dont les interactions avec l'homme ont probablement évolué par sélection naturelle, probablement au cours de centaines de milliers d'années", a déclaré la chercheuse principale, Claire Spottiswoode, spécialiste du comportement des oiseaux de l'université de Cambridge et de l'université du Cap. 

L'oiseau guide du miel (Indicator indicator) est largement répandu en Afrique subsaharienne, et l'on a constaté que plusieurs communautés différentes collaboraient avec les oiseaux sauvages pour les amener à rechercher les nids d'abeilles cachés en haut des arbres.

Les oiseaux adorent manger les rayons de cire qui se trouvent à l'intérieur de ces ruches, mais ils ne peuvent pas les ouvrir tout seuls et risquent de se faire piquer par les abeilles. Ils demandent donc l'aide des humains, qui enfument les abeilles et ouvrent les nids, emportant le miel et laissant les rayons de cire pour que les oiseaux puissent se régaler.

D'après des études antérieures, cette relation fonctionne dans les deux sens : parfois, les oiseaux repèrent une ruche par eux-mêmes et trouvent rapidement un humain à proximité, en émettant un gazouillis caractéristique pour attirer son attention.

Parfois, un chasseur de miel de la communauté Yao sollicite l'aide d'un oiseau guide à proximité lorsqu'il a envie de sortir, en utilisant son propre cri d'oiseau pour attirer un oiseau consentant.

Bien que cette belle relation ait été bien documentée, Spottiswoode a voulu déterminer une fois pour toutes si les humains et les oiseaux travaillaient délibérément ensemble, et si ces cris "brr-hm" émis par le peuple Yao faisaient réellement une différence.

Pour ce faire, elle a travaillé avec des membres de la communauté Yao et leur a demandé d'aller chasser le miel, mais de faire entendre trois bruits automatisés différents : le cri "brr-hm", un mot aléatoire dans la langue Yao, ou un cri d'oiseau sans rapport.

L'un de ces trois bruits était diffusé toutes les 7 secondes sur un haut-parleur portatif, au même volume que les chasseurs de miel marchaient à la recherche d'une ruche. Et les résultats ont été assez frappants.

L'appel traditionnel "brrr-hm" a augmenté la probabilité d'être guidé par un guide du miel de 33 % à 66 %, et la probabilité globale de se voir montrer un nid d'abeilles de 16 % à 54 % par rapport aux sons de contrôle", a déclaré Spottiswoode.

"En d'autres termes, le cri 'brrr-hm' a plus que triplé les chances d'une interaction réussie."

Avec leurs recherches publiées dans Science, Spottiswoode et son équipe concluent qu'il s'agit là d'un signe clair de communication consciente entre les oiseaux et les chasseurs de miel humains.

"Ces résultats montrent qu'un animal sauvage attribue correctement un sens et répond de manière appropriée à un signal humain de recrutement vers la recherche coopérative de nourriture... un comportement auparavant associé uniquement aux animaux domestiques, comme les chiens", écrit l'équipe.

Selon les chercheurs, la seule autre relation de coopération connue entre les animaux sauvages et les humains dans le monde est celle qui existe entre les pêcheurs locaux et les dauphins au Brésil - où les dauphins ont été vus appelés à rassembler des bancs de poissons vers les pêcheurs. 

Mme Spottiswoode est maintenant fascinée par la façon dont cette relation de collaboration a évolué et s'est transmise.

C'est un peu compliqué, car le guide-miel est semblable au coucou, en ce sens qu'il pond ses œufs dans le nid d'autres oiseaux et que le poussin est élevé par une espèce différente - ce qui signifie que ses parents ne peuvent pas lui apprendre les cris spécialisés. 

Le côté humain de la relation est un peu plus facile : le cri "brr-hm" est transmis par les pères de la communauté Yao depuis aussi longtemps que l'on puisse se souvenir.

"Par exemple, les travaux de notre collègue Brian Wood ont montré que les chasseurs de miel Hadza en Tanzanie émettent un sifflement mélodieux pour recruter des guides", a déclaré Spottiswoode.

"Nous aimerions savoir si les guides ont appris cette variation linguistique des signaux humains à travers l'Afrique, ce qui leur permettrait de reconnaître les bons collaborateurs parmi les populations locales qui vivent à leurs côtés", a-t-elle ajouté.

Auteur: Internet

Info: https://www.sciencealert.com, Fiona Macdonnald, 22 Juillet 2016

[ zoosémiotique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel